EXAMPLES ET ETUDES DE CAS PARTICULIERS

Ce chapitre reprend le plan et les idées citées au début du manuel, en les illustrant par des extraits de plans d'amémagements autenthiques, exemples choisis dans de nombreux pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud. La table des matières proposée pages 61 à 63 est également un exemple, et ne correspond pas au plan du document.

EQUIPE TECHNIQUE

(Extraits de: Plan d'aménagement, Parc national de Sete Cidades, Brésil, 1979)

Directeur du Projet, Accord IBDF/FBCN

Maria Terez Jorge Pádua

Equipe de planification

Angela Tresinari, B. Quintâo, Coordinateur du projet, Architecte IBDF/FBCN
Eduardo L. Rocha Porto, Géologue, IBDF/FBCN
Gary B. Wetterberg, Ingénieur forestier, FAO/IBDF/BRA/76/027
Jean-Paul Poupard, Ingénieur forestier, IBDF/FBCN
Roy Funch, Botaniste, Peace Corps
Sonia Maria Pereira, Juriste, IBDF/FBCN

Collaborateurs

Adelmar F. Coimbra Filho, Zoologiste, FEEMA
Angela de A. Maia, Zoologiste, FEEMA
Graziela Maciel Barroso, Botaniste, IBDF
Elsie Guimarâes, Botaniste, IBDF

Remerciements

Anderson Mendes Monteiro, Aide agricole auxiliaire, IBDF
Creuza Maria da Silva Souza, Dactylographe, IBDF/FBCN
Valentino Nazaro de Amorin, Garde forestier, IBDF
Edson Lopes de Oliveira, Dessinateur, IBDF/FBCN

DE/IBDF Délégué

Raimundo Nonato de Medeiros

1. TABLE DES MATIERES

(Extrait de: Plan d'aménagement, Réserve écologique de Cotacachi-Cayapas, Equateur, 1983)

CHAPITRE I - INTRODUCTION

1.1 Données de base

1.2 Problèmes de la zone étudiée

1.3 Orientation du plan

CHAPITRE II - CONTEXTE NATIONAL

2.1 Analyse générale de la politique nationale de conservation

2.2 Mise au point d'une politique nationale de conservation appropriée

2.3 Historique de la politique nationale de conservation

2.4 Politique en vigueur et ses applications

2.5 La Réserve écologique de Cotacachi-Cayapas et la stratégie nationale de conservation

2.5.1 Importance de la stratégie nationale

2.5.2 Priorités nationales

2.5.3 Situation de la réserve écologique de Cotacachi-Cayapas

CHAPITRE III - CONTEXTE REGIONAL

3.1 Situation régionale

3.1.1 Situation de la réserve écologique Cotacachi-Cayapas

3.1.2 Planification de la mise en valeur de la région

3.1.3 Inventaire des ressources naturelles renouvelables conservation appropriée

3.2 Aspects socio-économiques et de mise en valeur de la région

3.2.1 Facteurs démographiques et habitat

3.2.2 Education publique

3.2.3 Voirie

3.2.4 Economie régionale

3.3 Conclusions

CHAPITRE IV - ANALYSE DE LA RESERVE

4.1 Conditions biophysiques

4.1.1 Géologie

4.1.2 Géomorphologie

4.1.3 Sols

4.1.4 Climat

4.1.5 Bassins hydrographiques

4.1.6 Faune

4.1.7 Flore

4.2 Facteurs culturels et socio-économiques

4.2.1 Historique

4.2.2 Données culturelles

4.2.3 Utilisation actuelle de la terre

4.2.4 Régime foncier

4.2.5 Infrastructure

4.2.6 Utilisation touristique

4.3 Administration: passé et présent

4.3.1 Cadre juridique

4.3.2 Administration passée

4.3.3 Situation actuelle

4.4 Analyse des institutions

4.5 Importance de la zone

CHAPITRE V - AMENAGEMENT ET MISE EN VALEUR

5.1 Cadre général

5.1.1 Aménagement et mise en valeur comme réserve de la biosphère

5.1.2 Aménagement et mise en valeur comme réserve écologique

5.2 Objectifs de l'aménagement

5.3 Zonage

5.3.1 Données de base

5.3.2 Zone protégée

5.3.3 Zone socio-économique

5.3.4 Zone culturelle

5.3.5 Zone de loisirs

5.3.6 Zone tampon

5.4 Limites

5.4.1 Limites actuelles

5.4.2 Limites proposées

5.4.3 Cartographie

5.5 Programmes d'aménagement

5.5.1 Données de base

5.5.2 Programme d'utilisation publique

5.5.2.1 Sous-programme de loisirs

5.5.2.2 Sous-programme d'enseignement

5.5.3 Programme de gestion de l'environnement

5.5.3.1 Sous-programme de recherche et de surveillance du milieu

5.5.3.2 Sous-programme d'aménagement des ressources naturelles

5.5.3.3 Sous-programme de protection de l'environnement

5.5.4 Programme de mise en valeur

5.5.4.1 Régions et sites mise en valeur

5.5.4.2 Phases de la mise en valeur

5.5.5 Programme administratif

5.5.5.1 Division territoriale et administrative

5.5.5.2 Sous-programme d'administration générale

5.5.5.3 Sous-programme d'entretien

5.6 Coopération institutionnelle

5.7 Tâches à remplir en priorité et responsabilités

ANNEXES

A - PHASES DE LA MISE EN VALEUR

B - LIMITES PROPOSEES, RESERVE ECOLOGIQUE DE COTACACHI-CAYAPAS

C - PRIORITES POUR LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

D - PROPOSITION DE PROJET D'AMENAGEMENT INTEGRE POUR LA FORET TROPICALE DE LA ZONE DE CAYAPAS, PROVINCE D'ESMERALDAS

E - PROJET: DESIGNATION MAB

F - INVENTAIRE DE LA FAUNE

G - CONSIDERATIONS RELATIVES A LA CONDUITE DU BETAIL SUR LE PARAMO

H - PROPOSITION D'ACCORD CONCERNANT L'UTILISATION ET L'AMENAGEMENT DU RESEAU D'EAU POTABLE DE LA RAVINE DE CHUMAVI

I - EVALUATION APPROXIMATIVE DE LA POPULATION ET DE L'HABITAT DANS LES ZONES CONTIGUES A LA RESERVE DE COTACACHI-CAYAPAS

BIBLIOGRAPHIE

2. INTRODUCTION

(Extrait de: Plan d'aménagement et de mise en valeur Monument national des Ruines de Copan, Honduras, 1984.)

2.1 Antécédents du plan d'aménagement et de mise en valeur

En 1979, le Gouvernement du Honduras a demandé à l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) d'envoyer une mission pour préparer un plan général d'aménagement et de mise en valeur du monument national des Ruines de Copan, déclaré auparavant par l'UNESCO, zone culturelle, site du patrimoine mondial. L'UNESCO a demandé à la section des Terres sauvages et des bassins versants du Département des ressources naturelles renouvelables du Centre agronomique tropical de recherche et d'enseignement (CATIE) de Turrialba (Costa Rica) d'établir le document requis.

Ce document est l'aboutissement des travaux d'une équipe interdisciplinaire nationale de cadres représentant toutes les institutions qui s'intéressent à la région ou au monument, le personnel national et étranger du projet archéologique de Copan, l'Institut d'anthropologie et d'histoire du Honduras (IHAH), et les consultants du CATIE.

Lors de la préparation de ce plan, on a tenu compte des suggestions et des préoccupations des populations voisines du Monument (populations de Copan Ruinas et de Santa Rita) ainsi que des avis et des politiques des institutions gouvernementales concernées. Il est important de noter que conformément aux recommandations des dirigeants de I'IHAH, il s'agit d'un plan réaliste, susceptible d'être mis en oeuvre dans le contexte économique du pays et de l'Institut.

Pour préparer ce plan, on a consulté une série de rapports techniques, préparés à la demande du Gouvernement du Honduras, contenant des recommandations au sujet de l'aménagement des richesses archéologiques du Monument, ainsi que des autres curiosités du voisinage. Parmi ces rapports, citons ceux de deux spécialistes de l'UNESCO: celui de Lechner (1972) concerne la lutte contre la dégradation des ruines sous l'effet de l'érosion et des crues du Copan; en 1975, Cravotto a fait des recommandations sur l'établissement d'une zone archéologique. La même année, Thelen et Delfelt (FAO) ont établi une étude contenant des recommandations au sujet de l'aménagement de la zone...

2.2 Objectifs du plan d'aménagement

Le plan général d'aménagement et de mise en valeur des Ruines de Copan, a pour objectif principal de fournir au Gouvernement du Honduras et à l'Institut d'anthropologie et d'histoire du Honduras, un document pratique et réaliste permettant d'orienter l'aménagement et la mise en valeur de ce monument national... Il faut considérer qu'il s'agit d'un document ayant un caractère dynamique, que les priorités qu'il fixe peuvent varier selon l'impact des visiteurs sur la ressource, les résultats des recherches et des études proposées, lés découvertes et la restauration archéologique, et la situation économique du pays ainsi que celle de I'IHAH. Par conséquent, l'administration du monument et les dirigeants de I'IHAH devront soumettre le plan à des révisions périodiques.

3. CONTEXTE NATIONAL

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national de Khao Yai, Thaïlande, 1985)

3.1 Historique

En Thaïlande, la conservation date de sept siècles car dès la période Sukhotai, on a réglementé l'utilisation des éléphants, à cause de leur importance économique et culturelle. Ensuite, c'est le Ministère royal des forêts créé en 1896 qui a introduit des méthodes modernes de gestion forestière, dans l'industrie du teck particulier mais en négligeant presque entièrement la conservation. En 1921, les éléphants ont été la première espèce sauvage protégée par une loi spéciale de "conservation des éléphants" qui visait à protéger ces animaux utilisés pour la guerre, l'exploitation des forêts et le transport de lourdes charges,

L'ère moderne de la conservation de la nature en Thaïlande a débuté en 1960 lorsque l'on promulgua la loi sur la protection et les réserves d'animaux sauvages (WARPA), suivie par la loi des parcs nationaux (NPA), de 1961. Ces deux lois demeurent à la base de la stratégie de conservation du pays (voir annexe). La WARPA réglemente la chasse, la possession et le commerce des animaux sauvages et prévoit l'établissement de réserves naturelles, tandis que la NPA prévoit la création de parcs nationaux. A l'origine, deux services de la Division de la sylviculture du Ministère royal des forêts étaient chargés de l'application de ces lois. Ensuite, elles devinrent la Division des parcs nationaux (N.P.D.) en 1972, et, en 1975, la Division de la conservation de la faune sauvage (W.C.D.); le Bureau du Conseil national de l'environnement (ONEB) est la dernière institution de conservation de la nature créée en Thaïlande (1975); il est chargé de diriger et de conseiller les organismes gouvernementaux et privés pour toute opération susceptible d'avoir des répercussions sur la qualité de l'environnement

3.2 Stratégie et objectifs nationaux de la conservation

Ni la Division des parcs nationaux, ni la Division de la conservation de la faune sauvage n'ont une politique déclarée de façon formelle. On considère cependant, en général, que les parcs nationaux doivent remplir deux objectifs principaux: a) protéger les ressources naturelles et l'environnement et les conserver à l'état primitif pour qu'ils puissent être utiles de façon durable à la société et b) mettre des aires de loisirs à la disposition du public et encourager l'éducation et la recherche. La Division de la conservation de la faune sauvage protège la faune par la réglementation de la chasse et du commerce et par la création de refuges de faune sauvage et de zones de chasse interdite lorsque la diversité des espèces végétales ou animales ou la présence de faunes rares le justifie. La différence la plus importante entre parcs nationaux et refuges de faune sauvage est que dans les premiers on encourage les visites alors que, dans les seconds, on les tolère simplement (FAO, 1982).

En octobre 1984, la Thaïlande comptait 48 parcs marins et terrestres répartis dans toutes les régions du pays, et représentant une superficie totale de 2 480 042 ha, soit 4,8 pour cent du territoire thaïlandais. On annonce la création officielle prochaine d'au moins cinq nouveaux parcs. Les refuges de faune sauvage, qui relèvent de la WCD, sont au nombre de 25, couvrant une superficie de 2 713 688 ha, soit 5,3 pour cent de la superficie totale du pays. Deux nouveaux refuges s'y ajouteront prochainement (voir annexe). De plus, la WCD contrôle 28 zones de "chasse interdite" totalisant 238 414 ha. Actuellement, on crée des parcs nationaux selon les possibilités car il ne restera bientôt plus de zone propice à l'établissement de parcs nationaux qui soient disponibles. Le réseau de parcs nationaux s'est étendu rapidement dans les cinq dernières années, au cours desquelles on a créé 32 parcs.

