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Lors de l'analyse des différentes interventions actualisées à une valeur nette de 12%, les opérations viables sont celles impliquant la population avec un minimum d'investissements.

La passation des sites sera aussi un facteur clé de la réussite du projet ainsi que la formation adéquate des effectifs afin de poursuivre les réalisations du projet.

Il est important de noter que les analyses démontrent que seul le scénario III, énoncé au chapitre de l'investissement, est viable, à une valeur actualisée nette de 12%, en tenant compte du fait que les frais d'entretien et de gardiennage ne sont pas inclus car le projet aura sensibilisé la population concernée à la protection et la production maximale de la ressource. De plus, l'aspect encadrement n'est pas inclus à sa juste valeur en raison de l'allocation des coûts et du niveau d'effort associés à cet aspect.

La réussite de l'aspect préventif, tout comme celle de la curative, repose sur l'association des bénéfices monétaires et non-monétaires, décrits en détail dans un chapitre suivant.

L'aspect préventif peut être considéré comme une réussite avec la masse de la population stabilisée, les infrastructures protégées et la qualité de vie améliorée. Le projet augmentera son taux de réussite si les activités débutées sont extensionnéss.

Un facteur important pour la réussite du secteur préventif est la création de nouveaux pâturages et de troupeaux dans la périphérie des villages, qui diminuera de beaucoup la destruction de l'environnement. Un autre facteur serait de varier les produits tels que le lait, le poulet, les oeufs, afin de réduire les besoins en vivres de ce fait rendant la population plus autonome et moins fragile aux ruptures de vivres.

Malgré que les incitations et les paiements ont été réduits de la première phase à la phase intermédiaire, l'activité a continué de progresser. Ceci prouve donc l'intérêt de la population dans leur propre avenir et la responsabilité du projet dans le futur, qui est celle d'assumer la progression de cet intérêt avec un encadrement assurant sa réussite.

Finalement, il faut limiter les hypothèses afin d'en arriver à un calcul plus exact des besoins financiers, lequel résultera en un meilleur contrôle au niveau du projet. Les actions nécessaires pour la détermination des besoins financiers sont élaborée ci-dessous.

RECOMMANDATION

Il est nécessaire d'investir dans un système informatique IBM avec différents logiciels comptables, surtout ce que système peut être compatible avec celui de la Direction de la Protection de la Nature.

Une analyse au projet doit être faite de toutes les données disponibles et de celles nécessaires à la formalisation d'un système en Mauritanie adaptée aux besoins du projet. Cette opération nécessiterait:

Avec l'établissement d'un système de comptabilité analytique, responsabiliser les divers intervenants, tel que le magasinier, afin de maintenir une utilisation adéquate du système.

La vérification annuelle des dépenses et réalisations du projet par le gouvernement de la Mauritanie.


1. Commentaires- système comptable du projet


Le rapport du CTP, basé sur son plan de travail de 1990, indique que:
"Un système de gestion informatisé est mis au point dès le début de 1988. Il s' agit de mettre au point et de tester les bases d'une comptabilité analytique."

Malgré cette remarque et les nombreuses interventions à cet égard, aucune comptabilité analytique n'est pratiquée au site du projet.

La mission d'évaluation de l'UNSO/DANIDA a remarqué ceci:
"L'absence de production de rapport final et de documents techniques....est très regrettable et préjudiciable à la transmission et à la pérennité des acquis techniques au niveau du projet."

et

"Le départ définitif du CTP apparaît t anormal... et préjudiciable à l, avenir du projet."

Bien que des investissements ont été effectués pour l'élaboration d'un système de prix de revient, incluant les achats d'équipement, pour l'organisation d'un système comptable afin d'utiliser l'information par coût et site, etc., aucune formation n'a été dispensée afin d'assurer le suivi des systèmes et les usagers ne sont donc pas assez familiers avec ces derniers pour les exploiter adéquatement.

Depuis le départ du CTP précédent, les intervenants nécessaires à la réussite d'une opération de prix de revient, e.g. les magasins généraux qui fournissent les détails de l'utilisation (sorties de magasin), n'ont suivi aucun élément pour supporter le système. En tenant compte de la centralisation des données et informations, ceci est impardonnable.

Les normes sont existantes pour les différents services mais ne sont pas vérifiables aux livres. La comptabilité du projet agit plutôt comme une "caisse/banque".

