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13. RECOMMANDATIONS

Comme il est d'usage, le groupe de travail a énoncé à la fin de sa session un certain nombre de recommandations, les unes concernant le travail scientifique, les autres concernant l'aménagement des pêcheries.

13.1 RECOMMANDATIONS CONCERNANT LE TRAVAIL SCIENTIFIQUE

  1. Le groupe se félicite des importants progrès qui ont été réalisés en ce qui concerne la connaissance de la biologie des espèces démersales depuis la tenue en 1978 du premier groupe de travail sur l'évaluation des stocks démersaux de la région. Néanmoins, il a noté un relâchement récent de l'effort et tient à rappeler l'importance de telles études dont les résultats sont un préalable à toute amélioration de l'évaluation des effets de la pêche sur les stocks. Le groupe recommande fortement la reprise ou l'intensification des mesures de taille des poissons sur les lieux de débarquement pour l'estimation des croissances et de la mortalité. Les études sur la reproduction et les migrations sont à développer.

  2. Le groupe de travail souligne l'importance de disposer de valeurs régulières des principaux paramètres du milieu (température, salinité, etc.), prises sur une longue période aux mêmes emplacements, afin de pouvoir étudier les variations de l'abondance en relation avec les variations du milieu. Il regrette le déplacement de la station côtière d'Abidjan et la plus grande irrégularité avec laquelle les mesures y sont effectuées.

  3. Le groupe de travail recommande qu'un effort plus important soit consacré à la pêche artisanale maritime. Ainsi, très peu de données existent en Côte d'Ivoire sur les prises par espèce et par zone alors que ce type de pêche s'y développe. Les efforts (si possible, par engin et espèce) ne sont pas ou peu connus pour la plupart des pays de la sous-région.

  4. En ce qui concerne la pêche chalutière, il existe un problème d'identification des espèces en Côte d'Ivoire (regroupement de plusieurs espèces sous une même appellation commerciale) et surtout au Ghana, que l'on devra s'attacher à résoudre.

  5. L'effort des chalutiers industriels du Ghana devra être revu afin de permettre une standardisation entre les différentes tailles de navires. L'effort des petits chalutiers côtiers devrait pouvoir être donné en jours de pêche, plutôt qu'en nombres de sorties.

  6. Les campagnes de prospection par chalutage stratifié devront être poursuivies dans les pays de la sous-région. Un important problème découlant de ce genre d'étude est la définition de l'ouverture horizontale et verticale des chaluts utilisés. Il existe maintenant des équipements permettant d'effectuer ces mesures in situ. Malheureusement, leurs prix sont trop élevés pour en permettre l'acquisition par les organismes de recherche de la sous-région. Le groupe de travail demande au projet COPACE de faire tout son possible pour obtenir le prêt ou la location d'un tel matériel auprès d'organismes donateurs, avec le personnel qualifié pour son installation et sa mise en oeuvre sur les navires océanographiques qui opèrent dans la région.

  7. Le rejet à la mer, après leur pêche, d'espèces sans valeur (ou de faible valeur) commerciale ou/et de juvéniles d'espèces plus prisées, peut être un problème pour l'évaluation des stocks. Le groupe de travail recommande que des études soient entreprises pour quantifier ces rejets.

13.2 RECOMMANDATIONS CONCERNANT L'AMENAGEMENT DES PECHERIES

  1. Le groupe de travail recommande que la maille des sennes de plage soit portée dans un premier temps à 25 mm étirée (taille légale minimale au Ghana) dans tous les pays de la sous-région. Des recherches devront être entreprises concernant les gains à attendre de son augmentation (qui devrait être simultanée dans tous les pays vu l'importance des pêcheurs migrants).

  2. Le groupe a noté que la réglementation de la pêche industrielle est satisfaisante en Côte d'Ivoire et au Ghana. Il est recommandé aux organismes concernés que ces mesures soient appliquées de la manière la plus stricte possible. L'accroissement de l'effort de pêche par l'augmentation du nombre de licences n'apparaît pas soutaitable.

  3. La pêche et la consommation (alimentation humaine et animale) des balistes doivent être encouragées dans tous les pays. La recherche de nouveaux procédés de transformation doit être intensifiée. En effet, cette espèce encore très abondante, fait concurrence à des espèces de plus grande valeur marchande.

  4. Les stocks relativement profonds de sparidés (au delà de 50 m) sont peu exploités dans tous les pays de la sous-région. Une intensification de leur pêche est donc recommandée; par une modification de la répartition de l'effort au Ghana, par des ajouts possibles de chalutiers spécialisés dans les autres pays. Les engins de pêche devront être adaptés aux fonds durs souvent rencontrés dans la région.


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