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ANNEXE 10
1. Notes sur la Pisciculture dans la Province du Woleu-N'Tem

1.1 Introduction

Le District de Bitam est divisé en trois cantonnements: Sud, Nord et celui du fleuve N'Tem. En 1973, il y avait 48 étangs privés en production dans le cantonnement Sud; le cantonnement Nord en avait 71 en 1974. A cette époque là il n'y avait pas d'étangs dans le cantonnement du N'Tem. Les autorités de l'époque avaient mis sur pied un Brigade de Pisciculture qui a commencé ses activités au Woleu-N'Tem en 1957. Cette Brigade a été supprimée en 1960, mais a repris ses activités en 1963.

Lors du dernier recensement, fait en 1975–76, il y avait 32 étangs entretenus dans le District et 87 abandonnés, soit un total de 119. Jadis, il y avait 3 moniteurs piscicoles dans le District de Bitam, un par cantonnement. Chaque moniteur avait un vélo qui lui permettait de circuler dans son secteur. Il tenait à jour un fichier. Il y avait une fîche pour chaque étang où le moniteur notait les renseignements suivants: nom du propriétaire, année de construction, superficie, date et nature de la mise en charge, date de vidange et poids obtenu à la vidange. Les fîches des étangs révèlent que la grande majorité des étangs a été construite pendant les années 1960. Mais on note aussi que pas mal d'étangs ont été abandonné quelques années après leur construction.

En ne tenant compte que des étangs pour lesquels l'on dispose des données complètes concernant la mise en charge et les vidanges, il ressort que la production moyenne de ces étangs est de 0,9 tonnes/ha/an avec, comme maximum, 4,1 t/ha/an.

1.2 Etang de barrage à Bilossi

La mission a pu visiter l'étang de barrage de M. Ondo-Motogo, Directeur Général au Ministère de l'Economie, étang situé au 10 km de la piste Bitam-Okok, au village Bilossi.

L'étang, d'une superficie approximative de 12 ares a été aménagé en barrant une tête de vallée. C'est typiquement un étang de barrage sous couvert forestier dense, à eaux brunes, acides, chargées de matières humiques. L'assiette de l'étang n'a pas été déboisée et est envahie de palmiers raphia en voie de décomposition.

Le barrage a un petit déversoir en terre et le système de vidange est du type 'diguepercée en béton, de 1 m de large × 1,80 m de profondeur. Pour la construction de la semelle et des murs, l'on a utilisé 1 tonne de ciment à CFA.F. 54 000/tonne, soit un coût de CFA.F. 54 000. La digue en terre, longue de 26 m, a 1,80 m de haut, 3 m au sommet et 6 m à la base et un volume de 211 m3.

Les travaux de construction, y compris le débroussage du site, ont duré 3 mois (juin à fin août 1979; saison sèche) et ont occupé 6 hommes, mais irrégulièrement. En fait, après discussion sur place avec M. Fabien Nze-Obiang, Chef de la Station Piscicole de Bitam, qui a dirigé les travaux, les 6 hommes auraient travaillé approximativement 42 jours à temps plein, soit 252 hommes-jours. Les 6 ouvriers ont travaillé à la tâche pour une somme forfaitaire de CFA.F. 10 000/ouvrier. Le coût total réel de ce étang de 12 ares est donc de CFA.F. 114 000, soit approximativement CFA.F. 9 500/are. C'est vraisemblable que M. Ondo-Motogo a l'usufruit de la terre occupée par l'étang et qu'en vertu de la coutume locale, il n'a rien depensé à ce titre.

Si l'on aurait appliqué les barèmes utilisés par le Service des Eaux et Forêts, le coût d'un tel étang de barrage de 12 ares serait approximativement le suivant:

 CFA.F.  
- main d'oeuvre: 6 hommes × 42 jours à CFA.F. 1 400/jour352 800
- ciment: 1 tonne × CFA.F. 54 000/tonne54 000
Total406 800

soit environ CFA.F. 33 900/are

Cet étang a été mise en charge gratuitement fin août 1979. L'on y a deversé 10 kg de T. nilotica d'un poids moyen de 50 à 60 g provenant de la station de Bitam. Le proprietaire envisage de faire une première vidange un an après la mise en charge. Les poissons ne sont pas nourris artificiellement et l'étang n'est pas fertilisé.

