ANNEX 1
CECAF AD HOC WORKING GROUP ON THE DEMERSAL RESOURCES
OF THE CENTRAL GULF OF GUINEA DIVISION
6-10 May, Limbé, Cameroon
Collins A. ANGWE | Research Assistant, Chemical Oceanographer at Fisheries Research Station, Limbe. |
Michael ANSA-EMMIM | Coordonnateur Technique du COPACE Projet COPACE Dakar, SENEGAL. |
Mme Amélie AZIABLE | Biologiste Direction des Pêches Cotonou, BENIN. |
Victor Latévy BODYLAWSON | Research Technician Fisheries Research Station, Limbe. |
Mme Pauline BOUNDJIA | Technicienne de Recherche SRHL |
Cosme DIKOUME | Professeur IPD. Douala. |
Théodore DJAMA | Technician, Fisheries Research Officer, Limbe. |
George D. EYABI EYABI | Technician, Food Technologist Fisheries Research Station, Batoke-Limbe. |
Charles GABCHE | Research Technician, Fisheries Research Station, Limbe. |
Equile IKOME FLAVIUS | Biologiste/Chercheur Station de Recherches Halieutiques, Limbe. |
Jacques KONAN | Océanographe/Biologiste Centre de Recherches Océanographiques Abidjan, COTE D'IVOIRE. |
Joseph KOUOH SOPPO | Chef de Service Provincial des Pêches du Littoral - Douala |
Rita LAZZERINI IKOME | Doctor in Chemistry Research Assistant Fisheries Research Station, Limbe. |
Ludowig Kofele MAKAKA | Research Technician Limbe. |
Thomas MUABE | Research Technician Fisheries Research Station, Limbe. |
Jean-Calvin NJOCK | Chef de Station, Limbe Océanographe, Biologiste. |
Su Edward NKANGWEN | Research Technician Fisheries Research Station, Limbe. |
Lucy NKUMBE | Research Assistant, Biologist Fisheries Research Station, Limbe. |
Joe Epie NZEGGE | Technician, Oceanography Operations, Limbe |
Schadrack ONDOUA EKOTTO | Chef de Service Provincial des Pêches du Sud-Ouest - Buea. |
Frits ROEST | Biologiste, Projet COPACE, Dakar, SENEGAL. |
George W. SSENTONGO | Fishery Resource Officer FIRM FAO, Rome, ITALY. |
Martin VAN DER KNAAP | Biologiste, Projet COPACE, Dakar, SENEGAL. |
AD HOC WORKING GROUP ON THE DEMERSAL RESOURCES
OF THE CECAF CENTRAL GULF OF GUINEA DIVISION (34.3.5)
(6–11 May 1985, Limbe, Cameroon)
ANNOTATED AGENDA
OPENING
ADOPTION OF THE AGENDA
ELECTION OF CHAIRMAN AND RAPPORTEUR
DESCRIPTION OF THE FISHERY
The artisanal and industrial fisheries for demersals and shrimps in Cameroon and Nigeria are to be described, including possible changes over time : size and characteristics of the fleets, fishing areas and seasons, gears and mesh sizes used, target species and by-catch.
STATISTICAL DATA
Time series of catches, catches per unit of effort and fishing effort are to be presented, with a description of trends in catches and effort, and a discussion of the usefulness of the catches per unit effort as abundance indexes. Discards, species and length composition.
BIOLOGICAL DATA
All biological data on the demersal fish and shrimp species are to be summarized, including : length-weight relationships ; size/age of 50 % maturity. Sex-ratio ; spawning period and area ; recruitment ; migrations, geographical distribution and stock separation ; length or age composition of catches ; growth parameters ; mortality rates ; description of oceanographic processes ; selectivity of gears.
STOCK ASSESSMENT
7.1 Global production and analytical models
7.2 Surveys made in the area : acoustic, trawling, other.
RECOMMENDATIONS FOR RESEARCH AND MANAGEMENT
ADOPTION OF THE REPORT
LA PECHE ARTISANALE DEMERSALE CAMEROUNAISE
par
J.-C. Njock*
1. GENERALITES
Répartie sur l'ensemble de la côte, la pêche artisanale camerounaise se pratique généralement dans la zone des 2 milles. Le gros de l'activité se concentre dans les estuaires et les criques, sur des fonds peu profonds (1–20 m).
Principale occupation des populations rurales de la zone littorale, cette activité est cependant mal connue. Très peu d'études lui ont été consacrées, la plus importante étant celle publiée par MONOD en 1928. Les statistiques sont inexistantes et les chiffres souvent avancés sont basés sur des estimations empiriques. La première enquête cadre a été conduite en 1983 par la Station de Recherches Halieutiques de Limbé (Njock, sous presse).
Au cours de cette étude, la côte a été divisée en cinq régions statistiques correspondant au découpage administratif : le Ndian, le Fako, le Wouri, la Sanaga Maritime et l'Océan (Figure 1). Les principaux résultats de l'enquête sont donnés ci-aprés :
-Nombre de points de débarquement visités | : | 57 | |
-Nombre de pirogues | : | 6011 | |
-Taille des pirogues | : | 4–12 m | |
-Pourcentage de motorisation | : | 33 % | |
-Nombre de pêcheurs | : | 18615 | |
-Pêcheurs immigrants | : | 91 % | |
-Origine des pêcheurs par ordre d'importance Nigérians, Ghanéens, Béninois. | : | ||
- Métiers pratiqués | : | ||
- Pêche pélagique : filets maillants pour capture des ethmaloses (E. fimbriata) et des sardinelles (S. maderensis); sennes tournantes. | |||
- Pêche démersale : filets à crevettes, filets dormants, lignes. |
* Station de Recherches Halieutiques de Limbé - PMB 77 - Limbé, Cameroun
Il a été par ailleurs constaté que les espèces pélagiques sont les plus pêchées. La pêche démersale ne représente qu'un pourcentage d'apports variant entre 20 et 30 % selon les points de débarquement. Généralement présente dans tous les campements, elle est pratiquée de façon intensive dans les estuaires au nord de la parallèle passant par l'embouchure de la rivière Sanaga. Les plus grandes pêcheries sont le secteur Bimbia - Rivière Cameroun et le Rio del Rey.
