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PREFACE

Ces directives ont été préparées pour aider les décideurs, les planificateurs, les experts en assistance technique et les autres parties intéressées à décider s'il est ou non opportun d'entreprendre le transfert de la gestion de l'irrigation et, dans ce cas, comment élaborer un programme efficace. Un tel programme devra consentir la dévolution rationnelle et durable des rôles de l'organisme d'irrigation aux groupes d'utilisateurs de l'eau et promouvoir le développement équitable des zones rurales.

Les directives ne se veulent pas un plan universel pour la conception et la mise en oeuvre d'un programme de transfert de la gestion de l'irrigation (TGI) convenant à toutes les situations. A l'exception de quelques principes de base, aucune recommandation catégorique n'est formulée. Les recommandations accompagnent toujours des solutions de compromis qui devront être évaluées et acceptées ou rejetées par les participants. Le TGI est un domaine tellement complexe qui présente de si grandes différences en fonction des pays que la formulation et la mise en oeuvre de ses programmes imposent souvent un niveau élevé d'expérimentation, de négociation, d'apprentissage, d'ajustement et de réajustement. Il est impossible de créer un modèle universel et de le suivre aveuglément. Ces directives devraient être conçues davantage comme un outil de référence pour les planificateurs et les experts techniques que comme une recette de mise en oeuvre directe.

Elles se proposent de présenter un ensemble global de principes, de mesures, de choix et de méthodes permettant d'appliquer les programmes de TGI dans la plupart des endroits. Il va sans dire qu'on ne devra ni ne pourra mettre en oeuvre l'ensemble des étapes et des méthodes dans toutes les situations. Cependant, il est important que les planificateurs et les autres responsables des réformes aient l'occasion de passer en revue tous les aspects potentiels de ce phénomène complexe et important. Il est également souhaité que ces directives puissent servir d'instrument de planification aux groupes nationaux thématiques du réseau de développement rural et de sécurité alimentaire du CAC.

Cette publication condense les enseignements tirés de la recherche et de l'expérience pratique des dix dernières années en matière de planification, de mise en oeuvre et d'évaluation des programmes de transfert de la gestion de l'irrigation entrepris dans le monde entier. Les approches participatives de la gestion de l'irrigation et les programmes de transfert de cette gestion ont revêtu une grande importance à partir des années 1980 dans les efforts accomplis par de nombreux pays en vue d'améliorer la performance de l'irrigation.

L'Institut international de gestion de l'eau a fait de ces programmes un élément de base de ses initiatives mondiales de recherche et d'appui aux politiques, et a entrepris depuis sa fondation des études sur le TGI au Bangladesh, en Chine, en Colombie, en Inde, en Indonésie, au Mexique, au Nigéria, au Niger, au Pakistan, au Sri Lanka, au Soudan, en Turquie et aux Etats-Unis.1

1L'Institut international de gestion de l'irrigation (IWMI), l'un des seize centres appuyés par le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale a été constitué par un acte du parlement du Sri Lanka. Cet acte fait actuellement l'objet d'un amendement afin de changer le nom de l'institut en Institut international de gestion de l'eau (IWMI).
L'Office allemand de la coopération technique (Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit GmbH (GTZ)) a appuyé financièrement d'importantes activités de recherche comparative dans ce domaine tout en y participant. La FAO a fourni une assistance technique en matière de transfert de la gestion de l'irrigation dans plusieurs pays d'Asie, d'Amérique latine et d'Afrique, notamment dans les domaines de la communication et de la diffusion d'informations concernant le programme, du renforcement des institutions, de la formation destinée aux AUE et des réformes juridiques. Ces organisations ont mis en commun leurs compétences et leurs connaissances pour produire ces directives. Le travail est donc un excellent exemple de coopération entre trois organisations dont les mandats sont différents mais qui contribuent à la réalisation d'un but commun.

Ces directives ont également bénéficié de l'expérience de nombreux praticiens qui ont présenté des rapports et fait état de leurs expériences au cours de réunions internationales. La Conférence internationale sur le transfert de la gestion de l'irrigation tenue à Wuhan, Chine, en septembre 1994 et la Consultation d'experts FAO sur le transfert de la gestion de l'irrigation organisée à Bangkok et à Chiang Mai, Thaïlande, en 1995 sont des exemples d'importantes sources d'information. Par souci de simplicité et de concision, l'emploi de notes et de références a été évité bien qu'une liste de publications figure à l'annexe 1. Les lecteurs sont invités à formuler des commentaires sur ces directives, notamment en ce qui concerne leur utilité et leur pertinence relativement à la situation du pays qui les intéresse. Ils pourront les adresser au directeur de la Division de la mise en valeur des terres et des eaux, FAO, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie, et/ou au Directeur général adjoint, IWMI, P.O.Box 2075, Colombo, Sri Lanka.


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