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10. RESSOURCES NOUVELLES

Sur le plateau continental, elles sont réduites, exception faite du Gabon où la nature des fonds rend ceux-ci inchalutables pour 60 pour cent de leur étendue, soit 23 000 km2. Le potentiel de capture annuel pour ces fonds à sparidés pourrait dépasser 10 000 tonnes; mais, comme il a été souligné, sa mise en valeur dépend de la mise en oeuvre de méthodes de pêche autres que le chalutage. Des fonds durs, similaires, quoique de moindre extension, existent en différents points de la cote. Les stocks qui les occupent, dans la mesure où ils diffèrent de ceux qui habitent les fonds meubles, sont souvent relativement moins exploités. Ils offrent à la pèche artisanale, mieux adoptée et plus souple dans les engins qu’elle peut mettre en oeuvre, des possibilités non négligeables d’expansion.

Sur la pente continentale les ressources en crabe rouge (Geryon) sont apparues intéressantes après prospection au large du Congo et de la Côte-d’Ivoire (Cayré et al., 1979). Il convient maintenant de passer à des études de viabilité, par des campagnes de pêches commerciales similées, qui pourraient être effectuées sous la responsabilité des services de pêches nationaux. La présence de calmar (Illex illecebrosus) sur la pente continentale, en abondance à première vue intéressante, est connue mais les estimations des rendements commerciaux restent ici aussi à faire. Il faudrait pour se faire veiller à utiliser les technologies et le savoir-faire particuliers que requièrent l’exploitation de ce type de ressources. Des essais de rentabilité sont à rechercher pour des unités de petite taille du type cordier, utilisant simultanément casiers et lignes, de façon à combiner éventuellement la pêche des crabes à celle des calmars et des requins benthiques (Centrophorus sp.).

De 500 à 800 m, la présence de grosses crevettes est également connue mais le fait que les pêcheries étrangères spécialisées dans leur exploitation opèrent du Maroc au Sénégal d’une part et, du Congo à la Namibie, d’autre part, en négligeant le golfe de Guinée, donne à penser que la densité des peuplements y est insuffisante pour justifier une exploitation qui ne peut qu’être industrielle.


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