7. MODELES GLOBAUX DE PRODUCTION

Le Groupe a tenté de mettre à jour les modèles de production réalisés pendant les réunions précédentes dans le but de visualiser l'information disponible, tout en reconnaissant qu'ils ne doivent être utilisés qu'avec prudence compte tenu de la complexité de la pêcherie et de la qualité des données disponibles.

7.1 Merluccius merluccius/ Division 34.1.1

Le Groupe n'a pu mettreà jour l'analyse par manque de données complètes. Ces données sont pour la plupart disponibles au niveau national mais n'ont pas pu être collectées à temps bien que certaines données remontent à 3 ans (tableau VII).

Le Groupe ne peut que recommander que ces données soient collectées dans les meilleurs délais pour permettre une mise à jour du modèle et un suivi adéquat de l'état du stock.

¹ 1970–1976 données incomplètes, 1977–79 données officielles surestimées parinclusions d'autres espèces
² Effort espagnol exprimé en jours de pêche et effort marocain exprimé en jourde pêche x cv/10
³ Données espagnoles concernant les bateaux du port de Cadix - 1981 et 1982. Lesdonnées totales sont entre parenthèses
⁴ Calcul à partir de la capture totale et de la CPUE marocaine.

7.2 Merluccius senegalensis + M. polli/Divisions 34.1.3 + 34.3.1

Le Groupe a tenté d'établir une série chronologique de captures et d'effort pour la période 1964–1982. Les captures par pays ont été compilées au Chapitre VI. Les CPUE utilisables sont celles du Portugal, de l'Espagne et de la Pologne. Les trois séries disponibles sont données dans le tableau suivant :

L'évolution des CPUE de 1970 à 1982 est donnée sur la figure 4. La corrélation entre les deux séries est relativement bonne (R = 0,90, cf. figure 5). Cette relation a été utilisée pour calculer une série de CPUE espagnoles de 1964 à 1969. La série complète (1964–1981) ainsi créée a servi à calculer l'effort total en jours de pêche espagnols (tableau IX).

La relation entre CPUE et effort est donnée sur la figure 6 et apparaît inutilisable pour établir un modèle de production car la CPUE espagnole paraît n'avoir pas réagi à l'accroissement important de l'effort de pêche exercé par les navires de l'URSS de 1972 à 1976. Ce problème avait déjà été soulevé lors des réunions précédentes et les données récentes n'ont donc pas apporté de solution.

Fig. 4 - Evolution comparée des cpue moyennes annuelles de l'EEspagne, du Portugal et de la Pologne - Merlu Sénégalais + Merlu noir/Divisions 34.1.3 + 34.3.1

Fig. 5 - Relation entre cpue espagnoles et portugaises

Tableau IX : Captures totales, efforts et CPUE en unitée espagnoles Divisions 34.1.3 et 34.3.1 / Merluccius senegalensis + M. polli

MODELE DE PRODUCTION

Deux hypothèses peuvent être avancées pour expliquer ce phénomène :

1. Il y a une erreur grossière dans les statistiques

2. Les données correspondent à des stocks ou des zones de pêche différentes ou encore à des structures d'âges très différentes.

Il n'est pas possible de choisir entre ces deux hypothèses et cela ne sera très vraisemblablement jamais possible. Dans ces conditions, il faut admettre que faute de données plus précises, il n'est pas possible d'estimer le potentiel de ce stock ou d'en définir objectivement le niveau actuel d'exploitation.

Il paraît donc urgent de collecter les informations nécessaires pour réaliser une étude analytique par secteur, c'est-à-dire en première priorité : les distributions de fréquences des tailles (ou des âges) dans les captures actuelles.

Il faut souligner qu'il est nécessaire d'établir les fréquences totales actuelles par un échantillonnage régulier et systématique des captures car les fréquences partielles établies à partir de données irrégulières et non systématiques ne sont pas satisfaisantes et leur utilisation est dangereuse.