II. LES DONNEES STATISTIQUES SUR LES PRODUITS FORESTIERS NON-LIGNEUX (PFNL) AU RWANDA
II.1. ETAT DES STATISTIQUES SUR LES PRODUITS FORESTIERS NON-LIGNEUX (PFNL) AU RWANDA
Suivant la définition appliquée par la FAO, les Produits Forestiers Non-Ligneux (PFNL) incluent tous les biens d’origine biologique ainsi que les services, provenant de la forêt ou d’autres terres soumises à des usages similaires (FAO, 1995 ; Report of the international expert consultation on non-wood forest products, Yogyakarta-Indonesia, 17-27 January 1995).
Les statistiques sur les PFNL au Rwanda sont très fragmentaires et dispersées. Les données chiffrées sur ces produits sont rarement disponibles sous forme consolidée ; et il n’existe pas un service permanent pour centraliser la collecte et le traitement de ces données.
Néanmoins, plusieurs institutions publiques et privées sont concernées par les PFNL au Rwanda. Les principales sont les suivantes :
- Le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et des Forêts (MINAGRI) pour les plantes médicinales utilisées en médecine traditionnelle vétérinaire, les plantes fourragères, les plantes à fleurs décoratives, les plantes mellifères et le miel, les plantes fruitières et les graines forestières, les champignons et les produits de la pêche.
Le Ministère de la Santé (MINISANTE) pour les plantes médicinales utilisées en médecine traditionnelle humaine.
Le Ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme pour les plantes à huiles essentielles, les plantes utilisées dans l’artisanat et l’écotourisme.
Le Ministère des Terres, de la Réinstallation et de la Protection de l’Environnement pour la protection générale de la biodiversité.
Le Ministère de l’Education (MINEDUC) qui a la recherche scientifique et technique dans ses attributions.
L’Université Nationale du Rwanda (UNR-Faculté d’Agronomie) pour la formation universitaire sur les Produits Forestiers Non-Ligneux (PFNL).
L’Institut des Sciences Agronomiques du Rwanda (ISAR) pour tous les travaux de recherche agronomique en rapport avec les PFNL.
L’Institut de Recherche Scientifique et Technologique (IRST) également pour la recherche sur les PFNL.
Le Laboratoire Vétérinaire National de Rubilizi (LVNR) appartenant à l’ISAR, pour les plantes utilisées en médecine traditionnelle vétérinaire.
Le Centre-Pharmacopée (CURPHAMETRA) appartenant à l’IRST, pour les plantes médicinales utilisées en médecine traditionnelle humaine et pour les plantes à huiles essentielles.
L’Office Rwandais du Tourisme et des Parcs Nationaux (ORTPN) pour l’écotourisme.
Il est souhaitable que toutes ces institutions soient renforcées pour collecter les données et tenir à jour les statistiques sur les PFNL.
Comme tous ces produits ont pour source principale les forêts naturelles et les plantations forestières, la Direction des Forêts du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et des Forêts devrait intégrer dans ses attributions la constitution de la base de données sur les Produits Forestiers Non-Ligneux et la diffusion régulière des informations pertinentes dans ce domaine.
II. 2. SITUATION GENERALE DES PRODUITS FORESTIERS NON-LIGNEUX (PFNL) AU RWANDA
Les PFNL étaient considérés jusqu'à présent comme des produits secondaires au Rwanda. On pensait à la forêt essentiellement comme source de produits ligneux (bois) destinés à l’énergie (bois de chauffe), à la construction ; et aux travaux d’artisanat et d’industrie (bois d’œuvre).
L’intérêt pour les PFNL devient de plus en plus grandissant aujourd’hui à cause de l’engagement national et international de protéger l’environnement et la biodiversité ; et des multiples rôles joués par les différents PFNL au niveau de toutes les couches de la population (approvisionnement en aliments, accroissement des revenus, production de médicaments, loisirs, etc.).
