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ANNEXE VII

LES VARIATIONS SAISONNIERES D'ABONDANCE DES ESPECES

DEMERSALES DU PLATEAU CONTINENTAL IVOIRIEN

par

CAVERIVIERE Alain

Chargé Recherches de l'ORSTOM

Nous distinguerons deux types de variations qui sont liées toutes deux à la présence d'upwellings côtiers périodiques se produisant lors de l'hiver austral. Les premières sont en rapport apparent direct avec le refroidissement de l'eau tandis que les secondes - plus breves - correspondent à un phénomene trés particulier : une diminution importante de la quantite d'oxygène dissous à la fin de la saison froide, qui peut être considérée comme un effet indirect du refroidissement. D'autres variations saisonniéres non directement liées à la température, comme celles dues au recrutement et aux migrations de reproduction, peuvent également intervenir. Elles contribuent aux variations saisonniéres observées entre saison chaude et saison froide, mais dans l'ensemble leur rôle dans celles-ci est faible.

1. LES VARIATIONS SAISONNIERES EN RAPPORT APPARENT DIRECT AVEC LES REMONTEES D'EAUX FROIDES

1.1. Les données et leur traitement

L'étude utilise les données de la radiale de Grand Bassam (Troadec et al., 1969). Lorsque les données concernant plusieurs profondeurs de chalutage sont regroupées on a pondéré les rendements par l'écartement des stations (cf. annexe III du présent rapport). Nous avons également utilise les rendements standardisés moyens mensuels des chalutiers ivoiriens sur 10 ans (1968 à 1977) pour diverses strates bathymétriques. Les données de la radiale Grand Bassam peuvent présenter des variations quelque peu différentes de celles ayant lieu en moyenne sur le plateau continental, du fait du manque de répétitions à chaque période de traits de chaluts dont nous savons que les résultats présentent un caractère aléatoire important. Les rendements moyens mensuels des chalutiers permettent de suivre l'évolution saisonniére de leur pêche en Côte d'Ivoire avec une certaine sôrete, mais peuvent présenter certains biais si on veut considérer leurs variations comme représentatives de celles des abondances spécifiques au niveau du fond; en effet, les chalutiers cherchent les meilleurs rendements commerciaux possibles et les diverses rubriques de vente recouvrent généralement plus d'une seule espéce (Caveriviére et Barbe, 1977). Un bon accord entre les deux types de données (radiale Grand Bassam et rendements des chalutiers) nous permettra de penser que les variations saisonnières mises en évidence sont bien représentatives des variations moyennes qui ont lieu sur l'ensemble du plateau. Nous disposons enfin de deux sources de renseignements complémentaires:

Pour mieux appréhender les variations saisonnières d'abondance, l'évolution des redements des chalutiers et sardiniers sera représentée en pourcentages (indices d'abondance) par rapport à la moyenne annuelle (ou pluriannuelle) dans les tableaux et figures correspondantes. La séparation entre saison chaude et saison froide a été définie par l'apparition de l'isotherme 24°C en surface. La saison froide englobe, en 1966, les radiales Grand Bassam n° 10 à 13 (27 juillet au 30 septembre) et les 14 autres radiales seront considérées comme étant de saison chaude. En ce qui concerne les données statistiques des chalutiers et des sardiniers, les mois de juillet, aoôt et septembre représentent la saison froide.

1.2. Communauté des Sciaenidés

1.3 Communauté des Sparidés

1.4 Espèces eurybathes ou de la thermocline

2. VARIATION SAISONNIERES CONSECUTIVES A LA DIMINUTION DU TAUX D'OXYGENE DISSOUS

Nous savons que les variations de la teneur en oxygène sont très sensibles sur les fonds de 15 à 50 m et jusqu'à 80 mètres (Troadec, 1971). En règle générale, la quantité d'oxygène dissous décroît à partir de début juin pour atteindre un minimum vers septembre - début octobre, fonction de la durée et de la force de l'upwelling (verstraete, 1970). Les teneurs en oxygène peuvent alors être très faibles (inférieures à 1 m1/1 et 20 % de saturation), elles sont dues à une importante réduction bactérienne consécutive à une forte production phytoplanctonique, la thermocline qui se reconstitue à la fin de l'upwelling faisant de plus un barrage à la diffusion de l'oxygène atmospherique.