En 1977-1978, un Comité ad hoc de l'ONEB a pour la première fois élaboré une politique de conservation de la nature puis le rapport "Conservation for Thaïland, Policy Guidelines" (UICN, 1979) a été établi avec l'assistance de l'UICN et du PNUE; on y souligne que les objectifs de la conservation devraient être atteints par le biais de programmes de mise en valeur intégrée, et que les populations rurales devraient s'engager volontairement dans la protection de la nature, et non y être contraints.

3.3 Réseau national de transports

La Thaïlande possède un excellent réseau routier de plus de 51 000 km. Bangkok est reliée à toutes les régions du pays par de grandes routes macadamisées dont les principales sont: la nationale 1 dans le nord qui relie Bangkok à Chiang Rai, la nationale 2 dans le nord-est entre Saraburi et NongKhai, la nationale 3 reliant Bangkok à Trat dans le sud-est, les nationales 4 et 41 reliant Bangkok à Had Yai dans le sud; et la nationale 323 qui part de Bangkok, traverse Kanchanaburi pour aboutir près de la frontière birmane à l'ouest du pays. Ces dernières années, des projets de développement rural accéléré ont permis d'accroître le réseau routier des campagnes. Le réseau de chemin de fer (4 000 km) dessert toutes les régions du pays. Le transport aérien est bien développé: la Thaïlande possède 20 aéroports: neuf dans le nord, trois dans le nord-est, sept dans le sud, auxquels s'ajoute l'aéroport international Don Muang à Bangkok.

4. CONTEXTE REGIONAL

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national du Sagarmanta, Népal, 1981)

4.1 Tendances économiques et sociales

Depuis son ouverture aux visiteurs étrangers, en 1950, la Sagarmatha a perdu son caractère de communauté isolée tournée sur le Tibet, pour devenir un parc national népalais recevant chaque année plus de touristes étrangers qu'il n'abrite d'habitants locaux. En raison de cette évolution, les sherpas ont subi de fortes influences de nature variée.

Des comités ont été constitués pour administrer les écoles et les hôpitaux récemment fondés en plus des membres des Panchayats, conformément au système démocratique national fondé sur les Panchayats.

L'afflux des touristes, une meilleure connaissance des coutumes et des pratiques religieuses du reste du Népal, le désir et les possibilités qui existent pour les jeunes de recevoir une éducation laïque en Népali, la langue nationale, ont beaucoup affaibli les traditions monastiques mais le rôle de la religion dans la société n'a pas diminué.

L'emploi d'un grand nombre d'hommes du pays dans le secteur de l'alpinisme et du tourisme, souvent en dehors du Khumbu, a provoqué un manque de main-d'oeuvre, particulièrement à la saison des plantations et des récoltes. L'élevage du yak a décliné, toujours faute de main-d'oeuvre, et la vie sociale et familiale s'est appauvrie à cause des longues absences des hommes. La mort d'hommes jeunes dans des accidents de montagne représente un trait particulièrement malheureux de cette évolution.

Toutefois, les Sherpas reconnaissent généralemént que, grâce au tourisme, la vie est devenue plus facile et plus agréable. Nombre d'entre eux se sont lancés directement dans la fourniture de services pour le tourisme et l'alpinisme, soit au Khumbu, soit auprès d'agences de tourisme et de trekking de Kathmandou et de l'Inde. Hôtels, salons de thé et vente de souvenirs font maintenant partie intégrante du mode de vie des Sherpas dans les zones touristiques.

Une récente enquête sociale, réalisée par M.J. Fisher, donne une idée du niveau de participation des Sherpas du Khumbu au tourisme et au trekking. Le tableau suivant en résume les résultats les plus significatifs.

 

Namche Bazar

Kunde

Khumjung

Phortse

Pourcentage des familles ayant au moins un membre employé dans le tourisme

84

95

76

47

Nombre d'individus employés dans le tourisme (Population Sherpa totale du village)

150

(540)

68

(223)

113

(568)

35

(277)

La même enquête a dégagé l'évolution comparée des prix des produits alimentaires et des salaires sur plusieurs années. Les résultats présentés au tableau suivant montrent que les prix augmentent plus rapidement que les salaires, probablement sous l'effet combiné de l'inflation, du tourisme et de la faible production.

 

PRICES

WAGES

Year

Rice Rs/pati

Potatoes Rs/tin

Corn Rs/pati

Firewood Rs/load

Porter Rs/day

Sherpa Rs/day

Sirdar Rs/day

1964

8-10

2

6

5

6

10

16

1974

26

12-15

8-10

10

10

15

25

1978

30-40

20

15

20

18

25

35

En dépit de ces diverses influences sociales et économiques, les anthropologues pensent que les Sherpas ont subi ces bouleversements économiques en sachant garder leur cohésion sociale mieux que tout autre groupe tribal connu du monde moderne.

4.1.1 Agriculture

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national du Niger, Bénin, 1982)

Le mil, l'igname et le maïs sont les cultures habituellement pratiquées. La farine de mil est l'aliment de base de la population. La région se trouve à la limite nord de la culture de l'igname. On expédie également ces trois produits vers les villes pour la vente. On produit des pommes de terre et des oignons autour de Malanville et le long de l'Alibori.

Haricots (espèces variées), sorgho et manioc, sont les autres produits de consommation locale. Dans la vallée du Niger, on cultive le riz. Dans cette région d'une grande fertilité, le choix des cultures dépend de l'humidité du sol. Dans les retenues d'eau saisonnières, on cultive du riz au centre, puis du mil et enfin du maïs. Il faut noter que ces terres ne sont utilisables qu'à partir de la fin de la saison sèche car auparavant le niveau du fleuve interdit toute culture dans ces zones marécageuses.

L'arachide et le coton constituent les deux principales cultures commerciales. Traditionnellement on laisse la terre en jachère après l'avoir épuisée. On utilise très peu les engrais et beaucoup plus les insecticides, spécialement dans les champs de coton. De plus, les braconniers des villages utilisent très souvent des produits toxiques pour empoisonner les poissons dans les rivières et les prendre plus facilement. Il semble qu'il y aurait eu des victimes parmi les personnes qui ont consommé ces poissons. Ces pratiques criminelles ont de graves conséquences écologiques.

4.2 Caractéristiques démographiques

(Extrait de: Plan d'aménagement Parc national de Tijuca, Brésil, 1981)

Le sud-est est la région la plus urbanisée du pays, 72,67 pour cent de la population vivant dans les villes. Outre les deux grandes métropoles nationales (Sao Paulo et Rio de Janeiro), elle compte déjà 160 villes de plus de 20 000 habitants, dont 30 ont entre 100 000 et 500 000 habitants.

Les mouvements de migration considérables, la complexité de l'économie régionale (qui est en pleine industrialisation) favorisent une urbanisation caractérisée par une grande variété d'activités et l'importance des centres urbains. Il faut noter que la majeure partie de la population active du pays (44,5 pour cent en 1977) se trouve dans le sud-est.

Depuis une trentaine d'années, les possibilités d'emploi dans le secteur agricole ont nettement diminué dans la région par rapport à celles d'autres secteurs, le secteur secondaire en particulier. L'attrait des salaires élevés et aussi des meilleures conditions de vie en ville, en particulier dans le domaine de la santé et de l'éducation (sans parler des problèmes de l'agriculture) provoquent un exode ininterrompu des populations des campagnes vers les villes.

La répartition des sexes dans la région est équilibrée, avec une légère prédominance des femmes (99,3 hommes pour 100 femmes). Les villes sont concentrées sur une petite partie du territoire. Trente trois des vines les plus importantes du sud-est se trouvent dans un rayon de 150 km des deux les plus importantes, Sao Paulo et Rio de Janeiro.

4.3 Activités de tourisme et de loisirs

(Extrait de: Plan d'aménagement Parc national de Sangay, Equateur, 1980)

Grâce à la variété des paysages, des villes et villages que l'on y rencontre, cette zone offre aux touristes des possibilités multiples, aussi bien pour les activités que pour les formes de tourisme à développer.

i) Alpinisme

C'est la région préférée de nombreux alpinistes parce qu'elle possède quelques-uns des volcans les plus hauts et les plus actifs du monde. Il est possible, en partant de Riobamba ou Ambato, de monter au sommet du Chimborazo. Ceux qui n'ont pas d'équipement personnel peuvent louer du matériel et les clubs d'alpinisme locaux fournissent des guides compétents. Près de Guaranda, on trouve des mules à louer et un refuge de montagne. On peut aussi faire l'ascension du Tungarahua, de l'Altar et du Sanguay.

ii) Randonnées et trekking

La région offre de nombreux itinéraires à ceux qui désirent faire des randonnées d'un ou plusieurs jours, sac au dos et avec du matériel de camping. De Banos, on peut se diriger vers le Tungarahua, un volcan de plus de 5 000 mètres d'altitude, ou les chutes d'Agoyan. On peut également faire une très belle randonnée en suivant le sentier qui traverse la vallée pour joindre Banos à Pelileo. Au départ de Latacunga, on peut faire une très belle course au cratère du Quilotea qui enserre un lac vert émeraude. Près de Rio Bamba, à Releche Hacienda, part un sentier qui mène au sommet de l'Altar et au lac qui lui est proche. Dans le Cuenca, on peut marcher le long du Tomebamba pour voir les femmes indiennes laver et sécher le linge. On peut aussi se rendre à pied à El Vergel où l'on fabrique des bijoux d'or et d'argent; un peu plus loin, on peut voir le palais construit par Huayna Capac et observer les tunnels qui existent toujours. En partant de Puyo, Macas et d'autres villes à l'est, on peut marcher jusqu'aux villages Shuar proches.

iii) Excursions

Ceux qui préfèrent des activités plus tranquilles peuvent dans la plupart des villes principales, faire organiser des excursions, en particulier en direction de Tena et d'autres localités de la zone est; on y trouve des hôtels confortables et on peut y passer quelques jours de repos ou bien faire des promenades sur les rivières en utilisant des canots semblables à ceux des indiens, On peut aussi aller à l'aventure en canot pour quelques heures ou quelques jours. En partant de la ville de Cuenca, on peut faire une excursion intéressante aux ruines d'Ingapirca, les plus importantes ruines Incas d'Equateur. On peut aussi se rendre à Gualaceo, et de là, suivre une route pittoresque pour arriver à la petite ville de Chordeleg où sont regroupées la plupart des activités artisanales de la région, et où se trouvent les ruines de Llaver. La route de Gualaceo traverse une petite vallée à laquelle la culture intensive de fruits et de palmiers donne un aspect original. L'aire de détente nationale de Cajas se trouve à 18 km à l'est de Cuenca; elle est connue pour ses lacs d'altitude.

4.4 Facteurs biophysiques

4.4.1 Régime climatique

(Extrait de: Plan d'aménagement de, la vie sauvage, Sundarbans, Bangladesh, 1983)

L'élément déterminant pour la composition et la productivité de la végétation est ici l'irrégularité, la quantité et le caractère saisonnier des pluies, ainsi que la fréquence et l'intensité des orages. Les échanges d'énergie se manifestent par des vents de mousson qui, de juin à octobre, apportent des masses d'air froid chargées d'humidité, du golfe du Bengale et de l'océan Indien. En moyenne 80 pour cent des pluies tombent au cours de cette période; entre 1934 et 1969, il est tombé en moyenne à Khulna, 70 cm de pluie. Mais les moyennes, même si elles donnent une idée générale de la situation, ne signifient pas grand chose en fait. Voyons, par exemple, les variations au cours de la même période à Khulna (Rashid, 1977, BWDB, 1977): tableau 3; la situation se complique encore davantage sous l'effet d'autres facteurs. Les températures moyennes de juillet sont plus basses dans le Sundarbans que vers l'intérieur, tandis qu'en janvier, elles sont légèrement supérieures. Les précipitations varient considérablement dans le sud. En bord de mer, la moyenne des précipitations est d'environ 270 cm; à Khulna, elle est d'un peu moins de 180 cm.

Pendant la saison des pluies, le taux d'humidité est élevé et le ciel est couvert pendant de longues périodes; les températures maximums peuvent dépasser 32°C. En novembre, les pluies ont pris fin et il fait relativement frais. La température peut descendre à 2 - 4°C et le ciel est généralement clair. En mars, la température peut atteindre 43°C. Mars, avril et mai peuvent recueillir jusqu'à 15 pour cent des précipitations annuelles, avant la mousson, sous forme d'orages fréquents, courts et violents. Ces tempêtes dites "nor-westers", naissent dans les collines voisines et s'accompagent parfois de grêle. Cette période orageuse se confond avec le début de la mousson proprement dite, si bien qu'il n'existe pas d'arrivée brutale de la mousson, contrairement à ce qui se passe dans d'autres parties du sous-continent indien. En janvier et février, il peut y avoir de faibles précipitations apportées par la dépression occidentale.

