Pour la compréhension de la situation des données forestières du Burundi, il paraît utile de donner quelques renseignements d’ordre général qui conditionnent l’état de la ressource, la consommation et le marché des produits forestiers.
D’une superficie de 27 834 km² dont 1867 km² d’eaux territoriales, le Burundi est bordé à l’ouest par la République Démocratique du Congo et le Lac Tanganika, au nord par le Rwanda, à l’est et au sud par la Tanzanie.
D’ouest en est, le relief divise le pays en 5 parties principales correspondant à 5 zones écologiques :
La plaine occidentale de la région naturelle de l’Imbo ;
La crête Congo-Nil, ligne de partage des eaux du Nil et du Congo ;
Le versant occidental de la crête ;
Les plateaux centraux ;
La dépression de Kumoso.
S’agissant de la démographie, sa population s’élève à 6 390 000 habitants avec une densité moyenne de 250 habitants par km² (FNUAP 1999), ce qui sous-entend une forte pression sur les ressources naturelles disponibles en particulier les terres.
En outre, plus de 95% de cette population est rurale et vit essentiellement d’une agriculture de subsistance. Le Produit Intérieur Brut (PIB) est estimé en 1998 à 200$ /hab/an, classant ainsi le Burundi parmi les 5 pays les plus pauvres du monde.
L’habitat y est dispersé (pratiquement pas de village) et la grande majorité des constructions rurales est à ossature de bois.
A côté de cela, le bois et la biomasse lignocellulosique constituent plus de 97 % de l’énergie consommée au BURUNDI, ce qui entraîne une surexploitation des ressources forestières et une dégradation irréversible de l’environnement.
Dans le cadre de l’approfondissement de la connaissance forestière du pays, cette étude se penchera, après un bref aperçu du secteur forestier du Burundi, sur l’assemblage et l'analyse des données relatives aux produits forestiers tel que la production, la consommation et la commercialisation du bois.
La présente étude est faite sur base de la documentation disponible dans le pays, des informations recueillies auprès des services de douane et de la Banque de la République du Burundi en ce qui concerne l’importation et l’exportation des produits forestiers et certains opérateurs de la filière-bois.
L’étude se termine par la formulation des idées critiques sur les données collectées, à la fin des méthodologies utilisées et des recommandations relatives à l’amélioration du processus de mise en œuvre des statistiques nationales seront formulées.