2. LES PIROGUES
Les pirogues en bois sont creusées dans un tronc d'arbre ou construites à partir d'assemblage de planches. Leur taille varie entre 4 et 12 m. Elles sont très peu motorisées. A Mabeta par exemple, (centre spécialisé dans la pêche des crevettes) toutes les pirogues (73) sont mues à la pagaie ou à la voile. L'équipage comprend 2 à 4 personnes. Les engins utilisés sont la ligne (pirogue de 4–6 m), le filet dormant (pirogue de 7–8 m) et le filet à crevettes (pirogue de 10–12 m).
3. LES ENGINS
Trois engins sont principalement utilisés :
3.1. Les filets dormants
Ce sont des filets maillants de fond de 100–300 m de long et 2–3 m de chute. Leur maillage étiré varie entre 35 mm et 90 mm. Les principales espèces capturées sont le bossu (P. elongatus), bar (P. typus) et le capitaine (Polydactylus quadrifilis). En raison des conflits qu'elle connaît avec la pêche industrielle dont les bateaux travaillent quelquefois à proximité des côtes, cette pêche connaît une certaine désaffection de la part des artisans.
3.2. Les lignes
Ce sont généralement des palangres plus ou moins longues (100–500 m). Les hameçons sont fixés sur des hameçons de 60 cm séparés les uns des autres par un intervalle de 1,5 m (60–300 hameçons par ligne). Ces engins (1 à 2 par bateau) sont utilisés sur les fonds de 10–20 m. Les espéces recherchées sont les mâchoisons (Arius spp.) et les capitaines (P. quadrifilis).
3.3. Les filets à crevettes
Ce sont des filets à forme conique localement appelés “ngoto” (Port de Mabeta). Ils sont de deux types :le grand “ngoto” : 6,5 m et le petit “ngoto” : 2,8 m. Ce dernier est le plus utilisé. Il est monté sur un cerceau de 1,5 m de diamètre lui-même fixé sur un pieu long de 8–10 m. Les engins sont plantés à l'embouchure du fleuve, contre le courant. On peut en dénombrer 15 à 20 par pirogue. Leur maillage est de 10 mm.
4. LES ESPECES
Les espèces les plus fréquemment recontrées sont pour les poissons les représentants des familles ci-après : Sciaenidés, Polynémidés, Ariidés, Cynoglossidés. Pour les crevettes les captures sont composées de Palaemon hastatus.
5. LES SAISONS DE PECHE
Les poissons et les crevettes sont capturés à longueur d'année, les meilleures saisons se situant dans la période Avril-Octobre pour les poissons et Octobre-Décembre pour les crevettes.
6. PRODUCTION
Les données de production ne sont pas disponibles actuellement. Toutefois pour la crevette elles sont connues pour le Port de Mabeta qui, armant 73 pirogues a débarqueé de Juillet 1984 à Mars 1985 (9 mois) 976 tonnes de produits pour un effort de 85 jours de pêche.
7. CONCLUSION
En ce qui concerne les poissons la composante démersale ne contribue que très modestement à la production de la pêche artisanale. Pour cette raison la priorité de nos recherches a été axé sur la composante pélagique et les crevettes plus importantes.
8. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Monod, Th., 1928 L'industrie des pêches au Cameroun. 509p.
Njock, J.-C., 1985 Répertoire des centres de débarquement de la pêche artisanale maritime camerounaise. Manuscript pour publication dans la Revue Science et Technique (Mars 1985), 55p.
PECHE DEMERSALE INDUSTRIELLE EN REPUBLIQUE POPULAIRE DU BENIN
par
A. Aziablé
Direction des Pêches, Cotonou
I. FLOTTILLE NATIONALE ET ETRANGERE PECHANT DANS LES EAUX BENINOISES ET EVENTUELLEMENT NIGERIANES
A. INTRODUCTION
Avant Octobre 1972, de nombreux chalutiers et chalutiers-crevettiers pêchaient dans les eaux béninoises et nigérianes et avaient leur port d'attache à Cotonou, notamment des chalutiers et chalutiers-crevettiers français, italiens, grecs. Mais depuis 1973 ces armateurs privés, craignant une éventuelle nationalisation, crainte injustifiée d'ailleurs, ont commencé par déserter notre port pour aller se baser ailleurs.
Ce mouvement a connu son apogée en 1976, année au cours de laquelle le monopole d'importation et de commercialisation des poissons a été retiré aux privés et confié à la SONAPECHE (Société Nationale d'Armement et de Pêche) qui venait d'être créée. Il faut noter que cette société n'ayant pas pu faire ses preuves a été dissoute en 1983 par un office OBEPEP (Office Béninois des Produits d'Elevage et de Pêche).
B. ETAT DE LA FLOTTILLE BENINOISE 1981–1984
Aprés le départ massif des chalutiers et crevettiers étrangers, la SONAPECHE a acquis donc deux vieux chalutiers, qui avec quelques unités de l'armement Evangelistria (nationalité grecque) ont depuis 1980 essayé tant bien que mal de ravitailler le port de pêche de Cotonou. Mais, déjà en 1981, vu leur état assez vétuste, les 2 bateaux de la Société Nationale Béninoise n'ont pas pu remplir leur contrat. Au cours de cette même année 1981, un petit crevettier DANIKA transformé en chalutier a été loué par la BELIPECHE (Société Mixte Bénino-Lybienne de Pêche) toujours dans le cadre de la production nationale pour essayer de palier à la pénurie sévère en denrèes halieutiques fraiches. En 1982, la production a été fournie surtout par le chalutier DANIKA les 2 unités de l'armement Evangelistria qui ont intervenu aussi n'ont pas fait des sorties régulières.
En 1983, c'est le DANIKA seul qui a pratiquement contribué à la production nationale. Les quelques bateaux qu'on a enregistrés par la suite, ont débarqué du poisson pour pouvoir se ravitailler en carburant.
