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VI. LES CONTRAINTES DU SECTEUR FORESTIER

Au Burundi, le secteur forestier est jeune, assez riche mais il a besoin d’être organisé au niveau technique et socio-économique. Les grands défis auxquels il est exposé sont les suivants :

1° Une administration forestière sans professionnalisme et des textes réglementaires (code forestier de 1985 et code foncier de 1986) qui ne sont pas en parfaite harmonie et qui nécessitent d’être actualisés et adaptés aux exigences actuelles.

2° Les ressources forestières sont imprécises et les besoins des populations méritent d’être actualisés.

En effet, le dernier inventaire forestiers date de 1976 et l’évaluation des besoins en bois a été faite en 1991 pour la seule ville de BUJUMBURA. Une enquête sur la consommation de l’énergie des ménages au BURUNDI avait été menée en 1984 par le Ministère de l’Energie et des Mines. L’enquête renseignait que la consommation moyenne du bois de feu s’élevait à 2,93 kg de bois 0,68 kg de charbon par habitant et par jour et 1,32 kg de déchets des végétaux.

3° Le manque des moyens pour mettre en place un vaste programme de reboisement qui permettrait de reconstituer rapidement les pertes occasionnées par la crise et les feux de brousse périodiques ; et pouvoir gérer de manière durable les ressources forestières en place.

4° La mauvaise gestion du secteur forestier liée notamment à la mauvaise gestion de la ressource forestière.

En effet, l’administration territoriale s’approprie les terres boisées qu’elle fait exploiter illégalement en faisant face à la loi ; les populations déplacées par la crise se sont installées sur des cites boisées qu’elles ont vite déboisé.

5° Au BURUNDI, la filière bois n’est pas encore structurée, l’offre ne suit pas la demande, beaucoup de pertes sont enregistrées pendant la transformation du bois suite aux technologies traditionnelles utilisées.

6° Le manque de plan d’aménagement des formations forestières artificielles du domaine de l’Etat et des Communes.

7° Le manque d’une action de recherche d’accompagnement qui permettrait d’adapter l’offre à la demande et donnerait des orientations en matière sylvicole notamment la lutte contre les termites qui ravagent les plantations en essences exotiques dans les régions chaudes du pays.

8° Le manque d’un plan d’aménagement du territoire qui permettrait de préciser les espèces à reboiser, les pâturages, les périmètres agricoles et les aires naturelles à protéger.

 

 

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