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Le peuplier: Arbre à usage multiples au service du développement

Fay Banoun, D. Morgan, Marcel Viart et Louis Zsuffa

Fay Banoun est journaliste indépendante et photographe en poste à Rome.

D. Morgan travaille pour l'Institut d'amélioration des arbres et de la biomasse forestière de l'Ontario, à Maple (Canada).

Marcel Viart est Président du Comité exécutif de la Commission internationale du peuplier.

Louis Zsuffa est Professeur à la faculté de foresterie de l'université de Toronto (Canada) et Président du Comité ad hoc des systèmes de production de biomasse des salicacées de la Commission internationale du peuplier.

ÉLAGAGE DE PEUPLIER EN TUNISIE dans une plantation de cinq ans financée par les Nations Unies

1. Quarante ans au service de la populiculture: La Commission internationale du peuplier

Marcel Viart

Le présent article est extrait d'un exposé présenté à la 31e session du Comité exécutif de la Commission internationale du peuplier, tenue à Casale Monferrato, Italie, du 6 au 8 septembre 1982.

Les genres Populus et Salix - communément désignés sous les noms de peupliers et saules - offrent une extraordinaire richesse de possibilités d'emploi et sont donc extrêmement utiles pour le développement forestier En outre, de nommes espèces sont faciles à t hybrider entre elles et à propager par boutures; elles se prêtent ainsi à un type d'amélioration génétique, portant sur 18 croissance et la résistance aux maladies, plus communément associé aux cultures, notamment horticoles, qu'aux essences forestières.

A la suite des dévastations causées par la Seconde Guerre mondiale, leur utilité comme essences à croissance rapide pour la production de matière ligneuse fut mise en lumière par la création de la Commission internationale du peuplier, dont l'histoire est intimement lise à celle de la Commission française du peuplier Au moment de la création de cette dernière par arrêté du 25 janvier 1947 du Ministre de l'agriculture du gouvernement français, mission lui avait été expressément confiée de mettre tout en œuvre pour développer la coopération internationale dans le domaine de l'étude de la culture du peuplier et de l'utilisation dé son bois. Aussi, dès les premiers mois de son fonctionnement, la Commission française devait consacrer une bonne part de ses efforts à la préparation d'une réunion de spécialistes originaires de plusieurs pays européens pour envisager avec eux l'ensemble des problèmes qui se posaient alors aux cultivateurs et aux utilisateurs du peuplier. L'idée d'une réunion internationale avait par ailleurs été accueillie favorablement par M. Leloup, alors directeur de la Division des forêts de la FAO.

Les conditions étaient ainsi réunies pour garantir toutes les chances de succès, et la Commission française du peuplier pouvait organiser du 19 au 26 avril 1947 une «Semaine internationale du peuplier». Huit pays européens répondirent favorablement à l'invitation du Ministre français de l'agriculture: la Belgique, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse et la Tchécoslovaquie. Leurs représentants tombèrent rapidement d'accord sur le principe de l'institution d'une Commission internationale du peuplier, auquel M. Leloup donna l'aval officiel de la FAO.

Organisation. La Commission internationale du peuplier (CIP) est régie par une convention qui la situe dans le cadre de la FAO et que la Conférence de la FAO a adoptée lors de sa 10e session, en novembre 1959. L'objet de la CIP est de faciliter les échanges d'idées, d'informations, de résultats de recherches et de matériel végétal entre les Etats membres, dans le but de promouvoir la culture du peuplier et l'utilisation de son bois. Les mêmes objectifs ont été étendus à l'ensemble des salicacées, donc aux saules cultivés en vue de la production de bois.

La commission est convoquée en session ordinaire tous les quatre ans (elle l'était auparavant tous les deux ans) par le Directeur général de la FAO. Elle peut cependant être convoquée en session extraordinaire si besoin est. Chaque session est organisée par l'un des Etats membres de la CIP après acceptation de sa candidature par le Directeur général de la FAO. Le secrétariat permanent de la commission est assuré par le Département des forêts de la FAO.

L'étude des problèmes scientifiques et techniques est assurée par trois groupes de travail, celui des maladies, celui des insectes et celui de l'exploitation et de l'utilisation du bois. Le développement des techniques et les progrès scientifiques ont rendu nécessaire la création de deux comités ad hoc, celui de la sélection et de l'amélioration et celui Je la production de biomasse.

Nomenclature et enregistrement. A sa 7e session, en 1953, la commission avait décidé la création d'un sous-comité de la nomenclature et Je l'enregistrement, avec pour mission l'étude de la meilleure façon d'établir un registre des noms de peuplier en adaptant la nomenclature de la CIP aux nouvelles règles de la nomenclature horticole. Cette tâche devait bientôt revêtir une importance toute particulière du fait de la désignation de la CIP comme organisme officiel d'enregistrement des cultivars forestiers du genre Populus (Code international de nomenclature des plantes cultivées, Utrecht, 1958).