Cette nouvelle prise de conscience en faveur des PFNL est universelle.
La FAO indique que les forêts sont des écosystèmes complexes capables de fournir une vaste gamme d’avantages économiques, sociaux et écologiques ; elles fournissent des aliments, des médicaments, du matériel pour l’équipement domestique, la construction et les industries de transformation (FAO, 1994, Développement Forestier et Grands Dilemmes ; pages 253 et 281, Rome).
La FAO rapporte aussi que le domaine de la recherche sur les plantes, les médicaments et le matériel génétique potentiellement utile existant dans les forêts tropicales fait actuellement l’objet de controverses conduisant les sociétés de pays industrialisés qui découvrent ces plantes à payer aux pays où ont eu lieu les découvertes une part des bénéfices dégagés de l’utilisation de ces gènes pour encourager les pays à conserver les écosystèmes d’origine (FAO, 1994, Le défi de l’aménagement durable des forêts ; Quel avenir pour les forêts mondiales ? ; page 105, Rome).
En plus des espèces végétales cultivées ou des plantations forestières, les essences qui ont fait l’objet de recherche documentaire au cours de la présente étude sur les PFNL
se retrouvent dans les réserves forestières suivantes :
Le Parc National des Volcans (PNV) dans le Nord-Ouest du Rwanda. Il a été créé en 1925 et il totalise actuellement 15.000 hectares.
La Forêt Naturelle de Nyungwe a acquis le statut de réserve naturelle en 1933. Sa superficie est de 97.000 hectares.
Le Parc National de l’Akagera (PNA) a été créé en 1934. Il couvre à l’heure actuelle une superficie de 90.000 hectares (Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement et du Développement Rural, 1997 ; Biodiversité au Rwanda, Kigali).
Dans l’ensemble, les considérations générales suivantes s’appliquent aux Produits Forestiers Non-Ligneux (PFNL) au Rwanda :
Les plantes médicinales sont utilisées dans la médecine traditionnelle tant humaine que vétérinaire au Rwanda depuis de nombreuses générations.
Les plantes fourragères sont recherchées pour l’alimentation des animaux domestiques.
Les plantes ornementales des forêts ne sont pas valorisées malgré leur diversité.
Les essences mellifères sont nombreuses et variées. Elles sont à la base de la production du miel de qualité consommé dans le pays.
Les fruits sauvages sont surtout consommés par les pauvres et les enfants malgré le fait que leur richesse en éléments nutritifs soit bien indiquée pour toute la population. Les graines forestières sont récoltées par la Centrale des graines de l’ISAR et utilisées à travers tout le pays pour satisfaire les besoins de reboisement.
Les semences forestières sont collectées localement ou importées par la Centrale des graines de l’ISAR qui les vend à toutes les institutions chargées du reboisement à travers tout le pays.
Les huiles essentielles tirées de certaines essences autochtones sont utilisées pour la production de médicaments. Les recherches sont en cours pour leur exploitation dans les produits cosmétiques.
Les plantes utilisées dans l’artisanat fournissent des articles divers qui répondent aux besoins journaliers de la population. Certaines de ces plantes (par exemple mimosaefolia) sont utilisées pour la fabrication des objets d’art.
Les champignons sauvages étaient récoltés et consommés traditionnellement en milieu rural par les pauvres et les enfants. Cependant, la situation est en train de changer. La demande de la population surtout urbaine mais aussi rurale en champignons est de plus en plus croissante surtout au niveau des catégories les plus aisées ; et ceci a poussé quelques opérateurs économiques privés à faire la culture des champignons.
Les produits de la chasse sont devenus rares suite à l’épuisement des ressources animales sauvages dans la plupart des zones écologiques du pays et à la protection des réserves naturelles forestières.
Le potentiel élevé de l’écotourisme au Rwanda est par contre reconnu par tous.
Les produits forestiers non-ligneux dérivés des plantes ligneuses (feuilles, fruits, écorces) ainsi que les plantes ligneuses utilisées dans l’artisanat seront considérés dans le contexte de cette étude comme des PFNL.
