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Introduction

II à été reconnu que le manque de personnel compétent, possédant en particulier une formation et une expérience à base suffisamment large sur les aspects pratiques de la production aquicole, représente dans la plupart des pays un des freins majeurs au développement de l'aquaculture. Celle-ci, on l'a vu, requiert des cadres, d'une part, du niveau supérieur comme aquaculteurs confirmes, d'autre part, du niveau moyen comme techniciens ou vulgarisateurs. Mais, tandis que les techniciens ou vulgarisateurs, fort nombreux qui seront nécessaires à la mise en oeuvre des programmes de développement, devront être formes dans leur propre pays, ou ils seront orientes vers les systèmes de production compatibles avec celui-ci et avec les conditions socio-économiques qui présideront à leur application, les cadres supérieurs de l'aquaculture qui doivent disposer d'une formation pluri-disciplinaire très étendue sur tous les aspects de leur spécialité, seront appelés à recevoir un enseignement régional, ou sous-régional. Créé sous le parrainage de tous les pays de la région par l'intermédiaire d'un Programme PNUD/FAO1 de mise en valeur et de coordination de l'aquaculture, sur la base d'un accord de coopération entre le Gouvernement nigérian, le Programme des Nations Unies pour le Développement et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, le Centre régional africain d'aquaculture à pour objets la formation multidisciplinaire de personnel du cadre supérieur en aquaculture, la recherche appliquée axée sur les systèmes aquicoles et les activités d'information.

1 PNUD/FAO (1975): La planification de l'aquaculture en Afrique - Rapport du premier séminaire régional sur la planification de l'aquaculture en Afrique, Accra, Ghana, 2-17 juillet 1975 (114 pages)

Nature et durée de la formation

La formation offerte au Centre régional doit permettre aux candidats d'occuper des postes de responsabilité dans l'administration des pèches ou des départements connexes, dans les organismes semi-publics ou dans l'industrie privée, pour y préparer et exécuter les programmes d'aquaculture. De nature multidisciplinaire, l'enseignement couvrira tous les aspects essentiels de l'aquaculture, notamment le choix des sites, la construction des installations, la reproduction et l'élevage des organismes cultivables, les études y relatives de physique et chimie, biologie et écologie, les techniques d'après-récolte, les conditions socio-économiques et la planification.

Indépendamment de l'enseignement théorique qui sera donné sur tous ces aspects, la formation réservera une place très importante aux travaux pratiques: environ 80 pour cent du temps d'étude sera consacré au travail en laboratoire et sur le terrain. Les systèmes de production aquicole ayant leur application immédiate dans la région feront l'objet d'une attention toute spéciale.

Les études, initialement d'une durée d'un an, seront réparties sur trois trimestres académiques de 14 à 15 semaines chacun, séparés par deux pauses de 4 à 5 semaines que l'on prévoit d'utiliser largement en travaux de projets et en visites de terrain.

Siège

Le Centre aura son siège à Port-Harcourt, ou seront mis à sa disposition des salles de classe, des laboratoires, des fermes d'aquaculture et des dortoirs. Les installations de la Station expérimentale de pisciculture en eau saumâtre, situées à Buguma, seront aussi utilisées pour des démonstrations et travaux pratiques.

Candidatures

Le nombre de candidats à admettre par promotion sera au maximum de 35, dont 20 en provenance des pays anglophones, 15 des pays francophones. Les candidats devront avoir reçu le parrainage de leur gouvernement, ainsi que l'assurance d'être employés dans des activités aquicoles à leur retour chez eux, une fois leur stage de formation termine. La FAO invitera les Etats Membres de la région à designer leurs candidats à chaque promotion, suffisamment à l'avance. La qualification académique minimum requise est un diplôme universitaire en biologie, sciences halieutiques, ou disciplines connexes. La préférence sera donnée aux candidats ayant déjà une expérience en aquaculture ou dans la pèche. La sélection finale sera faite par la FAO, sur la recommandation d'un comité Ad hoc.

Langues

L'enseignement sera donne en anglais et en français.

Calendrier des études

Les études (voir annexe) se feront à raison de 8 heures par jour (de 8 h à 12 h et de 14 h à 18 h), cinq jours par semaine. Le détail des programmes de travaux pratiques et de terrain sera mis au point en fonction du travail expérimental et de démonstration au Centre ainsi que dans les installations des sous-centres. Toutefois, les travaux pratiques seront suivis avec une attention toute spéciale. La proportion de l'instruction théorique par rapport à l'enseignement pratique sera, pour chaque matière, comprise entre 1:1 et 1:5. Indépendamment des classes de théorie et de pratique, il sera demande aux stagiaires de participer à des projets réels de production qui doivent leur permettre d'acquérir la pratique de l'aquaculture. Chacun d'eux recevra une ou plusieurs affectations sur le terrain, ou ils devront procéder à une récolte de produits aquicoles en utilisant l'un des systèmes de culture prescrits, qu'il exécuteront soit seuls, soit en collaboration avec un ou plusieurs de leurs camarades, selon la nature du projet. Les pauses inter-trimestrielles seront largement mises à profit pour travailler sur les projets désignés et pour visiter des stations aquicoles. Les stagiaires devront consigner par écrit leurs travaux de laboratoire et de terrain, et rédiger un rapport sur le projet auquel ils auront collaboré. Ce rapport de projet sera remis au Centre 15 jours au moins avant la fin du cours.

Evaluation

Les résultats des stagiaires seront jugés d'après un système d'évaluation permanente. Chaque session académique (ou trimestre) comportera trois épreuves écrites ou orales, réparties sur la durée de la session. Il y aura donc neuf épreuves au total, chacune consistant en questions de type objectif et subjectif. Des notes seront également attribuées aux résultats et à l'application des stagiaires en laboratoire et sur le terrain, aux travaux pratiques et à la participation aux projets. Un minimum de 60 pour cent du total des notes sera exigé pour obtenir le diplôme à la fin de chaque trimestre, le Centre enverra un rapport à chaque gouvernement sur les résultats et progrès de ses stagiaires.

L'attribution des notes se fera selon le barème ci-après:

(i)

épreuves écrites

40%

(ii)

résultats en laboratoire et sur le terrain

25%

(iii)

travaux pratiques

15%

(iv)

travaux de projet

20%

Diplôme

Un diplôme sera remis à chaque stagiaire ayant satisfait aux épreuves, comme il est dit ci-dessus.


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