En effet, le succès de la populiculture dépendant dans une très large mesure du choix judicieux des cultivars, les améliorateurs du peuplier se sont engagés dans une voie de recherche qui conduit à la création de cultivars nouveaux présentant une bonne aptitude écologique à la croissance, dans les diverses régions où la production de bois de peuplier est envisagée, de même qu'une résistance aussi élevée que possible aux divers ennemis du peuplier sévissant dans ces régions. C'est ainsi que le nombre de cultivars utilisables augmente graduelle ment. Il devient dès lors nécessaire de les identifier correctement et de la façon la plus précise possible pour éviter les confusions éventuelles et faciliter les échanges entre les divers utilisateurs, que ces échanges soient établis sur une base commerciale ou non. Pour le moment, 52 cultivars sont décrits conformément à la fiche établie à cet effet par le sous-comité, et huit autres sont candidats à l'enregistrement.

Activités des groupes de travail

Exploitation et utilisation. Le groupe de travail de l'exploitation et de l'utilisation rassemble périodiquement tous les spécialistes intéressés par les questions relatives à l'exploitation et à l'utilisation du bois de peuplier. Chaque réunion est pour tout Etat membre l'occasion de faire le point sur les recherches en cours et sur les progrès réalisés. De plus, le groupe de travail a inscrit à son ordre du jour l'élaboration d'une fiche d'essais technologiques normalisée qui devrait être utilisée pour décrire et qualifier le bois des divers cultivars utilisés par les Etats membres. Le groupe se préoccupe également de l'emploi du bois et du développement de nouvelles possibilités d'utilisation.

Etats membres de la Commission internationale du peuplier

Allemagne (Rép. Féd. d')
Argentine
Autriche
Belgique
Bulgarie
Canada
Chine (Rép. Populaire de)
Corée (Rép. de)
Egypte
Espagne
Etats-Unis
France
Hongrie
Inde
Iran (Rép. islamique d')
Iraq
Irlande
Italie
Japon
Liban
Maroc
Nouvelle-Zélande
Pakistan
Pays-Bas
Portugal
République arabe syrienne
Roumanie
Royaume-Uni
Suisse
Tunisie
Turquie
Yougoslavie

Le dernier Etat admis en qualité de membre de la CIP a été la Chine, qui a participé en cette qualité à la 16e session organisée par la Turquie en novembre 1980

Les maladies du peuplier. Chaque réunion de ce groupe donne l'occasion de fournir des informations sur l'état sanitaire des peupleraies des divers Etats membres, sur les travaux effectués et sur les résultats des recherches.

Des programmes communs de recherche sont conçus pour les divers laboratoires de pathologie intéressés, par exemple le dispositif international d'étude de la sensibilité des divers cultivars à Marssonina brunnea et le programme de recherche sur la sensibilité à Xanthomonas populi. Pour la réalisation de ces programmes les pathologistes se prêtent mutuellement assistance, échangeant leurs informations, leurs techniques et parfois leur matériel. Le groupe de travail des maladies a réalisé en 1981 un ouvrage de synthèse qui a été publié en français sous le titre Les maladies du peuplier.

Les insectes parasites du peuplier. La création de ce groupe de travail remonte à 1957, année au cours de laquelle des entomologistes soulignèrent l'importance des insectes, principalement xylophages, pour le développement d'une populiculture moderne. Tout le chapitre consacré aux ennemis des salicacées - insectes et autres animaux - du manuel publié par la FAO en 1979 a été rédigé conjointement par plusieurs membres du groupe.

Amélioration du peuplier. Les travaux systématiques effectués principalement en Belgique sur l'héritabilité de certains caractères génétiques ont montré que la génétique du peuplier devait avoir sa place parmi les préoccupations de la CIP, qui, en 1971, a donné son accord à la création d'un nouveau comité ad hoc de l'amélioration du peuplier.

D'autres activités importantes méritent d'être signalées: d'une part, en étroite liaison avec le Conseil du peuplier des Etats-Unis et grâce à son esprit de coopération, plusieurs campagnes de récolte de graines de diverses provenances de Populus deltoides puis de Populus trichocarpa, qui ont ensuite été distribuées entre divers pays européens intéressés par des programmes de recherche faisant appel à ces espèces; d'autre part, grâce à l'offre généreuse de l'Académie des sciences forestières de la République populaire de Chine, une première campagne de récolte de matériel de reproduction de plusieurs provenances de Populus maximowiczii, Populus simonii et Populus yunnanensis, en vue d'une plus large répartition entre les Etats membres.

Production de biomasse. Créé lors de la 16e session de la CIP en 1980, le Comité ad hoc pour la production de biomasse a pour objet de promouvoir la coordination des travaux des spécialistes du peuplier intéressés par la production de biomasse à partir de salicacées. S'agissant d'une forme de populiculture entièrement nouvelle, aussi bien dans le choix des cultivars que dans les techniques de culture et de récolte, les délégués à la 16e session ont préféré confier l'ensemble de ces problèmes à un groupe unique plutôt que répartir leur étude entre les groupes de travail existants.

