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Chapitre III
Communication pour le développement en République Centrafricaine

DIAGNOSTIC ET INVENTAIRE DES RESSOURCES

Aspects juridiques et réglementaires de l'information et de la communication

Facteurs favorables

Le cadre juridique, conçu dans un contexte de libéralisme politique, est venu confirmer le processus de démocratisation amorcé avec la Constitution de janvier 1995. Ainsi, l'environnement institutionnel de la communication connaît une évolution positive.

Actuellement, les textes juridiques (Constitution du 14 janvier 1995 et les actes réglementaires) reconnaissent la liberté de presse, d'opinion et d'expression. Il y est même préconisé la création d'un "Haut Conseil de la Communication", chargé d'assurer le respect de la liberté et la protection de la presse. Cette Constitution libérale garantit donc "la liberté d'éditer tous documents ou périodiques, (de) créer et administrer des journaux ou des institutions de formation". Elle garantit également "l'égal accès pour tous aux médias d'Etat" par le truchement d'un "organe indépendant dont le statut est fixé par la loi" (Haut Conseil de la Communication).

Faiblesses constatées

Après analyse de la situation:

Considérant l'écart existant entre l'esprit et la pratique des textes libéraux sur la liberté de la communication,

Considérant l'inefficacité du statut actuel des médias publics,

Considérant l'évolution politique socio-économique et socio-culturelle du pays,

Considérant le vide institutionnel dans le domaine de la communication pour le développement,

Considérant le caractère libéral de la Constitution du 14 janvier 1995,

Considérant l'importance de la communication pour le développement,

l'atelier national a recommandé:

FORMATION AUX MÉTIERS DE LA COMMUNICATION

La formation des professionnels de la communication date d'une trentaine d'années, avec l'avènement des techniques modernes de diffusion, mais elle a plutôt été principalement axée sur le traitement de l'information publique.

Facteurs favorables

Faiblesses constatées

TÉLÉCOMMUNICATIONS POUR LE DÉVELOPPEMENT

Au regard des prévisions du plan de développement des télécommunications élaboré en 1983, le réseau national reste encore sous-équipé.

Facteurs favorables

Il faut souligner les investissements réalisés dans ce secteur, à savoir:

Faiblesses constatées

Des 67 localités principales ou secondaires, sièges de l'administration, seules quatre (Bangui, Bambari, Berberati et Bouar) sont dotées de réseaux téléphoniques assez fiables, assurant aux abonnés un service universel. Dans cinq autres villes (Bangassou, Bossangoa, Carnot, Kembé et M'Baïki) seules des cabines permettent le service téléphonique automatique national et international.

RECOMMANDATIONS

Ce tableau général de la communication pour le développement met en exergue un volume considérable de besoins. Les difficultés de communication entre les différentes localités, dues à l'état des voies de communication et des télécommunications, ont eu pour conséquences l'isolement des populations, de faibles échanges inter-régionaux, l'inaccessibilité à l'information, l'insuffisance de la vulgarisation des techniques de production agricoles, l'absence d'animateurs et d'agents d'encadrement dans les différentes localités concernées.

Après analyse de la situation, l'atelier national a formulé des recommandations à l'endroit du Gouvernement et de la société civile:

Considérant l'importance de la communication horizontale,

Considérant la nécessité de promouvoir les échanges entre les différentes régions,

Considérant l'importance des données économiques et sociales sur la République centrafricaine dans la conception des programmes et productions pour le développement,

Considérant l'importance de la langue sango et de l'éducation à la base,

Considérant l'importance de la communication pour le développement, l'atelier national a donc recommandé:

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