II. 3. DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPECES DE PRODUITS FORESTIERS NON-LIGNEUX (PFNL) AU RWANDA
II. 3.1. LES PLANTES MEDICINALES UTILISEES EN MEDECINE TRADITIONNELLE HUMAINE
Avant la fin du 19ème siècle et le contact avec la civilisation occidentale et la médecine moderne, la population ne devait sa survie qu’à la médecine traditionnelle humaine essentiellement basée sur les plantes autochtones. Comme l’agriculture occupait de plus en plus d’espace à travers les générations, les plantes médicinales étaient surtout recherchées dans les formations forestières par les guérisseurs eux-mêmes ; ce qui reste toujours le cas aujourd’hui.
L’art de guérir est pratiqué depuis très longtemps avec un certain succès surtout dans les zones très éloignées des formations médicales. Et ce succès est reconnu même par les médecins.
Le Centre de Médecine Traditionnelle de Bare en Commune de Birenga, Préfecture de Kibungo a été fréquentée par 80.000 patients depuis son inauguration en 1982 jusqu’à 1992 (Abbée Mpongano Elysée). Ceci est rapporté dans l’œuvre de Mbarubukeye Sylvain et al. « La Médecine Vétérinaire Traditionnelle : Rapport du 1er Atelier des Guérisseurs Traditionnels du Bétail au Rwanda, ISAR/LVNR-IRST/CURPHAMETRA-MINAGRI »,
page 16 ; Rubilizi (1992).
Le Centre-Pharmacopée (CURPHAMETRA) de l’IRST à Butare encadre une équipe de guérisseurs traditionnels avec le concours de médecins agréés pour mieux exploiter le potentiel des plantes médicinales.
Le nouvel intérêt pour les plantes médicinales autochtones est motivé par les faits suivants :
Les médicaments modernes coûtent de plus en plus cher alors que la pression de la pauvreté s’accentue sur plusieurs couches de la population ruandaise.
Les plantes médicinales autochtones sont nombreuses dans le pays ; et leur valorisation est prometteuse au Rwanda comme partout ailleurs dans le monde.
Le Centre-Pharmacopée (CURPHAMETRA) de Butare produit des médicaments à base de plantes qui sont vendus dans beaucoup de pharmacies du pays.
Il y a des connaissances accumulées par de nombreux guérisseurs traditionnels sur les plantes médicinales qu’il est urgent de capitaliser en termes de formules pharmacologiques.
A cet effet, des mécanismes appropriés de collaboration étroite entre les chercheurs, les médecins, et les guérisseurs traditionnels doivent être développés pour que l’art de ces derniers soit transmis et exploité par des hommes de science.
Malheureusement, une menace sérieuse pèse sur les plantes médicinales au Rwanda alors qu’elles constituent le centre d’intérêt de la collaboration susmentionnée.
En effet, la pression démographique a fait reculer les forêts qui les abritent normalement ; et les paysans non-connaisseurs qui ignorent la valeur de ces plantes les détruisent dans les champs cultivés. En outre, les feux de brousse, quoi que prohibés dans le pays détruisent aussi certaines espèces de plantes médicinales.
La valeur des plantes médicinales n’est pas chiffrée au Rwanda. Néanmoins, on peut affirmer qu’elle est très importante dans la mesure où elles sont utilisées pour protéger la vie.
Tous les médicaments produits par le Centre-Pharmacopée (CURPHAMETRA) de Butare sont consommés localement ; il n’y a pas d’exportation. Cependant, il y a lieu de penser au renforcement de ce Centre pour qu’il soit de rayonnement sous-régional. De la sorte, on pourra mieux valoriser le potentiel des plantes médicinales du Rwanda. Comme l’aboutissement d’un tel programme est subordonné à la disponibilité permanente de la matière première, il est urgent que des mesures soient prises pour protéger spécialement toutes les espèces connues de ces plantes médicinales notamment par l’enrichissement de l’arboretum de l’ISAR à Ruhande-Butare, de l’herbarium de l’IRST à Butare, et des collections de plantes médicinales du Centre-Pharmacopée de Butare.