Activités dans le domaine de la vulgarisation

Dans le domaine de la vulgarisation des connaissances et de la promotion de la populiculture, les activités de la CIP ne sont pas limitées à la préparation de manuels dont il a déjà été question plus haut. Il faut en effet souligner que l'organisation par le pays d'accueil d'une session ou d'un congrès international est toujours l'occasion d'une mobilisation des médias en faveur de la populiculture, dont les conséquences peu vent être extrêmement importantes.

La commission est intervenue directement dans la création du Populetum mediterraneum. Les premières plantations furent effectuées au printemps de 1956 dans une ferme dépendant du Centre d'expérimentation agricole et forestière situé à Tivoli, près de Rome. Poursuivies au cours des années suivantes, ces plantations ont permis de rassembler une collection vivante de près de 300 clones de plusieurs espèces de peupliers.

En 1966, la CIP a patronné la création d'un populetum en République fédérale d'Allemagne, près de Cologne, où sont réunis une soixantaine de clones cultivés en Europe centrale et occidentale. Un autre populetum pour le Proche-Orient a été constitué en Turquie, près d'Ankara. Les commissions du peuplier de l'Italie, de la République fédérale d'Allemagne et de la Turquie sont invitées à communiquer leurs observations et les mesures de croissance effectuées. L'ensemble des informations ainsi recueillies permet des comparaisons fructueuses et constitue une source de connaissances remarquable sur le comportement des diverses espèces ou variétés représentées.

Assistance technique. La Commission internationale du peuplier a fourni à la FAO les services d'experts; elle a aidé à coordonner les programmes, a proposé des candidats à des postes de consultant en matière de populiculture et a favorisé l'accueil de collègues étrangers par des spécialistes, généralement en Europe, pour des durées plus ou moins longues.

Ainsi, un réseau de relations entre les pays les plus avancés en populiculture et les pays où celle-ci est en voie de modernisation s'est progressivement constitué, notamment au Proche-Orient, ou bien commence à se développer, comme dans certains pays d'Asie: la République de Corée, par exemple, compte actuellement plus de 400000 ha de peupleraies.

2. La populiculture est-elle rentable? Deux points de vue: France et Grèce

Fay Banoun

ROUILLE DES FEUILLES SUR UN PEUPLIER sujet de préoccupation pour la Commission internationale du peuplier

France - Des problèmes aujourd'hui, un espoir pour l'avenir

Dans un ouvrage récent (Le peuplier aujourd'hui et demain: Paris, 1982, Institut pour le développement forestier. 279 p. Prix: F 95), Jean Chardenon dresse un tableau de la populiculture en France, mais ses observations s'appliquent tout aussi bien à l'ensemble de la vaste zone géographique occupée par le peuplier, qui s'étend du cercle polaire au 25° de latitude nord et comprend en outre une île en Afrique orientale, au sud de l'équateur.

Le peuplier exige un sol profond, léger, riche en aliments minéraux et surtout bien alimenté en eau car il absorbe peu l'eau souterraine. Il est cependant très plastique puisqu'il pousse même dans des régions semi-désertiques, à condition évidemment qu'elles soient bien irriguées. Certaines espèces ont été plantées sur de vastes superficies tout autour du bassin méditerranéen. Chardenon note qu'«elles suivirent les conquérants arabes et turcs et subsistèrent après leur départ». Le peuplier ne pousse pas à l'état spontané dans l'hémisphère Sud, mais peut y être cultivé à des latitudes correspondant à celles de l'hémisphère Nord. Il est répandu en Argentine, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande.

Depuis quelques années, le peu plier fait l'objet d'activés recherches, surtout dans le domaine de la sélection génétique. Le chapitre 3 de la 2e partie de l'ouvrage examine les caractéristiques d'une vingtaine de clones créés à la suite des études menées dans le monde entier. Mais il y a un revers à la médaille, à savoir que les peupliers d'un même clone réagissent de la même façon à des conditions adverses. Un seul arbre malade peut entraîner la destruction d'une peupleraie entière. C'est pourquoi il importe, avant de planter, de choisir judicieusement des clones qui aient de hautes performances et soient en même temps résistants aux maladies.

Le bois de peuplier a des usages variés: placages pour la fabrication de contre-plaqué et d'emballages légers, sciages pour le mobilier et la construction, bois de papeterie, panneaux de particules. L'auteur note que dans certains pays la consommation de bois de peuplier a diminué. Dans le secteur de l'emballage, par exemple, le bois est souvent remplacé par les cartons, d'où une stagnation des prix.

Or, ces 15 dernières années, les coûts de la populiculture ont été multipliés par sept ou même huit, tandis que le prix du bois n'augmentait que du double. Pour que la production reste rentable, il faut donc que les frais d'exploitation diminuent, notamment les dépenses d'entretien, ce qui oblige le populiculteur à choisir des cultivars sélectionnées et des peupliers «capables de se défendre eux-mêmes contre la concurrence».