Troadec (1971) montre, après traitement des données de la radiale Grand Bassam, que les rendements de Pseudotolithus senegalensis paraissent, de manière très probable, diminuer nettement du fait de la teneur en oxygène dissous quand celle-ci est inférieure à 2,0 ml/l. Il note que le traitement des données pourrait masquer un effet des teneurs en oxygène pour des concentrations légèrement supérieures. Le tableau 9 montre qu'une raréfaction très importante de l'espèce coincide avec l'apparition d'un minimum d'oxygène bien marqué au niveau des fonds de 15 à 25 mètres. Troadec indique également que l'effet négatif des faibles concentrations en oxygène agirait sur la plupart des espèces de la communauté des Sciaenidés, seuls Pteroscion peli et Ilisha africana ont été pris pendant cette période en quantités encore appréciables, ainsi que l'espèce eurybathe Trichiurus lepturus.

Les données des campagnes CHALCI ne permettent pas d'analyser les variations des captures en fonction de la teneur en oxygène dissous. Cependant, pendant toute la durée de la campagne CHALCI 80.01 (20.08 au 07.09.80), nous avons observé sur les fonds côtiers (15-40 m) des taux le plus souvent inférieurs à 2,0 ml; en particulier sur les fonds 20–40 m des deux radiales Grand Bassam qui ont été effectuées au début et en fin de campagne (1,7 à 1,9 ml/l pour la première et 1,4 à 1,6 ml/l pour la seconde). Or, de fortes prises de Pseudotolithus senegalensis ont été réalisées pendant la première radiale sur les fonds de 20–25 m (83 et 86 kg) et les captures de la seconde sont d'un bon niveau (28 et 22 kg). Ces prises, ainsi d'ailleurs que celles de Pomadasys jubelini (23,13,26 et 25,5 kg), nous conduisent à penser que l'effet de la diminution du taux d'oxygène dissous n'est peut-être pas aussi net que ce qu'il paraissait à partir des travaux de Troadec, tout au moins pour les teneurs comprises entre 1,5 et 2,0 ml/l.

3. DISCUSSIONS ET CONCLUSIONS

Lors des radiales Grand Bassam l'abondance moyenne sur les fonds a montré, pour presque toutes les espèces étudiées appartenant aux communautés des Sciaenidés et des Sparidés, des variations saisonnières allant dans le même sens à l'intérieur de chaque groupe, mais de sens opposés entre eux : rendements plus élevés en saison chaude pour la communauté des Sciaenidés (sauf Pomadasys jubelini qui montre un rapport SC/SF proche de 1) et rendements plus élevés en saison froide pour la communauté des Sparidés (sauf Priacanthus arenatus et Paracubiceps ledanoisi).

Ces variations de sens inverses apparaissent également quand l'on considère les prises toutes espèces pour les fonds de 15 à 50 m de la radiale (peuplés en majorité par les espèces de la communauté des Sciaenidés) et pour les fonds de 60 à 100 m (communauté des Sparidés(*)). Ainsi on peut observer sur la figure 6- malgré une importante variabilité intra-saisonnière - une diminution globale des rendements horaires sur les fonds de 15 à 50 m en saison froide et une augmentation de ceux obtenus sur les fonds de 60 à 100 m, les rendements sur ces derniers devenant alors supérieurs aux premiers. On notera que les plus mauvais rendements sur les fonds côtiers ont été obtenus à la mi-juin pendant une période de mauvais temps et alors que la température était encore élevée; cette baisse est donc plus nette que celle que correspond au minimum d'oxygène, qui n'est pas très marquée pour l'ensemble de la strate. En ce qui concerne la strate profonde, le pic obtenu à la mi-avril n'est pas représentatif de la communauté des Sparidés car dû à une prise importante de Brachydeuterus auritus (500 kg) à 60 m. Les variations de rendement pour l'ensemble du plateau (Figure 6) sont plus faibles - du fait des évolutions opposées de l'abondance des deux principales communautés - et montreraient au total une légère diminution en saison froide.

