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11. TRAVAUX FUTURS

Sauf exception, les données existantes n’ont pas permis d’utiliser les modèles globaux ou structuraux pour l’estimation de l’état des stocks ou de leurs potentialités. Il reste donc un effort à faire pour améliorer la qualité des statistiques de prise et d’effort, pour les pêcheries industrielles notamment. Les normes définies par le COPACE, si elles sont appliquées, permettront par la nature et la qualité des données qu’elles supposent de formuler des avis scientifiques pertinents. En raison de l’importance des pêcheries artisanales côtières, tout au moins dans certains pays, il est souhaitable d’améliorer les estimations des prises globales qu’elles réalisent et d’y apprécier le pourcentage, en nombre et en poids, des espèces démersales qui les composent.

La mise en place d’un système de collecte des statistiques permettant d’obtenir des informations plus détaillées aux fins d’évaluation se faisant en général lentement, notamment dans les pays où les moyens de recherche sont réduits, il convient dans le même temps d’avoir davantage recours aux prospections (par chalutage et par méthode accoustique) pour évaluer directement les biomasses et suivre leur évolution sous l’effet de la pêche. Compte tenu des faibles disponibilités (navires, moyens humains, fonds) de chaque pays la promotion de ce type de recherche passe par une plus grande collaboration au niveau régional ou sous-régional. En ce qui concerne les stocks pélagiques, les récentes campagnes (novembre 1978 et mars 1979) du RV Capricorne devant la Sierra Leone, la Guinée et la Guinée-Bissau fournit un bon exemple de ce que l’on peut attendre d’une mise en commun des moyens respectifs. Au plan opérationnel, des échanges précoces d’informations sur les programmes nationaux devraient faciliter la réalisation d’activités conjointes.

Une approche globale de la productivité des principaux écosystèmes devrait se révéler particulièrement féconde. Une meilleure utilisation des données et des connaissances existantes (prospections, cartes sédimentaires, connaissances générales de l’hydrologie et de l’écologie - nature et répartition des communautés, par exemple - etc.) et la comparaison d’écosystèmes pour lesquels une information relativement abondante a été recueillie permettraient vraisemblablement la mise au point d’indices de productivité intégrant des facteurs tels que nature des fonds, paramètres hydroclimatiques, apports terrigènes, intensité et durée de l’upwelling, etc. Les données recueillies au cours des campagnes exploratoires passées, notamment celles du GTS ainsi que celles réalisées au Ghana en 1969-70, sont à réexaminer sous cet angle nouveau. Les plans d’échantillonnage utilisés jusqu’à présent doivent être réexaminés et, éventuellement, améliorés. Les écosystèmes très littoraux (bande côtière 0-10 m, embouchure des fleuves mangroves) n’ayant jamais fait l’objet d’investigations particulières, il convient de leur accorder une attention spéciale, notamment dans les pays où leur contribution à la production halieutique pourrait être importante (Nigéria, Cameroun, Guinée Equatoriale).


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