Comité du Codex sur les Principes généraux: Rôle de la science et autres facteurs en matière danalyse des risques (ALINORM 99/33A, par. 64-76)
5. Le Comité a rappelé que, tout en tenant compte du rôle des autres facteurs légitimes en relation avec lanalyse des risques, le Comité sur les Principes généraux avait demandé à dautres comités des informations sur les facteurs pertinents pris en considération dans le cadre de leurs travaux. Il a également été noté que la Consultation mixte dexperts FAO/OMS sur la gestion des risques et la salubrité des aliments avait recommandé que la Commission spécifie la manière dappliquer la Déclaration de principe concernant dautres facteurs légitimes et que cette précision comprenne une description explicite des facteurs pouvant être pris en considération, de la mesure dans laquelle ces facteurs devraient être pris en compte et des procédures à adopter à cet égard.
6. La délégation de lInde a souligné que les conditions existantes dans les différentes régions du monde représentaient un facteur important à prendre en considération au moment de lélaboration des normes pour que celles-ci aient un champ dapplication réellement international. Certaines délégations ont indiqué que le motif des décisions prises dans le passé par le Comité au moment de lélaboration de textes relatifs à lhygiène alimentaire devait être illustré et expliqué en relation avec les autres facteurs légitimes. Le Comité a procédé à un échange de vues afin de déterminer sil convenait de prendre ces facteurs en considération dans le cadre des travaux actuels sur lanalyse des risques ou sil sagissait plutôt de fournir des informations rétrospectives sur les décisions prises dans le passé concernant les textes adoptés.
7. Le Comité est convenu de revoir cette question dans le cadre du point 8 de lordre du jour, à loccasion du débat sur la gestion des risques pour une décision sur la procédure à suivre dans ce domaine (voir par. 103-111).
COMITÉ OMC SUR LES MESURES SANITAIRES ET PHYTOSANITAIRES
8. Concernant les questions renvoyées à la Commission du Codex Alimentarius par le Comité OMC sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (Comité SPS) à savoir: Bacillus cereus en tant que pathogène potentiellement présent dans les produits en conserve/en boîte ou sous verre, y compris les confitures et 2) nécessité dune certification concernant labsence de germes pathogènes dans les produits à base de viande crue, lavis du Comité a été le suivant.
9. Le Comité a noté que les deux questions mettaient en jeu la raison dêtre et le fondement même de létablissement de critères microbiologiques et il a attiré lattention sur les Principes du Codex pour létablissement et lapplication de critères microbiologiques pour les aliments (CAC/GL 21-1997). Ce document fournit aux pays des directives pour lélaboration et lapplication de critères microbiologiques pour les aliments. Le Comité a recommandé aux pays dexaminer les directives présentées dans ce document en vue détablir la nécessité et le bien-fondé de critères pour B. cereus dans les aliments, pour les pathogènes dans les produits à base de viande crue ou pour tout autre question touchant les critères microbiologiques.
10. Le Comité a également noté que les dispositions en matière dhygiène alimentaire pour les normes Codex relatives aux produits, telles quelles ont été révisées et adoptées par la Commission du Codex Alimentarius[3], fournissaient des directives générales aux Comités du Codex pour la mise en place de mesures dhygiène alimentaire. En outre, le Comité a indiqué que les normes du Codex pour les fruits et légumes transformés faisaient actuellement lobjet dune révision et il a recommandé une accélération du processus de révision des normes pertinentes, le cas échéant, afin de faciliter lincorporation de dispositions à jour en matière dhygiène alimentaire.
11. Le Comité a observé que les problèmes relatifs à lindustrie de la viande et à la protection de la santé des consommateurs ne pouvaient être résolus au moyen dune certification établissant labsence totale de pathogènes dans la viande crue. Le Comité a reconnu quil était scientifiquement impossible de fournir une telle certification puisque celle-ci ne se rapportait quà une seule étape du système HACCP. Ladhésion aux Bonnes pratiques de fabrication, au Code dusages international recommandé - Principes généraux dhygiène alimentaire (CAC/RCP 1-1969, Rév.3 (1997)) et lapplication du système HACCP ainsi que des Principes pour létablissement et lapplication des critères microbiologiques pour les aliments (CAC/GL 21-1997), constituaient la base permettant de garantir la salubrité des aliments et leur conformité aux exigences du commerce alimentaire international, de sorte quil nétait pas nécessaire délaborer de nouveaux documents dans ce domaine. La délégation de la Norvège a déclaré quune certification attestant un faible niveau de pathogènes ou la probabilité statistique de leur absence, pourrait être utile.