* : La pondération suivant l'écartement des stations a été effectuée.

Les indices mensuels moyens de rendement (toutes espèces) des chalutiers présentent de faibles variations pour l'ensemble du plateau et pour les fonds 10–50 m (Tableau 10), strates dont les indices moyens sur 10 ans et leurs évolution peuvent être considérés comme représentatifs malgré des coefficients de variation le plus souvent supérieurs à 10%. Une diminution des rendements en saison froide est peut-être à peine perceptible pour les fonds de 10 à 50 m et ne l'est pas du tout pour l'ensemble du plateau. En ce qui concerne la strate 50–120 m nous avons effectué le calcul des indices mensueals comme pour les captures de “pageot” des chalutiers (cf. paragraphe. 1.3). Il y aurait une certaine augmentation en saison froide (Tableau 10), bien que les indices pour ces fonds soient peu sûrs.

La diminution d'amplitude de la variabilité inter-mensuelle quand on considère les rendements des chalutiers, par rapport à ceux obtenus sur la radiale de Grand Bassam par un navire de recherche, n'est pas anormale. Il y a en effet un certain effet tampon des statistiques de pêche. Par ailleurs les chalutiers recherchent les meilleurs rendements: un navire ne continuera à travailler dans une strate peu habituelle pour la saison (mais qui est toujours plus ou moins prospectée) que tant qu'il obtient des rendements supposés aussi bons que dans la zone saisonnière habituelle. L'évolution des rendements obtenus sur la radiale Grand Bassam donne donc une idée plus exacte des variations saisonnières d'abondance que l'évolution des indices mensuels calculés pour les chalutiers.

Les variations observées sur cette radiale expliquent pourquoi 74% de l'effort des chalutiers sur les fonds supérieurs à 50 m(Tableau 11) est appliqué d'août à octobre : c'est la période pour laquelle les rendements sur ces fonds sont supérieurs à ceux obtenus dans la zone plus côtière.

Remarquons sur le tableau 11 que l'effort optimum dans la strate profonde a lieu en septembre et octobre, ce qui nous paraît correspondre à une augmentation réelle de l'abondance sur ces fonds. Ce maximum est décentre par rapport au creux formé en saison froide par l'evolution des températures moyennes qui est un peu plus précoce. L'abondance dans cette strate serait donc plus élevée en fin de saison froide qu'en début, sans que la température puisse être mise en cause; cette augmentation a été décelable en 1966 sur la radiale Grand Bassam (Figure 6). L'accroissement du nombre de copépodes zooplantoniques dont les effectifs suivent une évolution parallèle (Figure 7) est peut-être en relation avec ce décalage.

Les comparaisons des résultats des campagnes CHALCI (Tableau 12) concordent bien dans l'ensemble avec ce que nous venons d'écrire sur les rendements globaux. Ainsi les abondances apparentes pour la strate 10–50 m pendant les campagnes de saison chaude (CHALCI 78.01 et 79.01) ont toujours été supérieures à celles de saison froide (CHALCI 80.01), que l'on considére les prises totales ou des seuls téléostéens, diminuées ou non des balistes et fritures (Brachydeuterus auritus) qui ne sont pas ou peu recherchés par les chalutiers. L'accord n'est bon pour la strate 50–120 mètres que si l'on ne considère que les prises totales diminuées de celles des balistes (dont la biomasse êtait insignifiante avant 1971–72) ou, mieux, de celles des balistes plus fritures.

