Le plus grand défaut de la gestion jusqu'en juillet 1986 était sa rigidité. Etant donné que les décisions d'achat étaient prises par la DPA, les produits demandés par le chef de station arrivaient au plus tôt trois mois après la demande et souvent n'arrivaient même jamais à la station. Avec ce système, on ne peut pas réagir devant les problèmes imprévus (comme par exemple l'effondrement des bacs de stockage) et les petites réparations (notamment d'une brouette ou du tracteur) ne peuvent être exécutées.
Les achats étaient faits avec des bons de commande du ministère qui ne permettent pas toujours d'acheter tous les articles voulus, ni d'acheter chez un fournisseur sur place et à un prix raisonnable.
Le personnel était engagé par la DPA, une partie toute l'année, et le restant d'avril à décembre. L'embauche du personnel ne dépendait pas en premier lieu des travaux à exécuter à la station. Pendant les périodes chargées, on ne pouvait pas engager davantage de main-d'oeuvre.
La rémunération du chef de station et du personnel était indépendante des résultats obtenus, en conséquence de quoi, le coût des travaux exécutés ainsi que les dépenses pour l'article “autres” devenaient très élevés. La station dans l'ensemble de ses activités, a fonctionné avec beaucoup de pertes pendant la saison 1985–86.
Le changement intervenu après juillet 1986 a relevé quelque peu la flexibilité de la gestion. La forme de gestion qui a été choisie demandait des trois parties (station, DPA et projet) que l'on poursuive le même but et que l'on s'efforce de l'atteindre. La station n'était donc pas gérée comme une entreprise autonome. Cependant, il y a eu des améliorations sensibles. On a eu la possibilité d'acheter les semences et on a pu conduire l'élevage d'une manière rentable. Toutefois, bon nombre des problèmes qui existaient avant juillet 1986 n'ont pas encore été résolus, ce qui fait que l'exploitation n'a pas été optimale.