4.4.2 Sols

(Extrait de: Plan d'aménagement Parc national de Sangay, Equateur, 1980)

La majeure partie des sols de la "Cordillera Real" et de I"'Oriente" (région est) sont de même nature. Dans cette "Cordillera", les Andes se composent de montagnes escarpées, de ravins profonds, ou de terres marginales en raison de leur situation en altitude ou de leur inacessibilité. Les sols sont gravement érodés, très peu profonds, de structure grossière, et mélangés avec des graviers et des pierres de nature et de dimensions variées; il est généralement impossible de les exploiter selon les modes traditionnels, à cause de l'altitude et de la pente trop forte (páramo: 3 800 mètres au-dessus du niveau de la mer).

Les sols sont classés en "ciyandepts" et "hidrandepts". Its sont très exposés à l'érosion lorsqu'ils ont été défrichés et tassés, et ils sont peu fertiles. L'aménagement devrait comporter la conservation des forêts naturelles des programmes intensifs de reboisement. Les recommandations faites au sujet de l'aménagement et de l'utilisation des sols des plaines de l'est indiquent qu'il s'agit de sols instables et peu fertiles. On pourra adapter à ces sols des techniques agro-pastorales ou sylvo-pastorales, si les essais préalables sont encourageants.

4.5 Données culturelles

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national de Pô, Burkina Faso, 1978)

4.5.1 Histoire

On connaît mal l'histoire de cette région. Toutefois, les chercheurs qui ont étudié les populations humaines ont pu retracer leurs migrations de façon approximative. Il semble que l'installation des Mossis sur la rive gauche de la Volta Rouge remonte à la fin du 18ème siècle. Ces populations venaient principalement des régions au nord-ouest de Saponé, Kombissiri et même de Ouagadougou. Des immigrants sont ensuite arrivés dans la zone de Nobéré, au début du 19ème siècle. Le peuplement des villages et des districts les plus proches de la Volta Rouge date probablement de cette période. On peut supposer qu'un mouvement de général de migration s'est produit dans la région et que les nombreux autres villages situés à la limite du parc datent aussi de cette période.

Il est cependant encore plus intéressant d'analyser les causes du recul continu de ces populations, pendant la seconde moitié du 19ème siècle qui a commencé vers 1860-1880. En effet, les villages ont été graduellement abandonnés le long d'une ligne ou d'un front parallèle à la Volta Rouge. Ce front n'a jamais cessé de reculer et il continue de le faire aujourd'hui. Ainsi, les derniers habitants du village de Yo, à l'intérieur de la réserve de Pô, sont partis en 1970. Certaines sections, près de Nobéré, se trouvent encore en plein processus d'abandon.

Il semble que le déclin démographique général, associé à divers facteurs défavorables qui ont fini par rendre l'environnement hostile à l'homme, ait causé ces migrations. On en revient à la question de l'écologie humaine, que l'on traitera plus tard.

D'autres événements importants marquent l'histoire de cette région. En 1953-54, on a donné un statut juridique aux forêts du Pô et de la Volta Rouge, et en 1973-74, on a délimité les périmètres réservés à l'Etat en vue d'un aménagement ultérieur (AVV). Il faut aussi mentionner la campagne d'élimination de l'onchocercose entreprise par l'Organisation mondiale de la santé en 1975-76.

5. ANALYSE DU PARC NATIONAL

5.1 Situation, limites et territoire

(Extrait de: Plan d'aménagement, Réserve biologique de Carara, Costa Rica, 1983)

L'unité de conservation est située dans le district Numéro 3, San Juan de Mata, Canton de Turrubares, Province de San José et aussi dans le canton de Garavito, Province de Puntarenas.

Ses limites sont très irrégulières et très étendues (voir Fig. 7). Géographiquement, elle se trouve entre 9°44' et 9º51' de latitude nord, et 84º29' et 84º37' de longitude est.

Si l'on tient compte des secteurs est et ouest sans se préoccuper des réductions éventuelles, la réserve biologique de Carara a une superficie d'environ 7 600 hectares. Si le gouvernement décide d'exclure de la réserve la zone de Bijagual, au sud de la partie ouest (environ 327 ha) et tout le secteur est (environ 1 773 ha), l'Unité de conservation n'atteindra plus que 5 500 hectares.

5.2 Régime Juridique

(Extrait de: Plan d'aménagement, Réserve de Meru-Betiri, Indonésie, 1980)

Meru-Betiri a été classée Suaka Margasatwa (Réserve de chasse) par l'arrêté No 276/Kpts/Um/6/1972 du Ministre de l'agriculture publié le 6 juin 1972. La direction de I, réserve a été confiée au P.P.A. Selon l'Ordonnance de 1941 sur la Protection de la nature les "Suaka Margasatwa" sont des zones où "la faune, la flore ou les beautés naturelles présentent un tel intérêt scientifique, culturel ou esthétique, qu'il convient dans l'intérêt du public de les protéger" (96). Les règles et règlements en vigueur qui orientent l'aménagement et l'administration des réserves naturelles en Indonésie datent toutes d'avan l'indépendance et sont en cours de révision. La nouvelle loi prendra effet au cours de l'exécution du plan d'aménagement. Par conséquent, nous ne traiterons que de la façon dont les règles et règlements antérieurs sont respectés de façon générale, lors de la discussion de programmes d'aménagement spécifiques. Lorsque l'on étudie les anciennes lois, on s'aperçoit cependant que, à part l'interdiction de la chasse et de la coupe illégale des arbres (l'abattage est autorisé après obtention d'un permis), les mesures de protection possibles dans les zones déclarées "Suaka Margasatwa" sont limitées.

5.3 Les ressources

5.3.1 Ressources biophysiques

5.3.1.1 Faune

(Extrait de: Plan directeur, Parc national des Galápagos, Equateur, 1974)

La faune vivant aux dépens de la végétation singulière des Galápagos et des mers avoisinantes est également extraordinaire et attire davantage encore l'attention des visiteurs Elle est composée principalement d'invertébrés, de reptiles et d'oiseaux, avec une absence totale d'amphibies et quasi totale de mammifères. Les espèces, en nombre assez réduit, qui habitent l'archipel sont souvent divisées en sous-espèces en raison de leur isolement et d leur adaptation à des habitats distincts. L'influence du courant froid de Humboldt et du courant chaud du Niño fait de ces îles un lieu de rencontre d'espèces d'origine tropicale et d'origine tempérée. Cette combinaison donne à l'archipel une valeur extraordinaire pou l'étude des phénomènes d'évolution et d'adaptation. La confiance remarquable des animaux, attribuée à l'absence de grands carnivores, permet aux visiteurs de les observer de près dans leur état naturel.

Reptiles: tous les reptiles de I'île, sauf deux espèces de tortue marine, sont endémiques. La tortue géante endémique Geochelone elephantopus est une relique de tortues géantes qui, autrefois, ont habité presque tous les grands continents. Les onze sous- espèces qui survivent dans l'archipel habitent sept des grandes îles: l'île Isabela, pour sa part, possède une sous-espèce différente dans chacun de ses cinq volcans. Deux autres sous-espèces ont été détruites par l'homme et une quatorzième (Fernandina) a disparu probablement pour des raisons naturelles. Les tortues, en général, habitent les partie élevées des îles et se nourrissent d'herbes, de feuilles, de diverses parties de petits arbuste et de figues de Barbarie tombées à terre. Les femelles migrent de juin à décembre pour fair leur nid dans les zones arides des terres basses.

Deux espèces endémiques d'iguanes terrestres, Conolophus subcristatus et C. pallidus, habitent les régions sèches de certaines îles. De couleur brun jaunâtre, elles vivent en colonies, creusent des terriers dans le sol sec et mou et s'alimentent d'une grande variété de végétaux.

L'iguane marin Amblyrhunchus cristatus est le seul iguane du monde adapté partiellement à l'existence marine. Ces reptiles occupent les coulées de lave rugueuse qui bordent les rivages de. la majorité des îles, se nourrissent d'algues marines à marée basse et prennent le soleil sur les roches chaudes. De couleur noire, avec souvent des taches rouges et vertes, ils nagent dans les eaux tranquilles en faisant onduler leur corps et leur queue. Ils peuvent rester longtemps sous l'eau (une heure ou plus) et on les a rencontrés à des profondeurs de onze mètres.

Les îles abritent également un grand nombre de lézards, Tropidurus sp., et de salamandres Phyllodactylus sp, ainsi que des colubridés non venimeux Leimadophis sp.: toutes ces espèces sont endémiques.

Oiseaux: plus de cent espèces d'oiseaux résidents et migrateurs peuplent les îes. Parmi les premières (espèces et sous-espèces), les deux-tiers environ sont endémiques. Il y a beaucoup d'oiseaux marins et, parmi les oiseaux terrestres, certains vivent dans les lagunes ou autour des lagunes saumâtres et dans les lacs de cratère des volcans. Parmi les espèces les plus remarquables on peut citer: etc., etc.

5.3.1.2 Végétation

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national de Langtang, Népal, 1977)

Tableau IV Superficie approximative des différentes zones de végétation comprises à l'intérieur du parc

Zone de végétation

Superficie km2

Superficie miles2

% de superficie du parc

I Tropicale

2.8

1.1

0.2

Il Subtropicale

34.4

13.3

2.0

III Collines

82.9

32.0

4.8

IV Montagnes

168.6

65.1

9.9

V-VI Subalpine

386.6

142.3

21.5

VII-VIII Alpine

428.1

165.3

25.0

Neige et glac

546.7

211.1

31.9

Forêts défrichées

9.1

3.5

0.5

Brûlis

26.7

10.3

1.6

Cultures

43.5

16.8

2.5

TOTAUX

1 711.4

660.8

99.9

5.3.1.3 Diversité génétique

(Extrait de: Plan d'aménagement Parc national de Khao Yai, Thaïlande, 1985)

On estime que le parc national de Khao Yai abrite plus de 2 000 espèces d'arbres, plus de 60 espèces de mammifères et au moins 294 espèces d'oiseaux. Cette grande diversité offre à la région et au pays des avantages économiques potentiels. Khao Yai se trouve dans l'un des 11 "centres Vavilov", régions d'importance majeure pour leur richesse en ressources génétiques sauvages. Plusieurs pays occidentaux ont exploité la diversité génétique des régions tropicales des pays en développement pour la fabrication de médicaments, l'élaboration de nouvelles variétés de plantes cultivées et autres, réalisant souvent ainsi des millions de dollars de bénéfices. Bien que la Thaïlande ne soit peut-être pas prête à utiliser à fond ses plantes et ses animaux sauvages à de telles fins, on commence déjà à parler de technologie génétique dans ce pays. Le "mai hom" (Aquilaria crassna) est un bon exemple de plante sauvage de Khao Yai, qui pourrait présenter un intérêt économique important, pour la fabrication de l'ensens. Avec l'aménagement et la protection nécessaires, les chercheurs pourraient trouver les moyens de domestiquer ces espèces et assurer ainsi, de façon durable, d'importants revenus à beaucoup de gens. Les plantes médicinales constituent un autre exemple. L'origine de la plupart des médicaments miracles des 50 dernières années, dans le monde, se trouve dans des plantes sauvages que les populations locales utilisaient pour se soigner elles-mêmes. Les habitants des villages proches de Khao Yai prétendent que le parc abrite de nombreuses plantes ayant des propriétés médicinales. Le traitement de certaines plantes en occident est à l'origine d'affaires de plusieurs millions de dollars. Grâce à des recherches appropriées, on pourrait peut-être trouver à Khao Yai des plantes de grande valeur. Pour donner un dernier exemple, le gaur pourrait un jour servir à rendre plus résistantes certaines races locales du bétail. Toutefois, si l'on ne sauvegarde pas Khao Yai, rien de ceci ne sera possible.

5.3.1.4 Sols

(Extrait de: Plan d'aménagement Parc national de Baluran, Indonésie, 1977)

Compte tenu de ce contexte géologique, il y a à Saluran deux principaux types de sols: volcanique et sédimentaire. Ces types principaux apparaissent sur la carte 3, mais cette dernière n'inclut pas les types mineurs qui contribuent grandement à la diversité de la végétation, en particulier le long du littoral.

Les plus importants sont de loin les sols volcaniques provenant de basaltes désagrégés, de cendres volcaniques et de roches volcaniques intermédiaires. Its forment des couches graduées, avec des sols superficiels plus rocheux sur les pentes les plus hautes et les plus abruptes de la montagne et des sols alluviaux profonds en contrebas. Ces sols sont en général riches en minéraux mais pauvres en matières organiques. Its ont une forte fertilité chimique mais une faible fertilité physique car ils sont généralement très poreux et ne retiennent guère l'eau. Its ne conviennent pas à la culture du riz aquatique car ce type de culture exigerait, vu leur faible capacité de rétention, des apports d'eau trop importants. Les sols noirs couvrant environ la moitié des terres basses, sur lesquelles se trouve la plus grande partie des prairies de savane, sont très fertiles et portent différentes espèces de graminées riches en nutriments de saveur agréable qui conviennent parfaitement aux troupeaux. Its sont extrêmement sensibles à l'érosion. Its sont très boueux à la saison humide, mais à la saison sèche, ils forment une croûte irrégulière présentant des crevasses de quelques centimètres de largeur et de plus de 80 centimètres de profondeur. La construction de routes sur de tels sols demande des investissements relativement importants pour résoudre le problème des dilatations et contractions consécutives aux changements de saisons, et pour résoudre les problèmes d'érosion posés par ces sols mal drainés.