Nous nous sommes posés la question de savoir sides variations saisonnières d'abondance sont d'autant plus accentuées d'une année sur l'autre que le sont les variations de la température (qui dépendent de l'intensité des remontées d'eau froide). Pour ce faire, nous avons calculé plusieurs indices d'upwelling. Pour l'année et pour la période juillet-octobre, au quels nous avons comparé les rendements moyens totaum et de “pageots” obtenus par les chalutiers sur les fonds 10–50 m et supérieurs à 50 m pour les mémes périodes. Aucune relation entre les valeurs des indices d'upwelling et les rendements n'a pu etre mise en évidence, ce qui aurait été le cas, malgré les efforts tampons sur les données statistiques et les possibilités de biais trendements dépendant des efforts des années précédentes, changements d'abondance dus à des modifications de l'écosystème,…), siles relations pouvant exister étaient bien marquées au niveau du fond.

Les variations saisonniéres d'abondance correspondent à des changements dans l'abondance apparente au niveau du fond, qui peuvent étre dus à des déplacements horizontaux ou verticaux ainsi qu'à l'arrivée de classes nouvellement recrutées. Les migrations verticales existent apparemment pour de nombreuses espèces. particulièrement pour celles de la communauté des Scianidés qui évitent, en se déplaçant vers la surface, les remontées d'eaux trop froides en periodes d'upwellings.

Les migrations horizontales vers la côte peuvent obeir au même phénomène d'évitement - ou au contraine à la montée des sparidés en saison froide - et peuvent aussi étre liées de manière directe à la reproduction. Ces migrations verticales et horizontales vers la côte sont de plus en plus confirmeées en Côte d'Ivoire par l'étude des péches artisanales (traine, palangrotte, filtes maillants). Des migrations horizontales latérales hors des eaux de Côte d'Ivoire ne nous paraissent guère avoir lieu pour les espèces démersales, quoique seuls quelques marquages de Pseudotolithus senegalensis aient été effectués dans cette région (Troadec, 1971). Par contre elles pourraient exister pour les espèces semi-pélagiques capturées par les chalutiers et il a été supposé qu'elles sont sans doute importantes pourBalistes carolinensis. L'arrivée des recrues dans la pêcherie - soit par sélectivité des chaluts, soit par migration des jeunes sur les fonds de péche - ne modifie apparemment jamais grandement l'abondance des espèces dans les captures et leur répartition sur les fonds, bien que les nombres de classes d'âge contribuant significativement aux prises soient très généralement faibles; ceci sans doute du fait d'une répartition assez étalée des périodes de ponte. Cette absence d'effet notable du recrutement est caractéristique des eaux tropicales de l'Afrique de l'Ouest, même quand les saisons sont bien marquées et plus généralement de toutes les eaux tropicales.

BIBLIOGRAPHIE

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TABLEAU 1 : Rendements moyens (Kg/0.5 h) par grandes strates bathymétriques pendant les campagnes CHALCJ 78,01 79,01 et 80.01 (30.01.78 au 12.02.78, 13.03 au 31.03.79, 20.08 au 07.09.80). Les valeurs pour la strate 10–120 m sont obtenues en ponderant celles des strates 10–50 m et 50–120 m par leur surface (4800 et 7030 km2).
 CHALCI 78.01CHALCI 79.01CHALCI 80.01
ESPECE10- 50m N=2750- 120m N=2510- 120m N=5210- 50m N=2650- 120 m N=4010- 12 m N=6610- 50 m N=4950- 120 m N=3910- 120 m N=88
Mustelus mustelus1,02,21,71,81,61,74,64,14,3
Raja miraletus Saleodes6,02,03,64,42,83,45,72,23,6
decadactylus9,81,44,814,105,73,901,6
Priacanthus anetus0,21,51,00,22,91,80,32,41,5
Pomadasys jubelini5,802,414,605,96,002,4
Brachydeuterus auritus42,120,729,459,028,241,029,7012,1
Fterosr peli8,70,13,611,304,65,502,2
Pentherscion m'bizi06,33,70,18,45,01,03,12,2
Pseudotolithus senegalensis11,20,14,621,80,49,18,80,23,7
Trachurus trecae0,31,41,01,14,83,30,40,80,8
Vomer setapinnis1,61,11,82,200,90,200,1
Dentex congoesis02,11,209,35,5011,26,7
Dentex angolensis014,58,60,610,86,42,049,830,4
Pagellus coupel25,728,927,637,028,832,117,99,713,0
Brotula barbata0,14,42,701,71,01,96,94,9
Baliates carclinensie60,654,056,726,77,215,113,90,66,0
Trichiurus lepturus1,60,71,11,10,10,10,80,80,5
Paracibiceps         
lendanos02,81,403,62,100,80,5
Cynoglossus         
canariensis4,42,83,27,91,84,86,21,88,2
TOTAL TELEOSTEENS206175188246146187184145141
TOTAL GENERAL225188200265148195157156156