«Pouvons-nous encore planter des peupliers?» demande Chardenon au nom des populiculteurs. Bien que les spécialistes prévoient une réduction nette de la production à court terme, il est vraisemblable, étant donné la pénurie de bois attendue vers la fin du siècle, que cette essence à croissance rapide, d'une grande tolérance vis-à-vis de conditions climatiques très diverses, connaîtra le succès. A mentionner, parmi les emplois futurs du peuplier, la production d'énergie sous forme d'alcool et de gaz combustible, ainsi que d'aliments du bétail riches en protéines de valeur.

Grèce - Déterminer les coûts de la populiculture

En raison de son climat méditerranéen propice à une croissance rapide de la végétation, la Grèce possède un grand nombre des caractéristiques physiques et biologiques requises pour le développement d'une populiculture irriguée. Dans le cadre de la politique nationale de promotion de la populiculture, George A. Sakkas, dans un article paru dans Forêt méditerranéenne («Une analyse coûts-avantages de la populiculture irriguée en Grèce» Vol. V, N° 1, 1983), examine deux facteurs fondamentaux: la demande future de bois de peuplier et la rentabilité de sa culture.

Au cours des dernières années, la production de peuplier (bois rond) en Grèce a été de l'ordre de 200000 m³ par an, tandis que les projections pour 1990 prévoient une demande supplémentaire de 260000 m³ ce qui porterait le total à 460000 m³ Mais quels en seront les coûts pour le pays et quelle sorte d'avantages en tirera-t-il?

Pour établir un système de comparaison des recettes (à coûts actualisés), Sakkas a choisi une plantation de 6 m x 6 m en Thessalie et, appliquant une table très détaillée, a calculé les coûts d'établissement, d'entretien et de récolte. Dans cette évaluation, un des éléments de détermination du coût est le revenu que procurerait un hectare de luzerne ou de maïs irrigué par rapport à un hectare de peupliers. Il en résulte un surcroît de bénéfice de 9 pour cent, chiffre que Sakkas considère comme très attrayant comparé à la rentabilité des spéculations agricoles.

Les recettes annuelles seraient plus intéressantes encore si l'on ne prenait pas en compte le revenu agricole. Dans ce cas, le bénéfice pourrait atteindre 20 pour cent. Pour y parvenir, on pourrait planter des peupliers sur des terrains domaniaux impropres à l'agriculture, tels que berges de cours d'eau, bords de routes, barrages, etc.

Un moyen tout aussi efficace, selon Sakkas, pour promouvoir la populiculture, est d'encourager les investissements privés grâce à des subventions ou des prêts à court terme à 5 pour cent d'intérêt au secteur agricole.

Encouragés par des subventions de l'Etat et par un accroissement net de leurs revenus, les agriculteurs pourraient participer à un programme de plantation de 776 ha par an, ce qui serait suffisant pour satisfaire la demande supplémentaire totale de 260000 m³ prévue pour 1990.

3. Les peupliers en Chine: Potentialités et recommandations

Marcel Viart

L'article ci-dessous est extrait d'un rapport de consultant FAO, rédigé en 1983 pour l'Institut de recherches forestières de l'Académie des sciences forestières de Chine à Beijing.

Avec son immense territoire, la Chine est très riche en espèces spontanées de peupliers appartenant aux cinq sections du genre Populus. De plus, après la fondation de la République populaire de Chine, des travaux de sélection des peupliers ont été entrepris et plusieurs espèces, variétés et cultivars ont été introduits de l'étranger. La situation actuelle se caractérise ainsi par un très riche patrimoine génétique, qui ouvre de larges perspectives à une poursuite du travail d'amélioration.

Dans les années 50, plusieurs cultivars de P. x euramericana (désignés à tort sous le nom de P. canadensis) provenant d'URSS et d'Europe orientale furent introduits. Les échanges avec d'autres pays furent interrompus pendant la Révolution culturelle, mais reprirent en 1978 après la restauration de l'Académie des sciences forestières de Chine. Quelques très intéressantes variétés sélectionnées en Europe, notamment en Italie, furent importées. A mentionner entre autres les peupliers américains Lux et Harvard et le peuplier euraméricain San Martino.

Il est intéressant de noter que les généticiens chinois ont centré leurs espoirs sur du matériel sélectionné à l'étranger, qui n'est pas forcément le mieux adapté pour la populiculture en Chine étant donné que les conditions écologiques y sont différentes de celles d'autres pays, par exemple l'Italie, où la sélection a été opérée.

