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CONCLUSION

 

Ce rapport de prospective a brossé le tableau des moteurs de changement, de l’évolution du secteur forestier à l’horizon 2020 et l’analyse des types de changement.

Concernant les moteurs de changement, le rapport souligne l’importance des changements socio-économiques, politiques et institutionnels dans l’évolution de secteur forestier. Les analyses faites au niveau de cette partie montrent en substances que des faits nouveaux intéressant le secteur agricole et leur interactions avec le secteur forestier sont porteurs d’espoir.

Pour ce qui est de l’évolution du secteur forestier, le document indique que le Burkina Faso connaîtra des problèmes dans les domaines de la conservation des ressources forestières, la satisfaction des besoins alimentaires, énergétiques et de service en produits forestiers, la gestion des pâturages.

L’impression d’ensemble qui se dégage de l’étude fait ressortir une variété de facteurs de changements aux effets multiformes ainsi que quelques mesures propres à juguler les effets dommageables et à amplifier les effets bénéfiques.

Ces facteurs sont tous importants les uns que les autres cependant au vu des analyses qui précèdent quelques conclusions pourraient être tirées :

Sur le plan politique, institutionnel les changements en cours tendent à responsabiliser pleinement les communautés de base à élaborer de nouveaux mécanismes de répartition des rôles, des bénéfices… . Ces changements auront à n’en pas douter, des effets bénéfiques sur le développement du secteur forestier.

Si l’on arrive à éviter les incohérences entre les différentes reformes sur le plan forestier, foncier et politique. Dans la pratique ces réformes ne sont pas au même niveau de développement que ce soit sur le plan conceptuel que pratique sur le terrain. Il est nécessaire que malgré ces décalages, une synchronisation soit amorcée.

La satisfaction des besoins en énergie semble sans conteste un enjeu de plus en plus majeur avec l’accroissement démographique et l’urbanisation accélérée. Les tendances les plus affichées semblent s’orienter vers la substitution. Cette substitution par des énergies dites modernes est indispensable mais devrait être menée de concert avec un développement de la gestion participative des forêts. La demande énergétique qui représente aujourd’hui un handicap pour la pérennité des forêts peut et doit être transformée en un atout majeur de développement forestier vu que la valeur énergétique est aujourd’hui et à moyen terme la voie la plus sure de valorisation marchande du bois donc des forêts. Dans ce domaine donc les initiatives devraient à la fois considérer la nécessité d’une substitution énergétique et la valorisation des ressources forestières (bois et autres produits forestiers).

Enfin les projections qui sont faites aussi bien sur les plans économiques, environnemental, politique et institutionnel ne peuvent être envisageables que si les populations dans leur ensemble sont dans les conditions de suivre ces évolutions et en intégrer les acquis. Ceci n’est possible que si les pouvoirs d’achats sont réajustés et si la formation professionnelle des producteurs est assurée.

 

 

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