Dans le sud-ouest, les sols alluviaux humides sont recouverts de forêts et d'herbages marécageux.

Les sots marins ne couvrent que quelques zones le long de la côte dans les prés salés et les mangroves. On ne peut les utiliser pour l'agriculture à cause de leur salinité.

5.3.2 Ressources culturelles

(Extrait de: Plan directeur pour l'utilisation et la protection du Parc national Göreme, Turquie, 1971)

5.3.2.1 Culture contemporaine

Le parc et ses environs renferment des ressources culturelles qui font partie du mode de vie des paysans contemporains. Ces aspects culturels rappellent la période historique où les moines et les ascètes peuplaient les monastères et les ermitages chrétiens de la région. Its sont associés au milieu naturel qui relie les populations du passé à celles du présent. La vigne, les pigeonniers, les petits jardins, l'aire de battage, les charrettes à cheval, les sacs brodés, les tapis tissés à main, la céramique et le four, le moulin à eau, les ânes chargés de leur bât et, surtout, les bourgades rurales dont l'architecture est en harmonie avec la splendeur du paysage naturel, tout cela donne au parc une ambiance qui évoque probablement le tableau historique d'il y a douze siècles ou plus. Cette vie traditionnelle a autant d'importance pour l'effet général du parc que le paysage naturel ou les églises de pierre sculptée. C'est elle qui anime le panorama du parc et qui constitue en quelque sorte une vignette de son passé. Sans elle, le parc serait le vestige architectonique d'une période historique disparue depuis longtemps.

A l'intérieur du parc, les bourgades d'Avcilar et les parties les plus anciennes de Cavusini offrent l'exemple d'une vie agricole et villageoise qui a gardé ses relations avec la culture passée de la zone de Göreme.

5.4 Facteurs socio-économiques

5.4.1 Accès et moyens de communication

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national de Baluran, Indonésie, 1977)

L'accès à Baluran est facile à partir de plusieurs grandes villes (voir carte 1). La route principale longeant la côte nord et est de Java contourne la partie sud et ouest de la réserve; il y a d'importantes gares de chemins de fer à Banyuwangi (à 32 km de la réserve) et à Surabaya (à 250 km) et des aéroports à Jember (à 129 km), Surabaya, Denpasar et Bali (à 160 km). Les grandes routes sont toutes bien entretenues, plusieurs trains assurent chaque jour la liaison entre Djakarta et Surabaya/Ranyuwangi, et il y a de nombreux vols journaliers, nationaux et internationaux, en direction de Surabaya et Denpasar. Il faut normalement moins de quatre heures pour aller de Denpasar à Baluran par route, y compris le temps de traversée du détroit de Bali (3 km de large) par ferry.

Le parc a deux entrées, l'une à Karangteko au nord-ouest et l'autre à Wonorejo au sud-est.

Les moyens d'accès à l'intérieur du parc sont insuffisants. Une route, en partie goudronnée, de 12 km de long, relie l'entrée de Wonorejo à l'auberge et aux pâturages de Bekol au centre de la réserve, mais elle n'est utilisable que pendant la saison sèche. De même, les automobiles ne peuvent emprunter la piste qui relie les hauts de Bekol à la nouvelle auberge de Kelor/Bamah qu'à la saison sèche. La piste, longue de 4 km, allant de Bekol à l'ancien poste de garde de Talpat dans les contreforts de l'est, est pavée en partie seulement.

On trouve tout le long de la côte de Wonorejo/Pandeyan au sud-est jusqu'à Sumber Anyar/Gatal au nord-ouest, des sentiers entretenus par les gens du pays, mais la boue profonde les rend peu praticables durant la saison des pluies. Dans l'ouest de la réserve, il existe de nombreuses pistes allant des plantations de teck à la forêt d'altitude. Une piste de 15 km partant environ de Karangteko traverse la zone de Klosot, du nord jusqu'au cratère.

Bien qu'il n'existe pas de port à l'intérieur de la réserve, les bateaux peuvent accoster sur les nombreuses plages tout au long du littoral. Il y a un petit port à Pandeyan, au sud, tout près de la réserve.

Il y a un téléphone au poste de police de Galian, à 5 km environ au sud de Wonorejo, mais aucun à l'intérieur de la réserve.

5.4.2 Fréquentation humaine et impact sur le parc

(Extrait de: Projet de plan d'aménagement, Parc national de Banc d'Arguin, Mauritanie, 1984)

Habitants "sédentaires"

Moins de 300 habitants "sédentaires" vivent dans le parc national de Banc d'Arguin. Ce sont les pêcheurs Imraguens, groupés dans cinq villages, dont les caractéristiques et le statut seront étudiés plus loin.

Leur impact sur la partie terrestre du parc est pratiquement nul. Its ne chassent jamais les oiseaux ni les mammifères. A l'occasion, les équipages d'autres navires débarquent. Il y a de nombreux pêcheurs dans les eaux intérieures du parc (voir chapitre "Pêche").

Nomades

Plusieurs centaines de nomades effectuent régulièrement des migrations ou des transhumances dans le parc, un de leurs terrains favoris étant la berge d'un cours d'eau dans la partie nord-est du parc où il reste des pâturages de Panicum en bon état. Certaines zones ne sont probablement jamais traversées par les nomades, en particulier celles qui se trouvent le long de la côte nord de Shebkas. Les vrais nomades ne chassent sans doute que rarement. Le nomadisme est en régression, ce qui est dû probablement au processus marqué de désertification.

Passants

Comme la route Nouadhibou-Nouakchott coupe la limite est du parc, il y a un certain passage, très irrégulier. Il passe environ 500 véhicules par an, soit en moyenne 1,5 par jour, chiffre non négligeable. Les voyageurs, parfois agents de l'administration, représentent le plus grand danger pour la faune car ils sont souvent armés.

Touristes et chercheurs

La présence des chercheurs est irrégulière. En ce moment, il n'y a pratiquement pas de touristes, sauf au Cap Timiris, juste à la limite sud du parc: il s'agit principalement de membres de la coopérative de Nouakchott. Le dimanche de Pâques 1983, il y avait au moins 50 touristes (10 - 15 tentes) dans ce très bel emplacement. Nous considérons que leur impact négatif est minime. Ajoutons le danger potentiel que représentent les avions volant à basse altitude pour les colonies d'oiseaux. Et pour finir, nous préciserons qu'il n'y a pas un seul agriculteur dans tout le parc.

Animaux domestiques

Plusieurs centaines de dromadaires errent dans le parc, souvent loin de leurs gardiens. Its représentent sans aucun doute le principal impact artificiel sur les ressources naturelles (pâturage). Leurs excréments sont à l'origine de nombreuses modifications de l'écologie; ils recouvrent entièrement les environs des puits. A la suite de la sécheresse de nombreux dromadaires sont morts. Plusieurs centaines de chèvres vivent aussi dans la réserve, sans s'écarter du berger, contrairement aux dromadaires. Il y en a quelques douzaines dans les villages des Imraguens; les dégâts qu'elles provoquent sont bien connus. Ajoutons à cela la présence de quelques douzaines de chiens, souvent charognards, aux abords des villages des Imraguens. Il n'y a apparemment pas de chats. Il y a des rats noirs. Il n'existe actuellement pas de Bovidae dans le parc, ce qui n'a pas toujours été le cas, puisque l'on en a trouvé plusieurs squelettes.

L'impact de l'homme dans la région a dû être beaucoup plus important dans l'antiquité. (voir sites archéologiques)

5.4.3 Etude sociologique du parc

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national du lac Kainji, Nigeria, 1983)

Villages entourant le secteur Zugurma du parc: activites principales, produits, pastoralisme

Nom des villages

Activités principales

Produits principaux

Pastoralisme

1. Ibbi

Agriculture

Céréales, tubercules, bovins, chèvres, volailles

Oui

2. New Patiko

Agriculture

Céréales, tubercules

Non

3. Fellegi

Agriculture

Céréales, tubercules, bovins, chèvres, volailles

Oui

4. Shaffini Nifawa

Agriculture, Pêche

Céréales

Non

5. Shaffini

Chasse,
Agriculture, Pêche

Céréales, tubercules, bovins, ovins, chèvres, volailles

Oui

6. Jagaba

Agriculture, Pêche

Céréales, tubercules

Non

7. Sabongida

Chasse, Agriculture

Céréales, tubercules

Non

8. Tungan Daniya

Agriculture

Céréales, tubercules,
bovins, chèvres, volailles

Non

9. Babungi

Chasse, Agriculture

Céréales, tubercules

Non

10. Tungan Maideke

Chasse, Agriculture, Pêche

Céréales, tubercules, bovins, ovins, chèvres, volailles

Oui

11. Fanga

Chasse, Agriculture, Pêche

Céréales, tubercules, bovins, ovins, chèvres, volailles

Oui

12. Bari Zumbu

Agriculture

Céréales

Non

13. Tunga Tale

Agriculture

Céréales

Non

14. Gumuwu Kurmi

Agriculture

Céréales

Non

5.4.4 Analyse des visiteurs

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national d'Arli, Burkina-Faso, 1978)

On n'a jamais tenté d'analyser les caractéristiques des visiteurs de la région d'Arli, travail qui incombe à l'Office du tourisme. En 1975-76, on a distribué des questionnaires aux visiteurs du parc, mais les résultats obtenus, bien qu'intéressants, sont inutilisables, à cause du très petit nombre de réponses (7 pour cent seulement). On peut obtenir des informations plus cohérentes en faisant une analyse des clients de l'hôtel d'Arli qui représentent 34 pour cent du nombre total de visiteurs.

Le parc national reçoit 2 000 personnes par an (moyenne établie sur quatre ans). En 1975-76, 187 touristes, soit 13 pour cent des visiteurs sont arrivés par avion. L'hôtel est ouvert du 1 er décembre au 1 er mai. La majorité viennent en voiture. L'observation de la vie sauvage et la chasse sportive à l'extérieur du parc sont les motifs du voyage. Les chasseurs et leurs familles représentent en moyenne (sur quatre ans) 7 pour cent des visiteurs du parc et 22,3 pour cent des clients de l'hôtel d'Arli. La grande majorité des visiteurs du parc sont satisfaits de leur voyage, bien qu'ils se plaignent souvent du mauvais état des routes et du coût élevé de l'hôtel et des restaurants. Le fait que 66 pour cent des visiteurs ne descendent pas à l'hôtel confirme ce dernier point. La durée du séjour est de 3 à 7 jours, avec une moyenne de 4 jours (établie sur 6 ans) pour les clients de l'hôtel.

Presque tous les touristes sont de nationalité française. Les français représentent 73 pour cent de la clientèle de l'hôtel. Quarante-sept pour cent de la clientèle arrive directement d'Europe, 20,3 pour cent sont des européens de Ouagadougou et 12,4 pour cent des européens de Niamey. La saison touristique ne dure que cinq mois (du 1 er décembre au 1 er mai). Les mois de janvier, février et mars sont ceux où il y a le plus de tourisme.

5.4.5 Etude générale du tourisme

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national d'Amboseli, Kenya, 1981)

La fréquentation totale enregistrée à Amboseli au cours des cinq dernières années ne présente pas de tendances particulières (Tableau 4). Il est donc très difficile de faire des projections pour le futur. De plus, les effets de la réouverture de la frontière tanzanienne constituent une autre inconnue dans les prévisions. De même, les tendances du marché international du tourisme, qui influencent fortement Amboseli, ne sont pas absolument claires, bien que l'on assiste, semble-t-il, à un plafonnement général. On présumera, dans la perspective de cette planification sur cinq ans, qu'il n'y aura ni augmentation, ni diminution de la fréquentation et que le nombre moyen annuel de visiteurs variera entre 75 000 et 110 000.

Tableau 4 STATISTIQUES DE FREQUENTATION - AMBOSELI 1975-1979

Année

Visiteurs

% variation

1975

82 754

-

1976

93 060

+ 12.5

1977

82 207

-11.6

1978

68 849

-16.2

1979

79 607

+ 15.6

Il semble y avoir une tendance très nette à utiliser davantage l'avion pour accéder au parc. En 1978, un quart au moins des visiteurs sont arrives par avion. Les services d'information et d'interprétation n'en seront que plus nécessaires puisque ces visiteurs auront besoin de services d'accueil à leur arrivée sur place.

