Les cours internationaux de tous les produits camés - viande de boeuf exceptée - se sont raffermis en 1996. L'augmentation a surtout été marquée pour la viande de volaille, la demande d'importation - de la CEI et de l'Extrême-Orient surtout - ayant été soutenue et supérieure à l'accroissement des disponibilités exportables. Les prix de la viande de porc et de mouton ont, eux aussi, été sensiblement supérieurs à ceux de l'année précédente en raison du faible niveau des quantités exportables. En revanche, les cours internationaux de la viande de boeuf ont subi un recul sur les marchés du Pacifique et de l'Atlantique. Sur les premiers (Amérique du Nord et Amérique centrale, Océanie et Asie orientale), les prix ont été déprimés en raison de la concurrence très vive entre exportateurs d'Amérique du Nord et d'Océanie mais aussi parce que des craintes concernant la santé du consommateur ont pesé sur la croissance des importations japonaises. Sur le marché Atlantique, le recul des prix est imputable à une contraction de la demande mondiale d'importation ainsi qu'à la reconstitution des importants stocks d'intervention et au relèvement des subventions à l'exportation dans la CE, trois facteurs liés à la crise provoquée par les prémisses d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), apparus en mars 1996.
La production et la consommation mondiale de viande ont augmenté en 1996 de 4 pour cent, soit 1 pour cent de moins que l'année précédente. Bien que les coûts élevés des aliments pour animaux aient atténué cette hausse, les sous-secteurs de la viande de porc et de volaille ont été les plus dynamiques et, pour la première fois, la viande de volaille est arrivée en seconde position après la viande de porc, supplantant ainsi la viande de boeuf dans la production et la consommation mondiales. Les échanges de produits camés ont augmenté de plus de 5 pour cent en 1996 (cette augmentation est imputable à la viande de volaille, de porc et de boeuf) tandis que les échanges de viande de mouton ont diminué. La demande, d'importation a été particulièrement forte dans la CEI et en Extrême-Orient. Les exportations vers le Japon ont également augmenté, bien que de façon limitée en raison du relèvement des droits d'importation, le Japon ayant invoqué les mécanismes spéciaux de sauvegarde prévus dans le cadre de l'OMC mais aussi à cause des craintes suscitées par l'ESB et par la série d'empoisonnements dus aux bactéries E-coli 0-157. Les exportations de viande des Etats-Unis, du Brésil, de la Chine et de l'Uruguay ont beaucoup augmenté. En revanche, celles de l'Argentine, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande ont diminué. Les ventes de la CE à des pays tiers ont légèrement diminué en raison de la crise de l'ESB, qui a pesé sur la demande de viande de boeuf à l'étranger mais réduit aussi les quantités exportables d'autres viandes, vers lesquelles se sont tournés les consommateurs nationaux.
La production et la consommation mondiales de viande devraient encore augmenter en 1997. En effet, les prévisions économiques favorables, notamment dans les pays d'Extrême-Orient, où la consommation par habitant demeure relativement faible, mais aussi en Amérique latine, devraient se traduire par une demande soutenue. En revanche, la baisse des prix des aliments pour animaux devrait doper la production, de viande de volaille et de viande de porc notamment. On peut donc prévoir un développement des échanges de produits carnés.
Viande de volaille
La production mondiale de viande de volaille a atteint 58 millions de tonnes en 1996, soit une augmentation de 6 pour cent. La viande de volaille a ainsi supplanté la viande de boeuf et occupe désormais la deuxième place parmi les différents types de viandes produits dans le monde. Bien que le prix des aliments pour animaux ait beaucoup augmenté au premier semestre, la plupart des régions ont enregistré une croissance positive, exception faite de la CEI. Si l'on considère les principales zones de production, les perspectives de gain offertes aux producteurs se sont traduites par une forte hausse de la production aux Etats-Unis mais aussi en Chine, où la croissance a de nouveau atteint un pourcentage à deux chiffres grâce au dynamisme de la demande intérieure. Dans la CE, l'accroissement de la production (2 pour cent) a été plus important que prévu initialement, les producteurs ayant fait des efforts supplémentaires à partir du mois de mars pour répondre à l'augmentation de la demande intérieure. En dépit des prix élevés des aliments pour animaux, la production de viande de volaille du Brésil est restée stable, l'accroissement des exportations ayant compensé la contraction du marché intérieur. Au Mexique, la croissance de la production a été limitée par le faible pouvoir d'achat de la population et un accroissement des coûts. Un recul a été enregistré au Japon, sous l'effet de deux facteurs: concurrence des produits importés et poursuite de la restructuration du secteur. Dans la CEI, la production de viande de volaille a de nouveau chuté pour plusieurs raisons: fort renchérissement des aliments pour animaux, problèmes d'ordre structurel et concurrence accrue des produits importés.