1.3 Etang de Barrage de Mélen

Cet étang est situé a 32 km au sud de Bitam, à l'embranchement de la piste qui mène à Nkoung. L'étang appartient à M. Joseph Ondo-Eyi, Directeur de l'Ecole Communale de Bitam, originaire de Mélen. Il y construit actuellement un restaurant et élève des canards et des poules dans une enceinte cloturée.

L'étang de barrage, d'une superficie approximative de 7 ares, se trouve en tête de vallée. L'assiette de l'étang a été partiellement déboisée, mais les arbres abbatus sont restés sur place. Le couvert forestier est moins dense qu'à Bilossi. Le barrage a un déversoire en terre et un système de vidange ‘digue-percée’ comme celui de Bilossi. La digue percée a été construite en parpaings sur une semelle en béton. L'on a utilisé 192 parpaings à CFA.F. 150/pièce plus 11 sacs de ciment à CFA.F. 2 700/sac. Le coût du système de vidange s'élève ainsi à CFA.F. 58 500.

La digue en terre, d'une longueur de 28 m, est haute de 1,20, a 2 m au sommet et 5 m à la base; volume: 118 m3. Les travaux de construction ont été réalisés durant le second semestre 1979, par 3 ouvriers pour une somme forfaitaire de CFA.F. 110 000. En fait, les trois hommes ont travaillé à temps plein durant 5 semaines, soit 90 hommes-jours.

Le coût réel de cet étang de 7 ares s'élève donc à CFA.F. 168 500, soit CFA.F. 24 671/are. Au barème des salaires appliqués par le Service des Eaux et Forêts, cet étang de barrage reviendrait à:

 CFA.F.  
- main d'oeuvre: 90 hommes/jour à CFA.F. 1 400/jour126 000
- ciment: 11 sacs à CFA.F. 2 70029 700
- parpaings: 192 à CFA.F. 15028 800
Total184 500

soit environ CFA.F. 26 000/are

La mise en charge a été effectuée gratuitement par le Service des Eaux et Forêts, en novembre-décembre 1979. Bitam a livré 10 kg et Oyem 11 kg d'alevins de T. nilotica de 40 à 50 g, y compris quelques alevins d'Hemichromis fasciatus.

Comme à Bilossi, le propriétaire envisage une première vidange un an après la mise en charge, selon les conseils reçus du Chef de Station de Bitam et de l'Inspecteur des Eaux et Forêts de Oyem.

1.4 Commentaires au sujet de ces deux étangs de barrage

Le personnel de l'Inspection forestière de Woleu-N'tem a tendance à construire en milieu rural des étangs de barrage plutôt que des étangs en dérivation. Les étangs de barrage sont sujets aux crues et les digues sont alors emportées plus facilement que les étangs en dérivation. Il est donc déconseillé de construire des étangs de barrage, sauf s'il s'agit de stocker l'eau ou d'élèver le niveau d'eau pour installer une prise d'un canal d'alimentation. Il faut, autant que possible, donner priorité à la construction d'étangs en dérivation.

A Bilossi comme à Mélen, l'on a choisi, pour la vidange, le système de ‘digue-percée’, plutôt que le moine, sans doute parce que la construction d'un moine est plus délicate et nécessite un coffrage.

Le système de ‘digue-percée’ ne devrait être utilisé que pour des petits étangs (1 à 3 ares) et dont la profondeur ne dépasse pas 0,80 m. Dans d'autres cas, le coût de la digue percée est nettement plus élevé que la solution du moine avec buises en béton. A Bilossi, par exemple, un moine avec 6 m de buses, en béton de 30 à 40 cm de diamètre aurait coûté moins de CFA.F. 25 000 au lieu de CFA.F. 54 000. Il en est de même pour l'étang de barrage de Mélen.

L'assiette d'aucun des deux étangs visités à Bilossi et Mélen n'a été déboisé avant la mise sous eau ce qui n'améliore pas la qualité de l'eau des étangs. Ces eaux sont brunes, chargées de matières humiques et acides. Pour améliorer la productivité, l'on devrait déboiser complétement l'assiette (fond) des deux retenues et en retirer tous les bois abattus, y compris les branches. Il faudrait également déboiser les berges sur une bande de 4 à 5 m pour augmenter l'ensoleillement des étangs.

