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8. FORMATION ET RECYCLAGE DU PERSONNEL TECHNIQUE

8.1 PERSONNEL SUPERIEUR

Le personnel de niveau A1, A2, B1, et B2 doit avoir une bonne formation de base et être périodiquement recyclé. Sa formation ne dépend pas de la DPPC mais des diverses écoles ivoiriennes ou étrangères dont le programme doit être reconsidéré et probablement complété. Il est indispensable qu'avant d'être diplômé, les ingénieurs et les techniciens reçoivent un enseignement pratique beaucoup plus complet, aussi bien pour les techniques intéressant la pêche que pour les techniques de pisciculture.

Ce personnel doit être ensuite périodiquement recyclé par des stages prévus et organisés par la DPPC, de manière à approfondir certaines techniques ou à se mettre au courant de leur évolution.

8.2 ENCADREURS

La formation des encadreurs doit être complètement modifiée. Actuellement on essaie de former des encadreurs polyvalents pêche-pisciculture au départ d'éléments non spécialement motivés et ne possédant aucune spécialisation “coutumière” pour ces activités.

Comme déjà noté, les encadreurs ne doivent pas être polyvalents, ils doivent être formés pour la pêche ou pour la pisciculture et n'être ensuite affectés qu'à leur spécialité respective.

Avec le recrutement disponible actuellement il est impossible, même en six mois, d'inculquer les éléments théoriques et pratiques des deux disciplines.

Le recrutement et la carrière des encadreurs devraient être mis au point. Actuellement la motivation de ces jeunes gens (et jeunes filles) semble être uniquement de devenir “fonctionnaire” dans toutes les acceptions du terme. Il devrait être possible de faire une meilleure sélection des nombreux candidats et ultérieurement, après une promotion qui ne doit être réservée qu'aux meilleurs, de ne leur donner l'occasion de devenir agent de l'état qu'après un stage réussi d'au moins deux années de carrière. Il faut remarquer à cet égard que beaucoup de sociétés ou d'offices de développement ivoiriens ne fonctionnarisent pas le personnel équivalent aux encadreurs piscicoles.

Il faudra disposer d'un centre pour la formation des encadreurs de pisciculture. L'école de Kossou ne convient pas; vu son infrastructure actuelle elle ne peut former plus de 44 encadreurs par an et, d'autre part, elle ne peut pas former d'encadreurs de pisciculture valables étant donné l'absence de station de pisciculture.

La formation des encadreurs de pêche et des encadreurs de pisciculture doit être réalisée séparément. L'école de Kossou devrait être réservée aux encadreurs de pêche.

La mission propose l'établissement d'un centre de formation d'encadreurs de pisciculture à proximité de Bouaké, disposant d'une infrastructure scolaire et de suffisamment d'étangs et de cages pour la formation annuelle de deux promotions d'un nombre d'élèves à définir suivant les besoins (environ 20). Ce centre pourrait partiellement s'autofinancer par la production de poisson. Il serait souhaitable qu'il soit placé sous l'autorité de projet PNUD/FAO.

Cette école pourrait efficacement être utilisée pour le recyclage de tout le personnel et même, s'il y a ultérieurement des places disponibles, recevoir des élèves libres ou étrangers.


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