L'infrastructure hôtelière du parc est de 355 lits, dont 255 dans l'enclave d'01 Tukai. Il faut y ajouter dix terrains de camping, qui seront remplacés sous peu par douze terrains proches du parc, sur le territoire de Group Ranch. Il existe à Namanga, à 80 km à l'ouest, et à Kimana, à 45 km à l'est d'autres infrastructures hôtelières régionales. Un nouveau "lodge" construit à 22 km à l'est de la porte est d'Amboseli pourrait constituer un autre centre d'hébergement, mais il n'est pas question de l'ouvrir pour le moment.

A l'heure actuelle, Amboseli est inclus dans trois circuits touristiques; le premier, partant de Nairobi, englobe Amboseli et Tsavo dans un circuit de 3 à 4 jours; un second, partant de Mombasa, relie, de la même façon, Tsavo et Amboseli; enfin, un troisième, de moindre importance actuellement, relie Mombasa-Amboseli-Mara-Tsavo-Mombasa par avion.

5.5 Synthèse et justification du parc

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national d'lguazu, Brésil, 1981)

Dans le contexte biophysique et socio-économique de l'Etat du Parana, de la région méridionale du Brésil, et même du continent sud-américain, le parc national d'Iguazu occupe une place d'une importance évidente, d'autant plus qu'il est associé aux chutes d'Iguazu, première merveille naturelle du continent.

Les 170 000 hectares du parc national constituent une des dernières zones protégées où toutes les ressources naturelles renouvelables - terre, air, eau, flore, faune terrestre et aquatique - représentent un heritage naturel national important et irremplaçable, à condition d'être préservées pour les générations présentes et à venir. Le parc national d'Iguazu mérite donc tout le respect, l'estime et l'affection des hommes en général et des brésiliens en particulier.

Situé dans une region en pleine colonisation, avec les modifications et altérations de l'environnement qui s'ensuivent, le parc, doté d'excellentes attractions touristiques, offre un environnement simple, sain et agréable, créant un cadre parfait aux activités de loisirs, d'études, d'éducation et de tourisme.

Ce parc, qui fournit un vaste territoire à la recherche dans toutes les branches de la foresterie et de la biologie, se prête aussi admirablement aux etudes de surveillance de l'environnement ainsi qu'aux études archéologiques.

On trouve à l'intérieur du parc national d'Iguazu des espèces animales et végétales raves, en danger, ou en voie d'extinction, qui représentent un patrimoine génétique extrêmement précieux. Leur survie est intimement liée à l'existence et à l'intégrité du parc.

Le parc national comprend l'ensemble du bassin du Rio Floriano, probablement le seul fleuve intact, non pollué, de cette région méridionale qui constitue un trésor biophysique inestimable.

6. AMÉNAGEMENT ET MISE EN VALEUR

6.1 Objectifs du parc

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national de Torres del Paine, Chili, 1974)

Conformément au but de la création du Parc national Torres del Paine et à l'analyse des ressources, l'aménagement se proposera les objectifs ci-après:

a) Conservation des caractéristiques géomorphologiques du massif du Paine et des environs.

b) Protection de la beauté primitive du massif et d'autres éléments du paysage environnant tels que les lacs, rivières, glaciers et pampas.

c) Conservation et mise en valeur de la flore et de la faune autochtones et des ressources génétiques de l'écosystème.

d) Promotion de l'essor touristique de la province en faisant du Paine un centre d'attraction.

e) Possibilité d'offrir aux visiteurs venus de la province, du reste du pays et de l'étranger des beautés instructives et des divertissements agréables (glaciers, faune patagonienne, paysages spectaculaires, pêche).

f) Création dans le parc et hors du parc de moyens de vulgarisation et d'éducation qui permettront au public de mieux comprendre et de mieux apprécier le milieu conservé dans le parc.

g) Incitation à l'étude des phénomènes de l'écosystème pour en appuyer l'aménagement et l'enseignement.

h) Intégration du parc dans le développement général de la province.

6.2 Régime juridique et limites

(Extrait de: Plan d'aménagement, Réserve de Meru-Bitiri, Indonésie, 1980)

Il faudrait immédiatement classer Meru-Betiri comme "Cagar Alam" et étendre son territoire pour y inclure:

1) la réserve actuelle, à l'exception de Wonowiri, zone de peuplement ancien;

2) tous les îlots voisins situés le long de la côte;

3) une zone marine s'étendant à 500 m au-delà de la laisse de basse-mer de la côte principale et des îlots;

4) les forêts de production et de protection situées au nord des limites actuelles de la Réserve, et au sud de Kali Sanen et Kali Kalungmacan, jusqu'aux limites du domaine de Halangsari.

La superficie totale de la Réserve sera de 56 200 hectares environ, sans compter la zone marine. Ses limites approximatives sont indiquées sur la carte 9. Toutes les limites qui ne sont pas touchées par les agrandissements dont il est question plus haut devraient faire immédiatement l'objet d'un relevé et d'un bornage. Les autres, une fois fixées par décret, devront être marquées par des bornes fixes numérotées, sur une ligne de coupe continue de 2 mètres de large. Il faudra doter toutes les routes d'accès, tous les sentiers et tous les points de débarquement le long du littoral, d'une signalisation fixe indiquant que la zone est classée "Cagar Alam" et qu'il est interdit d'y débarquer ou d'y entrer par d'autres moyens sans autorisation.

6.3 Zonage

(Extrait de: Plan d'aménagement, Réserve écologique de Cotacachi-Cayapas, Equateur, 1983)

Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un projet de zonage souple destiné à être révisé périodiquement afin de déterminer si l'emplacement des zones est compatible avec les objectifs de l'aménagement. Il faudra modifier le zonage lorsque les conditions qui existaient à l'époque où les zones ont été établies - degré de dégradation, connaissances scientifiques, facteurs naturels, etc. - auront beaucoup changé. Les programmes d'aménagement et les activités tolérées à l'intérieur de la Réserve dépendent du système de zonage. Bien qu'elles puissent changer avec le temps, tout comme l'emplacement des zones, on a choisi des catégories de zones suffisamment larges et évolutives pour intégrer tout changement éventuel de façon à rester longtemps valables.

On a établi les propositions de zonage suivantes conformément aux nouvelles limites proposées dans ce plan pour la Réserve.

6.3.1 Zone protégée

a) Définition

Cette zone comprend les espaces de la réserve qui représentent des écosystèmes ou des caractéristiques d'écosystèmes, parfaitement intacts ou presque, dont la protection est dune importance primordiale pour le maintien de l'intégrité écologique et la conservation des ressources de la réserve, dans l'intérêt de la science et des habitants de la région.

b) Objectifs

1) Assurer la protection maximum aux habitants naturels et au matériel génétique faisant partie des écosystèmes protégés;

2) Protéger les bassins versants importants;

3) Protéger les exemples importants d'écosystèmes et de zones biologiques comprises dans la réserve;

4) Protéger les zones riches en faune et en flore;

5) Favoriser la recherche scientifique fondamentale et la surveillance du milieu;

6) Servir d'étalon permanent pour permettre d'évaluer les changements intervenus à l'extérieur de la zone.

c) Description

Cette zone comprend la plus grande partie de la Réserve et elle inclut tous les espaces boisés (forêts andines et tropicales) à l'exception de la zone culturelle du secteur inférieur et de l'aire de loisirs. Elle comprend aussi un secteur clef: une section représentant les diverses zones biologiques, comprises entre le bassin versant de la lagune de Cristococha, les ravins de Cristococha et Cevallos, les rivières Cotacachi et Salado. La zone s'étend à l'ouest du pic de Gotacachi, couvrant des zones biologiques entre 2 500 et 4 939 mètres d'altitude, et englobe des vestiges divers de forêts andines dans le creux des ravins, ainsi qu'une zone de pàramo qui semble moins dégradée que les autres. L'île de Wolff, le lac Cuicocha, et le ravin de Chumavi, unique affluent du lac Cuicocha, sont d'autres sites mineurs, mais intéressants. La forêt tropicale, qui s'étend de 35 mètres d'altitude jusqu'à la Cordillère Toisan et au Pàramo, constitue le secteur le plus vaste de cette zone. L'importance écologique de la forêt protégée est incontestable, tant par sa flore que par sa faune très variée qui comprend certaines espèces en danger: l'ours à lunettes, le jaguar, quatre espèces de singes que l'on ne rencontre pas ailleurs et diverses espèces d'oiseaux.

d) Normes

1) Les recherches scientifiques entreprises dans la zone ne doivent pas entraîner de manipulations, ni en aucun cas d'exploitation ou de modification de l'environnement.

2) Il faudra prendre des mesures pour que les zones adjacentes n'interfèrent pas avec les objectifs de la zone; pour réaliser cet objectif, on utilisera une "échelle d'interférence", autorisant un minimum d'interférence dans les zones immédiatement limitrophes, et augmentant la tolérance à mesure que l'on s'éloigne de la zone protégée.

3) On n'autorisera dans la zone que des activités touristiques limitées, des recherches scientifiques dans la mesure où elles n'entraînent aucune modification ou manipulation de l'environnement, et des activités de contrôle et de protection.

4) Le pâturage du bétail sera autorisé dans les bassins versants de la lagune de Cristococha, des ravines de Cristococha et Cevallos, du Gotacachi et du Salado avec interdiction du brûlage des herbages et autres modifications de l'environnement.

6.3.2 Zone socio-économique

a) Définition

Il s'agit d'une partie de la réserve dont l'écologie a été altérée de façon générale. On y autorisera des activités commerciales utiles à la société dans son ensemble. On organisera ces activités de façon à ce qu'elles assurent à long terme, une production régulière des ressources désirées et qu'elles n'altèrent pas sensiblement les conditions écologiques de la zone elle-même et des zones voisines.

b) Obiectifs

1) Servir de zone tampon à la zone protégée;

2) Permettre l'élevage et les différentes productions qui y sont associées, suivant des techniques adaptées à la zone;

3) Fournir des pâturages aux groupes marginaux qui possèdent des titres de propriété ou des droits sur des parties du pàramo de la Réserve;

4) Créer des conditions favorables à la recherche scientifique, y compris à celle qui requiert des méthodes et des techniques manipulatives;

5) Faciliter la comparaison entre les parties de l'écosystème restées intactes et celles qui ont été perturbées;

6) Permettre une utilisation contrôlée des ressources naturelles en fonction des conditions écologiques de la zone.

c) Description

Cette zone comprend tout le secteur páramo actuellement utilisé pour l'élevage commercial du bétail et pour l'agriculture de subsistance, à l'exception des zones protégées (y compris les zones de forêt andine) et les aires de loisirs. Ces terres appartiennent à l'Etat, et aux personnes ayant des titres et des droits de propriété. La seconde et la troisième catégories prédominent.

d) Normes

1) Ce secteur fait partie de certains des écosystèmes que possède la zone protégée. On en établira l'emplacement de manière à faciliter la protection de ces écosystèmes.

2) L'administration de la Réserve surveillera les activités entreprises dans la zone afin de s'assurer qu'elles sont compatibles avec les objectifs d'ensemble de l'aménagement de la ressource.

3) On permettra le brûlage des herbages pour faciliter la régénération de la végétation nécessaire à l'alimentation du bétail, mais l'administration de la Réserve aura pouvoir de limiter le brûlage selon les besoins de l'aménagement et les résultats des recherches à venir.

4) On orientera la recherche en vue d'un meilleur aménagement du pàramo, dans l'intérêt des habitants; ce sera là l'objectif prioritaire de l'aménagement de la zone.

5) On étudiera avec soin les méthodes et les techniques de manipulation de l'environnement et on les appliquera de manière à ne pas toucher directement la zone protégée.

6) On planifiera, on contrôlera et on évaluera les techniques manipulatives, les pratiques et les modes d'utilisations des terres, en fonction de la nature et de la production de la zone dans laquelle elles sont mises en oeuvre.

7) Il sera interdit à l'avenir de creuser des tranchées et d'entreprendre d'autres travaux visant à modifier le drainage naturel de la zone. On autorisera l'entretien des fossés existants.

6.3.3 Zone culturelle

a) Définition

Les zones comprennent des peuplements humains et les zones d'influence environnantes, dont l'activité est fondée sur l'utilisation et l'exploitation appropriées des ressources, et dans lesquelles s'est réalisée une interaction harmonieuse entre l'homme et l'environnement naturel.

b) Objectifs

1) Maintenir des modes d'utilisation appropriés des terres de façon à assurer une production soutenue et durable;

2) Servir de zone tampon à la zone protégée;

3) Démontrer les relations harmonieuses existant entre l'homme et le milieu, en tenant compte du système socio-culturel qui leur sert de base et contribuer ainsi à l'intégration des concepts de conservation et de développement écologique;

4) Servir de zone modèle pour l'étude de modes d'utilisation des terres écologiquement adaptés au milieu.