Avec un accroissement de 11 pour cent des échanges, la viande de volaille occupe maintenant la première place dans le commerce international des produits camés. Cette augmentation a été rendue possible grâce aux achats accrus des pays de la CEI, (Fédération de Russie notamment) où les produits importés sont apparemment beaucoup moins chers que les produits locaux. La Chine a, elle aussi, accru ses importations de morceaux bon marché en augmentant parallèlement ses exportations de produits à valeur élevée. Les expéditions vers le Mexique, Hong Kong et l'Arabie Saoudite ont également augmenté. En revanche, les achats du Japon ont un peu diminué en raison du fléchissement du yen par rapport au dollar des Etats-Unis et du niveau relativement élevé des stocks de début d'exercice, tandis que ceux de la Pologne et de la Roumanie ont été plus limités en raison du relèvement des droits d'importation résultant de l'Uruguay Round. Pour l'essentiel, l'accroissement des échanges a été le fait des Etats-Unis, qui représentent actuellement près de 50 pour cent du marché mondial, du Brésil et de la Chine. Les exportations de la CE ont légèrement diminué, l'accroissement de la demande intérieure ayant limité les quantités exportables. En Thaïlande, le renchérissement des coûts de production a pesé sur les exportations, de même que la stagnation du marché japonais et une concurrence plus vive entre les exportateurs. Dans l'ensemble cependant, la demande d'importation a été supérieure aux possibilités d'exportation et il en est résulté un raffermissement des cours internationaux.
Viande de porc
La production mondiale de viande de porc a augmenté de 4 pour cent en 1996, atteignant 86 millions de tonnes, l'essentiel de la croissance étant le fait des pays en développement, notamment d'Extrême-Orient mais aussi d'Amérique latine et des Caraïbes tandis que la production diminuait dans les pays développés. En Chine, elle a de nouveau fortement augmenté grâce à une amélioration de la productivité par animal mais le taux de croissance a été inférieur à celui des dernières années. La production a également augmenté dans la province chinoise de Taiwan et en République de Corée, les profits élevés réalisés en 1995 ayant encouragé les éleveurs à accroître leur cheptel de reproducteurs. Dans la CE, les prix élevés en vigueur depuis 1996 ont entraîné un renversement de la tendance qui s'est traduit par une légère augmentation de la production. A l'inverse, celle-ci a diminué au Canada, dans la CEI, au Japon, au Mexique et aux Etats-Unis, les producteurs de ces pays ayant réduit leur cheptel en raison du renchérissement des aliments pour animaux.
Les échanges mondiaux de produits à base de viande de porc ont augmenté d'environ 3 pour cent en 1996. Le principal facteur à l'origine de cet accroissement est la hausse des importations du Japon, pays qui domine le marché en sa qualité de premier importateur mondial avec plus du tiers du volume total des échanges. L'augmentation des achats du Japon s'est traduite par d'importants arrivages entre les mois d'avril et de juin, seule période pendant laquelle des mesures de sauvegarde n'ont pas été appliquées, l'accès à ce marché étant rendu difficile le reste de l'année par le relèvement des prix minimum à l'importation. Par contre, l'accroissement de la production a entraîné une diminution des importations en Pologne, tandis que l'augmentation des cours internationaux et la réduction des subventions à l'exportation dans la CE a entraîné une réduction des achats des pays de la CEI. Les importations des Etats-Unis ont également diminué. L'augmentation des exportations mondiales s'explique en grande partie par l'accroissement des achats au Brésil, en République de Corée et aux Etats-Unis, tandis que les exportations de la CE et de la province chinoise de Taïwan ont diminué. Le prix élevé des aliments pour animaux sur le marché international a limité la croissance des quantités exportables et favorisé le raffermissement des cours internationaux de la viande de porc en 1996.