Jusqu'à présent, l'extension de la populiculture à d'autres régions du monde a été tributaire de la fourniture de cultivars par les instituts européens. Il semble nécessaire de rappeler que ces cultivars étrangers risquent d'être sensibles à des maladies indigènes. Les instituts chinois seraient par conséquent bien avisés d'intensifier leurs programmes d'amélioration en visant à créer des cultivars ayant un parent, mâle ou femelle, d'une espèce chinoise telle que Populus simonii, dûment sélectionné en fonction de sa résistance aux maladies indigènes.

PLANTATIONS DE PEUPLIERS EN HONGRIE améliorer la croissance grâce à la sélection génétique

La situation actuelle atteste les possibilités de production intensive de bois de peuplier en Chine. Vu le risque de maladie, il serait hautement souhaitable d'utiliser progressivement des cultivars indigènes convenablement sélectionnés, afin de boiser des sites appropriés en employant de bonnes techniques. Le stade ultime de l'opération consistera à planter des cultivars chinois obtenus en Chine par des sélectionneurs chinois.

Pour atteindre cet objectif le programme de recherche suivant doit être considéré comme un minimum:

· Prospection systématique de toutes les espèces de Populus indigènes en Chine et dans les pays limitrophes, afin d'enrichir les connaissances fondamentales sur leur identité, leur position dans la nomenclature, leur répartition, leur variabilité, leurs exigences écophysiologiques, etc.

· Inventaire des ennemis et maladies indigènes, étude de leur comportement vis-à-vis des espèces de Populus mentionnées ci-dessus.

· Délimitation de certaines provenances sur la base de leur comportement, de leur croissance et de leur productivité, et sélection d'individus fortement résistants aux ennemis et maladies susmentionnés.

· Croisements expérimentaux en vue de vérifier l'héritabilité des critères de sélection ci-dessus et d'étudier l'aptitude au croisement des peupliers indigènes entre eux ou avec des espèces étrangères.

· Hybridations dirigées visant à obtenir de bonnes descendances F1 grâce à des croisements intra- et interspécifiques présentant un degré élevé d'hétérosis, et à propager les meilleures d'entre elles par multiplication végétative.

Utilisation

A l'heure actuelle, les principaux modes d'utilisation des peupliers en Chine sont les suivants:

· Arbres d'avenue. Dans les grandes villes, les peupliers sont plantés dans les parcs et le long des avenues. Un exemple typique est celui de P. x tomentosa à Beijing. Les peupliers sont souvent associés avec Salix matsudana, dont une forme pleureuse est très intéressante. D'autres essences telles que Ginkgo biloba, Sophora japonica, Pinus tabulaeformis, Pinus bungeana, Platanus sp., etc. sont utilisées à moindre échelle.

· Plantations au bord des routes. Dans les provinces du Shandong et du Shaanxi, les peupliers sont très souvent plantés le long des routes, en plusieurs rangs parallèles de part et d'autre de la chaussée. Dans la province du Shandong, par exemple, les grands axes routiers sont bordés d'un rideau continu de peupliers.

· Rideaux-abris. Dans les plaines du nord de la Chine, où les tempêtes de sable peuvent causer de gros dommages, on plante des peupliers sur plusieurs rangs pour protéger les cultures. Un bon exemple en est fourni par le réseau de rideaux-abris de la brigade de production de Zhao He dans le canton de Yanzhou (province du Shandong). La superficie agricole totale est de 3534 ha. Les plantations de peupliers ont débuté en 1975. On a établi un réseau de rideaux-abris en association avec des plantations de bords de route et avec le réseau d'irrigation, les mailles étant d'environ 250 m x 250 m. Plusieurs hybrides de P. simonii x P. nigra ont été employés. Les dommages causés par les vents secs ont été fortement réduits, de sorte que le rendement des cultures a augmenté.

· Reboisement. On plante des peupliers dans des fermes forestières, généralement situées le long des rivières où le sol est constitué surtout de sable grossier impropre aux cultures. Ces plantations visent tout d'abord à protéger le sol, la production ligneuse n'étant que secondaire. Il faut évidemment disposer de clones capables de supporter des conditions aussi défavorables.

· Populiculture intensive. Elle est pratiquée, en association avec d'autres cultures, par les «brigades de production» sur des sols fertiles sujets à l'inondation. De bonnes techniques culturales sont appliquées, avec des résultats si encourageants que les agriculteurs manifestent un vif enthousiasme pour les peupliers.

Recommandations

Organisation de la production de bois de peuplier

· Vu l'intérêt que montrent certaines brigades de production pour la populiculture, il convient d'attirer l'attention sur les avantages que procurerait une rotation équilibrée des peuplements, non seulement pour régulariser la production annuelle mais également pour assurer un emploi continu.

· Il faudrait inventorier périodiquement la biomasse de peupliers sur pied, en vue de déterminer non seulement le volume total de ressources ligneuses mais aussi leur répartition par classes de dimension, types de plantation, cultivars, etc.

