Previous PageTable Of ContentsNext Page

4. IMPORTANCE RELATIVE DES DIFFERENTS PFNL ETUDIES

4.1. Du point de vue de la demande


Au Cameroun, la médecine traditionnelle étant d'actualité (Mbita , opt. cit.), les PFNL entrant dans la médecine traditionnelle et la pharmacopée en ce qui concerne l'usage sont relativement les plus demandés. Ensuite viennent les produits destinés à la consommation locale (gibier, condiments, épices, excitants, liants). Les PFNL destinés à l'exportation arrivent en 3ème position.

Les PFNL sollicités par l'indsurtrie sont quantitativement les plus exploités du point de vue volume. Quant à la diversité, les produits destinés à l'industrie ne sont pas très diversifés.

4.2. Du point de vue socio-économique


Du point de vue économiques, tous les PFNL entrant dans l'alimentation, l'artisanat, la construction, la médecine traditionnelle et la pharmacopée jouent un rôle déterminant dans la gestion de la crise économique au Cameroun.

Dans les communautés rurales où les prix des matières premières et des cultures de rente ont drastiquement baissés, l'apport en protéines animales et végétales est assurée dans sa totalité par les PFNL. tous les repas sont à base de feuilles diverses, gibier, poissons et produits aquatiques, larves de hanneton, chenilles, criquets, champignons, etc...Il existe des familles de producteurs de vin de palme de père en fils et d'autres de distilleurs d' «Odontol».

De nombreuses familles en zone rurale vivent exclusivement de la ventes des produits de l'artisanat, certaines vivent des produits de la chasse, de la récolte des fruitiers sauvages et de la récolte des différentes ecorces citées plus haut.

Les prix des produits pharmaceutiques devenant de plus en plus élevés, les poulations en milieu rural n'utilisent ces produits que dans des cas d'extrême gravité et au cas où on aurait un parent en ville pour la prise en charge. Dans le cas contraire, pour les petites affections quotidiennes, on utilises les recettes de la médecine traditionnelle.

Dans les zones urbaines, la situation est presque identique. Bien que la majorité des PFNL rentrant dans l'alimentation n'apparaît que saisonnièrement, grâce à leurs prix relativement bas, ces derniers aident beaucoup de ménages en milieu urbain à assurer leurs rrepas quitidiens. C'est le cas des chenilles et des criquets.

En mileu urbain, les «Bayam Sellam» de PFNL entretiennent des familles entières, grâce à la revente quotidienne du vin de palme, du gibier, des épices et aromates, des excitants, etc.

Du point de vus social, les revenus que les populations tant urbaines que rurales tirent des PFNL représentent une soupape de sécurité permettant de dégager le trop plein de tension sociale provoquée par la crise économique. Lorsqu'on a faim, on trouve toujours , à mondre fais, de quoi assurer son alimention de en quantité et qualité. En d'autres termes, grâce à l'apport des PFNL on réussit à des coûts relativement faibles à avoir une alimentation variée et équilibrée.

4.3. Du point de vue de la disponibilité


Les PFNL d'origine végétales sont relativement les plus disponibles pour toutes les couches de la société, et à la portée de toutes les bourses, aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain. En zone rurale; Il suffit seulement d'entrer dans la forêt et d'en récolter.

Pour ce qui est la viande de brousse, le gibier devient de plus en plus rare. Dans les zones rurales, seuls les détenteurs d'armes à feu peuvent s'en procurer et parfois, Il leur faut parcourir des kilomètres pour atteindre les forêts où se rencontre encore du gibier.

En ce qui concerne le poisson,les petites rivières et les ruiseaux deviennent moins poissonneux. Seuls quelques pêcheurs professionnels s'aventurent dans les grandes rivières et les fleuves. Il faut donc avoir de l'argent pour se procurer du gibier ou du poisson et ceci n'est pas à la portée du paysan moyen.

Dans les villes, étant donné les prix relativement élevés de la viande de brousse, du poisson d'eau douce et des larves de hanneton, (chapitre III), seuls les gens nantis peuvent se payer le luxe de consommer ces produits.

Previous PageTop Of PageNext Page