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7. ANALYSE DES FREQUENCES DE TAILLES

7.1 COTE D'IVOIRE

Comparaison des tailles de sardinelles capturées par la pêche industrielle et la pêche artisanale en Côte d'Ivoire.

S. aurita

Des échantillonnages ont été effectués sur les deux types de pêches de septembre à décembre 1985 et de septembre à décembre 1986, pour les secteurs de Bassam et Jacqueville (figure 10). On observe que les pêches de grosses S. aurita sont généralement identiques (poissons de la classe 1+ et 2+, 15 à 25 cm) et majoritaires. Toutefois des captures de petits individus de la classe 0+ (5 à 10 cm) peuvent se produire et sont alors le résultat de la pêche des seules pirogues.

S. mad erensis

Des échantillonnages similaires ont été effectués de septembre à décembre 1986 dans les mêmes secteurs (figure 12). On observe que les pirogues capturent une majorité de petites S. maderensis (5 à 15 cm), tandis qu'à l'inverse les sardiniers ne capturent que des gros individus (15 à 25 cm).

La conclusion sur les tailles est qu'il existe une relative homogénéité des S. aurita capturées dans le voisinage d'Abidjan par les deux types de pêches, et ceci pourrait être lié à la proximité du stock de S. aurita centré sur le Ghana. Pour S. maderensis, à l'inverse,les tailles semblent très hétérogènes pour le secteur d'Abidjan. Toutefois, l'extension supposée du stock de S. maderensis vers l'ouest de la Côte d'Ivoire rend très peu généralisable cette première constatation. Il faudra échantillonner dans ce sens pour vérifier.

7.2 GHANA

S. aurita

Le Groupe de travail a jugé nécessaire de présenter dans une même échelle les distributions de taille de S. aurita capturées par chacun des principaux engins de pêche de cette pêcherie (i.e., senne de plage, filet Poli et sardiniers). Ces distributions sont exprimées en nombres débarqués (et non en pourcentages) pour mieux apprécier l'impact de chaque pêcherie. Malheureusement comme aucune année n'était disponible avec des distributions de taille pour tous ces engins, il fut décidé de prendre les données existantes de 1982, d'une part parce qu'il y avait des données pour la senne de plage et la senne tournante industrielle; d'autre part parce que l'année 1982 pouvait s'assimiler à une année “normale” (du point de vue climatique et donc, par extension, du point de vue des stratégies respectives de pêche des deux types d'engins).

Les données de fréquences de taille furent extraites des tableaux présentés à l'annexe 4. Pour chaque engin les totaux annuels furent utilisés et le poids des échantillons fut estimé en utilisant la relation taille-poids de Van der Knaap et al. (1986) pour la senne de plage (W = 0,0068 * Lf3,208 avec W en g et Lf en cm) et celle de Marchal (1974) pour la senne tournante. Le nombre total d'individus capturés par classe de taille pour la senne de plage et la senne tournante industrielle fut alors obtenu connaissant la capture totale par engin de S. aurita en 1982 (respectivement 190,7 et 6 982,9 t pour la senne de plage et la senne tournante industrielle).

Les données sont présentées à l'annexe 4 et les distributions de taille à la figure 13 'où l'on peut constater une séparation très nette entre les deux modes, 5–6 cm pour la senne de plage et 18 cm pour la senne tournante industrielle.


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