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Défis et débuts

Dunes mouvantes (1)

Dunes mouvantes (2)

Les dunes avançaient à un rythme alarmant à proximité des villages. Des millier, d'hectares de terres cultivables et arborées étaient devenus le théâtre d'un processus, de désertification parfois irréversible.

Des récoltes peu abondantes

Durant la sécheresse de 1984 le rendement du mil a été presque nul dan, plusieurs zones. Même quand le, précipitations sont abondantes 18 pour cent seulement des terres sont cultivables.

Les visiteurs qui se sont rendus à Keita quand le projet a été lancé ont été témoins d'une sécheresse exceptionnelle. La situation était tragique. Les glacis apparaissaient complètement dénudés et pratiquement sans végétation. Les terres sablonneuses étaient en plein démantèlement et les formations dunaires de plus en plus étendues atteignaient parfois les seuils de certains villages. L'émigration saisonnière pratiquée par la plupart des familles risquait de se transformer en exode définitif.

La première année, avec des moyens encore limités, le projet a réussi à restaurer 616 ha de glacis (versants à pente douce et uniforme de 1 à 3 p.100). Dès 1985 le projet s'est attaqué aux plateaux et aux collines rocailleuses, considérés terres marginales irrécupérables, et a obtenu là ses résultats les plus spectaculaires avec le plein soutien des paysans et du Gouvernement nigérien. Plus de 11000 ha de terres avaient été ainsi récupérées au début de 1994.

Les terres des glacis et des plateaux ont été récupérées grâce à des diguettes antiérosives, à des plantations d'arbres et au sous-solage. Quelque deux millions de tranchées de reboisement ont été creusées dans les collines rocailleuses. Au cours des années, l'érosion hydrique avait détruit d'importantes surfaces de terres fertiles situées le long des koris, et conduit à une surexploitation progressive de celles qui restaient.

Motivation

Les premières récoltes de sorgho et de mil sur les glacis autrefois incultes ont donné confiance aux paysans.

Bétail

La désertification avait progressivement réduit les ressources fourragères. Une bonne partie des plateaux et des collines récupérés est destinée à devenir des pâturages. Les millions d'arbres plantés appartiennent presque tous à des espèces fourragères.

D'autres mesures visant à ralentir la force érosive des koris et à favoriser le rechargement des nappes phréatiques ont été prises en installant des seuils sur les koris mineurs, puis des barrages d'écrêtage.

Dès le départ, le projet a aussi orienté son action vers les cultures de contre-saison avec la mise en place de centaines de puits bétonnés et des essais d'introduction de nouvelles cultures de rente. Dans ce même domaine, beaucoup d'efforts ont été réalisés pour améliorer l'exhaure de l'eau et aussi pour créer des fonds de roulement pour le crédit à la production et à la commercialisation.


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