Le Tableau No1 présente la liste des plantes ligneuses les plus utilisées en médecine traditionnelle humaine au Rwanda. Il est tiré de l’œuvre de Mbarubukeye Sylvain et
Niang A. I. « Les usages particuliers des plantes ligneuses agroforestières au Rwanda ; Utilisation en médecine traditionnelle humaine et vétérinaire, en alimentation humaine, en apiculture et en artisanat », pages 4-5 ; Rubilizi (1996).
Pour chaque plante, ce tableau donne le nom scientifique, la famille, le nom vernaculaire, la zone écologique d’épanouissement de l’espèce ciblée et les maladies traitées à l’aide des produits à base de cette plante.
En ce qui concerne les zones écologiques d’épanouissement des espèces de plantes médicinales ciblées par les auteurs cités ci-dessus, il a été nécessaire de reclasser ces zones en systèmes de production conformes aux termes de référence de la présente étude.
Les sigles utilisés sont les suivants :
F= forêt naturelle P= plantations forestières Sa= savanes arbustives
A= autres (arbres hors des forêts se trouvant dans les champs cultivés, les jachères, les jardins de case, brise-vent, etc.).
Il est clair que ce reclassement n’engage que la responsabilité de l’auteur de la présente étude même si l’un des auteurs de l’œuvre originale (Dr Mbarubukeye Sylvain) a été consulté.
TABLEAU No 1 : LISTE DES PLANTES LIGNEUSES UTILISEES EN MEDECINE TRADITIONNELLE
HUMAINE AU RWANDA D’APRES MBARUBUKEYE ET NIANG (1996)
NOM SCIENTIFIQUE |
FAMILLE |
NOM |
S.P. |
MALADIES TRAITEES |
VERNAC. |
||||
1. Rhamnus prinoides |
Rhamnaceae |
Umunanira |
F |
Folie |
2. Phytolacca dodecandra |
Phytolaccaceae |
Umuko |
Sa |
Folie, prolapsus anal, otite, brûlures, gale, foulure, avortements |
3. Erythrina abyssinica |
Fabaceae |
Umuko |
Sa |
Méningite, gastrite (ulcères), dysenterie, prolapsus anal, plaie, |
Sa |
Asthme, hépatite, hépato-splenomégalie, toux |
|||
4. Euphorbia candelabrum |
Euphorbiaceae |
Umuduha |
Sa |
Hydrocoele, helminthiase, plaies, avortements |
5. Senecio manii |
Asteraceae |
Umutagara |
A |
Folie, hydrocoèle (excès d’eau dans les cavités) |
6. Macaranga mildbraediana |
Euphorbiaceae |
Umusekera |
F |
Folie |
7. Vernonia amygdalina |
Asteraceae |
Umubilizi |
Sa |
Amibes, hépatite, coliques néphrétiques ou vésicales (douleurs intenses du rein ou de la vessie), fébrifuge (diminue la température), |
Antipaludique, anti-ulcereux |
||||
8. Maesa lanceolata |
Myrsinaceae |
Umuhanga |
F |
Epilepsie, coqueluche, dysenterie, osène, dermatose suintante, |
Délivrance, colique abdominale, torticolis |
||||
9. Solanum incanum |
Solanaceae |
Umucucu |
Sa |
Coqueluche, écoulement urétral |
10. Ricinus communis |
Euphorbiaceae |
Ikibonobono |
A |
Menaces d'avortement, amibiase, prolapsus anal |