En 1984, en plus du chalutier DANIKA nous avons enregistré la mise en service d'un petit chalutier de 12 m, SOGEMO I appartenant à un privé béninois. Au mois de Décembre 1984, deux chalutiers neufs de 18 m ont été livrés à la BELIPECHE. Notons que ces 2 bateaux ont commencé par effectuer leurs premières sorties en Décembre 1984.
Actuellement de nombreuses demandes de licences pour pêcher dans nos eaux sont enregistrées. Nous espérons à l'avenir un regain d'activité au port de pêche de Cotonou qui d'ailleurs s'annonce déjà.
II. DONNEES STATISTIQUES DE LA PECHE DEMERSALE INDUSTRIELLE 1981–1984
Depuis des années, la Direction des Pêches a mis au point un système de collecte de données statistiques de la pêche industrielle à la Halle des marées.
Les poissons démersaux fréquemment débarqués sont les : otolithes, les daurades, les faux capitaines, les carpes, les raies, les soles, les ceintures, les congres, les requins, les fritures, etc… (voir Tableau).
A. EVOLUTION DES PRISES TOTALES
Les prises effectuées par ces chalutiers sont en nette diminution depuis quelques années, comme le montre d'ailleurs la période 1981 à 1983. En 1984, une légère augmentation des prises s'observe. Cela est dû aux premières sorties de deux nouveaux bateaux de la BELIPECHE.
Ces ressources démersales industrielles représentent :
en 1981 : 83,46 % des prises totales
en 1982 : 90,2 % des prises totales
en 1983 : 86,71 % des prises totales
en 1984 : 98,16 % des prises totales
B. EVOLUTION DE L'EFFORT DE PECHE
Le nombre de bateaux considéré étant très insignifiant, d'une part, d'autre part du fait de leur taux d'activité décroissant à cause de leur vétusté, le nombre total de jours de mer est nettement en diminution. Le nombre de sorties est également en baisse :
en 1981 : 388 jours de mer
en 1982 : 376 jours de mer
en 1983 : 296 jours de mer
en 1984 : 268 jours de mer
C. EVOLUTION DES PUE (EN TONNES/JOUR DE MER)
Les PUE en 1981 : 0,78 t/j.m.
1982 : 0,76 t/j.m.
1983 : 0,73 t/j.m.
1984 : 0,82 t/j.m.
Nous pouvons dire que les PUE sont restées stables pendant la période considérée, excepté la lére augmentation notée en 1984.
D. COMPOSITION SPECIFIQUE DES PRISES
La composition des prises (voir Tableau) permet de noter la prédominance des faux capitaines, des otolithes, des fritures, des soles, des raies, et des carangues, viennent ensuite les autres espèces comme les daurades grises, les disques, les brochets, congres, ceintures et pageots. Dans le Tableau des captures, on note l'absence, pour la période 1981–1984, des balistes qui sont souvent rejetés en mer par les pêcheurs.
La fermeture permanente de l'embouchure depuis quelques années a interrompu le cycle biologique des crevettes. Ce qui entraine cette absence de données sur les crevettes.
III. DONNEES BIOLOGIQUES
Les moyens très modestes dont nous disposons pour collecter les données statistiques de cette pêche démersale industrielle ne nous permettent pas d'axer nos efforts sur l'étude biologique de ces poissons démersaux et crevettes. Ces données ne sont donc pas disponibles.
Données statistiques des ressources démersales industrielles de 1981 à 1984 (Bénin)
ANNEE/ESPECES | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 |
---|---|---|---|---|
Otolithes | 68 193,5 | 40 524 | 23 413 | 39 140 |
Capitaines Polynemus | 1 794 | 924,5 | 667,5 | 758,8 |
Machoirons | 1 045,5 | 2 311,5 | 1 104 | 1 267 |
Soles (+ langue de chat) | 47 129 | 25 363,5 | 18 986 | 5 550 |
Daurades grises | 2 440,5 | 3 518 | 3 229,5 | 4 811,2 |
Daurades roses | 2 380,5 | 68 | 650 | 259,5 |
Disques (+ St. Pierre) | 4 175 | 5 932 | 6 430 | 13 004 |
Carangues (+ plapla + chinchard) | 18 761 | 16 901,5 | 15 581 | 9 658,5 |
Raies | 7 066,5 | 14 647 | 13 118,5 | 27 515,1 |
Requins | 2 212 | 1 860 | 1 107,5 | 490,5 |
Fritures | 1 000 | 90 009,5 | 39 614 | 64 406 |
Crevettes | - | 32 | - | - |
Langoustes | 41,5 | - | - | - |
Seiches | 47,5 | - | 72 | - |
Brochets | 5 291,2 | 2 088 | 1 969,5 | 3 775,8 |
Mérou | 4 761 | - | - | 389 |
Ceintures | 3 454 | 3 786,5 | 1 324 | 4 813,4 |
Congres | 3 909 | 4 804,5 | 4 759 | 560,5 |
Rouget | - | 18,8 | 35 | 225 |
Balistes | rejet en mer | rejet en mer | rejet en mer | rejet en mer |
Carpe | 303,5 | 75 | 3 | 146,5 |
Thon | 805 | 907 | 3 | - |
Pageot | 2 412,5 | 4 493 | 8 725,25 | 3 525 |
Faux capitaines Galeoides | 81 881 | 69 462,5 | 75 652 | 39 895 |
Turbot | 46 724 | 4,5 | - | 30,5 |
TOTAL (en kg) | 305 828,3 | 287 721,3 | 216 443,75 | 220 221,3 |
EFFORT NOMINAL DE LA FLOTTE CREVETTIERE
IVOIRIENNE PECHANT AU NIGERIA (1970–1974)
par
Jacques Konan
Depuis l'année 1969 où la flotte crevettière a commencé à se constituer, les patrons de pêche de cette flotte ivoirienne ont pris l'habitude d'aller pêcher dans les eaux avoisinantes. C'est ainsi qu'ils ont souvent visité les fonds à crevettes du Libéria, du Ghana, du Bénin, de la Sierra-Léone et du Nigéria.
S'agissant de ce dernier pays, les crevettiers ivoiriens y ont pêché de façon active de 1970 à 1974. Dès l'année 1974 le choc pétrolier a rendu moins rentable la pêche effectuée loin des bases. C'est ainsi que s'est établi le désintérêt pour le Nigéria. Conséquemment l'effort exercé y a chuté brutalement pour s'annuler complètement l'année d'après en 1975.
