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VII – RESULTATS

Les formations forestières occuperait une superficie d’environ 4.385.000 ha dont 3.785.000 de formations arbustes, 525.000 de formations arborées claires et 77.000 ha de formations arborées denses.

Les espèces protégées sont : Acacia albida, khaya senegalensis, ziziphus mauritiana, Hypaens thebaïca, Borasus soudanica, Aristida pungens et Fanicum turgidum. Parmi les espèces non protégées on peut citer notamment Ceiba pentadra. Dalbergis melanoxylon. Pterocarpus erinaceus. Bombax castatum. Acacia nilotica. Sclerocaya biera.

Le pays compte 48 forêts classées, couvrant une superficie de 48.000 ha, et dont la plus grande partie est située le long du fleuve.

La situation actuelle du patrimoine forestier mauritanien est certainement beaucoup moins brillante que par le passé. Les facteurs de sa dégradation rapide sont notamment :

la faible régénération du couvert végétal liée, d’une part, aux niveaux pluviométriques encore faibles et irréguliers et d’autre part à la concentration excessive de cheptel dans les espaces boisés de la bande sahélienne. Pendant la saison sèche, les éleveurs élaguent sans précaution et parfois même abattent certaines espèces pour les besoins fourragers ;

la surexploitation des domaines forestiers plus ou moins denses pour la production de charbon de bois. Théoriquement les permis de coupe délivrés aux exploitants forestier concernent exclusivement le bois mort. Dans la pratique, ceux-ci se livrent à une véritable exploitation minière des espaces boisés ouverts à la production de charbon de bois afin d’améliorer leur productivité. Certains gros bonnets se font parfois délivrer des permis d’occuper agricoles aux seules fins de défrichement et de carbonisation des ressources ligneuses existantes (zone Moîbarak dans le département de M’Bout notamment) ;

le défrichement de dizaines de milliers d’ha pour les besoins d’aménagement de périmètres hydro-agricoles. Ceux-ci sont essentiellement localisés le long du fleuve et de son principal affluent le Gorgol ou l’on rencontrait par le passé les peuplements les plus denses ;

la qualité médiocre des contrôles effectués par les services compétents de l’Etat résultant notamment de leur faible dotation en moyens humains, matériels et budgétaires ainsi que de l’influence grandissante des barrons de la profession.

Ainsi, des formations entières d’acacia nilotica ont ainsi été rasées au fil du temps dans presque toutes les régions du fleuves (Trarza, Brakna et Gorgol par ordre chronologique). Cette espèce est en effet très prisée par les charbonniers car réputée pour ses meilleures productivité et qualité de charbon. Les forêts classées n’ont pas été épargnées et ont même été fortement dégradées. Celles qui sont situées le long du fleuve et qui comptaient parmi les plus denses, offrent à présent l’image de véritables coquilles vides. La forêt classée de Gani couvre normalement une superficie de 2200 ha. Au dernier inventaire, elle ne comprenait plus qu’environ 720 ha de couverture ligneuse (PGRNF).

 

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