Coopération internationale

· Afin d'éviter toute confusion et une mauvaise gestion des ressources génétiques représentées par le matériel vivant importé d'autres pays, il conviendrait de charger un service spécial ou un laboratoire de vérifier l'identité du matériel ainsi que de recueillir auprès des organismes fournisseurs des informations concernant les exigences écologiques, la résistance aux ennemis et maladies, etc.

· Il faudrait encourager les recherches dans le domaine de la micropropagation et de la culture de tissus de peuplier, afin de faciliter l'échange international de matériel vivant et de permettre aux pathologistes de soumettre les clones nouvellement obtenus à des tests précoces de sensibilité aux maladies.

· Des échanges d'information devraient être organisés avec d'autres pays, notamment de la région Asie-Pacifique, pour que la Chine puisse bénéficier de l'expérience que ces pays ont acquise en matière de reboisement et d'aménagement des bassins versants. Chaque fois que possible des voyages d'étude seraient certainement utiles.

4. Le peuplier: Deux ouvrages récents

Fay Banoun

La culture du peuplier. Barneoud et Bonduelle. 1979. 274 p. Manuel de populiculture Barneoud, Bonduelle et Dubois. 1982. 319 p. Publiés par l'AFOCEL (Association forêt-cellulose), Paris.

La culture du peuplier rapporte des expériences menées par l'AFOCEL pendant la période 1960-1976. Le principal objet de ces expériences était de tester des techniques culturales telles que préparation du sol, entretien, fertilisation et types de plants susceptibles d'accroître la production.

Le populiculteur trouvera dans cet ouvrage les conclusions pratiques tirées de ces expériences effectuées dans toute la France, depuis la région parisienne jusqu'à l'est et au sud-ouest, sur 76 parcelles dans 23 départements.

Manuel de populiculture, comme son titre l'indique, traite en six chapitres tous les aspects intéressant ceux qui veulent planter des arbres de la famille des salicacées, soit en peuplements de futaie, soit en taillis à courte révolution.

La partie consacrée à ces derniers mérite une attention particulière, de même que les considérations économiques sur lesquelles s'achève l'ouvrage. Des illustrations de haute qualité contribuent à en rendre la lecture facile et agréable.

5. La biomasse de salicacées, source d'énergie: Enquête auprès des pays membres de la commission internationale du peuplier

Louis Zsuffa et D. Morgan

La biomasse en particulier la biomasse forestière, est utilisée traditionnellement comme source d'énergie, surtout pour la cuisson des aliments et le chauffage. Encore aujourd'hui, dans certains pays en développement, elle fournit jusqu'à 90 pour cent des besoins totaux d'énergie. Dans les pays plus avancés, en revanche, l'emploi d'autres sources d'énergie a conduit à l'abandon presque total du bois de feu. Cependant, on assiste depuis peu à un regain d'intérêt pour la biomasse comme source d'énergie de remplacement, en raison de la hausse du coût des autres formes d'énergie.

Les forêts naturelles peuvent fournir des volumes importants de biomasse pour la production d'énergie. De grandes quantités de bois sont souvent abandonnées sur place comme déchets de coupe, et les usines de transformation des bois laissent d'abondants résidus. Dans la mesure où ils sont économiquement rentables, tous ces déchets peuvent compléter d'autres sources d'énergie.

Là où les besoins d'énergie sont importants et où les sources naturelles de biomasse font défaut, des plantations d'essences à croissance rapide, telles que peupliers et saules, fournissent de grandes quantités de biomasse à des fins énergétiques. Les formes traditionnelles de plantation des peupliers et saules, en alignement ou à large espacement, donnent soit des arbres entiers, soit seulement des branches et des souches. Lorsque les disponibilités en terre, les besoins d'énergie et les conditions économiques sont favorables, on peut appliquer des systèmes de plantation spécialement conçus en vue de la production de biomasse comme source d'énergie.

Les problèmes importants pour la recherche qui ont été identifiés sont les suivants: adaptation des espèces et sélection de clones pour les différentes régions; production de matière sèche dans différentes conditions de station et détermination de l'espacement assurant une croissance optimale; préparation mécanisée du terrain et équipement de récolte; propagation végétative (enracinement des boutures); traitements sylvicoles pour un rendement maximal; lutte contre les ennemis et maladies.

La tendance récente est d'accroître la productivité des différentes stations grâce à la sélection des espèces et à l'amélioration des techniques. Les densités de plantation se diversifient, avec davantage de plantations à forte densité. L'âge d'exploitabilité, le plus souvent de 10 ans et plus à l'heure actuelle, s'abaissera dans de nombreux endroits à 5-10 ans, ou même à 1-5 ans.

Des recherches et des expérimentations sont en cours dans la plupart des pays, mais aucun d'eux ne fait état de plantations pour la production d'énergie à échelle industrielle, ou de projets définitifs pour établir de telles plantations d'ici à 1995. Toutefois, il est permis de penser que des plantations à grande échelle de peupliers et de saules pour la production d'énergie sont imminentes dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis. L'avenir de ces entreprises dépendra dans une large mesure des facteurs économiques, du marché de l'énergie et d'une application judicieuse de la recherche.