Viande de boeuf
La production mondiale de viande bovine a augmenté de 1 pour cent en 1996 et atteint 58 millions de tonnes. Au Canada et aux Etats-Unis, cette augmentation tient au fait que l'on est entré dans une phase de réduction du cheptel, le sommet du cycle ayant été atteint. Le faible taux de croissance enregistré en Afrique s'explique par une reprise de la production au Maroc et une forte augmentation en Egypte et au Nigeria. La production a également augmenté au Brésil, en Chine, en Inde et en République de Corée en raison du dynamisme de la demande. En revanche, la production a diminué en Australie sous l'effet de deux facteurs: un commerce naissant d'animaux sur pieds et une réduction du taux d'abattage pour cause de reconstitution des troupeaux, ainsi qu'au Japon. Bien que dans la CE la tendance soit à la hausse depuis 1995, les programmes d'abattage et de destruction de la viande lancés pour enrayer l'ESB a entraîné une petite réduction de la production en général. De même, la production a continué de diminuer dans la CEI, la taille des troupeaux et la productivité par animal diminuant à nouveau. Au Mexique, la forte réduction de la taille des troupeaux due à la sécheresse de 1995 a aussi entraîné une chute de la production.
Une reprise des échanges de viande de boeuf est intervenue en 1996; l'augmentation a été de 2 pour cent pour l'ensemble du monde. Cette augmentation s'explique par un approvisionnement accru du marché du Pacifique par les Etats-Unis et le Canada notamment. L'Uruguay a également vendu davantage après avoir été reconnu indemme de fièvre aphteuse. En revanche, les expéditions de l'Australie et de la Nouvelle Zélande ont diminué en raison de la chute des cours internationaux tandis que l'appréciation de leur monnaie ont rendu ces pays moins compétitifs. Sur le marché Atlantique, les exportations - de la CE et de l'Argentine notamment - ont diminué avec la baisse de la demande d'importation en raison des craintes suscitées par l'ESB. Néanmoins, le Brésil a augmenté ses ventes sur les marchés étrangers. L'accroissement de la demande d'importation mondiale s'explique par un accroissement des achats du Japon, même si la crainte d'un empoisonnement par les bactéries E-coli et le relèvement des droits de douane sur le boeuf congelé au titre du mécanisme de sauvegarde en a atténué l'importance. L'Indonésie, la République de Corée, les Philippines, le Chili et le Mexique ont, eux aussi, acheté davantage. En revanche, l'Egypte, l'Arabie Saoudite et la République islamique d'Iran ont moins importé, principalement à cause de la crise de l'ESB, qui a entraîné un renforcement des restrictions à l'importation. L'importance des disponibilités excédentaires dans les pays exportateurs conjuguée avec une faible demande d'importation a entraîné une chute des cours du boeuf dans le monde en 1996.
Viande de mouton
La production mondiale de viande de mouton a atteint 10,7 millions de tonnes en 1996, soit 3 pour cent de plus que l'année précédente, en raison principalement de l'augmentation constatée en Chine, où des prix très élevés ont continué d'encourager les investissements dans ce secteur. En Afrique, la production s'est redressée grâce à une amélioration de l'état des pâturages depuis 1995 et à une hausse de la demande. Dans la CE, la production a légèrement diminué. De même, elle a chuté en Australie et en Nouvelle-Zélande en raison d'une reconstitution des stocks avec l'amélioration des conditions météorologiques et de l'état du marché.
Les échanges de viande de mouton ont plafonné aux alentours de 655 000 tonnes. Les exportations de l'Australie ont peu augmenté, les expéditions de viande d'agneau ayant été plus importantes, tandis que l'accroissement de la production a favorisé les exportations de l'Uruguay. En revanche, les exportations de la Nouvelle-Zélande ont diminué en raison des faibles quantités disponibles. La CE a importé davantage avec l'élargissement de l'accès préférentiel, de même que la province chinoise de Taiwan et les Etats-Unis. Par contre, le Japon et le Mexique ont réduit leurs achats. Le manque de quantités exportables et l'accroissement de la demande ont favorisé la remontée du cours international de la viande d'agneau et de la viande de mouton en 1996.
