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8. DISTRIBUTION ET BIOLOGIE DE BALISTES CAPRISCUS

Compte tenu de l'existence éventuelle d'interaction entre S. aurita et B. capriscus, le groupe a examiné les connaissances actuelles sur cette dernière espèce et particulièrement les éléments nouveaux intervenus depuis le bilan effectué lors de la réunion du Groupe de travail spécial sur l'évaluation des stocks démersaux du secteur Côte-d'Ivoire-Zaïre (FAO, 1979a).

En ce qui concerne la biologie il se confirme que la principale période de reproduction aurait lieu en petite saison chaude (novembre-décembre). De nombreux renseignements sont fournis sur les modalités particulières de la maturation sexuelle de cette espèce, son alimentation et sa croissance (annexe 4). Les balistes auraient une nourriture benthique et pélagique, mais cette dernière - dans laquelle entrent des oeufs et larves de clupéidés - ne constituerait peut-être qu'une nourriture d'appoint. Une première estimation de la croissance a pu être établie; les balistes de 14 cm auraient un peu plus d'un an, et ceux de 21 cm légèrement plus de deux ans.

Plusieurs prédateurs de l'espèce ont été récemment reconnus; les sérioles, les thons, les mérous, les requins, se nourrissent volontiers de B. capriscus (surtout de jeunes individus).

Il semblerait que l'abondance de B. capriscus soit en diminution récente dans la région d'après les données de prises et de cpue obtenues au Ghana (Ansa-Emmim, 1979) et au Togo, ainsi que d'après les campagnes de chalutage CHALCI effectuées au large de la Côte-d'Ivoire en 1978 et 1979 (non publiées).

En saison froide l'espèce disparaît totalement des prises des chalutiers et des sardiniers. Une hypothèse pouvant expliquer ce phénomène a été avancée par le groupe. Il est possible que les poissons capturés en saison chaude au-dessus des fonds de 30 à 80 m par les chaluts et les sennes fuient au troisième trimestre les eaux froides côtières dues aux upwellings et rejoignent la partie pélagique du stock présente toute l'année au large jusqu'aux accords (figure 7). Cette dernière fraction du stock a pu être identifiée en Guinée (FAO, 1979b); en Côte-d'Ivoire elle pourrait correspondre à la concentration pélagique non identifiée que l'on a détectée au large en février 1979 au-dessus des fonds 100-200 m dans la couche d'eau de 20 à 40 m.

Le groupe prend note des progrès intervenus sur la connaissance de B. capriscus et fait siennes les recommandations du Groupe de travail spécial sur l'évaluation des stocks démersaux du secteur Côte-d'Ivoire-Zaïre (FAO, 1979a). Le groupe insiste particulièrement sur la recherche des balistes en saison froide, écho-intégration et chalutage, et d'étude de leur alimentation. Il recommande également qu'une évaluation des rejets de balistes soit effectuée.


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