Le Sommet mondial de l'alimentation réuni à Rome en novembre 1996 a réitéré ce qui la Conférence internationale sur la nutrition de 1992 avait déjà proclamé dans sa Déclaration mondiale sur la nutrition, a savoir que le bien-être individuel et le développement économique et social ne sauraient être assurés dans aucune nation si chaque personne n'a pas un accès garanti à la nourriture suffisante et salubre dont elle a besoin et qu'elle la consomme.
Les pays représentés au Sommet de 1996 ont pris l'engagement de mener des politiques résolues et d'entreprendre des actions efficaces en vue de renforcer la sécurité alimentaire durable de tous et, particulièrement de permettre aux ménages les plus exposés de satisfaire constamment leurs nécessités alimentaires et nutritionnelles. Bien des activités de la Division de l'alimentation et de la nutrition s'inscrivent dans cette perspective plus particulièrement celles qui ont trait aux activités entreprises pour collaborer à la lutte contre l'avitaminose A.
C'est ainsi que La Division de l'alimentation et de la nutrition de la FAO, vient de conclure un cycle d'assistance aux pays sahéliens touchés par la malnutrition et l'avitaminose A, dans la conduite de projets d'abord centrés sur la production et la consommation d'aliments riches en vitamine A, puis élargis à l'ensemble des facteurs de la sécurité alimentaire des ménages.
En fin de programme, la Division ne s'est pas contentée d'évaluer séparément chaque projet, mais elle a voulu les comparer les uns aux autres; cette analyse a montré qu'ils ont servi d'autant mieux leurs objectifs de nutrition et de sécurité alimentaire familiale, que l'on avait basé l'action communautaire sur la participation active de la population, la mobilisation des groupes féminins, la formation continue de tous les partenaires, les Plans d'action de la Conférence de 1992 et du Sommet de 1996.
Ce guide des activités nutritionnelles au niveau communautaire s'appuie sur l'analyse des projets sahéliens. Il présente une comparaison des démarches adoptées selon les pays, attirante ainsi l'attention des lecteurs sur les activités qui se sont révélées les plus prometteuses et sur les errements qu'il ne faudra pas répéter au moment de programmer des projets semblables. Plus concrètement encore, il décrit la séquence des mesures qu'une formulation correcte de chaque activité recommandée peut comporter, ainsi que l'indique l'expérience générale, confirmée aussi et précisée au Sahel.
La publication de ce guide témoigne de la priorité que la FAO, dans le cadre de sa politique de décentralisation, accorde au soutien des initiatives que prennent les communautés locales en vue d'augmenter l'autonomie de leur développement. Par ce Guide notre Division contribue aussi à la promotion du suivi des grandes réunions récentes sur la nutrition et la sécurité alimentaire, en munissant les personnes concernées telles que les planificateurs de terrain d'un auxiliaire pratique à la formulation des projets.
Je remercie sincèrement le docteur Madame Adrianna Zarelli, auteur de l'ouvrage, qui s'est attachée avec ardeur et compétence à la réalisation de cet ouvrage, dont le talent et l'ardeur à la tâche ont compte pour beaucoup dans l'achèvement et la publication de ce guide.
John R. Lupien, Directeur
Division de l'alimentation et de la nutrition
Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation
