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3. DONNEES SUR LES PECHES


3.1 CAPTURES TOTALES
3.2 EFFORT DE PECHE ET CAPTURES PAR UNITE D'EFFORT DE PECHE
3.3 COMPOSITION PAR TAILLE
3.4 COMPOSITION PAR AGE

3.1 CAPTURES TOTALES

Le tableau 1 indique les captures des deux espèces de sardinelle confondues (Sardinella aurita et S. maderensis) par pays et par division statistique, pour la période 1956-1978 (les données de 1978 sont incomplètes). Il ressort que, jusqu'en 1973 et à l'exception de 1971, les captures de la flottille angolaise ont représenté plus de 90 pour cent de la totalité du poisson débarqué. En 1975 et 1976, sans doute à la suite d'une réduction des activités de pêche consécutive à la guerre qui sévissait dans le pays, le volume des débarquements a été faible.

Le chiffre correspondant aux quantités débarquées annuellement a fluctué autour d'une moyenne plus ou moins constante de 1956 à 1968, les années 1957 et 1964 ayant été relativement bonnes. Par la suite, les captures ont été très abondantes en 1969, 1971, 1972, 1973 et 1977. Les résultats élevés de 1971 et 1977 sont dus à l'activité supplémentaire de navires étrangers, respectivement sudafricains et soviétiques, tandis que les chiffres de 1969, 1972 et 1973 correspondent exclusivement aux captures de la flottille angolaise dans la Division 1.2 de la CIPASE.

Pour ce qui est de la fiabilité des données, on notera qu'au moins jusqu'en 1972, les statistiques officielles fournies par les services angolais ne faisaient aucune distinction entre Sardinella et Sardinops. C'est ce qui a amené Campos Rosado (1973) à adopter la méthode suivante pour évaluer les quantités débarquées par espèces dans chaque division:

“La composition des captures ... se fonde sur la connaissance préalable des principales espèces capturées dans chaque division. Ainsi, on sait que dans les captures du sud de l'Angola le terme “sardinha” désigne Sardinops ocellata et que, dans le cas des captures enregistrées dans les secteurs centre et nord des eaux congolaises, il s'agit à la fois de Sardinops aurita et de S. maderensis encore que les deux espèces de sardinelles puissent parfois être désignées sous des noms communs différents (“sardinha lombuda” désignant S. aurita et “sardinha palita” ou “savelha” désignant S. maderensis). Nous avons donc pris le parti de considérer les captures nominales de “sardinha” enregistrées dans les Divisions 1.1 et 1.2 comme des captures de sardinelles sans chercher à établir une distinction entre les deux espèces, et les captures nominales de “sardinha” enregistrées dans la Division 1.3 comme des captures de Sardinops ocellata ... tout en admettant que dans ce dernier cas les captures comprennent une proportion inconnue mais limitée de sardinelles”.

En dépit de ces observations, les services soviétiques font état, pour 1977, de 72 000 t de sardinelles et de 52 000 t de sardines capturées dans la Division 1.3 et les services angolais de 11 000 t de sardinelles capturées dans le même secteur et la même année. On pourrait attribuer l'écart qui sépare ces données et les observations de Campos Rosado sur la Division 1.3 à des différences entre les fonds de pêche et les techniques et tactiques utilisées, mais une telle différence laisserait également entendre qu'il convient de considérer ces statistiques avec une grande circonspection.

Le tableau 2 contient les données disponibles concernant les captures mensuelles des deux espèces de sardinelles confondues, dans le secteur angolais. Ces chiffres montrent que les quantités débarquées varient considérablement d'un mois à l'autre et d'une année à l'autre et que, tous les ans, les captures ont tendance à fléchir au cours de certains mois compris entre juin et septembre.

En ce qui concerne les données fournies par les services congolais, il convient de noter que l'on dispose de statistiques fiables des captures totales de la pêche industrielle mais que, pour les autres types de pêche, on ne dispose que d'estimations sommaires. Etant donné que sur le marché congolais, S. aurita atteint un prix supérieur par unité de poids que S. maderensis, les espèces sont souvent triées et l'on dispose de statistiques complètes par espèce sur les quantités débarquées par le principal armateur de pêche industrielle pour les années allant jusqu'à 1975; pour la période 1976-1978, on a estimé la composition par espèce sur des échantillons de débarquements. On trouvera ces statistiques au tableau 4.

