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VI – POTENTIEL DE PRODUCTION

Il convient de signaler qu’il y a eu très peu d’études relatives à la production des formations forestières. Quelques études de cas isolées tels que forêt de Gani etc.… ont été réalisées. Des études sur la consommation du bois et charbon de bois ont été également réalisées. Il reste cependant difficile compte tenu de manque d’information de chiffrer de manière exacte les productions de nos formations sur pied

6.1 Production des formations naturelles

Les documents jusque là consultés ne fassent ressortir que les couvertures forestières suivantes sur la base d’extrapolation par manque d’inventaire pour le pays. Il s’agit entre autre de :

- 77.000 ha de formation arborées denses

- 525.000 ha de formation arborées mixtes ouverts

- 3.785.000 ha de formation arbustive

Ainsi la couverture des formations ligneuses en Mauritanie avoisine 4.387.000 ha soit 4,25 % de la superficie totale du pays.

Les superficies forestières accessibles aujourd’hui sont estimées à 3.500.000 ha, ce qui représente une couverture de moins de 3,5 % de formation végétale constituée de savanes claires de steffes a Acacia et de brousses arbustives dont les possibilités naturelles de production annuelle sont évaluées à 0,16 m3 /ha / an. La production nationale annuelle est donc estimée à 560.000 m3 soit environ 350.000 (ESMAP, 1988).

Sur la base d’un accroissement annuel moyen de la biomasse ligneuse de 3%, la production annuelle moyenne théoriquement exploitable pourrait être évaluée comme suit :

Wilaya

Superficie en km²

Production/annuelle

/m3/km²

Production totale

/m3

Hodh Charghi

35 000

4,6

161 000

Hodh El Gharbi

30 000

5,2

156 000

Assaba

25 000

7,4

185 000

Gorgol

11 000

14

154 000

Brakna

13 000

6

78 000

Trarza

10 000

4,5

45 000

Tagant

7 000

4

28 000

Guidimakha

7 000

19

133 000

Total

138 000

(6,8)

940 000

Sources PMLCD 1991

 

6.2. Production à partir des reboisements

Une visite de terrain était nécessaire pour avoir les données concernant l’exploitation forestière. Depuis fort longtemps les données ne remontaient plus à la centrale pour être interprétées.

Néanmoins un certain nombre de données a été collecté au niveau de la DEAR, résumées dans le présent tableau.

Année

Réalisations

1993

165 ha

1994

84 ha

1995

170 ha

1996

1 161 ha

Total

1 580 ha

Source : DEAR/PLEMVASP

6.3 Cas de la forêt de Gani

La Direction de l’environnement et de l’aménagement rural dans le cadre de sa politique d’aménagement et de gestion des forêts classées a effectué un inventaire pour la forêt classée de Gani (Trarza). Cet inventaire a été réalisé en 1997 par le bureau d’étude SECA.

Les résultats complets de cet inventaire, ainsi que la cartographie au 1/12500 des peuplements, sont présentés dans le rapport d’inventaire réalisé par le PGRRF en 1997.

L’inventaire forestier de la forêt classée de Gani a permis de mettre en relief les éléments suivants :

la surface dite forestière (boisement couvrant plus 10 % de la surface du sol) est de 650 ha (30 % de la surface totale) ;

la faible diversité d’espèces ; près de 90 % des arbres des gonakiés (Acacia nilotica) pour lesquels un tarif de cubage élaboré par un projet sénégalais a été utilisé. Les autres espèces recensées sont, par ordre d'importance, Balanites aegyptiaca, Bauhinia rufescens, Bauhinia reticulata et Acacia albida ;

le bois mort sur pied ne représente qu’environ 7 % du volume en place (y compris les arbres de bordure de mare asphyxié par l’inondation permanente liée à la construction du barrage de Diama : 1.900 pieds ont été comptabilisés pour un volume total de 300 m3 environ) ;

le stade de limax de la forêt est représenté par des peuplements purs d’Acacia nilotica ;

le volume total de bois d’Acacia nilotica estimé est d’environ 11.000m3 (103 pieds / ha en moyenne). En utilisant, à titre tout à fait indicatif en l’absence de tarifs de cubage spécifiques, le tarif de cubage de l’Acacia nilotica pour les autres essences, nous obtenons environ 12300 m3 au total sur l’ensemble de la surface boisée, soit moins de 20 m3/ ha (et moins de 6 en considérant les 2.200 ha du massif).

6.4 Besoins Nationaux en Bois de Chauffe

La surexploitation des ressources ligneuses pour la satisfaction de la demande en énergie traditionnelle constitue une forte menace pour les ressources forestières qui connaissent déjà un taux annuel d’accroissement faible (estimé à 0,16 m3/ha/an). Ainsi la couverture végétale de nombreuses étendues est chaque année transformée en bois et charbon de bois, laissant des terrains nus exposés à l’ensablement.

La consommation du bois a été estimée (Etude ESMAP) pour les besoins de la cuisson à 1 kg/personnes/jour de bois, soit 2 tm/ménage/an. L’analyse du tableau portant les données pour les six dernières années fait ressortir une régression progressive dans les quantités consommées en bois de chauffe. Cette régression est due à l’utilisation des foyers améliorés comme élément de rationalisation et l’introduction de gaz comme moyen de substitution aux bois et charbon de bois. La principale raison reste que le domaine d’utilisation du bois est strictement limité aux ruraux.

 

Consommation de Bois en Tonne métrique ™

Année

Quantité de bois consommée

1990

372000

1991

367280

1992

366200

1993

361800

1995

356400

1996

348000

1997

340000

1997

326900

Source rapport national RPTES 1998

La demande de bois énergie serait donc près de 16 fois plus élevée que la production naturelle des formations forestières et plus de 10 fois celle des forêts accessibles (95000 m3, ESMAP)

 

 

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