Previous PageTable Of Contents

FLUX GLOBAL DE FONDS ENTRE LES GOUVERNEMENTS ET LE SECTEUR FORESTIER

Le Tableau 7 présente une synthèse de l’ensemble des flux financiers entre le secteur forestier et les gouvernements, en 1999. Dans les pays couverts par l’étude, ce tableau montre qu’en moyenne, les sources de financement destinées à alimenter les dépenses des gouvernements en rapport avec des politiques et programmes forestiers se répartissent assez régulièrement comme suit:

recettes forestières: 26%;

dépenses intérieures nettes des gouvernements (dépenses totales des gouvernements financées par des ressources intérieures moins recettes forestières): 33%; et

sources extérieures: 41%.

Toutefois, ce tableau montre aussi l’écart considérable entre les pays, en termes de leur capacité à financer leurs politiques et programmes forestiers à partir de différentes sources. Seules la République centrafricaine et la Côte d’Ivoire semblent recouvrer des recettes forestières suffisantes pour couvrir le montant total des dépenses qu’elles consacrent au secteur forestier. Aucun des autres pays ne perçoit suffisamment de recettes pour couvrir ses dépenses totales ou même seulement ses dépenses financées par des sources intérieures. Ainsi, tous ces pays se caractérisent par un flux net de fonds, du gouvernement vers le secteur forestier.

 

Tableau 7 Synthèse des recettes forestières totales, des dépenses publiques consacrées au secteur et des sources de financement en 1999

Pays

Recettes forestières

Dépenses publiques

Sources de financement

Financement interne

Financement externe

Total

Recettes forestières

Gouvernement (net)

Externe

Burkina Faso

780

2,201

2,328

4,530

17%

31%

51%

Burundi

50

193

1,198

1,391

4%

10%

86%

République centrafricaine

5,566

1,030

n.d.

1,030

<541%

n.d.

n.d.

Tchad

60

471

3,960

4,431

1%

9%

89%

RD Congo

803

1,277

0

1,277

63%

37%

0%

Côte d'Ivoire

41,561

32,971

7,566

40,538

103%

-21%

19%

Ethiopie

2,283

21,345

3,865

25,209

9%

76%

15%

Gambie

225

242

445

686

33%

2%

65%

Ghana

12,559

31,294

n.d.

31,294

<40%

n.d.

n.d.

Guinée

902

7,362

8,551

15,913

6%

41%

54%

Kenya

1,845

17,407

1,054

18,461

10%

84%

6%

Lesotho

44

521

119

639

7%

75%

19%

Liberia

3,100

7,317

0

7,317

42%

58%

0%

Madagascar

2,734

4,385

7,255

11,641

23%

14%

62%

Malawi

110

3,992

n.d.

3,992

<3%

n.d.

n.d.

Mali

321

4,830

9,896

14,726

2%

31%

67%

Maurice

770

5,603

0

5,603

14%

86%

0%

Namibie

68

2,548

2,787

5,335

1%

46%

52%

Niger

351

773

6,612

7,385

5%

6%

90%

Nigeria

2,572

12,580

8,241

20,821

12%

48%

40%

Sénégal

1,579

12,969

444

13,413

12%

85%

3%

Ouganda

763

1,282

2,386

3,668

21%

14%

65%

Tanzanie

2,763

7,567

31,773

39,340

7%

12%

81%

Zimbabwe

908

2,132

1,254

3,386

27%

36%

37%

Total (sans la RCA, le Ghana et le Malawi)

64,482

145,975

99,735

245,709

26%

33%

41%

Source: rapports de pays. Note: tous les chiffres sont donnés en $EU aux taux de change de 1999.

Figure 19 Les principales sources de financement du secteur forestier en Afrique en 1999


Le Tableau montre aussi que les sources de ce flux net sont très différentes d’un pays à l’autre. Si l’on excepte l’Ethiopie, les pays dans lesquels la part des recettes forestières perçues est la plus faible sont aussi ceux où le soutien externe est le plus élevé. Les pays qui tendent à percevoir des recettes plus élevées bénéficient aussi de financements intérieurs plus élevés que l’appui apporté de extérieur. Ces différences sont illustrées à la Figure 19, qui montre la principale source de financement des dépenses publiques forestières, dans chaque pays.

 

 

Previous PageTop Of Page