Enfin, le tableau 3 donne les quantités de sardinelles débarquées dans chaque division, ainsi que les quantités d'autres petites espèces pélagiques débarquées par les pêches à la senne coulissante du Congo et de l'Angola. Ce tableau montre qu'à l'exception de quelques-unes des toutes premières années pour lesquelles les captures de sardinelles ont été communiquées, cette espèce représente de loin l'élément prédominant des captures totales de poisson pélagique dans la Division 34.3.6 du COPACE et dans les Divisions 1.1 et 1.2 de la CIPASE. Il est frappant de constater que les quantités de Sardinops ocellata débarquées dans la Division 1.3 sont très importantes en 1969 et 1972, qui sont les années durant lesquelles on a enregistré des débarquements importants de sardinelles dans la Division 1.2. On est donc en droit d'émettre quelques doutes sur la justesse de la distinction entre les espèces.

3.2 EFFORT DE PECHE ET CAPTURES PAR UNITE D'EFFORT DE PECHE

On dispose de données sur le nombre de jours passés en mer par les bateaux du principal armateur industriel du Congo.

Le tableau 4 montre les captures et l'effort de pèche de ces bateaux ainsi que le volume des captures calculé par bateau et par jour passé en mer (chiffres non corrigés en fonction de l'évolution de la puissance de pêche) pour chacune des deux espèces de sardinelles.

Les tableaux 5a et 5b indiquent les captures par bateau et par jour de pêche (chiffres non corrigés en fonction de l'évolution du tonnage des bateaux) par mois de chaque année pour chacune des deux espèces de sardinelles.

Les seules données disponibles concernant la flottille angolaise portent sur le nombre de bateaux et leur tonnage, dans chacune des divisions statistiques pour la période 1965-1972. Le tableau 4 indique le total des captures par division, le nombre de bateaux et leur tonnage moyen ainsi que le volume moyen des captures par bateau et par année, chiffres non corrigés en fonction de modifications du tonnage.

Qu'il s'agisse du Congo ou de l'Angola, les chiffres relatifs aux captures par unité d'effort ne révèlent aucune tendance à la hausse ou à la baisse, mais dans les deux cas traduisent de fortes fluctuations d'une année sur l'autre.

En 1969 et 1972, les pèches angolaises ont atteint des taux de capture particulièrement élevés dans la Division 1.2 de la CIPASE. Ces chiffres semblent coïncider avec de forts taux de capture de Sardinella aurita réalisés dans la pêcherie congolaise en 1969/1970 et avec les taux exceptionnellement élevés atteints par cette même pêcherie en 1972/1973: en revanche, au cours de ces mêmes années, les taux de capture réalisés dans la Division 1.1 de la CIPASE, au nord de l'Angola, ne sont pas importants (figure 2).

Les taux de capture de S. maderensis atteints par la pêche congolaise sont également très variables et plus ou moins en proportion inverse des captures de S. aurita.

3.3 COMPOSITION PAR TAILLE

On dispose de données mensuelles sur la composition par taille des captures de S. aurita et de S. maderensis des senneurs congolais pour la période 1964/1978. En ce qui concerne l'Angola, les données disponibles portent sur la composition mensuelle par taille de S. maderensis pour 1969 et 1970 (d'après Ghéno et Campos Rosado, 1972) et pour une partie de 1974 (Bulletin d'échantillonnage de la CIPASE) et comprennent des données mensuelles sur S. aurita pour une partie de 1969 et 1970 (Ghéno et Campos Rosado, 1972).

Ces données figurent à l'annexe 3. La section consacrée aux migrations (section 6) traite de certaines caractéristiques de la répartition des espèces.

Toutes les données relatives à la composition par taille se référant à la longueur à la fourche, sauf peut-être les statistiques de la CIPASE pour 1974, qui portent sans doute sur la longueur totale.

3.4 COMPOSITION PAR AGE

Sur la composition par âge des captures, le Groupe de travail n'avait à sa disposition que les données fournies par Ghéno et Poinsard (1969). Ces auteurs font état des difficultés rencontrées pour déterminer l'âge, notamment dans le cas de S. maderensis. En ce qui concerne cette espèce, les résultats obtenus (voir annexe 4a) ne sauraient être que très approximatifs. Les données relatives à S. aurita (voir annexe 4b) ont été obtenues par lecture des écailles; elles montrent que l'année 1963 a été marquée par l'éclosion d'une génération abondante.


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