Production¹ |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996 |
Millions de tonnes e.p.c. |
||||
TOUTES VIANDES2 |
185,7 |
199,0 |
208,2 |
215,9 |
Viande bovine |
54,5 |
55,2 |
55,9 |
56,5 |
Etats-Unis |
10,6 |
11,2 |
11,6 |
11,8 |
CE3 |
8,3 |
7,4 |
8,0 |
7,8 |
C.E.I . |
6,8 |
6,4 |
5,6 |
5,2 |
Brésil |
4,1 |
4,5 |
4,6 |
4,8 |
Chine |
1,9 |
3,3 |
4,1 |
4,7 |
Autres |
22,8 |
22,4 |
22,0 |
22,2 |
Viande ovine et caprine |
9,9 |
10,4 |
10,4 |
10,7 |
Chine |
1,3 |
1,6 |
2,0 |
2,3 |
CE3 |
1,2 |
1,2 |
1,2 |
1,2 |
C.E.I. |
0,9 |
0,9 |
0,7 |
0,7 |
Pakistan |
0,6 |
0,6 |
0,7 |
0,7 |
Inde |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
0,7 |
Autres |
5,3 |
5,5 |
5,2 |
5,1 |
Viande de porc |
73,0 |
78,5 |
83,0 |
86,4 |
Chine |
27,6 |
33,2 |
37,7 |
41,3 |
CE3 |
14,7 |
15,1 |
16,0 |
16,0 |
Etats-Unis |
7,6 |
8,0 |
8,1 |
7,8 |
C.E.I. |
4,5 |
3,6 |
3,3 |
3,1 |
Pologne |
1,9 |
1,7 |
2,0 |
2,0 |
Autres |
16,7 |
16,9 |
15,9 |
16,2 |
Viande de volaille |
35,1 |
51,2 |
55,0 |
58,3 |
Etats-Unis |
11,9 |
13,2 |
13,8 |
14,8 |
Chine |
5,2 |
8,2 |
10,0 |
11,7 |
CE3 |
6,9 |
7,2 |
7,8 |
8,0 |
Brésil |
3,0 |
3,5 |
3,9 |
3,9 |
C.E.I. |
2,2 |
1,6 |
1,3 |
1,1 |
Autres |
5,9 |
17,5 |
18,2 |
18,8 |
¹ En poids carcasse (e.p.c), à l'exclusion des graisses d'abattage.
2 Y compris "autres viandes".
3 CE(12) jusqu'en 1994, CE(15) à partir de 1995.
Exportations¹ |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996 |
Million de tonnes e.p.c. |
||||
TOUTES VIANDES2,3 |
10,25 |
11,50 |
12,37 |
13,04 |
Viande bovine |
4,63 |
4,78 |
4,69 |
4,80 |
Australie |
1,03 |
1,05 |
1,01 |
0,99 |
CE3,4 |
1,18 |
1,04 |
1,01 |
0,95 |
Etats-Unis |
0,53 |
0,68 |
0,76 |
0,82 |
Nouvelle-Zélande |
0,38 |
0,42 |
0,44 |
0,42 |
Brésil |
0,27 |
0,26 |
0,18 |
0,22 |
Autres |
1,24 |
1,33 |
1,29 |
1,40 |
Viande ovine |
0,69 |
0,68 |
0,66 |
0,65 |
Nouvelle-Zélande |
0,37 |
0,34 |
0,36 |
0,34 |
Australie |
0,23 |
0,25 |
0,21 |
0,23 |
Autres |
0,09 |
0,09 |
0,09 |
0,08 |
Viande de porc |
1,82 |
2,19 |
2,23 |
2,30 |
CE3,4 |
0,57 |
0,85 |
0,75 |
0,70 |
Chine |
0,41 |
0,41 |
0,53 |
0,53 |
Etats-Unis |
0,17 |
0,24 |
0,35 |
0,43 |
Canada |
0,27 |
0,28 |
0,30 |
0,28 |
Autres |
0,40 |
0,41 |
0,30 |
0,36 |
Viande de volaille |
2,52 |
3,61 |
4,54 |
5,03 |
Etats-Unis |
0,87 |
1,54 |
2,07 |
2,40 |
CE3,4 |
0,54 |
0,66 |
0,84 |
0,79 |
Brésil |
0,41 |
0,50 |
0,44 |
0,54 |
Thaïlande |
0,18 |
0,18 |
0,19 |
0,18 |
Autres |
0,52 |
0,73 |
1,00 |
1,12 |
¹ Non compris les animaux sur pieds et les abats.
2 Y compris "autres viandes".
³ Non compris les échanges intracommunautaires de la CE.