5) Permettre d'étudier des modes d'utilisation des terres appropriés et de se familiariser avec eux, afin de les perfectionner et, si possible, de les appliquer aussi dans d'autres zones écologiques comparables.

6) Contribuer au bon développement écologique de la région.

7) Démontrer que la Réserve représente pour l'ensemble du soutien culturel des Indiens cayajas une source naturelle importante.

c) Description et normes

..........

6.3.4 Zone de loisirs

a) Définition

Cette zone se compose de territoires naturels et altérés, y compris les territoires à remettre en état. Elle comprend des paysages remarquables, des échantillons d'écosystèmes importants de la Réserve, et des aires réservées aux activités de loisirs et d'éducation.

b) Objectifs

1. Promouvoir des activités de loisirs en harmonie avec le milieu.

2. Orienter les loisirs de façon à ce qu'ils deviennent une occasion d'éducation écologique offerte par la Réserve et faire ainsi prendre conscience au public du rôle de la Réserve dans la conservation des ressources et de l'écosystème de la zone.

3. Multiplier les activités de loisirs afin d'améliorer la situation socio-économique de la région environnante, en faisant, autant que possible, bénéficier de ces activités les habitants locaux.

4. Dans les espaces dégradés, promouvoir la reprise de la végétation, ou les améliorations du paysage, permettant d'arrêter l'érosion ou d'embellir le panorama...

c) Description

d) Normes

6.4 Programmes d'aménagement

6.4.1 Proqramme d'aménagement de la ressource

6.4.1.1 Aménagement de l'habitat

(Extrait de: Plan d'aménagement, Réserve de Meru-Betiri, Indonésie, 1980)

Pendant la durée de ce plan, on n'entreprendra pas de nouveaux défrichements ni d'actions sur la végétation en vue d'améliorer l'habitat, mais on conservera intactes les zones de pacage de Nanggelan, Pringtali et Sukamade Ouest pour les grands ongulés. On devra libérer de toute présence humaine les espaces semés d'un mélange de graminées adaptées aux banteng et aux rusas. Le choix des semences dépendra des disponibilités mais on devra choisir des espèces vivaces, répondant aux préférences alimentaires des ongulés inventoriées dans la monographie de Hoogerwerf.

On ne devra pas couper, ni éclaircir les forêts de teck de la réserve, ni y intervenir d'aucune façon. Elles constituent une zone tampon excellente pour les forêts naturelles de la réserve. On reboisera, avec des arbres à croissance rapide, la partie de la réserve qui a été défrichée, dans le bassin de Kali-Karangtambak hors de la zone administrative désignée de Rajewesi. On détruira toutes les habitations à mesure qu'elles seront évacuées et on sèmera dans les zones défrichées le mélange de graminées utilisé pour les pacages.

Dès que l'on disposera des zones de plantation, on démontera, on brûlera ou on fera disparaître tous les bâtiments, sauf ceux appartenant à l'administration centrale. On abattra tous les caféiers mais on gardera les hévéas et les essences d'ombre. On fermera toutes les routes, sauf celles qui sont nécessaires pour accéder directement aux emplacements administratifs.

6.4.1.2 Sous-programme de protection

(Extrait de: Plan d'aménagement Parc national d'Amazonie (Tapajós), Brésil, 1979)

Objectifs

- protéger les ressources naturelles et culturelles du parc;

- assurer la sécurité des visiteurs;

- agrandir le parc afin d'y regrouper les traits caractéristiques de l'hydrologie, de la géologie, de la faune et de la flore de la région.

Activités

- Préparer et amorcer un projet de révision du décret portant création du parc, proposant, entre autres, de nouvelles limites et un nouveau nom.

- Exécuter une recherche cartographique pour déterminer si les titres fonciers qui existent peut-être dans la région, sont valides.

- Engager les services d'une entreprise pour fabriquer et installer des signaux aux entrées du parc.

- Organiser des patrouilles dans le parc aux endroits suivants: sentiers, routes, rivières, zones de mise en valeur.

- Préparer un projet de construction de postes de garde et de maisons de gardiens à Tracoa et Montanha.

- Acheter deux canots à pagaies et trois bateaux à moteur.

- Acheter une vedette équipée d'un moteur diesel.

- Acheter deux véhicules à quatre routes motrices et une camionnette.

- Acheter de l'équipement de transmission.

- Entretenir un poste de premiers secours dans le parc, près d'Uruá

- Créer une commission mixte d'enquête avec l'IBDF, l'INCRA et d'autres institutions pour identifier et évaluer les terres qui, à l'avenir, pourraient être annexées au parc.

- Acquérir les propriétés en question, y compris l'ensemble des constructions privées situées à l'intérieur du parc.

- L'IBDF entrera en contact avec l'INCRA en vue d'arrêter tout établissement futur à l'intérieur du parc.

- Informer les responsables des entreprises de construction qu'il est interdit d'exploiter le bois à l'intérieur du parc.

- L'administration centrale de l'IBDF se mettra en contact avec le DNER, pour demander des avenants au contrat d'enlèvement du gravier dans le parc signé avec la société de construction Rabello.

- L'IBDF entrera en contact avec les préfectures de Maués et Itaituba, ainsi qu'avec la DNER pour les informer que la construction d'une route de liaison directe entre les deux villes, coupant le parc en deux parties, pourrait provoquer un litige.

- Fixer les limites du parc à Tracoa et Montanha.

Normes

- Les signaux placés aux entrées du parc devraient porter le nom du parc, MA-IBDF, et indiquer qu'il est interdit de chasser, de pêcher, et de ramasser les plantes. L'envers des panneaux devrait indiquer que l'on quitte le parc.

- Trois gardes à l'entrée de Tracoa, et trois autres gardes à l'entrée de Montanha fouilleront tous les véhicules traversant le parc.

- Les maisons des gardiens devront être en bois et bien s'intégrer à l'environnement naturel.

- Personne n'est autorisée à chasser à l'intérieur du parc, sous aucun prétexte.

- Il est interdit aux animaux domestiques de pénétrer dans le parc, sauf s'ils sont en transit.

- On organisera des patrouilles spéciales pour surveiller l'exploitation de ressources telles que "palmito" et "castanho do Pará".

- Les véhicules à quatre roues motrices devront être munis de bâches de toile et de treuils.

- L'équipement de transmission devrait compter deux postes émetteurs récepteurs, un au centre administratif et l'autre à Itaituba, six walkies-talkies, 3 postes installés dans les véhicules du parc, et des postes portatifs à chaque entrée du parc et à bord de la vedette.

- L'ensemble du personnel devra recevoir une formation de base en secourisme et apprendre à utiliser le matériel d'urgence du centre de secours dans le cadre des cours organisés par le sous-programme administratif. Ces cours doivent être obligatoires pour tous.

6.4.1.3 Aménagement des ressources

(Extrait de: Plan directeur, Parc national des Galapagos, Equateur, 1974)

La protection des ressources du parc comportera l'éradication des espèces introduites, la prévention d'introductions nouvelles, la réglementation du tourisme et des activités de la population locale à l'intérieur du parc, la protection et l'aménagement des espèces en voie d'extinction.

Eradication des espèces introduites: toutes les espèces introduites par l'homme qui sont parvenues à s'établir dans les îles ont altéré les écosystèmes indigènes et, dans bien des cas, entraîné la disparition des espèces indigènes. Les herbivores (chèvres, porcs, ânes) causent des dommages irréversibles aux écosystèmes en provoquant une érosion qui fait disparaître la couverture végétale. Les prédateurs (chats, chiens, porcs, rats) menacent certaines espèces animales.

La distribution actuelle des mammifères introduits dans le parc est représentée au tableau No 1.

En outre, des plantes et des invertébrés introduits se sont établis dans le parc sous l'effet de l'action de l'homme et des mammifères importés par lui. Ces plantes et ces invertébrés intensifient et perpétuent les transformations écologiques provoquées par cette action.

On intensifiera les mesures de défense contre les herbivores. On empêchera autant que possible la propagation des plantes introduites et on établira des méthodes de défense et d'éradication à l'égard des prédateurs introduits.

Tous les travaux seront réalisés par le personnel du parc. L'effectif de l'équipe responsable sera porté à 18 personnes. Il ne sera pas accordé de permis de chasse sportive. Après quelques années d'éradication intensive, on pourra, peut-être, réduire le nombre des gardes affectés à cette tâche. L'équipe serait réduite alors à 10 gardes qui poursuivront les activités d'éradication. Le bétail bovin féral existant dans le parc national doit être à la fois exploité et finalement exterminé. La marine nationale et le parc national accorderont des contrats d'exploitation aux éleveurs de Cerro Azul et Sierra Negro (Ile Isbela). Les activités des éleveurs autorisés seront strictement contrôlées à l'intérieur du parc et un troupeau représentatif sera conservé en dehors du parc à des fins d'étude et d'élevage.

Prévention de l'introduction de nouveaux organismes: pour empêcher de nouvelles introductions qui pourraient compromettre gravement le milieu naturel des Galápagos, on créera un mécanisme de contrôle dans les ports et à l'aéroport de l'archipel. Ce contrôle sera aussi utile à la santé animale et végétale de la province qu'à l'intégrité écologique du parc national.

En conséquence, on interdira absolument l'introduction de tout organisme vivant d'importance économique faible ou nulle pour la population de la province. Dans le cas contraire, l'administration provinciale pourra autoriser les introductions en se fondant sur les rapports des autorités du parc national, des services vétérinaires et phytosanitaires du Ministère de l'agriculture et de la station Darwin, compte tenu des points ci-après; etc.,

6.4.2 Utilisation publique

6.4.2.1 Protection

La protection des visiteurs est une responsabilité morale et souvent juridique de l'administration du parc. En conséquence, on s'efforcera d'assurer un maximum de sécurité aux visiteurs en prenant les mesures ci-après:

- Les usagers du parc seront assujettis à un règlement de sécurité détaillé, que le personnel du parc sera chargé de faire respecter;

- Tout le personnel du parc recevra la formation nécessaire pour pouvoir donner les premiers secours et participer à des opérations d'urgence;

- On établira des postes de premiers secours dans les postes de garde et à bord des vedettes de surveillance du parc, convenablement reliés par radio à l'administration du parc.

- On passera des contrats avec l'armée de l'air pour obtenir en cas d'urgence l'aide des patrouilles aériennes de surveillance maritime.

6.4.2.2 Alpinisme

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc National de Lantang, Nepal, 1977)

Les personnes ayant l'intention de faire du trekking ou de l'alpinisme au-dessus de 4 880 mètres d'altitude (16 000 pieds), ce qui inclut le Gangja La et le Tsergo Ri, doivent obtenir au préalable l'autorisation du conservateur, comme cela a été suggéré par Blower en 1974 et ensuite stipulé dans les règlements du Parc national de l'Himalaya. Le conservateur a le pouvoir de refuser de donner l'autorisation aux groupes ne possédant pas l'équipement ou l'expérience nécessaire. Toutefois, il est peu probable qu'un conservateur, n'ayant que peu ou pas d'expérience en matière d'alpinisme, puisse évaluer avec sûreté la compétence d'un groupe d'alpinistes.

Le conservateur peut et doit vérifier l'équipement fourni aux porteurs. Il doit aussi insister auprès des expéditions pour qu'elles brûlent tous les détritus sur place et qu'elles emportent les matériaux non bio-dégradables au-dessous de la limite des neiges, pour les enterrer. A cet égard, les gardiens du parc doivent contrôler la propreté des camps de base des grosses expéditions et poursuivre les contrevenants.

Il est vivement recommandé d'autoriser dans le Parc national de Langtang l'ascension de sommets dépassant les 6 100 mètres d'altitude (20 000 pieds) pour les raisons mentionnées à la section 5.10. Cependant, comme les sommets des montagnes sont la demeure des divinités locales, il faudrait, par respect pour les populations locales, demander leur avis avant d'autoriser l'ascension des sommets.

6.4.2.3 Recherche

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national de Baluran, Indonésie, 1977)

Dans un parc national comme Baluran, où l'aménagement actif de l'habitat est essentiel, la conduite permanente de recherches de longue durée si possible par un écologiste membre du personnel permanent assigné au parc (bien que l'on puisse accueillir également d'autres chercheurs spécialisés dans les études d'aménagement) est vraiment importante.