La productivité naturelle de ces étangs de barrage, c'est à dire la quantité de poisson que pourront produire ces étangs tels qu'ils sont actuellement, doit être de l'ordre de 2 kg/are/an (soit 24 kg de poissons à CFA.F. 600/kg = CFA.F. 14 400/an pour l'étang de Bilossi, et 14 kg à CFA.F. 600/kg = CFA.F. 8 400/an pour l'étang de Mélen). C'est peu, quand on sait que l'investissement à l'are a été de CFA.F. 9 500/are à Bilossi et de CFA.F. 25 000/are à Mélen.

Il est cependant possible d'augmenter substantiellement la production de ces étangs par la mise en oeuvre des techniques suivantes, une fois que les étangs auront été déboisés correctement et si la mise en charge se fait avec T. nilotica:

  1. Améliorer la qualité des eaux par l'application d'un amendement qui diminuera l'acidité et rendra plus éfficace une fumure organique ou minérale. Il faudrait épandre à la surface de l'eau de la dolomie (produit local), à une dose mensuelle de 1 kg/are. Cela ferait une dépense mensuelle de CFA.F. 98/are, prix de transport Libreville - Bitam compris. Cette application de dolomie pourrait augmenter la production d'environ 8 kg de poisson à l'are (10 kg/are/an au lieu de 2 kg/are/an).

  2. L'application de dolomie devrait aller de pair avec l'épandage en surface d'une fumure minérale: superphosphate triple à une dose de 400 g/are/mois et urée à 200 g/are/mois. Compte-tenue du prix d'achat à Libreville et des frais de transport de ces engrais jusqu'à Bitam (CFA.F. 43/kg) ce traitement reviendrait à CFA.F. 93/are/mois et la production pourrait atteindre 30 kg de poissons/are/an (ou 3 tonnes/ha/an).

  3. Une autre solution serait d'utiliser ces étangs de barrage pour y faire de l'élevage associé de porcs et poissons ou de canards et poissons. Il suffirait pour cela de construire, en matériaux du pays (rondins et paille), sur un des côtes de l'étang (mais pas sur la digue à cause de danger d'érosion) une porcherie ou un abri pour canards. L'idéal est de construire sur pilotis, dans l'étang, car ainsi les déjections des animaux et les restes de nourriture tombent directement dans l'eau ce qui fait une fertilisation organique journaliére, gratuite, de l'étang.

  4. Il faut prévoir l porc/are d'étang ou 10 canards/are. La mise en charge de l'étang est de 2 alevins T. nilotica, d'environ 10 g/m2, soit 2 kg d'alevins/ha. Les poissons ne doivent pas être nourris artificiellement. Ils se nourissent du plancton produit grâce à la fertilisation.

Les porcs et canards seront nourris comme d'habitude avec des matières végétales et des sous-produits agricoles se trouvant sur place.

En élevage associé, en plus du poids des canards et des porcs, la production de T. nilotica est la suivante: élevage associé avec canards: 50 kg de poissons/are/an; élevage associé avec porc: 80 à 90 kg de poissons/are/an.

5. Les données de base concernant les étangs de barrage de Bilossi et de Mélen sont reprises aux Tableaux 10.1 et 10.2 L'étude de ces données permet de faire les recommendations suivantes:

Recommendations aux propriétaires des étangs à Bilossi et Mélen

C'est une perte de laisser les étangs dans leur situation actuelle. Au minimum il faut ajouter des engrais, tant pour augmenter la production de poissons comme pour redresser le bilan financier. Ce sera encore mieux d'établir un élevage associé ‘poissons-porcs’.

Le brillant résultat financier que laisse prévoir une exploitation mixe ‘poissons-porcs’ résulte des deux facteurs suivants:

  1. nourriture gratuite sous forme de drêche de bière

  2. un usage très prudent de la main-d'oeuvre

Si le coût de nourriture augmente, ou si l'on fait un usage non contrôlé des ouvriers (à un barème de salaire officiel), l'activité peut très vite se convertir en pertes.

Les investissements en porcherie et déboisement doivent être d'une haute qualité pour ainsi réduire les besoins d'entretiens coùteux.

Recommendations aux futurs propriétaires

Taille des étangs: Dans le cas exceptionnel ou un étang de barrage sera construit, ni pour l'élevation d'eau ni pour le stockage d'eau mais pour la pisciculture, c'est évident qu'on doit chercher le maximum de m2 de surface d'eau par mètre de digue.