11. Vernonia auriculifera |
Asteraceae |
Isagara |
F |
Menaces d'avortement, délivrance, dysenterie |
12. Jaundea pinata |
Connaraceae |
Intamwa |
- |
Malaise de grossesse |
13. Hibiscus fuscus |
Malvaceae |
Umutozo |
Sa |
Menaces d'avortement, poliomyélite, toux, rhumatisme, morsure de serpent |
14. Clerodendrum buchhorzii |
Verbenaceae |
Umukuzanyana |
Sa |
Folie, menaces d'avortement |
15. Clerodendrum myrcoides |
Verbenaceae |
Umukuzanyana |
Sa |
Arthralgie (douleurs articulaires), névralgie, avortement, poliomyélite, dysenterie |
16. Apodytes dimidiata |
Icacinaceae |
Umusibya |
Sa |
Avortement, prolapsus anal |
17. Solanum terminale |
Solanaceae |
Umuhanurankuba |
Sa |
Avortement |
18. Plectranthrus longipes |
Lamiaceae |
Icyegera |
Sa |
Avortement |
19. Mytragyna rubrostipulosa |
Rubiaceae |
Umuzibaziba |
Sa |
Avortement, plante ocytocique |
20. Rhus vulgaris |
Anacardiaceae |
Umumara |
Sa |
Plante ocytocique (contraction utérine), gale, lèpre, hémorroïdes |
TABLEAU No 1 (SUITE 1) : LISTE DES PLANTES LIGNEUSES UTILISEES EN MEDECINE TRADITIONNELLE
HUMAINE AU RWANDA D’APRES MBARUBUKEYE ET NIANG (1996)
NOM SCIENTIFIQUE |
FAMILLE |
NOM |
S.P. |
MALADIES TRAITEES |
VERNAC. |
||||
21. Dracaena steudneri |
Agavaceae |
Umuhati |
A |
Hémorragie post-partum |
22. Rubia cordifolia |
Rubiaceae |
Umukarara |
F |
Coliques du rein et de la vessie, rhumatisme, otite |
23. Dracaena afromontana |
Agavaceae |
Umuhati |
A |
Coliques du rein et de la vessie, plaies |
24. Polycias fulva |
Araliaceae |
Umwungo |
F |
Arthralgie |
25. Chrysophylum |
Sapotaceae |
Umubombwe |
F |
Poliomyélite |
Gorungosum |
||||
26. Acanthus pubescens |
Acanthaceae |
Igitovu |
Sa |
Poliomyélite, eczéma, entorse |
27. Clausena anisata |
Rutaceae |
Umuno |
F |
Poliomyélite |
28. Clutia abyssinica |
Euphorbiaceae |
Umutalishonga |
F |
Hépatite, hépato-splenomegalie, écoulement urétral, rhumatisme, Gastrite |
29. Vernonia thompsoniana |
Asteraceae |
Umukurazo |
F |
Hépatite, hépato-splénomégalie |
30. Vernonia lasiopus |
Asteraceae |
Igiheriheri |
F |
Rhumatisme, ascaridiose, taeniasis, plaies, maux de ventre |
31. Rumex usambarensis |
Polygonaceae |
Umufumbegeshi |
- |
Hépatite, hépato-splénomégalie |
32. Myrica kindtiana |
Myricaceae |
Isubyo |
Sa |
Folie, gastrite |
33. Acacia abyssinica |
Mimosaceae |
Umunyinya |
Sa |
Mastite (ifumbi) |
34. Pennisetum purpureum |
Poaceae |
Urubingo |
A |
Mastite, brûlures |
35. Ficus thoningii |
Moraceae |
Umuvumu |
A |
Mastite, cholera |
36.Crotalaria incana |
Fabaceae |
Umuyogera |
Sa |
Mastite, otite |
37. Crotalaria intermida |
Fabaceae |
Umuyogera |
Sa |
Brûlures, gale |
38. Eucalyptus sp. |
Myrtaceae |
Inturusu |
P |
Coqueluche, toux, hémorroïdes, prolapsus, pneumonie, bronchite |