Le Tableau (1) ci-après montre l'évolution de cet effort nominal. A partir de l'année 1972 seuls restent pratiquement en lice les 6 crevettiers de la SICRUS.
Ces mêmes crevettiers de la SICRUS à partir de 1974 se borneront à travailler en Côte-d'Ivoire et aux environs immédiats jusqu'à l'effondrement du stock ivoirien et à la cessation de pêche en 1980–81. C'est alors que ces crevettiers s'établiront au Libéria et peut-être au Nigéria.
Les données des prises ivoiriennes de crevettes effectuées au Nigéria ne sont fiables que pour l'année 1973 où la flotte de la compagnie SICRUS avait été bien suivie. A titre indicatif elles sont données dans le Tableau 2.
Nom du Navire et Puissance. | 1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Cevennes | 300 cv | 60 | / | / | / | / | / |
La Vague | 250 cv | 131 | 18 | / | / | / | / |
Hippomère | 320 cv | 76 | 286 | / | / | / | / |
Barbara | 400 cv | 10 | 135 | / | / | / | |
Patricia | 300 cv | 62 | 86 | / | / | / | / |
Christine Thierry | 120 cv | 25 | 25 | / | / | / | / |
Touch coic | 200 cv | / | 57 | / | / | / | / |
Sera | 220 cv | / | 10 | / | / | / | / |
Persistant | 400 cv | / | 114 | / | / | / | / |
Rostellec | 400 cv | / | 94 | 53 | / | / | / |
Quercy | 300 cv | / | 45 | 16 | / | / | / |
Dolmen | 360 cv | / | 32 | / | / | / | / |
Sicrus I | 380 cv | / | / | 170 | 92 | 10 | / |
Sicrus II | / | / | 124 | 53 | 22 | / | |
Sicrus III | / | / | 149 | 85 | / | / | |
Sicrus V | / | / | 199 | 109 | / | / | |
Sicrus VI | / | / | 157 | 97 | / | / | |
Sicrus VII | / | / | 97 | 78 | / | / | |
364 | 902 | 965 | 514 | 32 | 0 |
Catégories Dates | U.S | 16/20 | 21/25 | 26/30 | 31/35 | 36/40 | 41/50 | 51/60 | 61/70 | 71/90 | TOTAL |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
30– 3 Mars | 260 | 1460 | 7600 | 9320 | |||||||
28–4 Avr | 60 | 0 | 1080 | 900 | 3960 | 6000 | |||||
2–5 | 1080 | 1320 | 1260 | 960 | 200 | 4820 | |||||
12–5 | 640 | 880 | 1480 | 2500 | 2780 | 8280 | |||||
12–5 Mai | 140 | 520 | 220 | 200 | 5320 | 6400 | |||||
1–6 Juin | 920 | 540 | 1600 | 480 | 680 | 4220 | |||||
12–6 | 90 | 180 | 210 | 90 | 480 | 270 | 990 | 60 | 1380 | 0 | 3750 |
12–6 | 90 | 240 | 300 | 420 | 420 | 450 | 1440 | 240 | 1740 | 2160 | 7500 |
19–6 | 0 | 660 | 1380 | 1080 | 0 | 360 | 810 | 2760 | 2730 | 1920 | 11700 |
29–6 Juin | 60 | 510 | 780 | 900 | 7560 | 30 | 870 | 120 | 210 | 1380 | 12420 |
4–7 | 1170 | 0 | 270 | 900 | 330 | 480 | 120 | 0 | 7650 | 0 | 10920 |
19–7 | 1410 | 750 | 1290 | 300 | 1320 | 900 | 4200 | 330 | 3720 | 0 | 14220 |
30–7 | 570 | 930 | 540 | 480 | 720 | 1230 | 1050 | 450 | 2400 | 420 | 8790 |
30–7 Juillet | 2160 | 90 | 990 | 0 | 930 | 1470 | 3000 | 1470 | 2010 | 0 | 12120 |
4–8 | 240 | 510 | 480 | 390 | 780 | 870 | 1740 | 0 | 5610 | 1410 | 12030 |
8–8 Août | 420 | 720 | 1350 | 180 | 1140 | 1050 | 1500 | 2850 | 0 | 0 | 9210 |
141700 |
ECOLOGICAL AND BIOLOGICAL CHARACTERISTICS OF DEMERSAL FISH SPECIES JOINTLY EXPLOITED BY THE ARTISANAL INSHORE FLEETS
AND THE INDUSTRIAL FLEETS OF NIGERIA AND CAMEROON (Ssentongo, Ajayi and Ukpe, 1983)
Family name | Scientific name | Common name | Ecological habitat occupied | Preferred food items | Exploited by | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Sea/depth | Brackischwter, lagoon, estuaries and creeks. | Cameroon | Nigeria | ||||
Ariidae | Arius heudeloti | Sea catfish | X 0–50 m | X | Benthic organisms | X | X |
Bagridae | Chrisichtys nigrodigitatus, | Brackishwater catfish | X 0–20 m | X | Benthic organisms | X | X |
Cynoglossidae | Cynoglossus browni | Nigerian tongue sole | X(12–15 m) | Small benthic invertebrates | X | X | |
Cynoglossus canariensis | Canary tongue-sole | X(15–300 m) | Small benthic invertebrates | X | X | ||
Cynoglossus monodi | Guinea tongue-sole | X(10–25 m) | Small benthic invertebrates | ||||
Cynoglossus senegalensis | Senegalese tonguesole | X | X | Small benthic invertebrates | |||
Lutjanidae | Lutjanus agennes | African red snapper | X 0–50 m | X | Fishes and crustacea | X | X |
Lutjanus goreensis | Gorean snapper | X 0–50 m | X | Voracious predator for fishes and invertebrates | X | X | |
Polynemidae | Galeoides decadactylus | Smaller African threadfin | X 0–50 m | X | Various benthic invertebrates | X | X |
