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RÉSUMÉ

Conscient de la globalité et de la complexité des problèmes posés par la mission confiée aux cadres forestiers, le Maroc a maintenu l'option d'une éducation et d'une formation à deux niveaux: le niveau ingénieur et le niveau technicien dans deux établissements nationaux spécialisés: l'École nationale forestière d'ingénieurs (ENFI), créée en 1968, dans le cadre du Projet PNUD/FAO/MOR/68/519, et l'Institut technique royal des eaux et forêts (ITREF), créé en 1948. Dès la mise en place de ce type de formation, des efforts continus d'adaptation à l'évolution des besoins de la foresterie et de la société ont été entrepris. Trois tendances fondamentales marquent cette évolution. La première demeure axée sur la gestion forestière; la deuxième embrasse divers aspects de l'environnement, notamment tous ceux qui touchent la sauvegarde de l'aménagement des ressources, tandis que la troisième cherche à confier les responsabilités dans ces domaines à des cadres aux fonctions polyvalentes, capables d'aborder les synthèses qu'implique un aménagement global de l'espace rural.

La méthodologie et la démarche utilisées pour la conception et la révision des cursus de formation à l'ENFI reposent sur l'évolution générale du secteur forestier. Elles tiennent également compte du souci de l'Administration forestière de planifier l'avenir de la forêt pour une gestion durable. Cela a abouti à la mise en place du Second Projet forestier (1992-1998), à la restructuration de cette administration (1995) et à l'élaboration du Programme forestier national (PFN) à l'horizon 2020. En effet, la mise en œuvre de cette politique est tributaire de l'adaptation du forestier à ses nouvelles fonctions, de la définition de nouveaux profils et de la révision de la formation.

Les orientations et les programmes d'action ou d'adaptation du PFN militent en faveur de la formation d'un cadre forestier polyvalent, capable de prendre en charge, non seulement la gestion des ressources forestières, ou même celle des espaces naturels, mais aussi tous les autres problèmes d'un aménagement d'ensemble de l'espace rural.

Ce profil en foresterie exige une formation de base agronomique polyvalente poussée, avec une initiation théorique et pratique aux technologies de pointe, en matière d'informatique, de statistiques, etc., avant d'intégrer la formation forêt-environnement proprement dite. Si le cycle préparatoire aux études supérieures agronomiques reste obligatoire, il n'en demeure pas moins qu'un 2e cycle d'agronomie générale est souhaitable pour ce type de profil. Le 3e cycle sera alors réservé à une formation orientée sur la foresterie et l'environnement.

D'autres recommandations, relatives à la promotion de la recherche forestière, à l'implication intense du corps enseignant, et au renforcement du cadre institutionnel des établissements de formation, sont également proposées.

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