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Questions renvoyées au Comité par la Commission du Codex Alimentarius et par d’autres comités (Point 3 de l’ordre du jour)[2]

4. Concernant la demande de la Commission relative à l’élaboration de normes pour les poissons tropicaux et les poissons d’eau douce, le Comité s’est déclaré prêt à examiner toute proposition spécifique qui serait formulée à cet égard, et a rappelé que les normes avaient un caractère général et s’appliquaient à toutes les espèces de poissons comprises dans leur champ d’application. Il a par ailleurs rappelé que des observations particulières concernant l’application du Code d’usages pour les poissons et les produits de la pêche en milieu tropical seraient examinées sous le point 6 de l’ordre du jour.

Comité sur l’hygiène alimentaire

5. Le Comité a noté que la question de la concentration de résidus de chlore dans les crevettes avait été renvoyée par le Comité sur l’hygiène alimentaire, qui avait recommandé qu’un document soit préparé sur cette question. Le Comité a été informé que l’eau chlorée était communément utilisée dans de nombreux pays, alors que la législation de la Communauté européenne l’interdisait et a reconnu que cette question nécessitait un supplément d’examen du fait qu’il existe de grandes différences dans les approches adoptées par les pays membres. Le Comité s’est félicité de l’offre de la FAO et de l’OMS de préparer un document de travail sur l’utilisation de l’eau chlorée et est convenu qu’il serait demandé aux pays membres, par le biais d’une circulaire, de fournir des informations sur leur expérience dans ce domaine afin de faciliter la préparation du document.

Comité sur l’étiquetage des denrées alimentaires

6. Outre les questions présentées dans le document, le Comité a été informé qu’à sa dernière session (mai 1998), le Comité sur l’étiquetage des denrées alimentaires avait fait passer à l’étape 8 le projet d’amendement aux dispositions relatives à l’étiquetage de la norme pour les bâtonnets, les portions et les filets de poisson surgelés - panés ou enrobés de pâte à frire, selon lequel il fallait indiquer la proportion de poisson dans la partie centrale. Plusieurs délégations ont fait part de leur inquiétude concernant cette décision et on a fait remarquer qu’elles avaient eu l’occasion de présenter leurs observations à la Commission à l’étape 8. Le Comité a noté que la législation CE ne se référait plus à la partie centrale mais à la teneur en poisson, car l’eau et les additifs devraient être exclus de la déclaration (voir aussi par. 103).

Comité sur les méthodes d’analyse et d’échantillonnage

Détermination de la teneur en sel du poisson salé de la famille des Gadidae

7. Concernant la proposition du Comité sur les méthodes d’analyse et d’échantillonnage d’examiner la méthode générale pour la détermination de la teneur en sel, les délégations de l’Allemagne et de la Norvège ont confirmé qu’elles avaient mis au point une méthode particulière pour les produits à forte teneur en sel, compte tenu du fait que la méthode générale ne convenait pas dans de tels cas, et le Comité est convenu de conserver la méthode actuelle. Comme on a rappelé que les données pertinentes devraient être soumises au CCMAS aux fins d’approbation de la méthode, la délégation de l’Allemagne a indiqué que les données sur les caractéristiques de performance seraient communiquées en temps voulu.

Procédés de décongélation - Norme pour les blocs surgelés de filets de poisson, de chair de poisson hachée et de mélanges de filets et de chair de poisson hachée

8. Après ses débats à la dernière session, le Comité a examiné plusieurs documents, notamment des observations et des propositions relatives aux méthodes d’analyse, qui ont été présentées par Mme Jane Fox-Dobson (Etats-Unis).

9. Le Comité est convenu de modifier la section sur les méthodes de décongélation - Méthode par immersion dans l’eau figurant dans la norme, pour indiquer que chaque bloc de poisson surgelé était mis “dans un sac en matière plastique scellé” et rectifier la température comme suit: “réglé à 21°C ± 1,5°C (70°F ± 3°F)” comme indiqué initialement dans le texte.

Pourcentage de chair de poisson dans les bâtonnets de poisson

10. Le Comité a été informé par la délégation des Etats-Unis qu’à la suite d’une étude inter-laboratoires Etats-Unis/Canada, une modification de la méthode officielle AOAC 971.13 avait été adoptée pour la détermination du pourcentage de chair de poisson dans les produits de la pêche enrobés congelés dont il est fait mention dans la norme actuelle. La méthode modifiée a été adoptée comme méthode officielle AOAC 996.15[3]. Le Comité est donc convenu que la nouvelle référence serait incluse dans la norme.

