Deux types de contraintes rendent la collecte des données statistiques sur l'exploitation et la commercialisation des PFNL au Cameroun: les contraintes struturelles et les contraintes logisstiques et financières.
L'exploitation et la commercialisation des PFNL au Cameroun relève encore du secteur informel. Il n'existe pas encore de loi clairement définie là-dessus ni de structure où les données sont enregistrées et stockées. Pour ce qui est de la chasse, Il existe quelques permis délivrés légalement, surtout aux expatriés. Pour ce qui est des produits d'origine végétale, quelques espèces sont légalement exploitées par PLANTECAM et les structures du Ministère de la Recherche Scientifique et Technique (MINREST), les autres sont exploitées et commercialisées de manière informelle.
Pour toutes ces raisons et bien d'autres, Il est très difficile à l'heure actuelle de collecter des données aussi bien qualitatives que quantitatives relatives à un secteur sans structure d'archivage. Tout dans ce secteur se fait au jour le jour sans données stockées ou enregistrées. En effet, comme le souligne Amougou (1986) en ce qui concerne les poissons, les estimations de capture en poids brut sont assez difficile à réaliser, compte tenu de leur dispersion spatiale, de leur non-centralisation en système de coopérative et de l'amateurisme généralisé. Ceci est aussi vrai pour les autres PFNL.
Pour ce qui est des données qualitatives et même quantitatives, de nombreuses études ont déjà été faite sur les PFNL au Cameroun. La plupart de ces études, sinon toutes ont été faites localement. les résultats de ces études restent donc disséminées sur toute l'étendue du territoire national. La collecte de toutes ces données nécessite donc des moyens logistiques et financiers pour aller de place en place, collecter et par la suite analyser.
Comme nous venons de le signaler ci-dessus, beaucoup d'études ont déjà été réalisé au Cameroun sur les PFNL. Toutes ces études représentent autant de potentialités pour la collecte des données déjà disponibles. Des données sur les PFNL sont donc disponibles auprès des Organismes suivants:
1) Les Départements ministériels et Organismes gouvernementaux:
· Ministère de l'Environnement et des Forêts (MINEF);
· Office National de Développement des Forêts (ONADEF), ses projets de développement et son Ecole des Eaux et forêts;
· Ministère de la Recherche Scientifique et Technique (MINREST) et sa Mission pour la Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO).
2) Les Instutions Universitaires:
· Université de Yaoundé I (Facultés des Sciences, Facultés des Arts et Lettres, Ecole Normale Supérieure). Des projets de Recherche sur la collecte et l'analyse des données statistiques sur les plantes médicinales ont déjà reçu l'appui de cette Université à travers son Fonds Universitaire d'Appui à la Rceherche (FUAR);
· Université de Douala (Faculté des Sciences);
· Université de Ngaoundéré (Faculté des Sciences);
· Université de Dschang (Faculté des Sciences et Faculté des Sciences Agronomiques);
· Université de Buéa (Faculté des Sciences, Faculté des Arts et Lettres).
3) Les Instituts et Centres de Recherche:
· l'Institut de Recherche Agronomiques pour le Développement (IRAD);
· l'Institut National de Recherches sur les Plantes Médicinales(IMPM);
· le Centre de Recherches en Plantes Médicinales et Médecine Traditionnelle (CRPMT);
· le Centre de Recherche en Agroforesterie (ICRAF);
· l'Institut International de l'Agriculture Tropicale (IIAT);
· PLANTECAM.
4) Les programmes et projets de recherche et de conservation:
· Ecosystèmes Forestiers d'Afrique Centrale (ECOFAC);
· World Wilde Fund (WWF);
· Union Mondiale pour la Nature (UICN);
· Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture, (UNESCO);
· Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD);
· Programme des Nations Unies pour l'Environnement et le Développement (PNUED);
· Projet TropenBos.
5) Des ONGs nationales et Internationales:
· Avenir des Peuples des Forêts tropicales (APFT);
· Société Néerlandaises de développement (SNV);
· CARPE, CIEFE, CED, etc...
Pour améliorer les potentialités de collecte et d'analyses des données surles Produits Forestiers Autres que du Bois au Cameroun. Il faudrait:
· Mettre à la dsipositon du consultants les moyens logistiques et financiers nécessaires lui permettant de se déplacer sur toute l'étendue du territoire;
· laisser suffisamment au consultant le temps de pouvoir faire la recherche bibliographique dans les bibliothèques et les centres de documentantions des orgnanismes sus-cités menant des activités (recherche et autres) dans le secteur des produits forestiers non ligneux;
· Mettre en place un projet pilote de collecte et d'analyse statistique de l'état des lieux des PFNL au Cameroun en collaboration avec tous les acteurs impliqués dans l'exploitation, l'utilisation, la commercialisation et la recherche de ces produits.
· Renforcer la collaboration avec les Institutions Universtaires et de recherche qui s'intéressent aux PFNL.
