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I. INTRODUCTION

Le BURUNDI est un petit pays qui couvre une superficie de 27834 km2, dont 25 039 km2 immergé, situé entre les méridiens 29° 00’- 30° 54’ Est et les parallèles 2° 20’ – 4° 28’ Sud.

Il est l’un des pays les plus densément peuplés d’Afrique. En effet, la population atteint environ 6 millions d’habitants soit une densité moyenne de 230 habitants par km2 et qui atteint 400 habitants par km2 dans les provinces du Nord et du Centre du pays. Le taux de croissance annuel est estimé à 3 %.

Ses pays limitrophes sont la République Démocratique du Congo (R.D.C.) à l’Ouest, le RWANDA au Nord et la TANZANIE à l’Est et au Sud.

L’économie burundaise repose essentiellement sur l’agriculture, principale activité économique qui occupe près de 900.000 familles, soit 94 % de la population, et qui fournit plus de 90 % des emplois. Le secteur agricole participe à plus de 50 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et à plus de 80 % des recettes en devises.

Depuis l’année 1986, le BURUNDI essaie de stabiliser les finances publiques et les aides extérieures, libéraliser l’économie et redéfinir le rôle de l’Etat grâce aux Programmes d’ajustements structurels (PAS).

Les efforts du gouvernement viennent d’être contrariés par la crise socio-politique déclenchée en octobre 1993. Cette crise a entraîné de grands mouvements des populations et des pertes en vies humaines, 100.000 à 200.000 personnes. Les déplacés, les dispersés, rapatriés et regroupés sont estimés à 16 % de la population totale.

Beaucoup d’infrastructures sociales (telles que les hôpitaux, les centres de santé, les écoles) et des systèmes de production ont été détruits. Le circuit commercial a été désorganisé et toutes les denrées alimentaires ont connu une flambée de prix.

De 1992 à 1996, le taux d’inflation a triplé, en passant de 6,5 % à 22 %, le PIB est tombé de 235$ à 200$ par habitant soit une réduction de 15 % en l’espace de 3 ans, le BURUNDI continue donc à faire partie des pays les plus pauvres du continent africain. La production du secteur primaire a chuté de 22 % et celle du secteur secondaire de 25 % en 1996. Le taux de croissance de l’économie qui était de 7,6 % est tombé à – 5,1 % en 1995, pour la première fois le PIB évolue négativement (- 5,5 %). Le déficit global en pourcentage du PIB demeure élevé (- 8 % en 1996, -6 % en 1997, -3 % en 1998, -2 % du PIB en 1999).

Au niveau de l’environnement en général et des formations forestières en particulier, la crise a profondément affecté les écosystèmes forestiers dont l’équilibre était déjà précaire.

Toutefois, le secteur forestier garde une place de choix dans l’économie nationale. En effet, le bois et ses dérivés offrent 95,4 % des besoins énergétiques totaux du pays, soit 1.578.078 tonnes équivalent pétrole (tep). Les produits pétroliers et d’électricité ne fournissent que 4,2 %. Grâce au bois énergie, le pays parvient à économiser des devises pour l’importation.

Le secteur forestier contribue jusqu’à 2 % du PIB et 6 % à la création d’emplois. En 1995, les importations de bois représentaient moins de 0,1 % des valeurs totales d’importation soit près de 90 millions de FBU.

La présente étude tient lieu de rapport national sur le secteur forestier du BURUNDI.

Elle se penche sur six chapitres relatifs respectivement à l’état des ressources forestières tant naturelles qu’artificielles, au cadre institutionnel et politique, à l’impact de la crise d’octobre 1993 sur les écosystèmes forestiers et aux contraintes générales de ce secteur, les perspectives et les conclusions générales.

Elle rentre dans le cadre de la Coopération Technique entre les pays en Développement (C.T.P.D.) et se veut de fournir certains apports à la mise en œuvre de l’étude prospective du secteur forestier pour l’Afrique.

 

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