La Direction de la pêche et de la pisciculture continentale dépend maintenant du Ministère du développement rural. Ce changement récent de ministère de tutelle laisse supposer que l'on peut considérer comme acquis les préambules indispensables suivant:
La DPPC sera maintenant libérée de certaines responsabilités, telle que, par exemple la répression qui pouvait entacher son image de marque et contrecarer son influence pour des actions de développement.
La DPPC pourra être organisés en deux départements distincts s'occupant respectivement l'un des problèmes de pêche, l'autre des problèmes de pisciculture et fonctionner comme un véritable organisme de développement.
La DPPC jouira d'une souplesse suffisante, entre autres aux points de vue administratifs et financiers, de manière à pouvoir éviter certaines lourdeurs dans la gestion et l'organisation des organismes étatiques. Ceci implique, naturellement, une stricte supervision comptable à son niveau et à celui du ministère de tutelle.
Outre sa cellule administrative réglant les problèmes de personnel, de comptabilité et d'achats, la DPPC devra être aidée par une cellule de programmation et de suivi des opérations groupant divers spécialistes (ingénieur du génie rural, économiste) de manière à pouvoir évaluer les avant-projets et les projets proposés par les zones, les faire mettre au point et contrôler ensuite leur exécution, ceci pour les deux départements: pêche et pisciculture.
La tâche de la DPPC est énorme et d'une importance capitale. En plus de son travail administratif et de gestion des projets, elle devra également assurer toutes les coordinations nécessaires avec les autres Directions du Ministère et, par celui-ci, avec les autres ministères impliqués ou implicables dans les actions ponctuelles prévues dans les programmes et dont l'aide est indispensable pour la réalisation du plan. Elle devra également participer à l'élaboration des programmes des institutions de recherches piscicoles, à l'élaboration des programmes de cours sur la pêche et la pisciculture dans les écoles supérieures, prendre les contacts avec les investisseurs, etc.
Il existe deux possibilités pour la constitution de cette cellule de programmation et d'évaluation: ou bien la constituer en engageant le personnel qualifié nécessaire ou bien utiliser les services du projet PNUD/FAO.
Dans ce dernier cas, le projet qui pourrait d'ailleurs rester en place à Bouaké, devrait être étoffé. L'assistance extérieure devrait être maintenue jusqu'en 1990 et prévoir dans son programme la préparation du personnel ivoirien destiné à le remplacer.
Si cette dernière solution était envisagée, le rôle futur du projet est examiné dans la rubrique ci-dessous.