Pentanemus quinquarius | Royal threadfin | X 0–20 m | X | Various benthic invertebrates | X | X | |
Polydactylus quadrifilis | Giant African threadfin | X 0–100 m | X | Various benthic invertebrates | X | X | |
Pomadasyidae | Brachydeuterus auritus | Bigeye grunt | X 10–100 m | Crustancea and molluscs | X | X | |
Parapristipoma octoli-neatum | African striped grunt | X (0–50 m) | X | Crustacea and molluscs | X | ||
Pomadasys jubelini | Sompat grunt | X 0–50 m | X | Crustacea, molluscs, worms | X | X | |
Rajidae | Raja miraletus | Skates | X 0–100 m | X | Bivalves, crustacea, worms | X | X |
Dasyatidae | Dasyatis pastinaca | Stingray | X | X | Bivalves, crustacea, worms | X | |
Sciaenidae | Pseudotolithus (F.) elongatus | Bobo croaker | X | X | Shrimps & other small crustacea | X | X |
Pseudotolithus (Pinnacorvina) epipercus | Guinea croaker | X (0 - 70 m) | Mainly benthic invertebrates | X | |||
Pseudotolithus senega-lensis | Cassava croaker | X (0 - 70 m) | Mainly benthic invertebrates | X | X | ||
Pseudotolithus (P.) typus | Longneck croaker | X (0 - 150 m) | Mainly benthic invertebrates | X | X | ||
Pteroscion peli | Boe drum | X (0 - 200 m) | Mainly benthic invertebrates | X | X | ||
Serranidae | Epinephelus aeneus | White grouper | X (0 - 200 m) | X | Fish, cephalopods, crustacea | X | X |
Epinephelus alexandrinus | Golden grouper | X (10 -300 m) | Fish, cephalopods, crustacea | ||||
Epinephelus caninus | Dogtooth grouper | X (30 - 300 m) | Fish, cephalopods, crustacea | X | |||
Epinephelus guaza (= E. gigas) | Dusky grouper | X (10 - 200 m) | X | Fish, cephalopods, crustacea | X | ||
Sparidae | Boops boops | Bogue seabream | X (0 - 250 m) | Small invertebrates especially crustacea | X | ||
Dentex angolensis | Angola seabream | X (0 - 300 m) | Crustacea, molluscs, worms and fish | X | |||
Pagellus bellottii (= P. coupei) | Red pandora | X (0 - 250 m) | Crustacea, worms, cephalopods and fish | X | |||
Sparus pagrus pagrus | Common seabream | X (0 - 250 m) | Crustacea, fish and molluscs | X | |||
Crustacea Palaemonidae | palaemon (Nematopalaemon) hastatus | Estuarine white shrimp | X 0 - 10 m | X | Benthic organisms | X | X |
Crustacea Penaeidae | Parapenaeopsis atlantica | Guinea shrimp | X (10 - 60 m) | Benthic organisms | X | ||
Penaeus notialis | Pink shrimp | X 0 - 100 m | X | Benthic organisms | X | X |
DONNEES SUR CROISSANCE ET MORTALITE DU BOSSU
(Pseudotolithus elongatus)
par
J.-C. Njock et T. Djama*
Les données sur la croissance et les mortalités exposées ci-après (Tableaux et Figures) sont extraites d'une publication en préparation:
1. CROISSANCE PAR ANALYSE DES FREQUENCES DE TAILLE
Paramètres déterminés selon les méthodes de Cassie, Petersen et de Ford-Walford :
L∞ : 60 cm (Total length, lower cm)
K = 0,29
to = -0,79 (Pauly, méthode empirique)
2. MORTALITES
Calcul de Z :
Méthode de Jones et Van Zalinge : Z = 1,42
Méthode modifiée de J. et Z (Per Sparre) : Z = 1,45
Calcul de M :
Méthode empirique de Pauly (équation avec L ∞)
M = 0,6
Z = M + F → F = 0,8
* Station de Recherches Halieutiques de Limbé - PMB 77 - Limbé, Cameroun
Length cm | Number | % | Length | Number | % |
---|---|---|---|---|---|
9 | 1 | .00 | 32 | 789 | 3.4 |
10 | 2 | .01 | 3 | 687 | 3.0 |
1 | 11 | .05 | 4 | 709 | 3.1 |
2 | 54 | .24 | 5 | 489 | 2.1 |
3 | 196 | .9 | 6 | 367 | 1.6 |
4 | 469 | 2.0 | 7 | 301 | 1.3 |
5 | 845 | 3.7 | 8 | 248 | 1.1 |
6 | 1304 | 5.7 | 9 | 204 | .9 |
7 | 1495 | 6.5 | 40 | 174 | .8 |
8 | 1415 | 6.2 | 1 | 89 | .4 |
9 | 1212 | 5.9 | 2 | 106 | .5 |
20 | 1300 | 5.7 | 3 | 83 | .4 |
1 | 1099 | 4.8 | 4 | 76 | .3 |
2 | 1083 | 4.7 | 5 | 45 | .2 |
3 | 1153 | 5.0 | 6 | 22 | .1 |
4 | 1200 | 5.2 | 7 | 21 | .09 |
5 | 1036 | 4.5 | 8 | 11 | .05 |
6 | 917 | 4.0 | 9 | 10 | .04 |
7 | 776 | 3.4 | 50 | 7 | .03 |
8 | 717 | 3.1 | 1 | 3 | .01 |
9 | 602 | 2.6 | 2 | 1 | .00 |
30 | 795 | 3.5 | 3 | 3 | .01 |
1 | 730 | 3.5 | 4 | 2 | .01 |
5 | 2 | .01 |
Length | Numbers N | ∑ N | ∑ N % |
---|---|---|---|
9 | 1 | 1 | .00 |
10 | 2 | 3 | .01 |
1 | 11 | 14 | .06 |
2 | 54 | 68 | .80 |
3 | 196 | 264 | 1.1 |
4 | 469 | 733 | 3.2 |
5 | 845 | 1578 | 6.9 |
6 | 1304 | 2882 | 12.6 |
7 | 1495 | 4377 | 19.1 |
8 | 1415 | 5792 | 25.3 |
9 | 1212 | 7004 | 30.6 |
20 | 1300 | 8304 | 36.3 |
1 | 1099 | 9403 | 41.1 |
2 | 1083 | 10486 | 45.9 |
3 | 1153 | 11639 | 50.9 |
4 | 1200 | 12839 | 56.2 |