L'écologiste du parc devrait coordonner les recherches faites par d'autres, établir des données concernant la réserve, constituer une petite bibliothèque regroupant toutes les oeuvres importantes sur Baluran, et exécuter personnellement une partie des recherches comme il est indiqué plus bas.

a) Végétation

Surveiller les types de végétation et d'habitat en liaison avec les problèmes d'incendie et d'approvisionnement en eau et faire des recherches plus approfondies. Il faudrait poursuivre l'étude sur la végétation "Herbarium Bogoriense" entreprise par Callo (1976) et Ischak (1977) sous la direction de Kuswata Kartawinata, et établir une carte de la végétation à l'aide de photographies aériennes.

b) Recensement des grands mammifères

On entreprendra un recensement de base, avec la méthodologie requise, pour évaluer la population totale et la densité des grands mammifères dans les différents types d'habitats et parties du territoire. On suivra chaque année l'évolution des populations de bantengs et de rusas, de leur reproductivité et de leur répartition, pour déterminer les réactions à l'aménagement de l'habitat.

c) Influence de l'homme

- On analysera périodiquement les effets des différents modes d'utilisation des sots dans la zone "tampon", y compris l'exploitation du teck, du bois de chauffage, des pâturages et du fourrage, pour pouvoir apporter les changements nécessaires à la gestion de cette zone conformément à sa vocation de "zone tampon", à savoir l'isolation du parc proprement dit des influences extérieures nuisibles.

- Suivre l'influence des visiteurs sur la vie sauvage et l'habitat, en particulier sur les espèces fragiles et en danger.

- Evaluer l'utilité de la zone côtière du parc en eau peu profonde comme refuge pour le nener, par rapport aux zones côtières exploitées de façon intensive à l'extérieur du parc.

d) Inventaires

- Inventorier les eaux côtières peu profondes, y compris les récifs de corail.

- Achever l'inventaire des plantes et des animaux, en particulier des oiseaux de la montagne et de la forêt qui couvre le fond du cratère.

e) Etude des conditions écologiques requises par les espèces

Outre l'étude des conditions liées à l'écologie et à l'habitat des espèces déjà intégrées dans le programme de recherche, il faudra entreprendre une étude de l'évolution du banteng à Baluran d'un point de vue écologique. Il pourrait également être utile d'entreprendre des recherches sur le dhole et le léopard, les deux principaux prédateurs, sur les primates et en particulier le langur argenté que l'on rencontre en zone côtière et sur le langur roux qui vit dans la forêt, au fond du cratère; celle sur le paon vert et sur le coq de Java: celle sur "dapdap" endémiaue (Erythrina euodophyIla) et sur ses utilisations possibles.

f) Climat

Rassembler des données météorologiques supplémentaires, en particulier sur les précipitations, les températures et l'humidité dans la partie nord du pare.

6.4.2.4 Information et "interprétation"

(Extrait de: Plan directeur, Parc national Playas de Manuel Antonio, Costa Rica, 1974)

Le programme d"'interprétation" servira à orienter les visiteurs. On leur fera connaître les installations du pare et les activités qu'ils peuvent y pratiquer, pour y faire une visite instructive et agréable. D'autre part, ce programme servira certains objectifs de l'aménagement en permettant de mieux répartir les visiteurs à l'intérieur du pare et en leur inculquant le respect de ses ressources.

Le thème général de I"'interprétation" sera la transition entre le milieu terrestre et le milieu marin. Dans ce cadre général, on distinguera les aspects ci-après:

a) Forêt tropical humide: milieu terrestre avec influence maritime.

b) Mangrove: milieu soumis à des influences marines et terrestres.

c) Plage et zone de balancement des marées; l'interface des milieux terrestre et marin.

d) Zones marines peu profondes: milieu marin influencé par la terre.

e) Influence de l'homme sur le pare au cours des âges: interaction de l'homme avec les forces physiques et utilisation par l'homme des produits de ces forces, qui sont nos ressources naturelles.

L'initiation du visiteur se fera aux deux entrées du pare, au centre d'accueil, sur les chemins de randonnée, durant les promenades guidées en bateau, dans les expositions in situ et au cours des programmes du soir. Les activités et aménagements prévus modifieront le moins possible l'aspect naturel du parc. Les installations et les programmes seront conçus pour éveiller la curiosité et l'intérêt du visiteur.

Entrées du parc:

Les entrées du parc seront non seulement des postes de contrôle, mais aussi des postes d'information. Des gardes en uniforme délivreront les billets d'entrée, répondront aux questions des visiteurs et distribueront une brochure qui contiendra une carte du parc montrant l'emplacement des installations et services, quelques renseignements sur les points les plus intéressants du parc et des données d'histoire naturelle et culturelle.

Centre d'accueil:

Le centre d'accueil comprendra essentiellement trois salles: la salle de réception, la salle d'exposition et une petite salle de projection.

A la réception, le visiteur sera accueilli par un naturaliste, fonctionnaire du parc, qui pourra répondre à ses questions et lui vendre des publications (en espagnol et en anglais) ainsi que des photographies du parc.

Le visiteur pénétrera ensuite dans la salle d'expositions où il trouvera des renseignements sur les thèmes ci-après:

a) Objectifs des parcs nationaux.

b) Zones biologiques.

c) Histoire humaine.

d) Orientation du visiteur.

e) Sécurité du visiteur.

On invitera ensuite le visiteur à assister aux programmes réguliers de projections photographiques. Les thèmes suivants seront présentés au cours de ces séances quotidiennes:

a) "Les parcs nationaux du Costa Rica";

b) "La zone biologique maritime";

c) "La zone biologique des plages";

d) "La zone biologique de balancement des marées".

Sentiers de randonnée:

Il y aura à l'intérieur du parc trois sentiers de randonnée dont l'un servira à des visites guidées. Ce dernier sentier part du centre d'accueil et suit la côte rocheuse. Le guide expliquera les phénomènes de la zone de balancement des marées. Un des sentiers de libre randonnée permettra au visiteur de se familiariser avec les mangroves, l'autre avec la forêt secondaire et la forêt vierge de la péninsule au-delà du centre d'accueil.

Excursions maritimes guidées:

Les excursions en bateau seront dirigées par le concessionnaire du parc et partiront de l'embarcadère de Punta Catedral. Un naturaliste du parc y participera et expliquera les caractéristiques du parc, par exemple les îles, les zones de balancement des marées, les formations géologiques et la zone biologique marine. Il répondra aux questions des visiteurs et s'efforcera de les intéresser à la nature du parc.

Expositions in situ:

Les expositions in situ seront aménagées stratégiquement à des points de concentration des visiteurs. Les quatre expositions prévues apporteront des renseignements sur la lagune de Punta Catedral, sur la zone biologiqué des plages, sur la zone biologique couverte et découverte par les marées, et des instructions pour la sécurité des baigneurs.

Programmes du soir:

Les programmes du soir comporteront des conférences illustrées de diapositives qui seront présentées par le naturaliste du parc au réfectoire du campement. Les thèmes seront les suivants:

a) Les parcs nationaux du Costa Rica.

b) l'homme et son milieu.

c) Points intéressants du Parc national Manuel Antonio.

d) Conservation et qualité de la vie.

Programmes de vulgarisation hors parc:

Des programmes relatifs "à l'homme et son milieu" seront présentés dans les écoles. On s'efforcera d'inclure des programmes d'éducation en matière d'environnement parmi les cours des établissements d'enseignement. Des excursions sur le terrain organisées et guidées par le personnel du parc tiendront une place importante dans ces programmes.

6.4.3 Programme d'administration et d'entretien

(Extrait de: Plan d'aménagement, Parc national de Brasilia, Brésil, 1981)

6.4.3.1 Sous-programme d'administration

Objectifs

Doter le parc du personnel, de l'équipement et des installations nécessaires à l'exécution du plan d'aménagement.

Activités

- Mettre en oeuvre le plan d'aménagement approuvé.

- Préparer un ensemble de règlements intérieurs pour le parc, en accord avec le plan d'aménagement.

- Fournir au parc le personnel nécessaire au bon fonctionnement de tous ses services.

- Faire une enquête d'évaluation sur la nouvelle zone à annexer au parc.

- Démolir les habitations et autres bâtiments non prévus par le plan d'aménagement.

- Entreprendre les formalités nécessaires à I'établissement de concessions selon la réglementation établie par l'administration centrale.

- Présenter, tous les ans, les programmes d'action et le bilan des ressources, ainsi que les rapports d'activités.

- Organiser, chaque fois que cela est possible, des cours internes de formation pour le personnel.

- Revoir le plan d'aménagement.

Normes

Le directeur du parc sera responsable de tout ce qui touche à l'administration et aux services, suivant les directives approuvées dans le plan d'aménagement:

- il sera responsable de la programmation des activités et de leur coordination, comme prévu au plan d'aménagement;

- il disposera d'une équipe (chefs de services ou de programmes) qu'il devra rendre homogène, coordonner et stimuler, en vue d'atteindre les objectifs de son ressort.

Les services administratifs comprennent la comptabilité, la gestion et la rémunération du personnel, les archives, la gestion des fonds, l'équipement et la rédaction des rapports.

La fonction de surveillance et de protection, exécutée par les gardes ou les agents de protection forestière comprend la surveillance des limites du parc, la lutte contre les incendies, les patrouilles dans l'ensemble du parc, le contrôle de toutes les zones utilisées par le public et l'interdiction de toute activité illégale ou incomparable avec les objectifs d'aménagement du parc...

6.4.3.2 Qualifications demandées au personnel du programme d'aménagement de la faune sauvage des Sundarbans

(Extrait de: Plan d'aménagement de la faune sauvage, Sundarbans, Bangladesh, 1983

Directeur:

Fonctionnaire chargé des forêts de la Divion de Sundarbans

Directeur de la faune:

Diplôme en foresterie; expérience au Département des forêts dans ce domaine.

Responsable de la recherche:

Maîtrîse en zoologie ou dans une discipline connexe, avec expérience de recherche en écologie de la faune sauvage

Responsable relations publiques:

Diplôme en foresterie; expérience au Département des forêts relations publiques óu diplôme en journalisme/relations publiques; spécialisation en foresterie et faune sauvage.

Chargé de la faune sauvage:

Diplôme en foresterie; expérience de conservateur des forêts.

Chef des Gardes:

Expérience de forestier/garde ajoint; formé à l'école forestière.

Garde:

Expérience de garde forestier; formé à l'école forestière.

Guide:

Licence en foresterie, biologie ou discipline connexe.

Vulgarisateur:

Licence en foresterie, biologie ou discipline connexe.

Assistant de recherche:

Licence en sciences naturelles ou discipline connexe.

Autres membres du personnel:

Qualifications selon les normes types de classification des postes du Département des forêts.

6.4.3.3 Organigrame de l'administration du parc

(Extrait de: Plan d'aménagement du Parc national de la Simen, Ethiopie, 1983)

L'organigramme est présenté dans le tableau 4.

6.4.3.4 Infrastructures et équipement

(Extrait de: Plan d'aménagement de la faune sauvage, Sundarbans, Bangladesh, 1983)

Le cas échéant, les besoins en équipement spécialisé figurent dans les instructions détaillées.

Transport

- Véhicules

Le directeur (fonctionnaire divisionnaire des forêts) dispose d'un véhicule. L'attribution d'une jeep au responsable de la faune sausage, d'une camionnette au service d'information, et d'une motocyclette à la section de la recherche facilitera le travail.

Tableau 4 Organigramme de l'administration du Parc National de la Simen, Ethiopie

- Embarcations

Les dépenses d'équipement représentent, dans les Sundarbans, plus de la moitié du budget du programme. Sans embarcations, rien ne se fait. On prévoit deux grandes chaloupes, dont l'une sera attribuée à la recherche et l'autre aux opérations de surveillance, et une chaloupe de grandeur moyenne destinée aux opérations de protection. Encore une fois, le directeur dispose de son propre moyen de transport. Le personnel de la section de l'information du public utilisera les chaloupes des autres sections selon les besoins et les disponibilités.

Chaque équipe de protection et chaque chaloupe recevra un canot muni de deux moteurs hors-bord de 50 CV (dont un de réserve). Chaque équipe de protection a besoin d'un bateau "rustique" et de deux dinghies pour naviguer sur les petits canaux. Pour trois équipes de protection, il faut prévoir un bateau qui assure régulièrement leur approvisionnement en eau douce et leur ravitaillement.

Communications

Un réseau radio-téléphonique est nécessaire pour coordonner les activités du programme sur les vastes étendues de la forêt des Sundarbans. L'équipement radio du Département des forêts a été réquisitionné pendant la guerre, mais on prévoit son remplacement prochain. Le programme d'aménagement de la faune sauvage serait intégré au réseau de radio-communications général de la forêt. Des radio-téléphone seront installés dans chaque poste de protection, sur chaque chaloupe, et au bureau de Khulna. Il faut un radiotélégraphiste pour Khulna. Tous les membres de l'équipage des chaloupes, les équipes de protection et tour les cadres supérieurs recevront une formation leur permettant d'utiliser l'équipement et d'exécuter de petites réparations. Le radiotélégraphiste sera chargé d'établir et d'entretenir des contacts réguliers; il exécutera la plupart des réparations importantes.