4 CE(12) jusqu'en 1994, CE(15) à partir de 1995.
Importations ¹ |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996 |
Million de tonnes e.p.c. |
||||
TOUTES VIANDES2,3 |
9,72 |
11,29 |
12,37 |
13,05 |
Viande bovine |
4,45 |
4,66 |
4,64 |
4,73 |
Japon |
0,60 |
0,80 |
0,92 |
1,00 |
Etats-Unis |
1,03 |
0,98 |
0,87 |
0,86 |
CE3,4 |
0,48 |
0,48 |
0,38 |
0,40 |
Corée, Rép. de |
0,16 |
0,16 |
0,22 |
0,23 |
Canada |
0,23 |
0,28 |
0,24 |
0,22 |
Autres |
1,95 |
1,96 |
2,01 |
2,02 |
Viande ovine |
0,69 |
0,67 |
0,66 |
0,66 |
CE3,4 |
0,21 |
0,22 |
0,24 |
0,26 |
Arabie Saoudite |
0,03 |
0,04 |
0,04 |
0,05 |
Japon |
0,06 |
0,05 |
0,05 |
0,04 |
Autres |
0,39 |
0,36 |
0,33 |
0,31 |
Viande de porc |
1,75 |
2,09 |
2,24 |
2,30 |
Japon |
0,61 |
0,54 |
0,77 |
0,85 |
Etats-Unis |
0,35 |
0,35 |
0,32 |
0,30 |
Hong Kong |
0,11 |
0,14 |
0,14 |
0,15 |
Mexique |
0,09 |
0,13 |
0,06 |
0,06 |
Autres |
0,59 |
0,93 |
0,95 |
0,94 |
Viande de volaille |
2,35 |
3,60 |
4,57 |
5,09 |
Hong Kong |
0,29 |
0,50 |
0,70 |
0,78 |
Japon |
0,40 |
0,50 |
0,60 |
0,58 |
Arabie Saoudite |
0,20 |
0,30 |
0,29 |
0,30 |
Mexique |
0,14 |
0,21 |
0,20 |
0,21 |
Autres |
1,32 |
2,09 |
2,78 |
3,22 |
¹ Non compris les animaux sur pieds et les abats. 2 Y compris "autres viandes". 3 Non compris les échanges intracommunautaires de la CE. 4 CE(12) jusqu'en 1994, CE(15) à partir de 1995.
Prix internationaux |
|||||||||
|
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 Jan-Mars |
1996 Avr-Juin |
1996 Juil-Sept |
1996 Oct-Déc |
dollar/tonne |
|||||||||
VIANDE BOVINE |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Argentine: morceaux congelés, f.o.b. |
2 636 |
3 305 |
2 816 |
2420 |
2 660 |
2492 |
2 430 |
2431 |
2 3446 |
Australie: vache, c.a.f¹ |
2 656 |
2 482 |
2 693 |
2 384 |
1 947 |
1 822 |
1 645 |
1 736 |
1 7845 |
Japon: fraîche ou réfrigérée, désossée, c.a.f. |
5 566 |
5 678 |
5454 |
5 737 |
6 160 |
5 778 |
5 544 |
5 385 |
|
VIANDE OVINE |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Australie: congelée, avec os, c.a.f.2 |
|
1 329 |
1 231 |
1 286 |
1 347 |
1 453 |
1 411 |
1 447 |
1 5165 |
Nouvelle-Zélande: agneau congelé3 |
2 331 |
2 652 |
2 907 |
2 975 |
2 621 |
2 626 |
3 323 |
3 510 |
3 5916 |
VIANDE DE PORC |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Japon: congelée, avec os, c.a.f. |
4 600 |
4 880 |
5 533 |
5 894 |
6 476 |
6 843 |
5 348 |
6 216 |
|
Etats-Unis: réfrigérée ou congelée, valeur unitaire des exportations. |
3 394 |
3 095 |
2 977 |
2 680 |
2492 |
2 632 |
2 916 |
2 6107 |
|
VIANDE DE VOLAILLE |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Japon: fraîche, réfrigérée ou congelée, c.a.f. |
2 340 |
2 226 |
1 966 |
2 273 |
2 487 |
2 385 |
2 277 |
2 378 |
|
Etats-Unis: morceaux, valeur unitaire des exportations |
1 088 |
970 |
859 |
921 |
922 |
950 |
930 |
954 |
|
¹ Destination: Etats-Unis. 2 Coût et fret, Emirats arabes unis.