5 | 1036 | 13875 | 60.7 |
6 | 917 | 14792 | 64.7 |
7 | 776 | 15568 | 68.1 |
8 | 717 | 16285 | 71.2 |
9 | 602 | 16887 | 73.9 |
30 | 795 | 17682 | 77.3 |
1 | 730 | 18412 | 80.5 |
2 | 789 | 19201 | 83.9 |
3 | 687 | 19888 | 87.0 |
4 | 709 | 20597 | 90.1 |
5 | 489 | 21086 | 92.2 |
6 | 367 | 21453 | 93.8 |
7 | 301 | 21754 | 95.2 |
8 | 248 | 22002 | 96.2 |
9 | 204 | 22206 | 97.2 |
40 | 174 | 22380 | 97.9 |
1 | 89 | 22469 | 98.3 |
2 | 106 | 22575 | 98.7 |
3 | 83 | 2658 | 99.1 |
4 | 76 | 22734 | 99.4 |
5 | 45 | 22779 | 99.6 |
6 | 22 | 22801 | 99.7 |
7 | 21 | 22822 | 99.8 |
8 | 11 | 22833 | 99.9 |
9 | 10 | 22843 | 99.92 |
50 | 7 | 22850 | 99.95 |
1 | 3 | 22853 | 99.97 |
2 | 1 | 22854 | 99.97 |
3 | 3 | 22857 | 99.98 |
4 | 2 | 22859 | 99.99 |
5 | 2 | 22861 | 100.00 |
Length | Number | Cumulative Number C | Cumulative % | % | LogeC | Loge (L∞ - 1i) | D t |
---|---|---|---|---|---|---|---|
9 | 1 | 22861 | 100 | .00 | 10.0 | 3.9 | .6 |
10 | 2 | 22860 | 100 | .01 | 10.0 | 3.9 | .6 |
1 | 11 | 22868 | 99.9 | .05 | 10.0 | 3.9 | .7 |
2 | 54 | 22847 | 99.9 | .24 | 10.0 | 3.9 | .8 |
3 | 196 | 22793 | 99.7 | .9 | 10.0 | 3.8 | .8 |
4 | 469 | 22597 | 98.8 | 2.0 | 10.0 | 3.8 | .9 |
5 | 845 | 22128 | 96.8 | 3.7 | 10.0 | 3.8 | .9 |
6 | 1304 | 21283 | 93.1 | 5.7 | 9.9 | 3.8 | 1.0 |
7 | 1495 | 19979 | 87.4 | 6.5 | 9.9 | 3.8 | 1.1 |
8 | 1415 | 18484 | 80.8 | 6.2 | 9.8 | 3.7 | 1.2 |
9 | 1212 | 17069 | 74.7 | 5.9 | 9.7 | 3.7 | 1.3 |
20 | 1300 | 15857 | 69.4 | 5.7 | 9.7 | 3.7 | 1.4 |
1 | 1099 | 14557 | 63.7 | 4.8 | 9.6 | 3.7 | 1.5 |
2 | 1083 | 13458 | 58.9 | 4.7 | 9.5 | 3.6 | 1.6 |
3 | 1153 | 12375 | 54.1 | 5.0 | 9.4 | 3.6 | 1.7 |
4 | 1200 | 11222 | 49.1 | 5.2 | 9.3 | 3.6 | 1.8 |
5 | 1036 | 10022 | 43.8 | 4.5 | 9.2 | 3.6 | 1.8 |
6 | 917 | 8986 | 39.3 | 4.0 | 9.1 | 3.5 | 1.9 |
7 | 776 | 8069 | 35.3 | 3.4 | 9.0 | 3.5 | 2.0 |
8 | 717 | 7293 | 31.9 | 3.1 | 8.9 | 3.5 | 2.1 |
9 | 602 | 6576 | 28.8 | 2.6 | 8.8 | 3.4 | 2.3 |
30 | 795 | 5974 | 26.1 | 3.5 | 8.7 | 3.4 | 2.4 |
1 | 730 | 5179 | 22.6 | 3.5 | 8.5 | 3.4 | 2.5 |
2 | 789 | 4449 | 19.5 | 3.4 | 8.4 | 3.3 | 2.6 |
3 | 687 | 3660 | 16.0 | 3.0 | 8.2 | 3.3 | 2.7 |
4 | 709 | 2973 | 13.0 | 3.1 | 8.0 | 3.3 | 2.9 |
5 | 489 | 2264 | 9.9 | 2.1 | 7.7 | 3.2 | 3.0 |
6 | 367 | 1775 | 7.8 | 1.6 | 7.5 | 3.2 | 3.2 |
7 | 301 | 1408 | 6.2 | 1.3 | 7.2 | 3.1 | 3.3 |
8 | 248 | 1107 | 4.8 | 1.1 | 7.0 | 3.1 | 3.5 |
9 | 204 | 859 | 3.8 | .9 | 6.8 | 3.0 | 3.6 |
40 | 174 | 655 | 2.9 | .8 | 6.5 | 3.0 | 3.8 |
1 | 89 | 481 | 2.1 | .4 | 6.2 | 2.9 | 4.0 |
2 | 106 | 392 | 1.7 | .5 | 5.9 | 2.9 | 4.1 |
3 | 83 | 286 | 1.2 | .4 | 5.7 | 2.8 | 4.3 |
4 | 76 | 203 | .9 | .3 | 5.3 | 2.7 | 4.5 |
5 | 45 | 127 | .6 | .2 | 4.8 | 2.7 | 4.8 |
6 | 22 | 82 | .4 | .1 | 4.4 | 2.6 | 5.0 |
7 | 21 | 60 | .3 | .09 | 4.1 | 2.6 | 5.3 |
8 | 11 | 39 | .2 | .05 | 3.7 | 2.5 | 5.5 |
9 | 10 | 28 | .1 | .04 | 3.3 | 2.4 | 5.8 |
50 | 7 | 18 | .08 | .03 | 2.9 | 2.3 | 6.2 |
1 | 3 | 11 | .05 | .01 | 2.4 | 2.2 | 6.5 |
2 | 1 | 8 | .03 | .00 | 2.1 | 2.1 | 6.9 |
3 | 3 | 7 | .03 | .01 | 1.9 | 1.9 | 7.4 |
4 | 2 | 4 | .02 | .01 | 1.4 | 1.8 | 8.0 |
5 | 2 | 2 | .01 | .01 | .7 | 1.6 | 8.6 |
Figure 1 : Length composition of the P. elongatus catches in 1984
Figure 2 : Cassie's probability paper method
Figure 3 : Year classes from Cassie's method (P. elongatus for 1984)
Figure 4 : Modal progression analysis, on yearly basis (Pauly)
Figure 5 : Monthly length-frequency data available for P. elongatus, 1984
Figure 6 : Ford Walford Plot L ∞ = 60 cm K = 0.29 yr-1
Figure 7 : Jones and Van Zalings method (estimation of Z from a catch curve)
Figure 8 : Modified Jones and Van Zaligns method (estimation of Z from a catch curve)
LES PECHES DEMERSALES DU TOGO
par
K. Amégavie*
1. INTRODUCTION
Le Groupe de travail ad hoc sur les ressources démersales de la division COPACE Golfe de Guinée Centre (34.3.5) convoqué à l'aimable invitation du COPACE a pour objet d'évaluer le niveau d'exploitation des stocks démersaux du secteur Golfe de Guinée Centre (34.3.5). Cette évaluation ne saurait se limiter au seul secteur précité car les bateaux opérant dans l'Atlantique Centre-Est, ont une grande liberté de manoeuvre. Ainsi on assiste souvent aux débarquements des bateaux opérant dans l'Atlantique Centre-Est dans les ports qui sont en dehors de leur zone d'activité.
