Résumé


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Les plantations de protection avec des espèces indigènes ont été considérablement développées ces dernière années au Brésil surtout dans les régions détêriorées des Etats qui ont les plus grandes densités de population. Ces reboissements qui n'ont pas d'interêt industriel, utilisent l'union des plusieurs spécimens dans les plantations en imitant la grande diversité d'espèces existant dans les forêts naturelles tropicales.

On considère que la plantation mixte serait similaire à la forêt naturelle, qui est composée d'un mosaique de la succession écologique. On présente des résultats d'expérimentation avec des plantations mixtes de protection qui utilisent la succession secondaire pour séparer les spécimens en groupes écologiques.

En suivant les modèles qui caractérisent l'occurence naturelle des spécimens d'arbres dans les forêts tropicales, on propose de devélopper des modèles de réhabilitation forestière mixte de protection où la nécessité de quantité de semences par espéce et par hectare soit minimisée et différenciée par groupe écologique.

La production de semences de spécimens d'arbres natifs dans le but de réhabiliter des zones détériorées a besoin de s'adapter à la grande diversité d'espèces de la forêt tropicale de la même manière que les arbres de chaque espece prennent dans la foret.

La séparation des spécimens par groupes écologiques semble être une bonne manière de résoudre le problème, puisque les différents groupes présentent des caractéristiques très diverses par rapport à la production des sémences.


Introduction


L'évolution de la législation brésilienne actuelle de protection de l'environnement, conjointement aux actions menées par les défenseurs de l'environnement et les pressions exercées par la société, a mis en évidence le besoin de plantations de protection constituées d'espèces sylvicoles d'origine locale dans l'objectif de réduire le degré croissant de dérangement touchant des zones faisant l'objet d'une protection permanente, en particulier dans les régions du pays comptant parmi les plus densément peuplées.

Dans cet objectif, plusieurs universités, des instituts de recherches et même des entreprises privées développent actuellement des projects d'études concernant les espèces d'origine locale, en particulier depuis une dizaine d'années, visant au reboisement des zones dégradées, principalement celles faisant l'objet d'une protection constante (telles que les forêts riverains, les talus, les réserves etc.). Les Organisations Non-Governmentales (ONGs) ont également joué un rôle important dans ce domaine.

La sylviculture est devenue au Brésil une activité dirigée, dans une large mesure, vers la production de matières premières, principalement constituées d'espèces exotiques de type Eucalyptus et Pinus, destinées aux industries du bois et des fibres. La conception de l'utilisation multiple des espaces boisés n'est apparu que récemment comme un des objectifs de base devant permettre la recréation des espaces plantés, la protection des sols, la gestion des ressources en eau et répondre au souci de conservation génétique. De telles plantations réalisées dans des desseins non industriels laissent supposer l'association possible de nombreuses espèces pour tenter de copier la grande diversité des espèces qui existent dans les forêts tropicales.

Selon KAGEYAMA, CASTRO et CARPANESSI (1989), les actions destinées à instaurer des forêts de protection, par exemple au sein des forêts riverains, sont entreprises dans les objectives suivants:

a) recréer la végétation existante dans le passé en maintenant la structure et la composition des espèces d'origine et

b) recomposer une structure de végétation pour obtenir des résultats positifs dans des domaines tels que la retenue de l'érosion des talus, le rétablissement d'un régime d'alimentation hydrique et la retenue des fertiliseurs et des toxiques agricoles.

La demande pour la plantation d'espèces d'origine locale a augmenté, se heurtant ainsi à des difficultés opérationnelles tant au niveau de la production de semences destinées à la vente qu'à celui de l'encouragement à la croissance et au développement de plusieurs espéces associées. Afin de venir à bout de tels problèmes, nous sommes persuadés que beaucoup peut découler de la connaissance en biologie reproductive, de la succession secondaire et de celle de la structure génétique des espèces sylvicoles tropicales.

Les informations relatives à la plupart des espèces sont encore insuffisantes en raison principalement de la grande quantité d'espèces existantes sous les tropiques, ainsi que de la complexité des interactions impliquant de telles espèces, notamment avec les animaux.

L'objectif de cet exposé est de revoir cet état de chose au Brésil, en accordant beaucoup d'attention au reboisement des zones dégradées, à la production et la fourniture de semences d'espèces sylvicoles d'origine locale, en débattant du principal probléme existant et en mettant en lumière les solutions possibles et les directives de recherche pouvant leur être appliquées.