3 Carcasses entières, prix de gros Royaume-Uni. < Juillet seulement.
5 Octobre-novembre. " Octobre seulement. ' Juillet-août.
Les prix moyens à l'exportation de la plupart des produits laitiers ont chuté en 1996 par rapport à l'année précédente: de 16 pour cent pour le beurre, 12 pour cent pour le lait écrémé en poudre et 10 pour cent pour le lait entier en poudre. Le recul des prix s'explique essentiellement par une baisse de la demande dans plusieurs grands pays importateurs. L'évolution des prix du fromage a fait exception à la règle: en effet, les prix moyens à l'exportation de ce produit ont augmenté de 2 pour cent, en raison surtout d'une réduction en volume des exportations subventionnées par la CE - premier exportateur mondial - dans le cadre des engagements pris au titre de l'Uruguay Round.
Après plusieurs années de stagnation, la production mondiale de lait a légèrement augmenté en 1996, l'accroissement de la production dans les pays en développement et en Océanie ayant été supérieur à la baisse enregistrée dans la CEI.
Côté pays développés, la production de lait n'a pas varié aux Etats-Unis, le prix élevé de l'alimentation animale ayant eu un effet négatif sur la rentabilité de la production, ainsi que dans la CE et dans d'autres pays d'Europe occidentale en raison des restrictions liées au système des quotas. En revanche, la production a augmenté de 4 pour cent au Japon, les conditions météorologiques ayant été favorables à la repousse des herbages. De bonnes conditions météorologiques ont également favorisé en 1995/96 l'accroissement de la production de lait en Océanie en 1995/96 (8 pour cent en Nouvelle-Zélande et 5 pour cent en Australie). Dans les pays en développement, le taux d'accroissement a été particulièrement élevé en Asie et en Amérique latine. En Inde, la production a souffert pendant la campagne de commercialisation 1995/96 (avril/mars) du manque de fourrage dans certaines régions. Si la production reprend son évolution historique, la production mondiale de lait pourrait atteindre 67 millions de tonnes au cours de la campagne de commercialisation 1996/97 car la demande intérieure reste élevée. De nombreux pays d'Amérique latine ont, eux aussi, enregistré un accroissement de la production en raison d'une demande intérieure plus forte. Dans certains pays, l'augmentation de la demande régionale a également favorisé les échanges, notamment parmi les pays membres du MERCOSUR, au sein duquel le Brésil constitue le principal marché.
D'une manière générale, la demande internationale de produits laitiers a faibli durant l'année. En ce qui concerne le beurre, on estime que la Fédération de Russie (principal pays importateur) a acheté deux fois moins qu'en 1995. Les achats des trois principaux importateurs de lait écrémé en poudre - Mexique, Algérie et Japon - ont été inférieurs à ceux de l'année précédente. De même, les achats des deux principaux pays importateurs de lait entier en poudre - Algérie et Brésil - ont été moins élevés; par contre, la demande d'importation est restée soutenue en Asie du Sud-Est. En ce qui concerne le fromage, les principaux pays importateurs ont maintenu leurs achats au même niveau.
Les stocks publics de beurre et de lait écrémé en poudre de la CE ont beaucoup grossi au cours de l'année en raison de la diminution des ventes à l'exportation et d'un recours plus limité aux programmes d'écoulement subventionnés dans la CE. En revanche, le niveau élevé des prix intérieurs s'est traduit par une disparition quasi totale des stocks publics de produits laitiers aux Etats-Unis en 1996.
La production mondiale de lait devrait augmenter en 1997 avec des différences entre régions analogues à celles constatées en 1996. Les quantités de produits laitiers disponibles sur le marché international en 1997 devraient rester à peu près identiques à celles de l'année précédente. Cependant, les cours internationaux des produits laitiers devraient se raffermir avec l'augmentation de la demande d'importation et l'abaissement des subventions à l'exportation principalement de la CE et des Etats-Unis à la suite des engagements pris au titre de l'Uruguay Round.
