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7. APPENDICES


Appendice 7.1 Cadre de la présente étude

En 1992, la Déclaration mondiale sur la nutrition adoptée par la Conférence internationale sur la nutrition (ICN) affirmait que «l’accès à des aliments nutritionnellement appropriés et sans danger est un droit universel» (FAO, 1995b). L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (ci-après dénommée FAO) joue un rôle clé dans le traitement de ces préoccupations. De fait, l’amélioration de la sécurité alimentaire a constitué la pierre angulaire de la mission de la FAO depuis sa création.

En 1994, le Directeur général de la FAO a entrepris un examen des priorités des programmes et stratégies de l’Organisation. Cet examen a conclu que: premièrement «la sécurité alimentaire devait rester la première des priorités de l’Organisation;» et deuxièmement, «il est urgent de cibler avec plus de précision les programmes de l’Organisation sur l’accroissement de la production vivrière, le renforcement de la stabilité des approvisionnements et la création d’emplois en milieu rural, ce qui faciliterait l’accès aux vivres.» (FAO, 1999b: 1).

Le Directeur-Général a proposé ensuite à la FAO de lancer le programme spécial pour la sécurité alimentaire7, destiné aux pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV)8, c’est-à-dire, les pays qui sont les moins en mesure de couvrir leurs besoins alimentaires grâce à leur production nationale et/ou aux importations (FAO 1999b: 1). Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) s’inspire de l’Agenda 21 adopté à l’unanimité lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement de 1992 (CNUED), qui s’est tenue à Rio de Janeiro. Il est stipulé au chapitre 14.6 «la sécurité alimentaire... a pour principal objectif d’accroître sensiblement et durablement la production agricole et d’améliorer sensiblement l’accès à des denrées alimentaires suffisantes et adéquates du point de vue culturel pour l’ensemble de la population.» (FAO 1999b: 2). Le PSSA a été approuvé à l’unanimité par la 106ème session du Conseil de la FAO en juin 1994 et sa mise en oeuvre a commencé à une date ultérieure de la même année.

En ce qui concerne plus particulièrement les pêches, le Comité des pêches de la FAO (COFI), s’est réuni à Rome en mars 1995 afin d’étudier et de préciser la contribution des pêches à la sécurité alimentaire (FAO, 1995b: 1). La sécurité alimentaire au niveau des individus et des ménages a été identifiée en tant que problème essentiel, la situation dans les pays moins avancés et dans la plupart des pays à déficit vivrier étant particulièrement préoccupante. La majorité d’entre eux se trouve en Afrique, mais un certain nombre de petits Etats insulaires en développement figurent également dans cette catégorie et sont particulièrement vulnérables aux incursions des flottilles de pêche étrangères qui exploitent les stocks chevauchant, alors que dans ces pays le poisson représentait 50 pour cent et plus de l’apport protéique d’origine animale dans l’alimentation humaine (FAO, 1995b).9

A la suite de ces initiatives et d’actions parallèles menées au sein de l’Organisation, le PSSA supervise actuellement un certain nombre de projets liés aux pêches et à la sécurité alimentaire.10 Le PSSA a pour principal objectif d’aider les PFRDV à améliorer leur sécurité alimentaire en augmentant rapidement leur production et en réduisant la variabilité de la production d’une année à l’autre, selon une approche durable du point de vue tant écologique qu’économique. Le programme spécial respecte la responsabilité nationale, encourage la sensibilisation aux problèmes d’environnement, ainsi que les approches participatives visant à introduire des changements opportuns et soulignent l’importance d’une prise en compte appropriée de la contribution des femmes à la sécurité alimentaire.

L’importance des aspects sociaux et culturels des pêches pour assurer la sécurité alimentaire des populations de pêcheurs a été reconnue officiellement à la Conférence internationale sur la contribution durable des pêches à la sécurité alimentaire, qui s’est tenue à Kyoto (Japon) en décembre 1995), comme au Sommet mondial de l’alimentation, qui s’est tenu à Rome en novembre 1996 (voir FAO, 1996). Lors de ces conférences «la communauté internationale a recommandé une série de mesures que les pays devraient prendre pour obtenir une plus grande contribution des pêches et de l’aquaculture à la sécurité alimentaire» (FAO, 1998:4). Or, par la suite «la déclaration et le plan d’action de Kyoto», tout en faisant valoir l’importance d’une production future durable des pêches de capture et la poursuite du développement d’une aquaculture durable du point de vue de l’environnement, n’ont pas formulé de recommandations détaillées spécifiques quant à la façon de promouvoir la sécurité alimentaire des pêcheurs et des agriculteurs des PFRDV (voir Gouvernement du Japon, 1996).

Pour répondre à ce besoin, la Division de la planification et des politiques des pêches (FIPP) du Département des pêches de la FAO a pris en charge l’élaboration du document technique de Townsley (1998) intitulé «Social issues in Fisheries»; dans le prolongement de cette tâche la Division FIPP a pris en charge l’élaboration du présent rapport.

Dans ce rapport nous analysons de façon plus approfondie le rôle des facteurs sociaux et culturels au sein des communautés de pêche et, en particulier dans le cadre des activités liées directement ou non à la pêche, nous proposons des recommandations à l’intention des responsables des pêches locaux, des représentants des populations de pêcheurs, des ONG et des différentes personnes concernées. Au total, nous souhaitons que cette initiative soit à l’origine d’idées utiles, de principes directeurs et de recommandations quant à la façon de promouvoir une efficacité accrue de la gestion des pêches, et renforcer la sécurité alimentaire et le bien-être des communautés de petits pêcheurs.

