L'examen des données disponibles par pays et au niveau régional dans le Bulletin Statistique du COPACE (FAO, 1979c) a permis de dresser une liste des tâches à accomplir.
Bien que ce point essentiel soit systématiquement rappelé, il apparaît nécessaire au groupe de le souligner de nouveau en priorité absolue. Cette amélioration souhaitée implique, pour chaque pays, une démarche que l'on a essayé de préciser en fonction du contexte local.
Libéria
Les captures indiqueées dans le rapport national joint en annexe sont peut-être sous-estimées, car une partie pourrait être débarquée en Sierra Leone. Cette possibilité doit donc être vérifiée et éventuellement chiffrée en collaboration avec le Département des pêches de Freetown.
La série d'efforts compilée présente quelques incohérences au niveau des “jours de pêche” et doit être vérifiée.
Les captures accessoires de poisson par les crevettiers de la Continental Sea Foods doivent être distinguées des captures débarquées et recherchées par la Mesurado pour être utilisables dans les calculs de cpue.
Sierra Leone
Un gros progrés a été réalisé. L'effort doit être encouragé et poursuivi. Une attention toute spéciale doit maintenant être apportée à l'obtention des statistiques de capture de la part des flottes étrangères (Ghana, Italie, République de Corée, Sénégal, Espagne) et au contrôle de la qualité des données portées sur les cahiers de bord de la flotte soviétique.
Guinée
Deux écueils importants restent à surmonter:
obtenir les statistiques de capture totale des flottes soviétiques (ainsi que les données d'effort réel) sans lesquelles aucune évaluation du potentiel guinéen n'est possible.
obtenir une série d'efforts annuels pour les flottes nationales, les prises étant disponibles pour plusieurs années, une série de cpue pourrait être alors élaborée, permettant un premier diagnostic sur l'évolution de l'abondance ces dernières années. Cet effort, étant donné les irrégulàrités de fonctionnement de la flottille, devrait être utilement exprimé par le nombre de jours de mer, de pêche ou encore par la quantité de carburant consommée.
Guinée-Bissau
Tout reste à faire, en particulier la mise en place sur le terrain d'un systéme de collecte des statistiques de pêche.
Sénégal
Une tentative d'amélioration du calcul de l'effort appliquée à chaque espèce-cible est en cours; elle doit être poursuivie et terminée en 1980.
Région Sherbro
L'annexe 10 résumant les informations disponibles indique que l'on doit chercher à obtenir en priorité les statistiques de l'Italie, l'Espagne, la République de Corée, le Portugal et le Japon.
Région Cap-Vert
L'annexe 6 indique que si les prises soviétiques ont pu être estimées au prix de quelques hypothèses qui y sont décrite, plusieurs difficultés subsistent en ce qui concerne notamment les prises ghanéennes (non soumises) ainsi que portugaises, grecques et coréennes (mal localisées). De par leur tonnage, une attention particulière devrait être apportée à l'obtention des statistiques coréennes (annexe 13).
Recommandations générales
Il serait hautement souhaitable de procéder à la formation d'observateurs nationaux qui, embarqués à bord des chalutiers, auraient pour mission d'aider à la tenue des cahiers de bord, de prélever des échantillons, d'évaluer les rejets et de mesurer les maillages utilisés.
Les variations des cpue dans le secteur Sherbro, décrites au paragraphe 4, peuvent révéler un phénomène important. En conséquence, il serait souhaitable que les pays concernés les analysent et qu'ils contrôlent tout particulièrement l'évolution des maillages utilisés et des tailles capturées.
Un travail important ayant été réalisé au Congo sur l'aménagement de l'exploitation de la communauté à sciaenidés et en particulier sur les réglementations du maillage, les résultats sont utilisables par d'autres pays.
Cependant, le Sénégal est le mieux à même de réaliser un travail analogue sur la communauté à sparidés côtiers et il est souhaité qu'un effort particulier soit fait en ce sens.
L'acquisition d'une méthodologie de récolte et de traitement des données de prospection par chalutage doit être accélérée. L'étude projetée par le Sénégal pourrait servir de terrain d'expérience.
Il n'est pas certain que leur exploitation actuelle soit suffisante ou optimale. Les possibilités d'expansion de l'exploitation vers le talus et sur sa pente doivent être analysés. En particulier, il est hautement souhaitable que l'Espagne, qui a beaucoup exploité ce type de ressource dans certains secteurs, communique les données dont elle dispose. Le Sénégal, qui dispose de quelques informations, les analysera en 1980.