Nouveau service d'information sur te secteur laitier Le Service des denrées alimentaires de base de la Division des produits et du commerce international a récemment lancé un bulletin e-mail (mensuel actuellement) d'informations sur le secteur des produits laitiers dans te monde, Intitulé Dairy Outlook, il comporte les rubriques. suivantes · analyse du marché Lés utilisateurs sont invité enrichir le bulletin en adressant des comptes rendus sur l'évolution du secteur laitier dans leur pays ou leur région Pour s'abonner au service (gratuit). laisser la rubrique en blanc et adresser le message suivant à <[email protected]>: subscribe Dairy-Outllok-L, |
Production |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996 |
Millions de tonnes |
||||
LAIT |
|
|
|
|
Total mondial |
531 |
529 |
528 |
532 |
CE¹ |
116 |
115 |
124 |
125 |
Etats-Unis |
68 |
70 |
71 |
70 |
Inde |
61 |
63 |
65 |
67 |
Fédération de Russie |
48 |
43 |
39 |
35 |
Pakistan |
16 |
17 |
18 |
19 |
Brésil |
15 |
17 |
17 |
18 |
Ukraine |
20 |
18 |
17 |
16 |
Pologne |
13 |
12 |
11 |
12 |
Turquie |
10 |
10 |
10 |
10 |
Nouvelle-Zélande |
8 |
10 |
10 |
10 |
Australie |
7 |
8 |
8 |
9 |
|
milliers de tonnes |
|||
LAIT ENTIER EN POUDRE |
|
|
|
|
Total mondial |
2 248 |
2409 |
2462 |
2439 |
CE¹ |
887 |
963 |
965 |
880 |
Nouvelle-Zélande |
278 |
339 |
345 |
350 |
Brésil |
162 |
175 |
200 |
220 |
Argentine |
78 |
102 |
146 |
166 |
Australie |
69 |
114 |
103 |
111 |
LAIT ECREME EN POUDRE |
|
|
|
|
Total mondial |
3 473 |
3 419 |
3 477 |
3 541 |
CE¹ |
1 275 |
1 195 |
1 259 |
1 270 |
Etats-Unis |
432 |
551 |
551 |
501 |
Australie |
153 |
214 |
199 |
230 |
Nouvelle-Zélande |
137 |
162 |
171 |
208 |
Japon |
203 |
184 |
190 |
204 |
BEURRE ET GHEE |
|
|
|
|
Total mondial |
7 025 |
6 663 |
6 758 |
6 787 |
CE¹ |
1 650 |
1 632 |
1 807 |
1 800 |
Inde |
1 063 |
1 200 |
1 280 |
1 350 |
Etats-Unis |
632 |
621 |
602 |
563 |
Pakistan |
317 |
353 |
373 |
390 |
Fédération de Russie |
736 |
488 |
420 |
380 |
Nouvelle-Zélande |
255 |
305 |
288 |
305 |
Ukraine |
330 |
254 |
219 |
200 |
Pologne |
192 |
160 |
162 |
165 |
Australie |
114 |
143 |
135 |
155 |
FROMAGES |
|
|
|
|
Total mondial |
14 413 |
14 161 |
14 538 |
14 629 |
CE' |
5 521 |
5 857 |
6 280 |
6 329 |
Etats-Unis |
3 234 |
3 053 |
3 136 |
3 204 |
Argentine |
323 |
325 |
370 |
370 |
Egypte |
320 |
341 |
349 |
349 |
Canada |
293 |
282 |
277 |
286 |
Nouvelle-Zélande |
136 |
176 |
211 |
244 |
Australie |
196 |
234 |
235 |
240 |
¹ CE(12) jusqu'en 1994; CE(15) à partir de 1995.