L'autre déterminante est la main-d'oeuvre. Dans le cas normal d'utilisation des étangs en dérivation, la taille optimum pour une pisciculture commerciale et la superficie et le nombre d'animaux qui peut être entretenu par un homme. Disons que pour un élevage associé c'est 40 ares (4 étangs en dérivation de chacun 10 ares et avec un porcherie de 10 porcs/étang), avec un ouvrier qui loge sur place.

Recommendations aux responsables des Eaux et Forêts

Les propriétaires d'étangs supérieurs à 4 ares situés à moins 500 m d'une route practicable pour un pick-up doivent être conseillés et aidés pour entreprendre des exploitations associés ‘poissons-porcs’.

Les propriétaires d'étangs inférieurs à 4 ares, et ceux qui ont des étangs à une distance supérieure d'un 1/2 km d'une route practicable pour un pick-up doivent être conseillés d'entreprendre des exploitations associés ‘poissons-canards’.

Les propriétaires à qui on aura déconseillé d'entreprendre un élevage associé, doivent être encouragés à fertiliser leurs étangs pour ainsi doubler les rendements, actuellement juste au-dessous de 1 tonne/ha/an et pour arriver à 2 tonnes/ha/an. Pour faciliter le développement de la pisciculture selon les conseils fournit ci-dessus, on peut prévoir les actions suivantes, de la part du Service des Eaux et Forêts:

1.5 La pisciculture dans la région d'Oyem

La pisciculture a commencé dans la province du Woleu-N'Tem vers la fin des années cinquante. Elle a connu un nouvel essor en 1970–72, particulièrement dans la région d'Oyem, durant l'exécution du projet régional PNUD/FAO et selon les moniteurs piscicoles, il y avait entre 2 500 et 3 000 étangs privés dans la province fin 1972.

Il y a dix ans, chaque grand village avait son étang de démonstration, géré par le moniteur responsable de la région. Le responsable de la pisciculture visitait, au moins une fois par mois, les stations d'Oyem, Bitam, Minvoul, Mitzic et Médouneu.

Selon les informations fournies par l'Inspection des Eaux et Forêts, la situation fin 1979 s'établit comme suit:

ZoneEtangs en productionEtangs en constructionEtangs abandonnés
NombreSuperficie
(ha)
Commune d'Oyem1  57 1,8 5-
Département d'Oyem25413,62626
Total31115,43126

1 Le grand étang en face de l'Hotel Mvette Palace n'est pas repris à ce tableau

La production moyenne de 6 des 57 étangs de la commune d'Oyem est de 400 kg/ha/an. Ces étangs ont une superficie moyenne de 3,2 ares et la moyenne des étangs du département d'Oyem est de 5,4 ares.

La vulgarisation de la pisciculture est pratiquement au point mort car les moniteurs n'ont pu visiter les villages par manque de moyens de transport et il est vraisemblable qu'il y a plus d'étangs que ceux renseignés au tableau ci-dessus.

Selon les moniteurs, quelques pisciculteurs commercialisent leur produit et il y a effectivement, de temps en temps, du Tilapia au marché d'Oyem qui se vend entre CFA.F. 600 et 800/kg. Certains propriétaires ne considerent pas leurs étangs comme un moyen de production, mais uniquement comme un signe de richesse et ne les vident qu'à l'occasion de fêtes.

Tableau 10.1

Economie de l'Etang de Barrage à Bilossi: 12 ares
(CFA.F.)

 Production naturelleEngraisPoissons-porcsPoissons-canards
Investissements    
- fin 1979114 000  114 000  114 000114 000
- déboissement, 1980 36 000  36 000  36 000
- porcherie    72 000 
- abri pour canards     72 000
- alevins 21 600  21 600  21 600
Total114 000  171 600  243 600243 600
Coût annuel d'exploitation1    
- dolomie 14 112  
- fumure minérale 13 392  
- nourriture canards     19 710
- nourriture porcs    26 280 
- achat canards   192 000
- achat porcs  240 000 
- main d'oeuvre10 00073 000292 000292 000
- autres  7 00024 000  24 000  24 000
Sous-Total17 000124 504  582 280527 710
Ventes annuelles    
- poissons14 400216 000  561 000330 000
- canards   720 000
- porcs  864 000 
Total Ventes14 400216 000  1 425 000   1 050 000   
Bénéfice brut    
(avant dépréciation, intérêt, impôts)  (2 600)91 496842 720522 290
Dépréciation (25 années) et intérêt (10%)15 96024 024  34 104  34 104
Bénéfice net(18 560)67 472808 616488 186
Production chair cumulée kg/an       24     336   1 596      720
Prix de revient/kg chair cumulée  1 373    442      386      780

1 en année de croisière

Tableau 10.2

Economie de l'Etang de Barrage a Mélen: 7 ares
(CFA.F.)