P |
Coqueluche, toux, hémorroïdes, prolapsus, pneumonie, bronchite |
|||
39. Psidium guajava |
Myrtaceae |
Ipera |
A |
Choléra, gastrite |
40. Lantana trifolia |
Verbenaceae |
Umuhengeri |
Sa |
Toux, morsure de serpent, mammite, verminoses |
41. Tetradenia riparia |
Lamiaceae |
Umuravumba |
A |
Toux, maux de tête, dartre, laryngite, hématurie |
42. Entada abyssinica |
Mimosaceae |
Umusange |
Sa |
Ecoulement urétral, toux |
43. Ocimum suave |
Lamiaceae |
Umwenya |
Sa |
Fébrifuge, antipaludique, pleuropneumonie, ascaridiose |
44. Acacia brevispica |
Mimosaceae |
Umugeyo |
Sa |
Fébrifuge, morsure de serpent, antipaludique, broncho-pneumonie, |
TABLEAU No 1 (SUITE 2 ET FIN) : LISTE DES PLANTES LIGNEUSES UTILISEES EN MEDECINE
TRADITIONNELLE HUMAINE AU RWANDA D’APRES MBARUBUKEYE ET NIANG (1996)
NOM SCIENTIFIQUE |
FAMILLE |
NOM |
S.P. |
MALADIES TRAITEES |
VERNAC. |
||||
45. Indigofera arecta |
Fabaceae |
Umusororo |
- |
Gastrite, helminthiases, ulcères, fistules, pistules charbonneuses, |
Gale, épilepsie, torticolis |
||||
46. Cassia didymobotrya |
Cesalpiniaceae |
Umubagabaga |
Sa |
Laxatif, purgatif, helminthiases, hémorroïdes, prolapsus anal, |
Pneumonie, bronchites, pleurésie, toux, rhumatisme, |
||||
Maladies des yeux, torticolis |
||||
47. Maesopsis eminii |
Rhamnaceae |
Umuhumura |
F |
Laxatif, purgatif |
48. Fadogia ancylata |
Rubiaceae |
Umutanoga |
Sa |
Laxatif, purgatif, ascaridiose, broncho-pneumonie, toux, hépatite |
49. Cassia occidentalis |
Cesalpiniaceae |
Umuyoka |
Sa |
Entérite, ascaridiose, morsure de serpent |
50. Harungana |
Clusiaceae |
Umushayishayi |
F |
Ascaridiose, taeniasis |
Madagascariensis |
||||
51. Markhamia lutea |
Bignoniaceae |
Umusave |
Sa |
Toux |
52. Ocimum americanum |
Lamiaceae |
Isonga |
- |
Toux, cœur, broncho-pneumonie |
53. Coleus sp. |
Lamiaceae |
Igicunshu |
Sa |
Toux, hémorroïdes, ascaridiose |
54. Psorospermum febrifugum |
Clusiaceae |
Ishangi |
- |
Hémorroïdes, prolapsus anal, broncho-pneumonie |
Toux, gale, lèpre, ulcères, fistules, dartres, hépatite |
||||
55. Protea madiensis |
Proteaceae |
Igihungeri |
Sa |
Maux de tête, helminthiase, broncho-pneumonie |
56. Olea europa sp. Africana |
Oleaceae |
Umunzenze |
Sa |
Broncho-pneumonie, toux, brûlures, maladies des yeux, fébrifuges |
57. Synadenium grantii |
Euphorbiaceae |
Umukoni |
Sa |
Toux, brûlures, lèpre, verrues, pian |
58. Aloe volkensii |
Liliaceae |
Igikakarubamba |
Sa |
Gastrite, hématurie |
59. Solanum abyssinicum |
Solanaceae |
Umutobotobo |
Sa |
Maladies des yeux, blennorragie |
NOM VERNAC= nom vernaculaire
S.P.= système de production
F= forêt naturelle
Sa= savanes arbustives
P= plantations forestières
A= autres (arbres hors des forêt)