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ACTIVITES SOUTENUES PAR LES GOUVERNEMENTS DANS LE SECTEUR FORESTIER

La plupart des pays font la distinction entre deux types de dépenses publiques dans le secteur forestier:

dépenses d’exploitation ou opérationnelles, comprenant les frais de personnel, les services d’utilité publique, les achats de fournitures et les frais de déplacement; et

dépenses d’investissement, qui comprennent l’achat de biens immobilisés, tels que véhicules, machines et bâtiments ainsi que les dépenses relatives à des projets spécifiques.

En principe, les dépenses relatives à des projets ne devraient pas être incluses dans les dépenses d’investissement (elles comprennent les frais de rémunération du personnel de projet), sauf si le projet débouche sur la création ou l’amélioration d’un actif immobilisé (par exemple d’une plantation forestière). Toutefois, comme la plupart des pays semblent considérer tous les types de dépenses de projet comme des investissements, nous nous conformerons aussi à cette convention.

Les pays ont fourni peu d’informations sur les différents types de dépenses et sur les différentes activités soutenues par les gouvernements. Toutefois, on observe d’une manière générale ce qui suit:

En général, les dépenses opérationnelles, en particulier les charges de personnel, absorbent l’essentiel des fonds intérieurs alloués par les gouvernements au budget forestier. Ainsi, dans les 17 pays qui ont fourni des informations sur les dépenses d’investissement, 14% seulement des financements intérieurs ont été utilisés pour des investissements en 1999. Dans 10 de ces pays, cette proportion est inférieure à 10% (et à 3% dans sept d’entre eux).

A l’inverse, la quasi-totalité des financements extérieurs sont consacrés à des investissements (projets). En effet, les ressources extérieures financent la majorité des investissements dans le secteur forestier en Afrique. Dans les 17 pays mentionnés plus haut qui ont fourni des informations à ce sujet, 73% des dépenses d’investissement totales en 1999 ont été financées par un appui extérieur.

Les seuls pays qui ont des programmes d’investissement nationaux d’une certaine importance dans le secteur forestier (plus d’un million de $EU par an) sont la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Mali et le Sénégal.

La majorité des pays n’ont pas pu déterminer la part des dépenses du gouvernement qui a été allouée à l’aménagement durable des forêts, en raison de la vaste gamme de sujets couverts par les projets forestiers. Cependant, les projets d’investissement les plus courants semblent être les projets de reboisement, axés sur la foresterie communautaire, la foresterie commerciale ou la lutte contre la désertification, ou les projets d’investissement infrastructurels.

Les investissements d’infrastructure qui ont été identifiés avec précision étaient pour la plupart financés par un appui extérieur et axés sur l’achat d’équipement et la création de bâtiments destinés à des activités spécifiques (exemple: établissements de recherche, d’enseignement et de formation). Cependant, beaucoup de pays ont remarqué que ces aspects du développement forestier reçoivent encore des fonds insuffisants pour soutenir les types de travaux qui s’imposent à présent.

Presque tout l’argent dépensé pour des projets forestiers de portée plus générale a été investi dans les domaines de la foresterie communautaire et de la gestion des zones protégées. Les investissements de ce type semblent attirer des formes très diverses d’appui extérieur, notamment de la part d’organismes comme le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), l’UICN, les ONG internationales et les organismes de bienfaisance, en plus des sources traditionnelles d’appui extérieur aux projets et aux programmes du secteur.

 

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