Les livres ne sont pas tenus, ni organisés d'aucune façon afin de produire les données nécessaires à une comptabilité analytique adéquate, même s'ils le furent par le passé. La tenue d'une bonne comptabilité analytique et l'établissement de normes standards deviennent très importants en vue de la décentralisation prévue dans la troisième phase.

Il faut mentionner que le projet comporte déjà les formules nécessaires pour créer et mettre en place un tel système. Les normes établies doivent être communiquées aux utilisateurs et enregistrées au niveau centrale. Par ailleurs, le projet et la cellule de planification ont tous deux créés et utilisent des données différentes, ce qui ralentit la préparation et produit des informations non valables.

Un effort doit être fait pour que la centralisation et l'échange des données soient mieux organisées. Tel que le système existe maintenant, la cellule de planification n'émet que des statistiques.

Etant donné que le gouvernement envisage que la composante de la lutte contre la désertification soit plus importante, il serait nécessaire que la Direction de la Protection de la Nature porte un plus grand intérêt à la préparation et l'analyse des données, et qu'elle procède à une vérification continuelle des réalisations, afin de s'assurer que les efforts sont maximisés.

L'analyse de rentabilité peut s'effectuer de deux façons:

a) prendre en compte les deux actions globalement et mesurer les bénéfices et coûts globaux, ou
b) faire une appréciation des données techniques et utiliser le résultat pour le calcul.

Cependant, en optant pour le deuxième choix, il est impossible de vérifier les données techniques et les résultats pourraient être mal utilisés dans le processus du choix de l'intervention.

Une grande lacune existe au niveau central du projet relative à la disponibilité de l'information analytique. Beaucoup d'informations sont disponibles mais souvent incompatibles et leur formalisation est rare.

Il faut également mentionner que la documentation comptable au projet est inexistante. L'obtention d'information de dossiers et de nature comptable fut l'élément le plus difficile de la mission du consultant. Les documents sont introuvables, perdus ou mal classés. L'analyse du système comptable par une équipe italienne, il y a quelques années, notait que:
"Les archives de données techniques et administratives tenues par le projet PLEMVASP ne sont pas prédisposées pour l'analyse économique, ni pour assurer la planification économique."

Ce commentaire est toujours valable aujourd'hui pour toutes les analyses puisque l'information de base n'est pas disponible.

La personne responsable de l'administration doit s'assurer que les dossiers sont intègres et adéquatement classés. Le même problème existe pour le fonctionnement des services, e.g. les magasins généraux, pour lequel aucun contrôle des inventaires n'est effectué.

Un élément également important est la mise en place d'un système réel de comptabilité au projet, avec une responsabilisation bien définie pour la préparation des états financiers, variances, etc. Si le projet cesse demain, le seul type de comptabilité que le personnel actuel peut fournir est de type "caisse/banque". Ceci peut s'expliquer du fait que le projet PLEMVASP n'a pas été formulé au préalable sur une base d'analyses économiques et, en conséquence, l'importance de cette information n'a pas été organisée en ce sens.

Aucune emphase n'est donnée à la nécessité de procéder à des inventaires sur une base périodique, en particulier pour les magasins généraux où il devrait y exister un magasin central. Le mandant du Consultant spécifiait de:

"Contrôler le bien-fondé des données et effectuer des analyses financières sur la nature et l'échelonnement..."

Tel qu'indiqué précédemment, cette analyse des données pourra être faite selon la comptabilité établie par la FAO mais il est toutefois difficile, basée sur la comptabilité FAO, de produire une appréciation des coûts. Il existe des différences dans la comptabilité de la FAO, e.g. avec le FENU, et les dépenses d'équipement ne sont pas réconciables.

L'analyse des différentes entrées fait ressortir certaines erreurs, par exemple, les frais de déplacement sont imputés à la rubrique loyer, les salaires sont enregistrés à la rubrique des achats locaux, etc. De plus, les items qui devraient être capitalisés sont portés à la dépense (e.g. frais de transport moto faucheuse). En général, l'échelonnement est bien respecté en fonction des budgets établis.

Le consultant n'a pu retracé l'évidence d'états financiers certifiés, les personnes responsables n'étant pas informés à ce sujet, malgré que ces états financiers était une exigence de l'arrangement administratif, financier et comptable conclu entre la FAO et le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie (voir annexe 1).