Les petits pélagiques sont des espèces de faible valeur. Leur destination varie généralement selon le type d'exploitation entre les marchés locaux pour la consommation (production de la pêche artisanale) et l'industrie de transformation, surtout pour la production de farine (les captures provenant du secteur semi-industriel et industriel). Par l'intermédiaire des flottilles industrielles de l'ex-USSR et des autres pays de l'ancienne Europe de l'Est, une partie de la production fut expédiée vers l'étranger.
Le prix du produit varie considérablement selon l'endroit, la saison et l'heure de débarquement. Ceci rend l'estimation correcte des prix moyens compliquée. En étudiant des séries historiques de prix, il s'est révélédifficile de comparer les statistiques parce que les estimations de prix proviennent de sources différentes (points et heures d'enregistrement différents).
La figure 1 illustre la difficulté d'avoir des séries continues de données statistiques. En 1986, il semble qu'il y ait eu une chute drastique du prix des sardinelles congelées au Sénégal, en prix constant ainsi qu'en prix courant. Cependant, il est plus probable que la méthode de collecte de données ait été modifiée, ce qui donne peut-être une fausse image de l'évolution de prix.
Figure 1: Prix à l'exportation des sardinelles au Sénégal- poisson congelé
De toute manière, il semble que la tendance générale des prix, en termes constants, soit à la baisse ou au mieux stable. Le prix à l'exportation des sardinelles congelées du Sénégal (figure 1) montre une légère diminution à long terme. En prenant en considération une erreur éventuelle dans la continuité des données à partir de 1988, on peut néanmoins constater que le prix n'augmente pas pendant les dernières années. A la limite, les prix sont restés les mêmes.
En comparant les deux espèces de sardinelles, sardinelle ronde (Sardinella aurita) et sardinelle plate (Sardinella maderensis), on peut constater que la sardinelle ronde atteint en général un prix plus élevé que la sardinelle plate. Au tableau 1, la valeur totale des captures des deux espèces de sardinelles dans la région1 a été déterminée pour la période 1966-1992. En 1990, les captures ont atteint un niveau maximum avec une valeur de 13,9 milliards de FCFA (environ $EU 48 millions) pour 466 300 tonnes, alors qu'en 1992 la valeur totale était de 10,2 milliards de FCFA (environ $EU 35 millions) pour 340 500 tonnes. Pour se faire une idée de cette valeur relativement faible des captures impressionnantes de petits pélagiques, il faut reconnaître que la pêcherie de crevettes au Sénégal rapporte plus que les sardinelles dans toute la région.
1 Zones COPACE 34.3.1 et 34.1.3.