PLANTATIONS DE PEUPLIERS EN ITALIE la génétique, une longue tradition

Utilisation actuelle de la biomasse ligneuse de Populus et Salix pour la production d'énergie par brûlage direct

Pays


Quantité annuelle


Pourcentage d'énergie totale


Pourcentage d'énergie de biomasse utilisée


Source (pourcentage)

Peuplements naturels

Plantations générales

Plantation spéciales pour production d'énergie

Autres

Europe

Allemagne, Rép. Féd. d'

50000 m³ (ensemble de la biomasse - 0.5)

0,4

94,6 *

-

5,0

Grèce

9300 m³

-

-

-

100,0

-

-

Amérique du Nord

Etats-Unis

100 millions de tonnes

0,25

8,3

95,0

5,0

-

-

Amérique du Sud

Argentine

37000 tonnes

-

-

-

100,0

-

-

Asie

Pakistan

53000 tonnes

0,05

0,14

-

100,0

-

-

Turquie

270000 tonnes

4,0

19,0

-

95,0

-

5,0

Note: Les pays mentionnes sont ceux qui ont indiqué que l'énergie était obtenue par brûlage direct de la biomasse de Populus et Salix.

* Composées de 58,2 pour cent de plantations forestières et 36,4 pour cent d'autres plantations.

Enquête par pays

Une enquête a été menée parmi les 32 pays membres de la Commission internationale du peuplier sur les sources actuelles et prévues d'énergie, et plus particulièrement l'emploi de la biomasse de peupliers et de saules pour l'énergie. Dans les pays qui ont répondu à l'enquête, une importante diminution de la consommation de pétrole brut est prévue. La plupart des pays visent à atteindre l'autosuffisance énergétique, essentiellement en faisant appel à l'énergie nucléaire, au gaz naturel, au charbon, à l'énergie hydraulique et, à un degré moindre, à la biomasse.

L'utilisation actuelle de la biomasse pour la production d'énergie n'est importante que dans les pays en développement, où les peupliers et les saules ne représentent que 20 pour cent de la biomasse ainsi utilisée. Des recherches intensives en vue du développement, de la production et de l'utilisation de biomasse de salicacées sont menées dans de nombreux pays. Il n'existe toutefois pas encore de projets définitifs de plantation et de production.

D'intéressantes tendances dans la planification énergétique apparaissent lorsqu'on classe les pays en fonction de leur degré d'autosuffisance en pétrole brut. Dans les pays les plus autosuffisants, la diminution prévue de la consommation de pétrole sera compensée par une utilisation accrue de presque toutes les autres formes d'énergie. Dans la plupart des pays importateurs de pétrole, en revanche, on prévoit que l'énergie nucléaire couvrira la plus grande part de l'accroissement envisagé, se substituant même partiellement aux autres sources d'énergie. Une exception est la Suède, qui envisage un accroissement important de l'énergie tirée de la biomasse et qui, dans un récent référendum, s'est prononcée contre l'implantation de toute nouvelle centrale nucléaire.

La biomasse est utilisée pour la production d'énergie à tous les niveaux d'autosuffisance pétrolière, mais dans une plus large mesure par les pays qui sont fortement tributaires des importations. La plupart de ceux-ci envisagent d'accroître l'utilisation de biomasse pour la production d'énergie. Ainsi, cette utilisation augmentera de 1,5 pour cent en République fédérale d'Allemagne et de 3,5 pour cent en France; la République de Corée envisage une forte progression des plantations forestières.

Plusieurs pays indiquent une utilisation assez importante de biomasse pour l'énergie, sous forme de tourbe (Irlande), de déchets et sous-produits agricoles (Argentine, Inde et République de Corée), de bouse de vache (Inde) et de biogaz (Pays-Bas). Des arbres autres que les peupliers et les saules sont également utilisés, entre autres robiniers (Robinia pseudoacacia), pitchpins (Pinus rigida), aulnes (Alnus spp.) en République de Corée, et Eucalyptus, Platanus, Liquidambar, Fraxinus spp. aux Etats-Unis. Le bois de diverses essences forestières constitue un élément majeur de la fourniture totale d'énergie en Inde, au Pakistan et en Turquie, où on l'utilise directement comme combustible pour la cuisine et le chauffage.

Utilisation actuelle. Seuls six pays (voir tableau) déclarent utiliser actuellement les peupliers et saules comme source d'énergie, et ce à échelle limitée. La biomasse de salicacées provient de reboisements généralisés en Argentine (100 pour cent), en République fédérale d'Allemagne (94,6 pour cent), en Grèce (100 pour cent), au Pakistan (100 pour cent) et en Turquie (95 pour cent), ou de peuplements naturels aux Etats-Unis (95 pour cent). Aucun pays ne mentionne l'emploi de plantations industrielles de salicacées pour la production d'énergie.

