La construction des barrages et des étangs au moyen de bulldozer pose de grands problèmes car les conducteurs de cet engin, dont l'expérience se limite au défrichage des forêts et à la construction de routes, rencontrent des difficultés lorsqu'il s'agit de construire des digues (voir annexe 1).
Un bon conducteur de bulldozer peut porter facilement à terme le déblayage d'un étang, y compris le talutage des digues, mais, la plupart d'entre eux laisse des monticules de terre sur le chantier et par conséquent on a recours à la main-d'oeuvre manuelle qui revient à FCFA 12, 152/are pour les étangs familiaux contre le coût du travail fait au bulldozer, qui revient à FCFA 15,000/are.
Un stage de recyclage pour étudier ce problème serait à proposer aux organisateurs.
Un problème croissant concerne la disponibilité d'aliments pour poissons. Actuellement, les pisciculteurs ont adopté le son de riz mais d'autres sous-produits agricoles sont disponibles et méritent une attention particulière tels que graines de coton, sang frais, drèche de bière, tourteaux de coton et d'arachides, parche de café, farine de poisson, etc. Même si ces sous-produits sont difficiles à travailler il serait bon d'essayer des rations avec 25–30 pour cent de protéines pour obtenir de meilleurs résultats et à cet effet il suffirait d'utiliser 1 ou 2 étangs dans chaque station.
Il serait souhaitable que le projet aide quelques pisciculteurs au démarrage des élevages associés porcs/poissons. Ce genre d'élevage donne trois fois plus de poisson qu'un élevage normal, ce qui serait très rentable.
Il serait peut-être opportun de demander de l'aide au FISE, au FED, etc., pour financer les centres ou les fermes d'essai.
On pourrait essayer l'élevage de poisson en association avec la riziculture dans les régions productrices de riz. Il serait utile de démontrer cette possibilité aux villageois, compte tenu des milliers d'hectares de rizières en Côte-d'Ivoire.
Seule la station d'alevinage de Loka (Bouaké) est en mesure de pourvoir à la demande d'alevins de Tilapia nilotica dans un laps de temps raisonnable, c'est-à-dire deux ou trois jours, les autres stations par contre ne produisant que les 10 pour cent de leur capacité et ceci. à cause d'une mauvaise gestion.
Les trois facteurs pour la solution de ce problème sont: (1) nécessité de garder les étangs de ponte l'élevage exclusif de Tilapia nilotica (vu que l'entrée d'eau est mal entretenue, les étangs reçoivent d'autres espèces de poisson contaminant l'étang); (2) alimentation adéquate pour la bonne croissance des alevins. Il suffirait que le responsable s'occupe personnellement de l'alimentation journalière des poissons en utilisant une ration de 20 à 30 pour cent de tourteaux (coton d'arachides); (3) gestion correcte des étangs de ponte et de croissance. Les étangs devraient être sennés tous les 15 jours, 30 à 45 jours après la mise en charge. Cette période varie selon l'intensité de l'alimentation. La mise à jour d'un cahier est essentielle pour ce genre d'opération.