Avec l’appui financier du Gouvernement du Japon, les membres du Département des pêches de la FAO ont formulé un avant-projet de cette étude et Koichi Tahara, analyste de la planification des pêches à la Division de la planification et des politiques des pêches de la FAO s’est chargé de la mener à bien. A l’automne 1998, la FAO a recruté le professeur James R. McGoodwin, anthropologue des pêches à l’Université du Colorado (Etats-Unis) qui doit aider à approfondir la conception de la méthodologie de l’étude, suggérer la participation de spécialistes susceptibles de préparer les études de cas correspondant à différentes zones culturelles, et signer le rapport final.

Six auteurs d’études de cas ont été recrutés: Tomoya Akimichi, du Musée national d’ethnologie (Osaka) a présenté une monographie sur le Japon, Menakhem Ben-Yami, consultant indépendant des pêches qui vit en Israël, une monographie sur le Nigéria; Milton M.R. Freeman, de l’Université d’Alberta, une monographie sur la partie arctique de l’Alaska et du Canada; John Kurien du Centre des études de développement (Kerala, Inde), une monographie sur l’Inde; Richard W. Stoffle de l’Université d’Arizona, une monographie sur la République dominicaine et David B. Thomson, consultant indépendant des pêches, originaire d’Écosse, une monographie sur le Royaume-Uni.

Au printemps et au début de l’été 1999, les auteurs d’études de cas ont préparé et présenté leurs projets respectifs. Ces derniers ont été passés en revue par MM. McGoodwin, Tahara et différents membres du personnel du Département des pêches de la FAO; les projets ont ensuite été renvoyés à leurs auteurs respectifs accompagnés d’observations et de suggestions, pour intégration aux versions révisées au cours de l’été et de l’automne 1999.

Une réunion s’est tenue à l’Université du Colorado, à Boulder (Colorado, Etats-Unis) du 2 au 4 novembre 1999, afin d’examiner le projet de rapport et de proposer des recommandations visant à renforcer la gestion des pêches et à améliorer le bien-être des populations des communautés de petits pêcheurs. La liste des participants à cette réunion figure ci-dessous et le présent rapport est le résultat des travaux qu’ils ont menés à bien conjointement:

Tomoya Akimichi, Musée d’Ethnologie, Osaka, Japon, auteur d’une étude de cas (voir annexe 10.1. M. Akimichi n’a pas été en mesure d’assister à la réunion de novembre 1999, mais a présenté par écrit un certain nombre de thèmes de réflexion).

Anthony Bebbington, Département de Géographie (Université du Colorado et membre du Département du développement social (Banque Mondiale (Washington D.C.), l’un des experts indépendants qui ont participé à la réunion de novembre 1999.

Menakhem Ben-Yami (Israël), auteur d’une étude de cas (voir annexe 10.2).

Milton, M.R. Freeman, Institut canadien circumpolaire, Université d’Alberta (Canada), auteur d’une étude de cas (voir annexe 10.3).

John Kurien, Centre des Études de développement, (Kerala) (Inde), auteur d’une étude de cas (voir Annexe 10.4).

James R. McGoodwin, Département d’anthropologie de l’Université du Colorado (Etats-Unis), auteur et coordonnateur du présent rapport.

Kayo Ohmagari, Institut de recherche sur les cétacés, (Tokyo, Japon), l’un des experts indépendants qui ont participé à la réunion de novembre 1999.

Richard B. Pollnac, Department of Anthropology and Sociology and Coastal Ressources Center, (Université de Rhode Island (Etats-Unis)), un des experts indépendants qui ont participé à la réunion de novembre 1999.

Richard W. Stoffle, Bureau of Applied Research in Anthropology and Department of Anthropology, Université d’Arizona (Etats-Unis), auteur d’une étude de cas (voir Annexe 10.5).

Koichi Tahara, Division de la planification et des politiques des pêches, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, (Rome, Italie), co-coordinateur du présent rapport.

David B. Thomson (Écosse), auteur d’une étude de cas (voir Annexe 10.6).

Ulf Wijkström, Division des politiques et de la planification des la pêche, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Rome, Italie), coordinateur général du présent rapport.

Appendice 7.2 Exemples de jeux de données susceptibles d’être recueillies au moyen d’évaluations rapides

Les jeux de données mentionnés ci-dessous à titre d’exemples sont classés en groupes de données connexes et souvent complémentaires susceptibles d’être recueillis à l’occasion d’une campagne particulière de collecte de données. Bien entendu, ces exemples sont fournis simplement à titre indicatif et en dernier ressort les jeux de données requis seront déterminés en fonction des centres d’intérêt de l’organisme ou de la personne (des personnes) qui réalisent l’étude, comme des préoccupations majeures des différents membres de la communauté de pêcheurs et de leur degré de participation à ladite étude.

RÉGION ÉTUDIÉE

Données des études précédentes, estimations de leur fiabilité et comparaison avec la situation actuelle

Données concernant des caractéristiques physiques

Données sociales, culturelles et économiques

COMMUNAUTÉS RÉGIONALES

Données sociales et culturelles

Subsistance et données économiques

COMMUNAUTÉS DE PÊCHEURS

Données sociales et culturelles générales

Données économiques générales

Préoccupations sociétales et économiques locales

Organisation des activités halieutiques

Méthodes et matériel de pêche utilisés et production*

Ecologie marine

Gouvernance et gestion des pêches

Harmonisation des schémas de gestion et développement des pêches et des systèmes traditionnels des pêcheurs

Renforcement de la capacité des pêches et amélioration de leur productivité


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