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5. MODALITES ET BESOINS DE FINANCEMENT

Le financement d'une entreprise piscicole pour un paysan sans grandes ressources financières pose certains problèmes au niveau du crédit bancaire. L'investissement au départ, dont la majeure partie serait consacrée au terrassement des digues, est relativement lourd. Par contre les étangs bien construits sont quasi permanents (en Côte d'Ivoire on exploite encore des étangs vieux de plus de 30 ans) et par conséquent l'amortissement financier pourrait être aussi long (voir annexe 3, tableau 1). Cependant des crédits à long terme sont mal adaptés à la situation du milieu rural et difficilement admissibles par les banques.

En tenant compte de cela, la formule de financement proposée ci-dessous semble bien adaptée, assez flexible pour répondre aux objectifs du gouvernement pour le développement de la pisciculture artisanale, et permet aux pisciculteurs de rembourser les crédits en quatre ans. Le financement des investissements est composé d'un apport personnel, d'une subvention (équivalant à l'apport personnel) et de l'octroi d'un crédit à moyen terme; une avance de démarrage est faite par l'octroi d'un crédit à court terme.

5.1 COUTS D'INVESTISSEMENT

(annexe 3, tableaux 1,2 et 3)

Le coût varie selon le modèle de FCFA 900 000 (modèle de 20 ares) à FCFA 1 500 000 (modèle de 36 ares) pour l'élevage de tilapia simple.

En ce qui concerne l'élevage associé, le coût d'investissement a été estimé à FCFA 1 100 000 (modèle de 20 ares) et à FCFA 1 800 000 (modèle de 36 ares).

Ces coûts comprennent l'aménagement et la construction des étangs ainsi que le petit matériel.

Le coût total de l'ensemble du programme des 100 exploitations a été évalué à FCFA 121 millions (annexe 3, tableaux 5 et 6).

5.2 FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS

(annexe 3, tableaux 5 et 6)

L'apport personnel pour l'élevage simple, représentant l'équivalent de l'aménagement et la construction sans les fournitures des canaux et des moines de deux étangs pour le modèle de 20 ares et de quatre étangs pour le modèle de 36 ares, a été évalué à FCFA 170 000 pour le modèle de 20 ares et à FCFA 340 000 pour le modèle de 36 ares. Le reste du financement sera assuré par une subvention d'encouragement estimé à FCFA 179 000 pour le premier modèle et à FCFA 408 000 pour le deuxième modèle et par l'octroi d'un crédit à moyen terme de FCFA 554 000 et FCFA 750 000 respectivement.

Pour l'élevage associé, l'apport personnel sera respectivement de FCFA 190 000 et FCFA 370 000, et le crédit à moyen terme de FCFA 740 000 et de FCFA 1 035 000 respectivement.

5.3 FRAIS DE DEMARRAGE DU PREMIER CYCLE D'EXPLOITATION

Les frais de démarrage du premier cycle d'exploitation ont été évalués sur la base des éléments figurant au tableau 7 de l'annexe 3. Ces frais seront financés par une avance à court terme remboursable par les exploitants à la fin du deuxième cycle.

5.4 BESOINS GLOBAUX DE FINANCEMENT

Le financement de l'ensemble du programme d'investissement à réaliser pendant cette période, et dont le coût total s'élève à FCFA 121 millions, sera assuré de la façon suivante:

Apport personnel:                FCFA 25 millions
Subvention d'équipement:   FCFA 29 millions
Crédit à moyen terme:         FCFA 67 millions
(annexe 3, tableau 8)

Les besoins de financement de frais de démarrage du premier cycle de production pour l'ensemble du programme ont été estimés à FCFA 5 500 000 (annexe 3, tableau 9).

Compte tenu de la bonification d'intérêt dont bénéficieront les exploitants - 4,5 points pour les prêts à moyen terme et 2,25 points pour l'avance de démarrage - les fonds nécessaires pour la réalisation de l'ensemble du programme de subvention et de crédit atteindraient près de FCFA 100 millions. Le détail de ces besoins figure à l'annexe 3, tableau 10.


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