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FIÈVRE APHTEUSE

Épidémie de fièvre aphteuse en Afrique du Sud et au Swaziland

Le risque de propagation des maladies épidémiques du bétail sur de vastes distances a malheureusement été confirmé en fin d'année lorsque la fièvre aphteuse panasiatique de type O est apparue en Afrique du Sud. Cette épidémie est la première enregistrée dans la zone indemne de ce pays depuis 1957; c'est également la première fois que la souche panasiatique de la fièvre aphteuse de type O est dépistée sur le continent africain.

Le 4 septembre 2000, un agriculteur de la région de Pietermaritzburg (province de KwaZulu-Natal) s'est rendu au Laboratoire vétérinaire régional d'Allerton avec deux porcs - l'un mort, l'autre vivant. La fièvre aphteuse n'a pas été tout de suite identifiée; ce n'est que quelques jours plus tard, lorsque d'autres cas se sont présentés, que les vétérinaires locaux ont soupçonné la maladie. Avant que le diagnostic ne soit confirmé, 247 porcs étaient cliniquement infectés et 83 d'entre eux avaient péri. Les animaux infectés ont été immédiatement abattus et tout le bétail de la ferme a été éliminé - soit, au total, les 643 porcs restants, 10 chèvres, cinq moutons et six bovins.

FIÉVRE APHTEUSE EN AFRIQUE DU SUD

Une zone de quarantaine d'un rayon de 10 km autour du foyer initial a été établie, avec interdiction d'en faire sortir le bétail. Une zone de surveillance d'un rayon de 20 km a été déclarée et une zone de contrôle, comprenant environ 16 districts aux alentours du foyer infecté, a été mise en place. Aucun des produits provenant de la zone de contrôle n'a reçu de certification pour l'exportation.

Le 21 septembre, il a été signalé qu'une vache sur une ferme voisine était atteinte de fièvre aphteuse, ce qui a été ultérieurement confirmé. Le bétail -53 bovins et 3 500 porcs - a été abattu. Des analyses sérologiques et des examens cliniques ont continué à être effectués donnant tous des résultats négatifs.

Le 10 octobre, les premiers résultats de tests sérologiques réalisés sur des bovins et des caprins dans la zone communale de pâturage avoisinante, connue sous le nom de "vallée des mille collines", ont semblé indiquer que ces animaux avaient été contaminés. Etant donné que la maladie semblait se propager, il a été décidé d'instituer un programme de vaccination limité pour tenter de réduire la transmission virale. Ce programme (type O) a été lancé le 9 novembre. En fait, il a été découvert plus tard qu'il n'existait aucune trace sérologique d'infection dans cette zone communale de pâturage. Ni l'Institut Onderstepoort des maladies exotiques, ni le Laboratoire mondial de référence pour la fièvre aphteuse n'ont confirmé le faible nombre de résultats positifs obtenus avec le test ELISA d'inhibition en phase liquide à l'aide du Test de neutralisation du virus ou de l'ELISA 3ABC (pour les anticorps dirigés contre l'antigène viral). Des enquêtes approfondies ont montré que la maladie avait été circonscrite à l'intérieur de la zone critique de contrôle d'un rayon de 10 km établie initialement. Fin janvier 2001, les derniers cas étaient ceux qui avaient été dépistés début novembre ; la vaccination continuait cependant dans la zone communautaire.

Par coïncidence, en novembre 2000, la fièvre aphteuse induite par le sérotype SAT 1 a été décelée au Swaziland chez des bovins importés d'Afrique du Sud. Des lésions ont été découvertes lors de l'abattage des animaux. Les 110 bovins importés ont tous été abattus et enterrés. Par la suite, une surveillance intensive dans la zone de quarantaine a révélé des signes cliniques de la maladie et les bovins, les ovins et les caprins se trouvant dans une zone déclarée à "haut risque", dans un rayon de 10 km du secteur de quarantaine, ont été vaccinés avec le vaccin trivalent SAT. La maladie est apparue à l'intérieur de la zone indemne de fièvre aphteuse qui fait l'objet d'accords commerciaux avec l'Union européenne. L'infection se propageait encore, de manière limitée, en janvier 2001, avec des foyers observés dans la zone traditionnellement indemne de la maladie. Les derniers cas de fièvre aphteuse ont été observés chez des troupeaux entrés illégalement au Swaziland. En janvier 2001, une politique d'abattage sanitaire a été mise en oeuvre, avec dédommagement, et la zone d'épidémie a été clôturée pour tenter de contenir la propagation. Le commerce devrait pâtir temporairement de la situation tant que la maladie n'est pas enrayée. Des études de traçabilité ont révélé que la source de l'épidémie était à l'intérieur même de la zone de surveillance qui entoure la zone de contrôle autour du Parc national du Kruger en Afrique du Sud : l'épidémie proviendrait d'un parc d'engraissement, dans la province de Mpumalanga, que l'on pensait être atteint par la maladie des muqueuses des bovins. Le parc d'engraissement aurait été contaminé par des fermes situées dans la zone de contrôle où l'on a observé des signes cliniques de la maladie et obtenu la preuve sérologique d'une infection non apparente. Le virus concerné était génétiquement similaire au virus SAT 1, isolé précédemment chez des animaux sauvages dans le sud du Parc national du Kruger, ce qui laisse supposer l'origine de l'infection. Il a été décidé d'utiliser à nouveau le vaccin trivalent SAT dans la zone de contrôle et d'en étendre l'utilisation aux zones nouvellement infectées. Aucun autre cas n'a été dépisté dans ce foyer après début décembre.

 

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