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2. DESCRIPTION DE LA PECHERIE


2.1 Les ressources
2.2 Les flottes

2.1 Les ressources

Eu égard au volume des prises (environ 200 000 tonnes par an) et à leur valeur marchande, la pêcherie de céphalopodes dans la zone septentrionale du COPACE est l'une des plus importantes de la région, voire du monde. Les principales espèces capturées sont les suivantes:


- poulpes:

Octopus vulgaris


- seiches:

Sepia officinalis var. officinalis



S. officinalis var. hierredda



S. bertheloti


- encornets:

Loligo vulgaris


L. forbesi


En ce qui concerne les seiches, S. officinalis officinalis se trouve dans la partie nord de la zone de pêche, à peu près au-dessous de la latitude 16° N (voir Figure 2). Cette variété est progressivement remplacée par S. officinalis hierredda, qui commence à abonder au sud de la latitude 21° N (voir Annexe 4). La troisième espèce a moins d'importance (quelque 5 pour cent du total des seiches capturées).

Loligo vulgaris domine parmi les encornets. L. forbesi est sensiblement moins abondant et son aire de distribution ne dépasse pas au sud la latitude 23-24° N.

Bien que les poulpes, les seiches et les encornets vivent sous toutes les latitudes du secteur nord du COPACE, il n'existe jusqu'ici de pêcheries spécialisées qu'entre les latitudes 26° et 13° N approximativement (Figures 1 a 3, Tableau 1 ressources). Au début, l'exploitation a commencé dans la partie septentrionale de ce secteur, puis elle s'est progressivement étendue vers le sud. L'exploitation des fonds de pêche au sud du Cap-Vert a effectivement démarré il y a quelques années seulement et une nouvelle expansion des pêcheries vers le sud n'est pas exclue; toutefois, au nord de la latitude 26° N, il y a moins de chances de rencontrer des concentrations d'espèces revêtant une importance commerciale sensible.

La pêche est surtout pratiquée dans quatre grands secteurs (Figures 1 à 3). Bien que les diverses espèces puissent faire l'objet de captures commerciales en tout lieu des zones délimitées sur ces cartes et, même si des différences notables sont observées dans les limites des fonds de pèche correspondant à chaque groupe d'espèces, l'essentiel des captures provient de quatre secteurs principaux:

- Cap Garnett - cap Barbas (22°30' - 26°)
- Cap Blanc
- Nouakchott
- Cap-Vert (sud)
C'est de ces quatre lieux de pêche que proviennent les espèces qui constituent le gros des captures - c'est-à-dire les poulpes et les seiches. Les fonds à encornets ne se trouvent pas tout à fait aux mêmes endroits. Les concentrations commerciales (essentiellement durant l'époque du frai) sont relativement plus sporadiques et, en conséquence, leur exploitation était au début d'importance secondaire et moins intensive, bien que leur valeur économique unitaire soit la plus élevée des trois catégories d'espèces en question.

On ne sait que peu de choses sur l'identité et la distribution des stocks. Les échanges entre les divers fonds de pèche sont probablement très limités en ce qui concerne les poulpes qui sont de mauvais nageurs. Ils devraient être légèrement plus importants dans le cas des seiches et notamment des encornets qui nagent mieux. On n'a pas observé de migrations notables d'une latitude à l'autre entre les différents lieux de pêche ni de déplacements des fonds de pêche eux-mêmes. Cela ne veut pas dire que de tels déplacements n'ont pas lieu avec l'espèce la plus mobile, par exemple les encornets. On a constaté des migrations verticales limitées, c'est ainsi que les stades juvéniles des poulpes et des seiches sont plus abondants dans les eaux côtières. Si cette dernière espèce s'approche du littoral pour le frai, des déplacements analogues n'ont pas été enregistrés en ce qui concerne les poulpes, contrairement à ce qui survient dans d'autres régions.

Pour l'instant, toutefois, il est pratiquement impossible d'effectuer des évaluations distinctes par fonds de pêche. Si le Japon recueille des données sur les pêches par carrés statistiques de 30' et si l'Espagne, jusqu'en 1977, a essentiellement péché dans la zone la plus septentrionale, on ne dispose pas, pour les autres pays, de données ventilées par fonds de pêche.

Dans les divers lieux de pêche, certaines espèces sont exploitées tout au long de l'année, tandis que d'autres sont plus abondantes en certaines périodes (voir Tableaux 1 à 3), Les causes de la présence ou de l'absence de ces variations saisonnières ne sont pas bien comprises. La vulnérabilité de certaines espèces (poulpes et encornets, par exemple) peut changer suivant l'époque, la première étant moins vulnérable en période de frai car les femelles restent à l'abri, la seconde étant plus accessible au moment où les adultes se réunissent pour la reproduction. Les conditions atmosphériques influent également sur l'efficacité de la pêche. Enfin, la biomasse - et donc les taux de capture - dépend de la date d'entrée dans la phase exploitable.

2.2 Les flottes

L'Espagne, puis le Japon ont été les premiers pays a exploiter la pêcherie. Ces dernières années, le nombre des grands navires japonais a sensiblement diminué, mais celui des bateaux de moindre tonnage est demeuré plus stable. Dans une certaine mesure, le recul des opérations japonaises a été compensé par l'expansion des activités des chalutiers coréens. Comme indiqué plus haut, la pèche au sud du Cap-Vert n'a commencé à se développer que récemment. Dans ce secteur, la plupart des captures sont faites par des pirogues sénégalaises; elles sont ensuite transbordées ou transformées à terre. La participation d'autres pays à la pêche aux céphalopodes est d'importance secondaire.

Les principales données disponibles sur les caractéristiques actuelles des flottes (dimension et nombre des bateaux, distribution des opérations nationales de pêche, maillages utilisés, etc.) sont résumées au Tableau 1 - Flottes.

Dans ces pêcheries, des quantités variables de plusieurs espèces de poissons sont capturées simultanément en même temps que les céphalopodes. Bien que les espèces les plus prisées soient conservées, des quantités notables sont rejetées à la mer1. Les prises accessoires risquent de compliquer l'évaluation et la gestion d'espèces capturées en même temps et leur incidence sur la réglementation du maillage a déjà été signalée en ce qui concerne la pêche du merlu, des sparidés et des céphalopodes (voir Section 3.3). Parmi les principales espèces capturées en tant que prises secondaires dans la pêcherie des céphalopodes, il convient de mentionner les suivantes:

1 Bravo de Laguna, 1976

G.,M.A.R. Fernandez and J.C. Santana, Discardings of fishes in the cephalopod fishery off West Africa - ICES Shellfish and Benthos Committee, Demersal Fish (Southern) Committee, CM 1976/K:32 (document miméographié)

Bravo de Laguna, 1977

Discarding of sparids in the bottom trawl fishery off Northwest Africa - ICES Demersal Fish (Southern) Committee, CM 1977/G:12 (document miméographié)

Bravo de Laguna, 1977

Length distribution of the fishes discarded in the bottom trawl fishery off N.W. Africa - ICES Demersal Fish (Southern) Committee, CM 1977/G:13 (document miméographié).


Lieux de pêche

Espèces de captures accessoires

Cap Garnett - cap Barbas

Pageaux rouges (Pagellus coupei)
Pilchards (Sardina pilchardus)

Cap Blanc

Chinchards (Trachurus spp.)


Faux-maquereaux (Decapterus spp.)


Poissons plats

Nouakchott

Pageaux rouges (Pagellus coupei)
Pagres (Pagrus ehrenbergii)
Poissons plats


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