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Conservation des sols et des eaux
Ralentissement du débit d'un kori
Le barrage d'écrêtage a ramené le débit de l'eau de plus de 100 m3/s à 1-3 m3/s.
Préparation de diguettes sur les glacis. Il faut des machines pour le sous-solage et le transport des pierres. Les paysans ramasser t des pierres sur les collines en chargent le, camions et empierrent les diguettes pour le, rendre résistantes à l'érosion et durables.
Vue aérienne d'un barrage d'écrêtage en gabions. On utilise pour la construction le, pierres qui sont très abondantes dan, l'arrondissement.
Des plantations denses d'arbres sont utilisée, pour fixer les dunes mouvantes. Elles sont protégées par des haies mortes constituée, de tiges de mil.
On trouve simultanément sur les plateaux des systèmes sylvo-pastoraux (association d'arbres et de cultures fourragères) et des systèmes agro-sylvo-agricoles (association d'arbres et de cultures vivrières). Quel que soit le système, on aménage par sous-solage chaque parcelle à cultiver en laissant intacte en amont une surface double de celle de la parcelle pour servir d'impluvium. Les eaux de pluie qui ruissellent sur l'impluvium viennent presque tripler ainsi la quantité d'eau disponible pour les cultures de la parcelle (2 parts impluvium et 1 part parcelle).
Chaque parcelle est protégée, en aval et sur ses côtés, par une diguette antiérosive de terre compactée et de pierres. Dans chaque parcelle, un système de billons sinueux facilite l'écoulement et l'infiltration de l'eau.
Pour arrêter la dégradation généralisée des terres il fallait réduire le ruissellement des eaux de pluie, qui était facilité par la nature pédologique du terrain et sa topographie. A cette fin, le projet a procédé à l'aménagement des plateaux et des glacis à l'aide de diguettes antiérosives et du sous-solage. Les collines aussi on été aménagées avec une nouvelle technique, celle des tranchées de reboisement, analogues aux demi-lunes dans leur conception, mais adaptées aux pentes abruptes et rocailleuses et plus efficaces pour le captage et la conservation de l'eau et, par conséquent, pour la croissance des arbres.
Le projet a transformé les plateaux en zones productives. L'eau ruisselle sur le sol nu et arrose les parcelles cultivées en aval.
Les paysans ont adopté cette technique simple qui n'exige que deux montants de bois, un tuyau rempli d'eau et une planche de 3 m de long.
Les tranchées de reboisement forment des dessins géométriques sur des kilomètres. Chaque tranchée peut retenir jusqu'à 1 m3 d'eau.
Le reboisement fait partie de toutes les actions de restauration et de conservation des sols et des eaux. Les plantations d'arbres se font le long des diguettes antiérosives et dans les tranchées; elles fixent les dunes, constituent des brise-vent contre l'harmattan sur les terres sablonneuses ou celles des vallées et renforcent les berges des koris.
Pour l'aménagement des petits sous-bassins versants (de 1 à 15 km2), on construit des barrages d'écrêtage dont la fonction principale est de ralentir les crues pour diminuer leur force érosive. En même temps, ces ouvrages servent à stocker de l'eau pour l'alimentation des populations et de leur cheptel, améliorent la réalimentation des nappes phréatiques et permettent la pratique des cultures de contre-saison en décrue et de la pisciculture.
