62. Le Comité a noté les questions découlant du Codex et dautres organisations internationales liées aux biotechnologies, y compris les questions examinées par le Groupe spécial intergouvernemental du Codex sur les aliments dérivés des biotechnologies, la Convention sur la diversité biologique: Protocole de Carthagène sur la biosécurité et lOrganisation de coopération et de développement économique (OCDE).
63. Le Comité a appuyé énergiquement les efforts du Groupe spécial du Codex, et noté que ses groupes de travail avaient fait un excellent travail, efficace et rationnel. Le Comité a pris acte des activités de lOCDE sur les biotechnologies, et réaffirmé le rôle primordial du Codex pour lélaboration de normes relatives à létiquetage et la sécurité sanitaire des aliments obtenus à laide des biotechnologies.
64. La délégation du Canada a aussi informé le Comité des activités du Comité du Codex sur létiquetage des denrées alimentaires en ce qui concerne létiquetage des aliments obtenus à laide des biotechnologies. Il a été noté quil existait deux grandes options détiquetage dans ce domaine, à savoir: létiquetage obligatoire de tous les produits obtenus à laide des biotechnologies ou contenant des ingrédients obtenus à laide des biotechnologies; ou létiquetage obligatoire des produits obtenus à laide des technologies qui diffèrent du produit traditionnel de référence en ce qui concerne la composition, la valeur nutritionnelle ou la sécurité sanitaire (par exemple, les allergies).
65. La délégation des Etats-Unis a souligné que létiquetage des aliments dérivés des biotechnologies devait être pratique et équitable pour toutes les parties, en ce sens que les informations fournies ne devaient pas être de nature à induire en erreur; en particulier, létiquetage des produits obtenus à laide de biotechnologies ne doit pas impliquer que le produit nest pas sûr ou à linverse, létiquetage des produits traditionnels de référence ne doit pas impliquer que le produit est plus sûr ou supérieur aux produits obtenus à laide des biotechnologies. Il a été aussi noté quune des questions importantes du débat était le seuil à partir duquel létiquetage des produits obtenus à laide des biotechnologies devenait nécessaire. La délégation australienne a noté quil fallait examiner dautres questions dordre pratique, notamment les incidences sur le coût de létiquetage et les allégations liées à lutilisation du processus de biotechnologie. La délégation des Etats-Unis a rappelé quun groupe de rédaction du Comité du Codex sur létiquetage des denrées alimentaires examinait un document sur laspect pratique de létiquetage obligatoire pour lélaboration de directives en ce domaine. La délégation des Etats-Unis a invité instamment le Comité a appuyer linclusion de ce document en annexe aux directives. Le Comité a dans son ensemble appuyé cette démarche.
66. Le Comité a estimé quil convenait dexaminer, entre autres les questions suivantes: lélargissement des initiatives actuelles à tous les aliments dérivés des biotechnologies outre ceux produits à partir de plantes; la résistance aux antibiotiques; et, la coordination avec les autres organisations internationales. Le Comité a noté que le Groupe spécial examinait actuellement la question de la traçabilité, afin de décider si elle devait faire partie de son programme de travail. Le Comité a aussi noté que la traçabilité était un élément important en termes de sécurité sanitaire des aliments en général qui devrait être dexaminer plus largement par la Commission et ses organes subsidiaires.
67. Le représentant de Consumers International, notant que le CCEXEC avait appelé lattention sur le fait que la Commission doit sacquitter de son mandat en ce qui concerne les pratiques commerciales loyales et la qualité des produits, a souligné que le point de vue des consommateurs devait être pris en compte à cette occasion, notamment en ce qui concerne létiquetage des produits des biotechnologies. Le représentant de Consumers International a aussi signalé que létiquetage obligatoire devait faire partie des moyens permettant dassurer des pratiques loyales dans le commerce, afin que les consommateurs puissent exercer leur droit à linformation et leur droit de choisir; et que les perceptions des consommateurs de la qualité dun produit, notamment le fait que de nombreux consommateurs considèrent la production à laide des biotechnologies comme un élément de la qualité du produit, devraient être prises en compte.
68. Prenant acte des Déclarations des Ministres de lOCDE et des chefs de gouvernement du G8 concernant les travaux de lOCDE sur la sécurité sanitaire des aliments, le Comité a apporté un appui énergique aux déclarations du G8 visant à encourager la FAO et lOMS à organiser des réunions internationales périodiques de responsables de la réglementation en matière de sécurité sanitaire des aliments afin de faire avancer le processus des consultations publiques basées sur la science, et a souligné quil importait de prendre les mesures nécessaires à cet effet bien avant la prochaine réunion du G8 en juillet 2001.
69. Le Comité est convenu de porter les débats susmentionnés à lattention de la Commission du Codex Alimentarius.