Congo

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DONNEES PHYSIQUES ET POPULATION

Le Congo a une superficie de 342 000 km² Celle des terres cultivées est de 130 075 ha, soit 0,4% de la superficie totale.

La population était estimée à environ 2,5 millions de personnes en 1994, soit une densité de 7,4 hab./km², avec environ 60% de ruraux. La croissance de la population est de 3,3% par an. Le secteur agricole emploie 59% de la population; sa croissance était estimée à 3,6% entre 1986 et 1990, mais le PNB agricole ne contribue qu'à concurrence de 10% au PNB total.

TABLEAU 1
Caractéristiques du pays et population

Superficie du pays 1994 34 200 000 ha
Superficie cultivable   - ha
Superficie cultivée 1990 130 075 ha
Population totale 1994 2 516 000 hab.
Densité de population 1994 7 hab./km²
Population rurale 1990 59 %
Accès à l'eau potable    
Population urbaine 1990 50 %
Population rurale 1990 7 %

Climat et ressources en eau

Le climat est de type équatorial et la pluviométrie moyenne est de 1 612 mm par an, avec deux périodes de pluies importantes: mars-avril et octobre-novembre. Les grands bassins hydrographiques du pays sont ceux du fleuve Congo, et du Kouilou-Niari, auxquels viennent s'ajouter quelques bassins de fleuves côtiers.

Avec des ressources en eau renouvelables internes de près de 90 000 m³ par habitant et par an, le Congo est l'un des pays d'Afrique les plus dotés en eau. Les prélèvements en eau pour l'agriculture, les collectivités et l'industrie étaient de 40 millions de mètres cubes en 1987 (figure 1).

En ce qui concerne la mobilisation des nappes pour les différents usages (agriculture, alimentation en eau potable, industrie), elle était évaluée en 1991 à 7,2 millions de mètres cubes par an, soit à peine 0,003 % de la recharge annuelle des nappes, estimée à 198 km³ (figure 2).

Congo

FIGURE 1: Prélèvements en eau (total: 0,04 km' en 1987)

TABLEAU 2
Bilan hydrique

Ressources en eau:      
Précipitations moyennes   1 612 mm/an
    551,4 km³/an
Ressources en eau renouvelables internes - totales   221,9 km³/an
Ressources en eau renouvelables internes - par habitant 1994 88 196 m³/an
Ressources en eau renouvelables globales   832,0 km³/an
Indice de dépendance   73,3 %
Capacité totale des barrages   - km³
Eau désalinisée 1990 0 2 10 6 m³/an
Prélèvements en eau:      
- Agriculture 1987 4 4 10 6 m³/an
- Collectivités 1987 24,8 10 6 m³/an
- Industrie 1987 10 8 10 6 m³/an
Total   40,0 10 6 m³/an
par habitant 1987 20 m³/an
en % des ressources renouvelables internes 0,02 %    
Autres prélèvements   - 10 6 m³/an
Eaux usées:      
Production   - 10 6 m³/an
Traitement   - 10 6 m³/an
Réutilisation des eaux usées traitées   - 10 6 m³/an

TABLEAU 3
Irrigation et drainage

Potentiel d'irrigation 1982 40 000 ha
Irrigation:      
1. Irrigation, maîtrise totale/partielle: superficie équipée 1993 217 ha
- irrigation de surface 1993 105 ha
- irrigation par aspersion 1993 111 ha
- micro-irrigation 1993 1 ha
Partie irriguée à partir des eaux souterraines   - %
Partie irriguée à partir des eaux de surface   - %
Partie de la superficie équipée réellement irriguée 1993 100 %
2. Superficie irriguée par épandage de crues   - ha
3. Marais et bas-fonds équipés   - ha
4. Autres marais et bas-fonds cultivés   - ha
5. Superficie en cultures de décrue 1993 1783 ha
Superficie totale avec contrôle de l'eau (1 + 2 + 3 + 4 + 5) 1993 2 000 ha
- En pourcentage de la superficie cultivée 1993 1,5 %
- Augmentation sur les 10 dernières années   - %
- Partie irriguée par pompage   - %
Gestion des périmètres en maîtrise totale/partielle: Critère    
Grands périmètres > - ha - ha
Périmètres moyens   - ha
Petits périmètres < - ha - ha
Nombre total de ménages      
Cultures irriguées:      
Production totale de céréales irriguées   - t
en % de la production totale de céréales   - %
Cultures irriguées   - ha
    - ha
Drainage - Environnement:      
Superficie drainée   - ha
en % de la superficie cultivée   - %
Superficie protégée contre les inondations   - ha
Superficie salinisée par l'irrigation   - ha