Le présent rapport voudrait faire le point de la situation de la pêcherie démersale au Togo, et participer au travail d'évaluation du Groupe de travail ad hoc du Golfe de Guinée Centre en lui fournissant toutes les informations disponibles sur les bateaux étrangers opérant dans la division 34.3.5 et débarquant au Togo.
2. DESCRIPTION DE LA PECHERIE
2.1 Pêche maritime artisanale
Le Togo a une ancienne tradition de pêche surtout artisanale. Le secteur le plus important est celui de la pêche maritime artisanale qui assure près de 80 % de la production nationale. Elle utilise diverses sortes de filets (senne de plage, senne tournante, filets maillants) et des lignes. L'embarcation principale est la pirogue monoxyle, motorisée ou non.
La pêche artisanale ne capture pratiquement que des espèces pélagiques (sardinelles, anchois notamment); mais dans ses débarquements on note des espèces démersales. Ceci est le fait surtout des filets maillants et de la pêche à la ligne. La pêche à la ligne a lieu sur la barrière de corail située entre 52 et 56 m d'isobathe. Quant à la pêche aux filets, elle est littorale.
Il n'existe pas de zones de pêche, mais les pêcheurs sont unanimes à reconnaître que la zone à l'Est de Lomé est plus poissonneuse que celle à l'Ouest de Lomé, ce qui pourrait s'expliquer par les effluents de l'usine de phosphate de Kpémé.
La saison de pêche s'étend de Juin à Novembre, ce qui correspond à l'upwelling saisonnier qui a lieu au Togo. Bien que saisonnière, l'activité de pêche se poursuit toute l'année.
* Direction des Productions Animales, Lomé, Togo
2.2 La pêche industrielle
La pêche industrielle, malgrè les efforts du gouvernement en la dotant d'infrastructure susceptible de l'aider à se développer, est restée au stade embryonnaire. Ce secteur est caractérisé par la faiblesse des ressources disponibles sur le plateau continental. Actuellement, seul un chalutier l'exploite pour le compte de la Société Togolaise Arabe Lybienne de Pêche (STALPECHE).
Des bateaux étrangers grecs, chypriotes, opérant dans la région, utilisent le port de Lomé pour des opérations de transbordement de leurs captures, crevettes notamment, à destination de l'Europe.
La taille de la flottille, les débarquements totaux sont indiqués dans les Tableaux du paragraphe 3 (Données Statistiques). Notons que les chiffres élevés de 1981 et 1982 sont dûs à des débarquements de chalutiers ghanéens ayant pêché en dehors du plateau continental togolais.
On dispose des données de captures par espèce ou groupe d'espèces pour les chalutiers LOME et HAMBOURG de 1968 à 1977. On constate avec regret qu'il n'existe pas une suite historique de telles données pour aider les chercheurs dans les évaluations de stocks.
Cependant des dispositions sont prises pour assurer la collecte de toutes les informations pertinentes concernant la pêcherie togolaise.
3. DONNEES STATISTIQUES
Elles regroupent toutes les informations disponibles de pêche artisanale et de la pêche industrielle.
Année | Nbre total de pirogues. | Pirogues motorisées. | Pirogues non motorisées. | % de motorisation. |
---|---|---|---|---|
1965 | 121 | 6 | 115 | 5 |
66 | 255 | 33 | 222 | 23 |
67 | 388 | 55 | 283 | 16 |
68 | 386 | 94 | 292 | 24 |
69 | 416 | 102 | 314 | 24 |
1970 | 237 | 97 | 140 | 41 |
71 | 545 | 130 | 415 | 24 |
72 | 559 | 155 | 404 | 28 |
73 | 550 | 173 | 377 | 31 |
74 | 540 | 221 | 319 | 41 |
75 | 603 | 254 | 349 | 42 |
76 | - | - | - | - |
77 | 259 | 205 | 34 | 79 |
78 | 346 | - | - | - |
79 | - | - | - | - |
1980 | 235 | 164 | 71 | 70 |
81 | - | - | - | - |
82 | 202 | 140 | 62 | 69 |
83 | 462 | 323 | 139 | 70 |
Taille de la flottille de pêche industrielle
On distingue dans la composition de la flottille, les bateaux munis d'une licence et qui pêchent dans les eaux togolaises et ceux qui sont autorisés à débarquer du poisson pêché en dehors des limites de la juridiction nationale.