TABLEAU 2 : Rendements moyens (kg/h)de saison chaude (SC) et de saison froide (SF) des espèces principales de la communautè des Sciaenidae sur la radiale de Grand Bassam.
(1) Rapport calculé après pondération des rendements par l'écartement des stations.
Profondeur (m) Espèce152025303540506080100SC/SE(1)
            
Dasyatis SC7,35,46,21,6x     1,9
margarita SF17,32,11,20,50      
Ilisha SC50,613121410320,113,91,9   1,4
africana SF15,840,220972,80,52,20    
Lagocephalus SC1,60,60,20,41,12,00,60,1x0,2 
laevigatus SFx0,2x0XXX0,100 
Sphynaena spp. SC1,52,53,12,67,311,519,820,10,5X20,9
SF0,80,20XX0,21,30,40,80 
Galenides SC23,516,423,022,215,05,51,5X  3,4
decadactylus SF6,07,54,95,43,33,90,1X   
Pentanemus SC3,113,88,01,90,6     4,8
quinquarius SF2,40,73,8X0      
Pomadasys SC4,86,86,52,80,90,2    0,9
jubelinii SF8,811,14,83,100     
Brachydeuterus SC15,937,450,612874,877,910050,80,5 8,7
typus SF1,5X4,90,72,119,43,00,60  
Fseudotolithus SC1,66,98,40,7      2,7
typus SF3,31,83,50       
Pseudotollthus SC16,435,253,044,223,67,82,6   1,4
senegalensis SF27,023,040,138,09,03,63,0    
Pteroscion SC25,070,681,551,825,67,82,20  1,5
peli SF26,548,857,129,114,94,51,10,5   
Vomer SC8,413,311,28,87,85,70,81,80,2 2,5
setapinnis SF0,52,65,200,10,21,07,70,3  

TABLEAU 3: Indices moyens mensuels (i) de rendement (1968–1977) des chalutiers en Côte d'Ivoire et leurs écarts-types (s) pour certaines des plus importantes especes de la communaté des Sciaentidés
Strate 1 = 10–50 m; Strate 2 = 21–50 m. Période 1968–1973.
STARTEESPECE MOISSAISON CHAUDESAISON FROIDESAISON CHAUDE
JanFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSepOctNovDec
1Ilisha africana (i)143151926585655986109104111130
1Galeoides (i)16614913211989686865617486122
 decadac. (s)(41)(27)(21)(28)(19)(22)(15)(16)(17)(42)(18)(28)
1Pomadasys (i)75839510810612414213192907776
 jubelini (s)(24)(31)(26)(35)(22)(32)(29)(34)(20)(52)(36)(25)
2Brachyd. (i)11511411110210210977718810212387
 auritus. (s)(34)(26)(17)(27)(21)(45)(17)(25)(35)(39)(32)(20)
1Pseudoto (i)150122104103796970817593127128
 senegal. (s)462325241924182325282631

