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Appendix 7: DONNEES SUPPLEMENTAIRES SUR LA PECHE POLONAISE DE LA SARDINE DANS LA REGION DU COPACE

par

A. Wysokinski1

1 Morski Institut Rybacki (MIR) Plac Slowianski, Swinoujscie - Poland
1. LES CAPTURES

La pêche polonaise de la sardine a commencé en 1970, mais c'est durant l'année 1973 qu'elle s'est développée sur une grande échelle, surtout dans le secteur "C" de la région statistique 34.1.3. Les captures ont été suspendues a partir d'octobre 1977 et jusqu'à présent dans les eaux marocaines, et a partir de février 1978 dans les eaux mauritaniennes.

La prise totale de sardine de 1970 a 1978 est présentée dans le tableau 1.

2. PRISE PAR UNITE D'EFFORT

Les types suivants de chalutiers polonais participaient a la pêche: B-23 (1 000 BRT), B-29 (1 500 BRT), B-18 et B-418 (2 500 BRT). Un jour de pêche du bateau de type B-23 qui est le plus vieux dans la flotte polonaise, a été choisi comme l'unité standardisée d'effort de pêche.

Les coefficients de conversion ont été établis par la comparaison des résultats réels du travail de chaque type du bateau avec celui de type B-23 dans la région de la pêche de sardine. La prise moyenne par unité d'effort standardisée, calculée pour chaque mois et pour la période de 1972 a 1978 est présentée dans le tableau 2.

En général, la pue présentée dans le tableau 2 est plus grande entre octobre et juin. En été (juillet-septembre) la pue va diminuer, ce qui correspond probablement a la migration de la sardine vers le nord.

D'autre part, les valeurs moyennes, annuelles de pue (pondérées par l'effort) ne présentent aucune tendance sauf pendant l'année 1975 quand elles se sont montrées les plus basses. On peut supposer que le même niveau de pue, dont la valeur moyenne est égale a 24,4 t/jour, résulte du phénomène de saturation du bateau et également d'un progrès technique surtout dans la transformation du poisson à bord des bateaux.

Alors, on a décidé d'adopter un autre indice de densité des poissons, à savoir l'heure de pêche d'un chalutier de type B-18. La comparaison de la pue calculée pour un jour de pêche (moyenne annuelle) et pour une heure (moyenne trimestrielle) est présentée dans le tableau 3.

Les chiffres obtenus par la deuxième méthode indiquent que la pue diminue régulièrement de 7,8 t/h en 1973 à 5,4 t/h en 1976 et qu'ensuite cette valeur se trouve au même niveau jusqu'à janvier 1978. Ces dernières données semblent être plus vraisemblabes et elles pourraient être utilisées afin d'estimer le potentiel de capture a l'aide du modèle de Gulland-Fox.

3. DISTRIBUTION DE L'EFFORT DE PECHE

La distribution spatio-temporelle de l'effort de pêche, exprimée en pourcentage de jours de pêche des bateaux polonais par mois et par 1 de latitude nord est présentée dans le tableau 4, ainsi que sur les figures 1-4 (selon M. Krzeptowski, 1978). Ces données indiquent que la flotte polonaise spécialisée dans la pêche de sardine travaille uniquement dans la zone "C", entre le cap Juby et le cap Blanc.

Supposant que la grande concentration de la flotte de pêche présentée ici reflète et indique le lieu de la plus grande densité de poissons en mer, on peut en déduire la voie et l'extension approximative de la migration de sardine dans la zone "C".

Les plus grandes concentrations de sardine étaient localisées de 23 N à 25 N en hiver et au printemps (novembre-juin). En été (juillet) la sardine migre vers le nord et dans la période août-septembre les concentrations se trouvent dans la région cap Bojador-El Ayoun. Dans ce dernier cas, la pue, exprimée en tonnes par jour de pêche du bateau B-23, est nettement inférieure (tableau 2), probablement parce que les concentrations sont distribuées près de la cote et dans les lieux innaccessibles pour les flottes étrangères.

En automne (octobre) la sardine retourne vers le sud et elle est alors localisée en grande quantité entre le cap Bojador et El Ayoun ainsi que dans la région de Punta Leven.

Il est très intéressant de remarquer que la plus grande concentration de la flotte polonaise a eu lieu dans la région de Punta Leven (24°-25 N) où E. Marchal et T. Boely ont détecté acoustiquement, en novembre 1974, une couche très dense et épaisse1. Selon ces deux auteurs, si cette couche était constituée de poissons il y aurait la une concentration de deux millions de tonnes environ avec une densité moyenne de 3 000 t au mille carre sur une surface de 700 milles carres. Si cette couche ne peut concerner d'autres espèces (céphalopodes ou sparidés comme le supposent Marchal et Boely) que la sardine, dans ce cas les estimations de la biomasse de sardine dans la zone "C" faites jusqu'à présent seraient très inférieures a la réalité.