Exportations¹ |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996 |
milliers de tonnes |
||||
LAIT ENTIER EN POUDRE |
|
|
|
|
Total mondial |
1 021 |
1 158 |
1 222 |
1 093 |
CE¹ |
588 |
589 |
592 |
510 |
Nouvelle-Zélande |
250 |
306 |
318 |
324 |
Australie |
58 |
82 |
75 |
85 |
Etats-Unis |
25 |
29 |
64 |
64 |
Argentine |
9 |
26 |
58 |
60 |
BEURRE ET GHEE |
|
|
|
|
Total mondial |
759 |
686 |
704 |
625 |
Nouvelle-Zélande |
203 |
256 |
234 |
254 |
CE¹ |
257 |
197 |
230 |
140 |
Australie |
57 |
86 |
82 |
104 |
Etats-Unis |
83 |
46 |
34 |
13 |
LAIT ECREME EN POUDRE |
|
|
|
|
Total mondial |
995 |
1 058 |
1 201 |
1 091 |
CE¹ |
307 |
161 |
355 |
245 |
Australie |
122 |
178 |
185 |
200 |
Nouvelle-Zélande |
137 |
132 |
168 |
200 |
Pologne |
100 |
112 |
98 |
90 |
FROMAGES |
|
|
|
|
Total mondial |
923 |
1 034 |
1 047 |
1 076 |
CE¹ |
473 |
495 |
510 |
485 |
Nouvelle-Zélande |
110 |
138 |
169 |
207 |
Australie |
73 |
105 |
116 |
120 |
Suisse |
62 |
59 |
64 |
65 |
¹ CE(12) jusqu'en 1994; CE(15)à partir de 1995,
Importations¹ |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996 |
milliers de tonnes |
||||
LAIT ENTIER EN POUDRE |
|
|
|
|
Total mondial |
979 |
1 153 |
1 220 |
1 077 |
Brésil |
31 |
55 |
217 |
120 |
Algérie |
108 |
112 |
75 |
70 |
Venezuela |
58 |
55 |
66 |
60 |
Malaisie |
47 |
55 |
54 |
55 |
Thaïlande |
23 |
31 |
41 |
48 |
Philippines |
29 |
35 |
34 |
35 |
Pérou |
17 |
30 |
30 |
30 |
Mexique |
43 |
43 |
29 |
30 |
BEURRE ET GHEE |
|
|
|
|
Total mondial |
770 |
624 |
659 |
580 |
Fédération de Russie |
203 |
151 |
244 |
155 |
CE' |
61 |
64 |
75 |
87 |
Egypte |
40 |
50 |
49 |
45 |
Maroc |
26 |
29 |
22 |
20 |
Algérie |
38 |
22 |
22 |
20 |
Mexique |
40 |
36 |
20 |
20 |
LAIT ECREME EN POUDRE |
|
|
|
|
Total mondial |
1 017 |
1 084 |
1 228 |
1 120 |
Philippines |
76 |
88 |
104 |
110 |
Mexique |
149 |
144 |
128 |
100 |
Malaysie |
67 |
76 |
89 |
100 |
Philippines |
103 |
111 |
108 |
95 |
Thaïlande |
55 |
72 |
80 |
90 |
Malaysie |
95 |
86 |
103 |
75 |
Indonésie |
38 |
44 |
61 |
75 |
FROMAGES |
|
|
|
|
Total mondial |
900 |
1 011 |
1 020 |
1 040 |
Japon |
129 |
143 |
157 |
162 |
Etats-Unis |
135 |
151 |
152 |
152 |
CE¹ |
110 |
121 |
80 |
85 |
Fédération de Russie |
12 |
76 |
80 |
80 |
¹ CE(12) jusqu'en 1994; CE(15) à partir de 1995.
Stocks |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996 |
milliers de tonnes |
||||
BEURRE |
|
|
|
|
CE' |
250 |
118 |
70 |
105 |
Etats-Unis |
167 |
18 |
0 |
0 |
LAIT ENTIER EN POUDRE |
|
|
|
|
CE¹ |
180 |
73 |
8 |
111 |
Etats-Unis |
49 |
13 |
6 |
0 |
¹ CE(12) jusqu'en 1994; CE(15) à partir de 1995.
Cours internationaux |
|||||||||
|
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 Janv-Mars |
1996 Avr-Juin |
1996 Juil-Sept |
1996 Oct-Déc |
dollars/tonne |
|||||||||
Lait entier en poudre' |
1 488 |
1 712 |
1 523 |
1 544 |
2 140 |
1 935 |
2 200 |
1 890 |
1 800 |
Lait écrémé en poudre' |
1 263 |
1 705 |
1 526 |
1 486 |
2 077 |
1 838 |
2 050 |
1 850 |
1 700 |
Beurre' |
1 437 |
1 608 |
1 403 |
1 294 |
2 246 |
1 877 |
2 280 |
1 810 |
1 700 |
Cheddar2 |
1 779 |
1 944 |
1 919 |
1 856 |
2 080 |
2 117 |
2 075 |
2 108 |
2 167 |
¹ f.o.b Europe occidentale à mi-parcours - Source: ZMP.
21991-94 - prix f.o.b à mi-parcours indiqués au GATT; 1995-96: prix f.o.b à mi-parcours indiqué par l'Office néozélandais du lait. 1991-94 - mid-point f.o.b.