 Production naturelleEngraisPoissons-porcsPoissons-canards
Investissements    
- fin 1979168 000  168 000   168 000168 000
- déboisement, 198021 00021 000  21 000  21 000
- porcherie    42 000 
- abri pour canards     42 000
- alevins 21 600  12 600  12 600
Total189 000  210 600   243 600243 600
Coût annuel d'exploitation1    
- dolomie   8 232  
- fumure minérale   7 822  
- nourriture canards     19 162
- nourriture porcs    25 550 
- achat canards   112 000
- achat porcs  140 000 
- main d'oeuvre10 00073 000219 000219 000
- autres  3 50014 000  14 000  14 000
Sous-Total13 500103 044  398 550364 162
Ventes annuelles    
- poissons  8 400126 000  327 250192 500
- canards   420 000
- porcs  504 000 
Total Ventes  8 400126 000  831 250612 500
Bénéfice brut    
(avant dépréciation, intérêt, impôts) (5 100)22 956432 700248 338
Dépréciation (25 années) et intérêt (10%)23 52030 240  35 364  35 364
Bénéfice net(28 620) (7 284)397 336212 974
Production chair cumulée kg/an      14   210       931      420
Prix de revient/kg chair cumulée 2 644   635      466      951

1 en année de croisière

ADDENDUM A L'ANNEXE 10

Notes Concernant les Calculs des Tableaux 10.1 et 10.2:
l'Economie de la Pisciculture dans les Barrages à Bilossi et Mélan

  1. Déboisement proposé pour 1980: 3 arbres/are; 1 homme avec un scie mécanique abat et déplace 3 arbres/jour; salaire CFA.F. 3 000/jour qui inclut le coût de la scie; coût/are: CFA. 3 000

  2. Porcherie: 2 m2 /porc: construction 2/3 m2/homme/jour; salaire CFA.F. 2 000/homme/jour; besoin: 2 m2/are; coût/are: CFA.F. 6 000

  3. Abri pour canards: 3 m2/10 canards = besoin/are; construction: 1 m2/homme/jour; salaire CFA.F. 2 000/homme/jour; coût/are: CFA.F. 6 000 (le bois ne coûte rien, se trouvant sur place)

  4. Alevins: les alevins à raison de 2/m2 fait 200 alevins/are, a 10 g chacun fait 2 kg/are; prix CFA.F. 900/kg; coût/are: CFA.F. 1 800 (T. nilotica)

  5. Dolomie: CFA.F. 98/are/mois; CFA.F. 1 176/are/an

  6. Fumure minérale: CFA.F. 1 116/are/an

  7. Nourriture canards: 150 g/canard/jour; mélange 80% drêche et matières végétales locales; la drêche est gratuite à Oyem; coût de transport; CFA.F. 90/km: CFA.F. 2,9/kg à Mélen et CFA.F. 0,9/kg à Bilossi; ajouter CFA.F. 2/kg coût de main-d'oeuvre; donc CFA.F. 5/kg à Mélen et CFA.F. 3/kg à Bilossi; 10 × 150 g/are/jour × CFA.F. 5/kg × 365 jour = CFA.F. 2 737/are/an à Bilossi, et CFA.F. 1 642/are/an à Mélen

  8. Nourriture porcs: même mélange; même coût que pour les canards; mais consommation moyenne 2 kg/porc/jour; coût: CFA.F. 3 650/are/an à Mélen et CFA.F. 2 190/are/an à Bilossi

  9. Achat canetons: CAF.F. 800/pièce; CFA.F. 16 000/are/an

  10. Achat porcelets: CFA.F. 1 000/kg pour un porc de 10 kg; CFA.F. 20 000/are/an

  11. Main-d'oeuvre:

  12. Divers:

  13. Ventes:

  14. Ventes canards: prix de CFA.F. 3 000/pièce (à 1,5 kg); donc CFA.F. 60 000/are/an

  15. Ventes porcs: prix de CFA.F. 600/kg poids vif; donc CFA.F. 72 000/are/an.


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