L'utilisation des diverses parties de l'arbre varie selon les pays. La biomasse aérienne totale n'est effectivement utilisée qu'aux Etats-Unis (50 pour cent). Les déchets de coupe et résidus industriels représentent jusqu'à 100 pour cent de la biomasse utilisée en Argentine et une proportion importante du matériel utilisé aux Etats-Unis (50 pour cent), en Turquie (45 pour cent) et au Pakistan (20 pour cent). Les houppiers et branches constituent le reste en Turquie (55 pour cent) et au Pakistan (80 pour cent).

A présent, la biomasse est convertie en énergie par combustion directe. D'autres formes de conversion, telles que combustibles gazeux et liquides ou bois densifié, sont encore au stade expérimental.

Projets d'avenir (d'ici à 1995). Presque tous les pays font état de travaux de recherche et d'essais en matière de plantations de salicacées pour la production d'énergie à partir de la biomasse Cependant, des projets concrets dans ce domaine n'existent qu'en France, en République de Corée, en Tunisie et aux Etats-Unis.

On peut également s'attendre à un accroissement sensible de la production d'énergie de la biomasse à partir de plantations généralisées de peupliers et saules. L'état des besoins et les conditions économiques au moment de leur exploitation détermineront quelle proportion de leur biomasse sera utilisée pour l'énergie ou pour d'autres usages.

Les plantations envisagées pour la production d'énergie sont à échelle modeste. Toutefois, les projets ne sont pas encore définitifs, même dans les pays qui mentionnent des chiffres précis, et dans les 15 années à venir l'ampleur des programmes de plantation dépendra des besoins et de l'économie de ces plantations ainsi que des résultats des travaux de recherche et d'expérimentation actuellement en cours. Des plantations aux fins d'énergie sont prévues tant sur des terres agricoles qu'en terrain forestier. Dans certains pays comme l'Irlande et les Etats-Unis, la plantation sur tourbières sera également importante.

La plupart des projets portent sur la plantation de peupliers, mais les saules seront également prioritaires, notamment pour les tourbières. Les différents pays n'ont pas précisé les espèces qui seront utilisées, sauf la République de Corée qui mentionne P. alba x P. glandulosa et P. x euramericana. Les densités de plantation prévues sont en général inférieures à 10000 plants/ha. Cependant, des projets de recherche et de démonstration comportent des densités plus fortes, tant pour les peupliers que pour les saules. En règle générale, les plantations de salicacées sont à présent exploitées à révolution de 10 ans ou plus; les projets de plantations pour l'énergie exigent des révolutions plus courtes, entre 1 et 10 ans.

Projets par pays

Australie. Il n'y a pas actuellement de projets de plantations de salicacées, mais l'économie de tels projets fait l'objet d'une étude suivie à la lumière des nouvelles technologies de production de combustibles liquides à partir de la biomasse et de l'évolution des prix relatifs des autres sources de combustible.

Canada. La recherche sur le peuplier et sur les plantations pour l'énergie tirée de la biomasse est très active, mais il n'y a pas encore de plans définitifs d'ici à 1995.

Etats-Unis. Les recherches concernant l'énergie tirée de la biomasse sont actives, mais les projets ne sont pas encore définitifs. Des entreprises privées s'y intéressent, ce qui pourrait avoir pour résultat la plantation de surfaces importantes dans un avenir proche.

France. Les peupliers euraméricains ne représenteront qu'une faible partie du programme biomasse parce qu'ils exigent des sols agricoles. L'emploi du tremble, et peut-être du peuplier baumier, sur sol forestier pourrait changer cet état de choses.

Hongrie. Un programme de recherche sur la biomasse est en cours depuis deux ans à l'Université des sciences forestières, en coopération avec l'Institut de recherche forestière. Des expériences sont menées sur les plantations et sur les possibilités de conversion et d'utilisation de la biomasse

Inde. Les problèmes traités sont notamment les suivants: sélection d'espèces et de clones adaptés aux différentes zones; étude de la variation morphologique et phénologique des espèces indigènes de peupliers; essais d'espacement en vue de maximiser la production de biomasse; propagation végétative (enracinement de boutures); introduction de peupliers dans les peuplements existants; amélioration des traitements sylvicoles; production et économie des peupleraies; étude de la lutte contre les ennemis et maladies.

Irlande. Les actions se situent encore au stade expérimental. Elles comprennent des essais de comportement d'espèces et d'évaluation de rendements sur divers types de sols et un essai de démonstration de 200 ha d'espèces de Populus et Salix sur tourbière exploitée à une révolution de 5 ans. L'objectif est la production de combustible à partir de la biomasse en vue de la conversion en électricité.

Italie. Environ 3 millions de m³ de biomasse, dont des conifères et des feuillus autres que peupliers et saules, sont utilisés annuellement par combustion directe (chauffage et cuisine). Les programmes de production d'énergie à partir de la biomasse en sont encore au stade expérimental.


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