Année | Nombre de chalutiers | Répartition par nationalité |
---|---|---|
1982 | 6 chalutiers | 4 Ghana |
1 Togo | ||
1 Grèce | ||
1983 | 5 chalutiers | 2 Togo |
2 Grèce | ||
1 Chypre | ||
1984 | 1 chalutier | 1 Togo |
1985 | 4 chalutiers | 1 Togo |
3 Grèce |
De 1971 à 1975 deux chalutiers appartenant à l'ex Office National des Pêches (O.N.P.) “La Togolaise des Pêches” avaient opéré sur le plateau continental.
Année | 1978 | 1979 | 1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 |
Pêche artisanale | 4.420 | 4.048 | 7.252 | 4.938 | 9.092 | 10.068 | 12.476 |
Pêche industrielle | 136 | 532 | 798 | 1.887 | 1.838 | 496 | 201 |
Remarque : La pêche artisanale débarque aussi des espèces démersales mais en proportion très inférieure par rapport à celle de la pêche industrielle. Ces espèces sont capturées par les lignes et les filets dormants.
Une étude récente (Août 1983 à Février 1984) réalisée par l'ORSTOM, fait ressortir les pourcentages suivants:
Filet dormant | Pseudotolithus | Galeoides | Ilisha | Dorade | Lutjanus | Pageot | Autres |
---|---|---|---|---|---|---|---|
29% | 24 | 12 | - | - | - | 35 | |
Ligne | - | - | - | 60 | 25 | 13 | 2 |
On a entrepris la répartition par espèces depuis 1977. La répartition des espèces démersales figure au Tableau 5.
Année | 1977 | 1978 | 1979 | 1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Crevette | 0.03 | - | 0.06 | 7.0 | - | - | - | 0.14 |
Pageot | 8.0 | 14.4 | 31.7 | 23.8 | 76.9 | 1.8 | - | 15.4 |
Friture | 38.5 | 35.0 | 44.5 | 47.0 | 144.7 | 38.6 | - | 7.0 |
Dorade | 12.0 | 28.0 | 20.0 | 119.0 | 46.2 | 27.4 | 21.0 | 15.7 |
Mérou | 7.5 | 11.9 | 9.0 | 84 | 42.6 | 5.6 | 2.5 | 5.5 |
Seiche | 0.4 | 11.9 | 0.2 | 14.7 | - | 0.4 | - | 0.2 |
Lutjanus | 1.7 | 3.0 | 8.3 | 97 | 51.8 | 8.6 | 3.8 | 5.6 |
Sole | 0.3 | 5.0 | 6.3 | 46 | - | - | - | 0.9 |
Pristipoma | 4.3 | 5.0 | 2.0 | 7.0 | - | 2.0 | 0.2 | 5.2 |
Bar | 11.9 | 8.3 | 552.0 | 105.0 | 37.6 | 23.0 | 8.1 | 5.7 |
On dispose également des données de prise, d'effort et de prise par unité d'effort des chalutiers de la Société Togolaise Arabe Lybienne de Pêche (STALPECHE) : Tableau 6.
Les Tableaux 7, 8 et 9 font ressortir les résultats de prise et de prise par unité d'effort de quelques engins de pêche artisanale qui capturent des espèces démersales.
Année | Captures (Tonnes) | Nbre de chalutier | Effort, Heure de pêche. | Capture par unité d'effort t/h |
---|---|---|---|---|
1982 | 1.229 | 2 | 4.285 | 0.29 |
1983 | 253 | 1 | 4.783 | 0.05 |
1984 | 201 | 1 | 3.339 | 0.06 |
Prises par unité d'effort des engins de pêche artisanale pêchant des espèces démersales.
Critère Mois | P.U.E. kg/10h et par sortie. | Production mensuelle (Tonnes). | Nbre de sortie. | Nbre de lignes de 10h/équipe. | Nbre d'enquêtes. |
---|---|---|---|---|---|
Novembre | 15.2 | 5.3 | 12 | ||
Décembre | 14.5 | 6.5 | 35 | ||
Janvier | 11.6 | 0.3 | 4 | 6.2 | 21 |
La P.U.E est kg/10 hameçons.
Critère Mois | P.U.E. kg/100m de filet. | Production mensuelle d'1 équipe en Tonnes. | Nbre de sortie /mois pour 1 équipe. | Nbre de filets paréquipe (de 100 m). | Nbre d'enquêtes. |
---|---|---|---|---|---|
Novembre | 2.1 | 0.5 | 10.7 | 22.8 | 17 |
Décembre | 1.4 | 0.4 | 11.3 | 224.9 | 17 |
Janvier | 1 | 0.2 | 9 | 24.3 | 15 |
Février | 0.7 | 0.1 | 6.2 | 22.8 | 13 |
Critère Mois | P.U.E. (kg/sortie) | Production mensuelle d'1 équipe (en Tonnes | Nbre de sortie/mois | Nbre d'enquêtes |
---|---|---|---|---|
Août | 380 | - | - | 10 |
Septembre | 278 | - | - | 12 |
Février | 79 | 0.6 | 7.3 | 42 |
Les exportations de crevettes et autres crustacés et coquillages sont résumées au Tableau 10.
ESPECES ANNEES | Crabes + Crevettes. En kg. | Autres crustacés. | |
---|---|---|---|
Import | Export | ||
1980 | 282 | 4.415 | |
1981 | 220 | - | |
1982 | 293 | - | |
1983 | 2.129 | 4.337 | |
1984 | 970 | - |
A propos des rejets, il est difficile à l'état actuel d'en apprécier l'importance. On envisage une étude sur ce problème.
4. DONNEES BIOLOGIQUES
Les données dont on dispose sont fragmentaires et ne permettent pas de disposer de tous les paramètres désirés. Cependant on mesure les longueurs des Pagellus et des Brachydeuterus.
5. EVALUATION
On a entrepris en 1983 et 1984 une campagne de chalutage sur le plateau continental. Le document final est disponible. La biomasse totale a été estimée à 2.600 tonnes. Le potentiel exploitable a été évalué à 800 tonnes par an dont 600 tonnes commerciales.