TABLEAU 4: Indices mensuels (i) de rendement (1974–1978) des sardiniers en Côte d'Ivoire pour certaines des plus importantes espèces de la Communauté des Scianidés. (s)=écar-type:+=période 1966–1977
ESPECE MOISSAISON CHAUDESAISON FROIDESAISON CHAUDE
JanFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSepOctNovDec
Ilisha africana (i)7875281013520426513677805383
Sphyraena spp. (i)2189057262621120359345027216
Galeoides decadacty. (i)33212015161860111790245185
Pomadasys jubelini (i)29915697111404148143233146
Brachydeuterus auritus (i)1871105437736788809796116193
(s)(95)(61)(44)(29)(65)(75)(96)(73)(80)(72)(60)(111)
Pseudotolithus senegal.(i)22119033018080171119760352

TABLEAU 5: Rendements moyens (Kg/h) de saison chaude (SC) et de saison froide (SF) des espèce principales de la communauté des Specides sur le radiale de Grand Bassam.
(1) Rapport calculé apres pondération des rendements par l'écartement des stations.
Profondeur (m)ESPECE(1)152025303540506080100200SC/SF
Muetelus SC  00,13,50,10,80,50,30,20,1 
mustelus SF  1,86,43,43,09,63,41,4000,2
Priacanthus SC    0,20,55,44,25,63,30,2 
renetus    0,2x0,15,314,411,5117,80,30,4
Pentheroscion SC      2,939,446,633,348,1 
m'biz      7,880,838,567,1189,00,7
Trachurus SC     x0,33,20,60,7  
trecae SF     0,23,829,427,47,7 0,1
Dentex SC      0,410,753,158,35,0 
angolensis SF      x9,889,3112,87,60,6
Pagellus SCx0,10,20,30,92,311,75,91,80,1x 
coupel SF000x0,94,821,65,10,,8000,7
Brotula SC    xx0,68,919,726,39,8 
barbata SF    000,918,847,558,89,50,5
Paracubiceps SC      0,50,717,831,020,3 
ledanoisi SF      x06,48,9x4,6

TABLEAU 6:Indices moyens mensuels (i) de rendements (1968–1977) des prises de “pageot” (Sparidés) pour deux strates bathymétriques des chalutiers en Côte d'Ivoire.
(s) = écart-type.
ESPECE MOISSIASON CHAUDESAISON FROIDESAISON CHAUDE
JanFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSepOctNovDec
Pageots (i)3339272639942362091812206038
21–50m (s)(31)(28)(14)(14)(27)(37)(110)(114)(81)(133)(39)(41)
Pageots (i) > 50 m12086192660931301892071587933

TABLEAU 7:Rendements moyens (kg/h) de saison chaude (SC) et de saison froide (SF) des principales espèces eurybathes ou de la thermocline sur la radiale de Grand Bassam.
(1) Rapport calculé apres pondération des rendements par l'écartement ds stations.
ESPECE (1) Profondeur (m)152025303540506080100200SC/SF
             
Raja SC00,10,92,87,08,111,55,40,9   
miraletus SF1,41,45,631,411,68,17,31,90  0,7
Trichiurus SC8,618,644,014,615,013,74,16,517,54,0x 
lepturs SF13,520,593,039,144,027,65,032,13,11,000,5
Cynoglossus SC  0,54,36,47,56,76,40x  
canrienaia SF  01,78,39,66,96,11 0 1,0

TABLEAU 8: Indices moyens (i) des rendements de Trichiurus lepturus (chalutiers et sardiniers) et Cynoglossus canariensis (chalutiers) en Côte d'lvoire.
chal,= chalutiers (strate 21–50 m et periode 1968–77).
sard,= sardinien épériode 1974–78).
ESPECE MOISSAISON CHAUDESAISON FROIDESAISON CHAUDE
Jan.Fév.MarsAvr.MaiJuin.JuilAoûtSep.Oct.Nov.Dec.
T.lepturus            
(i)6574609195605270715125281150
chal. (s)(41)(28)(46)(46)(71)(31)(24)(27)(54)(102)(134)(50)
sard. (i)337100304101033175417105463
C. Canariensis            
(i)8876949896123153142129795569
chal. (s)(50)(20)(26)(49)(16)(35)(57)(75)(62)(39)(22)(12)