Infrastructures

- A Khulna

Il faut construire à Khulna les bureaux et les logements destinés au personnel. Les installations existantes du Département des forêts serviront d'ateliers pour les mécaniciens. La première année du programme, on acquerra le terrain, et on établira les plans de construction. Au cours de la deuxième année, on exécutera les constructions. En attendant, le personnel habitera dans des logements en location. Le budget prévoit des crédits pour l'ameublement et l'équipement des bureaux.

- Dans les postes sur le terrain

On créera 9 postes dans la forêt de Sundarbans, chacun d'eux comprenant un logement-bureau pour l'éclaireur confirmé, les logements des "éclaireurs" débutants et les logements des membres d'équipage des chaloupes et du pilote de hors-bord. Le responsable de la faune sauvage s'installera dans un des postes de terrain. On créera un poste dans chaque zone refuge. L'emplacement des six autres postes de terrain sera choisi à l'issue d'une enquête du directeur et des chefs de sections. Toutes les constructions seront réalisées la première année.

6.4.4 Esthétique

(Extrait de: Plan d'aménagement, Réserve Meru-Betiri, Indonésie, 1980)

Les installations nécessaires au programme d'aménagement - routes, sentiers, signaux, constructions - ne sont pas indépendantes du cadre naturel de la réserve. Leur esthétique et leur emplacement peuvent heurter le paysage jusqu'à le défiguer au le dévaloriser. Les aménagements devraient plutôt emprunter des formes, des lignes, des coloris et un aspect en harmonie avec l'environnement naturel. Les installations peuvent, si elles sont bien planifiées, se fonde ingénieusement dans le paysage pour passer inaperçues (Figures 10, 106, 107).

L'aspect esthétique est également important dans d'autres domaines de l'aménagement de la réserve. Le personnel doit porter des uniformes caractéristiques, mais qui soient adaptés au travail et au cadre extérieur. Nous suggérons d'adopter un emblème particulier pour la réserve, à mettre sur les véhicules, les uniformes et les signaux. Celui-ci devrait traduire le caractère de la réserve et la mission de l'aménagement. Les uniformes et les emblèmes encouragent l'esprit d'équipe, et facilitent l'identification du personnel.

Les signaux doivent fournir clairement les renseignements nécessaires tout en favorisant les relations publiques et en respectant l'environnement naturel. L'esthétique, le libellé, l'emplacement et l'entretien des signaux témoignent des connaissances, des sentiments, du dévouement et de la volonté du personnel.

Jusqu'à maintenant, on n'a pas accordé assez de soin au dessin et à l'implantation des installations. Malheureusement un grand nombre de celles qui ont été construites gâchent et perturbent le cadre naturel. L'abri en bambou sur la plage de Sukamade est une exception notable. Il s'agit d'une phase importante de la planification.

6.4.4.1 Signalisation

(Extrait de: Rapport d'écologie et d'aménagement, Parc national de Waza, Cameroun, 1977)

Une bonne signalisation, à l'intérieur comme à l'extérieur d'un parc national, est un élément important de l'aménagement. Or, l'insuffisance de la signalisation est évidente à l'intérieur comme à l'extérieur du parc. Les quelques signaux existants sont souvent vétustes et portent des textes périmés. Its sont rarement bien placés; souvent ils sont tombés à terre, non visibles pour les visiteurs. Certains directeurs, face à l'incurie des autorités responsables, et conscients de l'importance de la signalisation, ont placé eux-mêmes quelques signaux...

Ces initiatives diverses ont entraîné l'apparition de signaux hétérogènes. Dans le parc national de Bénoué, le directeur du camp a installé des signaux rouges, le conservateur des verts et il existe de vieux signaux émaillés crème. En 1976, une nouvelle campagne de signalisation a démarré avec des signaux blancs et noirs. Il faut donc que les autorités choisissent un seul type de signal. On a prévu de compléter la signalisation avec de nouveaux signaux émaillés.

La solution retenue consiste à utiliser des signaux émaillés fabriqués en Europe. On devrait essayer de savoir si ces signaux, très coûteux, ne pourraient pas être fabriqués au Cameroun et peut-être même dans chaque parc national.

On pourrait très bien remplacer les signaux émaillés par des signaux en bois dur sur lesquels le libellé serait gravé (rainuré), solution qui a donné d'excellents résultats dans plusieurs régions d'Afrique.

Les signaux en bois ont l'avantage d'être meilleur marché que les signaux importés, ils peuvent être fabriqués et renouvelés rapidement dans chaque parc national permettant d'utiliser la main-d'oeuvre et les matériaux locaux et présentent un aspect rustique mieux adapté à un environnement naturel...

6.4.5. Programme de mise en valeur intégrée

(Extrait de: Plan d'aménagement et de mise en valeur, Monument national des ruines de Copan, Honduras, 1984)

ZONE A METTRE EN VALEUR

Phases de la mise en valeur

LAS SEPULTURAS

I

II

III

IV

1. Acquérir les terrains

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2. Poursuivre les activités archéologiques

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3. Modifier le cours du Copan

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4. Interdire l'utilisation par le public

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5. Charger le PAC des rondes

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6. Installer des clôtures aux limites de la zone

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7. Construire deux latrines

 

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8. Créer de petits musées (in situ) dans quelques ensembles restaurés

 

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LA ENTRADA

 

 

 

 

1. Terminer la construction et l'ameublement du centre d'accueil

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2. Construire un parking pour 80 voitures et 9 autocars au centre d'accueil

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3. Supprimer le terrain d'aviation ou faire construire un tunnel piétonnier au-dessous

 

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4. Commencer le reboisement dans la zone d'aménagement intensif (si l'on supprime le terrain d'aviation)

 

 

 

 

5. Installer juste au sud-ouest du parking une zone de pique-nique équipée de 16 tables, 4 abris, des poubelles et approvisionnée en eau potable

 

 

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LA CANTERA

 

 

 

 

1. Engager les formalités d'acquisition de la zone de Cerro La Cantera

 

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2. Construire un pont suspendu pour piétons, sur le Canyon du Sesesmil

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3. Créer un réseau de sentiers reliant le sommet de la colline, stelas 5 et 6, les ruines à l'ouest du Canyon de Comedero, les tertres sur le versant sud de la colline et le centre d'accueil

 

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4. Commencer les fouilles et la restauration de la série de tertres à l'ouest du Canyon de Comedero, ou d'autres sites choisis par les archéologues

 

 

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MUSEE DES RUINES DE COPAN

 

 

 

 

1. Construire de nouvelles toilettes

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2. Supprimer la vente de billets dans le musée

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3. Transférer les bureaux administratifs au nouveau centre d'accueil

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4. Construire une nouvelle salle d'exposition

 

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5. Améliorer le paysage entre le Palais municipal et le musée

 

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6.5. Facteurs juridiques et institutionnels

(Extrait de: Plan d'aménagement Parc national Manuel Antonio, Costa Rica, 1983)

Pour faciliter l'exécution des programmes d'aménagement et de mise en valeur susmentionnés, il faut proposer les lois, concessions, conventions et contrats nécessaires à l'application du plan.

Législation

Pour assurer de façon ordonnée et planifiée l'aménagement et la mise en valeur des installations touristiques, on recommande que l'ensemble de la zone comprise entre la limite nord du parc et la zone urbaine de Quepos soit classée comme "zone d'intérêt touristique" par loi ou par décret. On recommande que la loi stipule qu'il ne sera autorisé aucun développement et qu'il ne sera accordé aucune concession dans cette zone, tant qu'elle ne sera pas dotée d'un plan de mise en valeur.

Concessions

Il faudra préparer un ensemble de règles permettant de contrôler les concessions qui seront accordées à l'intérieur du parc.

Comme on l'a mentionné plus haut, on donnera la préférence, dans l'attribution de ces concessions, aux groupements civiques locaux et aux résidents de la communauté de Manuel Antonio...

Contrats et conventions interinstitutions

Le succès de l'aménagement et de la mise en valeur du Parc national de Manuel Antonio dépendra en grande partie de l'ampleur du soutien accordé au SPN par d'autres organismes gouvernementaux ou non. Pour assurer cette coopération, on recommande de signer des contrats et des conventions avec les institutions suivantes:

- Département des forêts: on chargera le Département de surveiller en permanence l'estuaire et la forêt de palétuviers au sud du parc afin d'éviter leur destruction avec toutes ses conséquences fâcheuses pour les ressources du parc. Il devra aussi apporter son soutien aux études sur la faune et la flore du parc.

- Croix-Rouge costa-ricaine/Institut national d'assurances: on demandera à ces deux institutions de renforcer la surveillance ainsi que les services de premiers secours et de sauvetage en période de haute fréquentation du parc. On les invitera aussi à participer à l'organisation de cours de sauvetage en milieu aquatique et de premiers secours.

- Institut géographique national: l'IGN sera prié de collaborer à lá prise de nouvelles photographies aériennes en couleur du parc, afin d'élaborer des cartes de base et de déterminer les limites du parc sur le terrain.

- Ministère des finances: sa coopération sera sollicitée pour obtenir un soutien économique en vue d'acquérir rapidement les terrains privés situés à l'intérieur du parc.

ILLUSTRATIONS

Une équipe de planification de gestion observe la zone de travail depuis un point culminant. Bosque Protector Pichincha, Equateur. Photo: Alan Moore.

Certains parcs ont été créés initialement pour protéger cetains sites archéologiques importants, comme ici I’Arche d’Hadrien. Parc National de Jerash, Jordanie. Photo: U.S. National Parks Service.

Une équipe de planification de gestion voyageant en canoé dans la forêt tropicale humide. Réserve écologique Cotacachi-Cayapas, Equateur. Photo: Alan Moore

En Argentine, une vaste partie de la Patagonie est recouverte de trocns d’arbres pétrifiés, vestiges d’une luxuriante forêt. Monument National des Bois Petrifiés, Argentine. Photo A. Moore.

Quelques zones naturelles sont protégées à cause de la présence de sources chaudes, bassins de boues, et autres manifestations d’une activité thermale souterraine. Parc National de Yellowstone, U.S.A. Photo: A. Moore.

En Plus de son aspect spectaculaire, ce parc protège une forêt unique d’Araucarias. Parc National Conguillio, Chili. Photo: A. Moore

Des espèces rares ou en danger, comme la tortue des Galapagos, sont parfois protégées dans des aires naturelles. Parc National des Galapagos. Equateur. Photo: Tui De Roy

Les volcans, spectaculaires et faciles d’accès, et leurs flore et faune associées sont fréquemment le centre d’intérêt d’un parc national. Parc National Volcan Poas, Costa Rica. Photo: A. Moore.

La plupart des parcs possède un centre administratifs, qui devrait être harmonieusement intégré dans son environnement. Parc National de I’Asir, Arabie Saoudite. Photo: U.S. National Parks Service.

L’extraordinaire beauté du paysage, ainsi que la flore et la faune d’altitudes élevées, sont protégées dans ce parc chilien. Parc National Lauca, Chili. Photo: A. Moore

Des espèces botaniques rares ou en danger, comme ce Puya raimondi de 10 mètres de haut, sont parfois incluse dans des aires naturelles protégées. Parc National Huascaran, Perou.

L’utilisation des aires naturelles pour la collecte de bois de feu est une activité fréquente à laquelle la gestion doit s’adresser. Bosque Protector Pichincha, Equateur. Photo: Alan Moore.

Le tourisme est une activité généralement acceptable, si correctement gérée. Parc National des Galapagos. Equateur. Photo: A. Moore.

Une composante essentielle de la gestion des aires protégées est un système de patrouilles adéquat, à cheval, comme sur cette photo, à pied ou en véhicule motorisé. Réserve Nationale de Pampa Galeras, Pérou. Photo: Tui de Roy

Les activités touristiques doivent être gérées par le personnel et la législation, à la fois pour la sécurité des visiteurs que pour la protection de la ressource. Réserve de faune de Samburu, Kenya. Photo: A. Moore

Des postes de garde stratégiquement situés aident au contrôle des entrées, ainsi qu'au logement des gardes du parc. Photo: A. Moore

La gestion de la faune, comme la capture et la translocation de ces vigognes, est parfois in élément important de la gestion des aires naturelles. Réserve Nationale de Pampa Galeras, Pérou. Photo: TU de Roy

Des expositions aident à rendre les visites de parcs ou autres zones plus éducatives et intéressantes. Parc National de Santa Rosa, Costa Rica. Photo: A. Moore.

Quand le personnel du parc est disponible, des explications directes sur la faune, la flore et autres intérêts sont des moyens d’éducation très efficaces pour les visiteurs. Parc National Los Farallones, Colombie. Photo: A. Moore.

L'entrée d'une zone protégée doit à la fois impressionner les visiteurs, mais aussi être représentative de l'environnement. Parc National de l'Asir, Arabie Saoudite. Photo: U.S. National Parks Service.

La signalisation doit être claire, bien faite, et en harmonie avec l'environnement naturel. Réserve Nationale Paracas, Pérou. Photo: A. Moore