Les ressources actuelles en eaux souterraines ne sont donc pratiquement pas utilisées au Congo.

Cependant, la population rurale ne bénéficie que d'un approvisionnement en eau potable très limité (à peine 7%). Une évaluation faite en 1990 par la Direction de l'hydraulique a montré que 3 292 forages étaient nécessaires pour alimenter convenablement la population rurale du Congo.

DEVELOPPEMENT DE L'IRRIGATION

Le potentiel d'irrigation, en tenant compte des seules contraintes physiques (eau et sol), est estimé à 340 000 ha. La prise en compte des facteurs sociologiques, économiques et environnementaux donne un potentiel d'irrigation de 40 000 ha.

Les superficies irriguées sont marginales au Congo. La superficie avec contrôle de l'eau varie, selon les dernières estimations, entre 2 000 et 4 000 ha. L'écart entre ces deux estimations est principalement du à la méthode d'évaluation des superficies de cultures maraîchères irriguées à partir de puits en ceinture des villes ou des surfaces avec une maîtrise sommaire de la décrue (figure 3). La superficie équipée en maîtrise totale/partielle est de 220 ha environ, soit entre 6 et 11% de la superficie totale avec contrôle de l'eau. L'irrigation par aspersion est pratiquée sur plus de 50% de cette superficie (figure 4).

La mobilisation de l'eau pour ces surfaces irriguées se fait généralement à partir d'eaux de lacs, de ruisseaux ou de rivières, au moyen d'une moto-pompe plongeant dans un réservoir de stockage.

FIGURE 2: Prélèvements en eaux souterraines (1991)

FIGURE 3: Répartition des superficies avec contrôle de l'eau (1993)

FIGURE 4: Techniques d'irrigation, maîtrise totale/partielle (1993)

ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL

En zone urbaine, la distribution de l'eau relève de la Société nationale de distribution de l'eau et, en zone rurale, de la Direction de l'hydraulique.

En matière d'irrigation, c'est la Direction du génie rural, du machinisme et de l'équipement agricole qui est compétente.

EVOLUTION DE LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU

Les ressources en eau de surface sont tellement abondantes que les possibilités d'exploitation des nappes souterraines ont longtemps été marginalisées. Pourtant, selon les dernières études, le coût d'une telle exploitation est moins important que le coût de mise en valeur des ressources superficielles. Aussi, le pays est-il en train de réfléchir à une meilleure exploitation des ressources souterraines, en particulier pour l'alimentation en eau potable. La création, en août 1984, d'un Ministère de l'énergie et de l'alimentation en eau potable chargé de coordonner les actions de l'administration dans ce domaine en est un bon témoin.

L'irrigation reste très limitée au Congo, mais les cultures de décrue, et les cultures maraîchères sur de petites surfaces à partir de micro-pompes prenant l'eau dans les rivières, tout particulièrement dans la ceinture maraîchère de Brazzaville, sont appelées à se développer dans un proche avenir.

PRINCIPALES SOURCES D'INFORMATION

Ministère de l'agriculture et de l'élevage. 1992. Résultats de l'enquête agricole superficie production 1990. Direction de la statistique agricole. Brazzaville.

Mott MacDonald Intl./BCEOM/SOGREAH/ORSTOM. 1992. Evaluation hydrologique de l'Afrique subsaharienne. Pays de l'Afrique de l'Ouest. Rapport de pays: Congo. Rapport préparé pour la Banque mondiale, le PNUD, la Banque africaine de développement et le Ministère français de la coopération.


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