OBSERVATIONS PRÉSENTÉES EN RÉPONSE À LA LETTRE CIRCULAIRE CODEX CL 1999/17 - FH[4]
Questions prioritaires
12. Le Comité a rappelé quune Consultation mixte dexperts FAO/OMS sur les risques microbiologiques dans les aliments sétait tenue à Genève en mars 1999 pour fournir des conseils au sujet de lélaboration dune stratégie internationale et de la mise au point dun mécanisme dévaluation des risques microbiologiques dans les aliments[5]. Le Représentant de lOMS a indiqué que cette Consultation avait recommandé à la FAO et à lOMS de mettre en place un organisme consultatif dexperts sur lévaluation des risques microbiologiques et que ces deux organisations avaient décidé dorganiser une série de consultations ad hoc dexperts sur lévaluation des risques microbiologiques afin de fournir des conseils en réponse aux demandes émanant du CCFH.
13. Le Comité a procédé à un échange de vues sur les questions relatives à lévaluation des risques microbiologiques à soumettre en priorité aux consultations dexperts. Il est convenu de la nécessité urgente de mettre en place un mécanisme de consultation à ce sujet et de lopportunité de tenir une série de consultations ad hoc dexperts en attendant létablissement dun organisme plus officiel. Le Comité a souligné limportance de la transparence, de lindépendance et de la pluralité des sources dinformation et dexpertise, et a recommandé que la FAO et lOMS en tiennent compte au moment de lorganisation des consultations dexperts et de la constitution de lorganisme officiel. Le Comité a également reconnu la nécessité dapporter une assistance technique aux pays en développement dans ce domaine.
14. Plusieurs délégations ont noté quil serait nécessaire de préciser les termes du mandat de la Consultation ad hoc dexperts, ainsi que les modalités de travail de la Consultation avec le CCFH. Il a été suggéré que ces sujets soient développés de manière complète et prioritaire, sans entraver pour autant le démarrage des travaux de la Consultation ad hoc dexperts. Le Secrétariat a souligné que la création dun organisme dexperts et la définition de son mandat, nentraient pas dans les attributions du Comité et que cette tâche revenait à la FAO et à lOMS.
15. Au sujet des questions prioritaires nécessitant une évaluation des risques de la part de la Consultation dexperts, de nombreuses délégations ont approuvé lidée dune approche axée sur la combinaison pathogène-denrée. Les combinaisons constituant de graves problèmes de santé publique dans les pays membres ont été indiquées (pour certains pathogènes, la denrée na pas été spécifiée). Le Comité a toutefois observé que cette liste avait un caractère provisoire et quelle serait révisée à chaque session du Comité:
16. La délégation des Émirats arabes unis a été de lavis que Bacillus cereus dans les préparations pour nourrissons constituait un grave problème sanitaire et que E-coli et la numération totale représentaient un problème pour le commerce international. La délégation de Cuba a souligné limportance de la salmonelle dans les produits à base de viande et de Staphylococcus aureus associé aux maladies dorigine alimentaire en Amérique latine, comme signalé par lOPS. La délégation des Pays-Bas a suggéré que lévaluation des risques se concentre sur Salmonella dans les ufs et Listeria dans les aliments prêts à consommer qui en favorisent la prolifération du fait dun stockage réfrigéré prolongé. La délégation suisse a proposé que lévaluation des risques porte essentiellement sur les nouveaux pathogènes tels que Cryptosporidium et les virus petits, ronds et structurés (les SRVS), plutôt que sur la salmonelle ou dautres pathogènes sur lesquels de nombreuses données sont déjà disponibles.
17. Le Comité a identifié les critères suivants aux fins du classement des combinaisons par ordre de priorité:
18. A la lumière des informations fournies dans le document CRD 20 concernant la gravité de certains pathogènes en termes de santé publique, le Comité a approuvé les combinaisons pathogène-denrée sur lesquelles la Consultation ad hoc dexperts devra se pencher en priorité, à savoir:
19. A cet égard, le Comité a proposé les éléments de gestion des risques que la Consultation ad hoc dexperts devrait prendre en compte pour chacune des combinaisons approuvées.
Le CCFH a suggéré que la Consultation ad hoc dexperts sur lévaluation des risques microbiologiques examine et résume les données nationales et régionales relatives à lévaluation des risques et autres données pertinentes sur ce sujet. Pour ce faire, la Consultation ad hoc devrait tenir compte de la description générale des résultats figurant dans le Rapport de la Consultation mixte dexperts FAO/OMS sur lévaluation des risques microbiologiques dans les aliments de 1999. En particulier, elle devrait prendre en compte les estimations de risques et évaluer linfluence relative des facteurs de risque pertinents. En outre, la Consultation ad hoc dexperts devrait évaluer le potentiel de réduction du risque de chaque option de gestion des risques pertinente tout au long de la chaîne alimentaire. La délégation de la France a déclaré que les options de gestion des risques devraient être celles proposées par les gestionnaires des risques.
20. Le Comité a reconnu quil était important dentamer des travaux sur lévaluation des risques microbiologiques et il est convenu que les arrangements/modalités de travail entre la Consultation ad hoc dexperts et le CCFH devraient être examinés par le Comité au cours de ses prochaines sessions compte tenu de lavancement des travaux de la Consultation ad hoc dexperts.