1 Evaluation acoustique des ressources en poissons du plateau continental ouest-africain des îles Bissagos (11°) à la pointe Stafford (28° N). Cah.ORSTOM Sér.Océanogr., Vol. XV, No 2, 1977.

Swinoujscie, février 1979,

Tableau 1

PRISE TOTALE DE SARDINE PAR DES BATEAUX POLONAIS DE 1970 A 1978 (tonnes)

Année

Division

Total

34.1.3

34.1.3

1970

1

5

6

1971

-

315

315

1972

52

3 068

3 120

1973

530

14 763

15 293

1974

3 924

19 762

23 687

1975

7 096

69 624

76 720

1976

5 689

100 430

106 119

1977

-

136 8041

136 804

1978

-

2 633

2 633

1 Janvier-septembre

Tableau 2

PRISE MOYENNE DE SARDINE, PAR UNITE D'EFFORT STANDARDISEE (t/j B-23) PAR MOIS ET ANNEE, DE 1972 A 1978

Mois

Année

Janv.

Fév.

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil.

Août

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Moyenne

1972

-

-

20,4

20,4

22,9

20,1

20,2

-

-

-

-

-

21,21

1973

-

21,1

24,2

26,1

25,3

23,5

-

-

-

24,8

-

-

24,8

1974

23,0

24,0

25,3

28,6

26,2

24,5

23,5

24,1

20,3

23,7

20,2

-

24,6

1975

-

21,9

24,9

26,4

22,6

22,5

17,7

18,2

22,5

23,8

28,9

22,2

23,2

1976

23,2

26,2

26,2

25,5

25,9

27,7

24,9

21,3

24,4

24,8

24,5

23,1

25,4

1977

30,4

29,6

24,4

23,5

25,7

24,8

23,0

22,5

-

-

28,2

25,7

25,5

1978

26,9

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

26,9

Moyenne

25,2

27,2

24,9

23,5

24,7

24,7

21,9

21,0

23,1

24,4

26,6

22,9

24,4

1 En raison du faible effort de pêche déployé en 1972 lors de la mise en route de la pêche de la sardine, les pue de cette année ne peuvent pas être considérées comme représentatives de l'abondance.

Tableau 3

PRISE PAR UNITE D'EFFORT EXPRIMEE EN t/j DE PECHE POUR UN BATEAU DE TYPE B-23 (MOYENNES ANNUELLES) ET EN t/h DE PECHE POUR UN BATEAU DE TYPE B-18 (MOYENNES POUR LE 2ème TRIMESTRE)

Unité d'effort

19721

1973

1974

1975

1976

1977

1978-janvier

t/j B-23

21,2

24,8

24,6

23,2

25,4

25,5

26,9

t/h B-18

4,3

7,8

7,5

6,2

5,4

5,46

5,382

1 Données peu représentatives
2 Calcule seulement pour janvier 1978 et en admettant qu'un jour de pêche correspond a 10 heures de pêches

Tableau 4

DISTRIBUTION SPATIO-TEMPORELLE DE L'EFFORT DE PECHE EXPRIMEE EN POURCENTAGE DES JOURS DE PECHE DES BATEAUX POLONAIS, PAR MOIS ET PAR 1° DE LATITUDE (MOYENNE POUR LA PERIODE 1973-1976)

Mois

Latitude N

Janv.

Fév.

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil.

Août

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

27-28°



0,3




6,7

5,8

10,0

7,0



26-27°




0,2

0,2


24,2

49,7

68,7

50,3

33,3


25-26°

1,3

5,0

16,7

21,0

4,5

10,0

20,1

18,6

15,3

5,2

22,3


24-25°

32,3

43,3

69,3

39,6

57,4

71,2

47,5

24,4

5,2

36,0

44,4

94,8

23-24°

45,4

44,5

12,7

21,1

25,7

11,4

1,5

1,1

0,2

0,4


4,8

22-23°

21,0

7,0

0,3

17,9

12,2

6,7



0,3

0,7


0,4

21-22°


0,2

0,7

0,2


0,7


0,4

0,3

0,4



Total

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0


Fig. 1. Lieux de pêche de la sardine par la flotte polonaise en hiver.

1 - zones de pêche; 2 - lieux de grandes concentrations des bateaux; 3 - captures sporadiques.
Fig. 2. Lieux de pêche de la sardine, par la flotte polonaise au printemps.
1 - zones de pêche; 2 - lieux de grandes concentrations des bateaux; 3 - captures sporadiques
Fig. 3. Lieux de pêche de la sardine par la flotte polonaise en été.
1 - zones de pêches; 2 - lieux de grandes concentrations de bateaux; 3 - captures sporadiques
Fig. 4. Lieux de pêche de la sardine par la flotte polonaise en automne.
1 - zones de pêche; 2 - lieux de grandes concentrations de bateaux; 3 - captures sporadiques


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