11. La délégation des Etats-Unis a indiqué que l’étude faisait également ressortir que le pourcentage moyen de chair de poisson fixé dans la méthode AOAC modifiée était inférieur au pourcentage moyen de chair de poisson effectif dans l’analyse en ligne effectuée sur 29 des 36 produits testés, qui correspondait à 4 pourcentages différents de chair de poisson, 3 matières premières, 4 formes de traitement et 4 types de produits, avec un total de 6 336 échantillons testés. Sur la base du rapport, la délégation a proposé de modifier comme suit le pour-centage de chair de poisson fixé, en fonction des types de produit: cru pané 2 %; pré-cuit 4 %; enrobé de pâte à frire 2 %. Cela tiendrait compte de l’influence des méthodes d’analyse et des facteurs de transformation: agents de conservation (phosphates); refroidissement des blocs de poisson; viscosité et température des bains de friture; durée et température relatives à la cuisson, à la congélation et à l’entreposage.

12. De l’avis de la délégation de la France, il est trop tôt pour insérer cet amendement à la méthode car aucune étude n’avait été effectuée jusqu’ici dans d’autres pays sur la nécessité d’appliquer des facteurs d’ajustement. Le Comité a noté cependant que cette proposition serait transmise au CCMAS pour approbation et que les pays membres auraient l’occasion de communiquer leurs observations au CCMAS.

13. Le Comité est convenu d’inclure dans la norme une référence à la méthode AOAC 996.15 avec un facteur d’ajustement de 2 % pour les produits crus panés et les produits enrobés de pâte à frire; 4 % pour les produits pré-cuits, sous réserve d’approbation par le CCMAS.

Détermination du poids des crevettes surgelées

14. Le Comité a rappelé que cette question avait été examinée à sa dernière session et a encouragé les pays membres à effectuer des études comparatives sur les méthodes de détermination du poids net pour tous les produits couverts par les normes. La délégation des Etats-Unis a présenté les résultats d’une étude préliminaire inter-laboratoires comparant la précision et l’exactitude de la méthode AOAC officielle avec d’autres méthodes pour la détermination du poids net des crevettes givrées surgelées individuellement et des crevettes givrées en blocs.

15. On a mis des échantillons pour essai dans de l’eau avec et sans tripolyphosphate de sodium. Durant le dégivrage (crevettes givrées surgelées seulement) et/ou la décongélation, on a choisi des échantillons pour évaluer les effets de la présence de tripolyphosphate de sodium, la dimension des mailles des tamis et les diamètres des tamis. On a également évalué les effets de l’utilisation des poids du tamis (sec et humide) en même temps que des serviettes en papier et le poids d’un plateau taré pour calculer les poids nets établis. La méthode AOACpb 967.13 modifiée et la méthode de décongélation à l’air ont paru être les meilleures méthodes (quant à l’exactitude et à la précision) pour déterminer le poids net des crevettes givrées surgelées individuellement et des crevettes givrées en blocs; à la suite de cette étude, ces méthodes et les méthodes AOAC officielles 963.18 et 967.13 feront l’objet d’essais dans une étude conjointe.

16. Le Comité a exprimé sa satisfaction à Mme Fox-Dobson et à la délégation des Etats-Unis pour leur travail approfondi et a examiné une proposition visant à inclure la méthode AOACpb 967.13 modifiée à titre provisoire pour la détermination du poids net (à l’état décongelé) dans la norme pour les crevettes surgelées. On a fait remarquer qu’il n’existait pas actuellement de méthode pour cette détermination et qu’il serait utile de l’inclure ne serait-ce qu’à titre provisoire.

17. Certaines délégations ont toutefois souligné qu’elles avaient besoin de plus de temps pour examiner l’information fournie par les Etats-Unis et il a été convenu que l’étude détaillée serait distribuée pour information et observations des pays membres, afin que cette question puisse faire l’objet d’un nouvel examen à la prochaine session.

Proportion de filet et de chair hachée de poisson

18. La délégation de l’Afrique du Sud a présenté les données qui avaient été recueillies dans ce pays concernant l’application du mode opératoire du WEFTA à diverses espèces de merlu dans l’hémisphère Sud et a souligné les différences dans les résultats obtenus pour les espèces à chair ferme. Etant donné que les quantités de chair hachée récupérées pour les merlus à chair tendre, et la chair hachée en excès, étaient généralement plus grandes quand la durée de conservation était plus longue, la délégation a proposé qu’une marge de 5 % soit fixée pour les espèces à chair tendre comme le merlu.

19. Le Comité a noté qu’il était prévu que le CCMAS examinerait cette méthode aux fins d’approbation, à la lumière des données qui seront fournies par le Royaume-Uni, et est convenu que les résultats et les propositions présentés par l’Afrique du Sud seraient également transmis au CCMAS pour examen à sa prochaine session (décembre 1998).


[2] CX/FFP 98/2, CX/FFP 98/2-Add. 1 (observations des Etats-Unis) et Add. 2 (observations de l’Afrique du Sud), CRD 6, CRD 6-Add.1 et 2 (informations supplémentaires sur les méthodes d’analyse)
[3] Journal of AOAC International (Volume 80, No.6, 1235-1271)

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