TABLEAU 9: Pseudotolithus senegelensis. Pourcentage des captures, par rapport à la moyenne des prises pour la profondeur considérée, quand le taux d'oxygène dissus est inférieur à 2ml/l (radiale Grand Bassam).
D'après Troadec (1971)
RADIALEProfondeur (mètres)Oxygène (ml/l)Poids PéchéPourcentage par rapport à la moyenne des prises à cette profondeur
Grand Bassam 13200,61,0 kg/h3%
(28–30/09/66)250,54,5 kg/h8 %
 151,10,1kg/h5%
Grand Bassam 14201,16,5 kg/h20 %
(17–19/10/66)251,711,0 kg/h21 %

TABLEAU 10 : Indices moyens (i) des rendements (toutes espèces) des chalutiers en côte d'lvoire par strate bathymétrique (1968–1977).
(s)=écart-type.
 SAISON CHAUDESAISON FROIDESAISON CHAUDE
 Jan.Fév.MarsAvr.MaiJuin.JuilAoûtSep.Oct.Nov.Dec.
Ensamble (i)105103999589929710210510510999
du plateau (s)(17)(11)(5)(2)(7)(12)(13)(12)(23)(7)(14)(15)
(10–120m)            
Strate (i)11010397958992999993110112100
10–50m (s)(21)(12)(9)(13)(5)(13)(9)(17)(13)(14)(14)(15)
Strate            
50–120m (i)113977091889411110911197108109

TABLEAU 11 : Pourcentages moyens mensuels de l'effort exercé sur les fonds supéurs à 50 mètres (moyenne 1969–1977)
SAISON CHAUDESAISON FROIDESAISON CHAUDE
Jan.Fév.MarsAprilMaiJuinJuil.AuûtSept.Oct.Nov.Déc.
0,71,10,88,05,39,411,017,822,323,14,11,5

TABLEAU 12: Comparaison des rendements moyens (kg/0,5 b) par grands strate bathymétrique obtenus lors des campagnes CHALCT (écyhantillonnage stratifié, cf. Tableau 1)
 CHALCT 78.01 (féurier 1978)CHALCT 79.01 (mars 1979)CHALCT 80.01 (août-sept.1980)
 10–50m50–120m10–50m50–120m10–50m50–120m
TOTAL GENERAL225,3182,9264,5148,4156,9156,2
TOTAL -Balistes164,7128,9237,8141,2143,0155,6
TOTAL -Belistes + Fritures122,6108,2178,8122,5133,3155,6
TOTAL TELEOSTEENS206,0175,0246,2145,6133,7145,1
TELEOSTEENS -Balistes145,4121,0219,5138,4119,8144,5
TELEOSTEENS -BalistestFritures103,3100,3160,5109,790,1144,5

Fig. 1(a-b-c-d-e-f)

Fig. 1(a-b-c-d-e-f) - Evolution des indices mensuels moyens de rendement des chalutiers ou sardiniers en Côte d'Ivoire pour certaines des plus importantes espèces de la communauté des Sciaenidae (of.Tabl.22 et 23)

Fig 2

Fig. 2 Pageots (Sparidés) - Evolution des indices moyens mensuels de rendement.

Fig 3

Fig. 3 Trichiurus lepturus - Rendements horaires lors des radiales Grand Bassam de 1966–67 )d'après Troadec et al., 1969)

Fig 4

Fig. 4 Evolution des indices moyens mensuels des rendements de Trichiurus lepturus des chalutiers ivoiriens pour la strate 21–50 m.

Fig. 5

Fig. 5 Evolution des indices moyens mensuels des rendements de Cynoglossus canariensis des chalutiers ivoiriens pour la strate 21–50 m.

Fig. 6

Fig. 6 Evolution des rendements horaires moyens par strate bathymétrique lors des radiales effectuées devant Grand Bassam en 1966–1967


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