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LE SYSTÈME NATIONAL D'ÉDUCATION ET DE FORMATION FORESTIÈRES

Aperçu Historique 

L'éducation et la formation forestières avant 1968

La gestion et la mise en valeur d'un domaine boisé d'environ neuf millions d'hectares de forêts et de nappes alfatières posent naturellement de nombreux problèmes d'ordre technique dont la solution requiert souvent des études documentées approfondies et suivies que seules des équipes formées, dotées des moyens nécessaires et capables d'assurer la continuité des actions, peuvent mener à bien.

L'administration forestière, dépositaire légal de ce domaine avait donc besoin de cadres techniques moyens pour la mise en œuvre de sa politique forestière. C'est ainsi qu'a été créé l'École royale forestière de Salé en 1948 pour former des préposés forestiers (agents techniques et adjoints techniques). Ils sont destinés en priorité à la surveillance du domaine forestier, à l'exécution des travaux de délimitation et de bornage, à l'ouverture de chemins forestiers et à l'installation de lignes téléphoniques, aux ouvrages défense contre l'incendie, au reboisement, à la protection et à la restauration des sols, aux opérations de coupe, à la récolte du liège et à l'organisation des chantiers.

Les ingénieurs des eaux et forêts et les ingénieurs de travaux étaient formés pour leur grande majorité en France, respectivement à l'École de Nancy et à l'École des Barres. Le corps des ingénieurs de l'administration forestière était relativement réduit avant 1970. Il était composé de 25 ingénieurs des eaux et forêts de Nancy, dont 15 Marocains et de 15 ingénieurs de travaux de l'École des Barres dont 12 Marocains. Les autres étaient des forestiers français en coopération ou en fonction dans l'administration depuis plusieurs années.

Nécessité de la formation de cadres forestiers

La nécessité d'une formation de cadres forestiers s'impose en raison de l'insuffisance chronique des ingénieurs, de l'importance des superficies forestières et des espaces boisés et des enjeux techniques, socio-écologiques et économiques pour une gestion rationnelle des formations forestières et pour leur pérennité.

Ainsi, lors de la première semaine forestière maghrébine, organisée à Tunis en 1967, les chefs des administrations forestières de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie sont convenus du principe de former pour le Maghreb les cadres forestiers supérieurs dont ils avaient besoin. La similitude des conditions écologiques et socio-économiques a permis de concevoir et de mettre en place une formation spécifique, mieux adaptée aux besoins et aux réalités de cette partie du nord de l'Afrique.

En effet, la forêt nord-africaine, soumise à un climat méditerranéen aux étés secs et chauds, à pluviosité presque toujours déficiente, présente une physionomie bien spéciale. Son originalité réside dans le fait qu'elle est plus qu'ailleurs en communion étroite avec l'existence même des populations. Elle doit, le plus souvent être traitée en fonction, non seulement de l'intérêt économique général, mais aussi des besoins immédiats des populations riveraines. Partout, le forestier a un rôle social gestionnaire de cette richesse forestière, il a le devoir d'en assurer la pérennité et d'en régler équitablement l'usage. Mais le problème délicat que rencontre le forestier nord-africain est de maintenir, et bien souvent de restaurer la forêt, de lui assurer les meilleures conditions de prospérité, tout en lui assignant comme rôle économique et social, non seulement de produire du bois et de protéger le sol, mais encore, de servir de terrain de parcours pour le bétail. Le pâturage en forêt est à l'origine de bien des abus et constitue une cause importante de dégradation, mais c'est une sujétion dont, en de nombreux cas, on ne peut s'affranchir.

Déposée en 1968, la requête du gouvernement marocain demandant la création du Projet "Éducation et formation forestières" a été approuvée en octobre 1968 par le PNUD et a abouti à la création de l'École nationale forestière d'ingénieurs à Salé pour les trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie). La FAO fut chargée de l'exécution du projet MOR/68/519 " Éducation et formation forestières". La contribution nationale est assurée par le Ministère marocain de l'agriculture, par le biais de l'administration forestière.

Le Plan d'opération de la FAO définissait les objectifs du projet dont les plus importants sont "de développer un nouvel enseignement de niveau ingénieur d'application des eaux et forêts (équivalent ingénieur des travaux) à des étudiants algériens, tunisiens et marocains et plus précisément une formation typiquement maghrébine mieux adaptée aux conditions des pays".

Les ingénieurs des eaux et forêts continuaient leur formation en France, au Canada, aux États-Unis ou en Belgique parmi les étudiants de la 4e année de l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat. Mais, en 1979, cet institut a mis en place un Département des forêts rattaché à la section Agronomie qui assure la formation forestière au niveau du 3e cycle forêt. 

Analyse et évolution du système de formation

Conscient de la globalité et de la complexité des problèmes posés par la mission confiée aux cadres forestiers, le Maroc a maintenu l'option d'une éducation et d'une formation à deux niveaux: le niveau ingénieur et le niveau technicien dans deux établissements nationaux spécialisés: l'École nationale forestière d'ingénieurs (ENFI) et l'Institut technique royal des eaux et forêts (ITREF) situés à Salé, à proximité de la capitale Rabat, et l'ensemble forestier de la Mamora et du Gharb dont l'importance en matière d'activité forestière n'est plus à démontrer .

Dès la mise en place de la formation forestière, des efforts continus d'adaptation à l'évolution des besoins de la foresterie et de la société ont été entrepris. Trois tendances fondamentales marquent cette évolution. La première demeure axée sur la gestion forestière; la seconde embrasse divers aspects de l'environnement, notamment tous ceux qui touchent la sauvegarde de l'aménagement des ressources, tandis que la troisième cherche à confier les responsabilités dans le domaine de la forêt et de l'environnement à des cadres aux fonctions polyvalentes, capables d'aborder les synthèses qu'implique un aménagement global de l'espace rural.

Formation des techniciens

Créé en 1948, rénové en 1960, l'ITREF forme des techniciens forestiers appelés à gérer des unités forestières. La formation du technicien le prépare à être l'exécutant des programmes et actions conçus, programmés et organisés à l'échelon supérieur, et à être un homme parfaitement inséré dans le milieu forestier, mais aussi dans le monde rural, ayant des qualités personnelles de courage et de ténacité et capable de s'adapter à toutes les situations.

Les élèves, du niveau du baccalauréat de l'enseignement secondaire, sont recrutés par voie de concours et doivent passer un test basé sur des critères de sélection liés aux conditions particulières du travail en forêt: aptitude physique, qualités morales et capacités intellectuelles. La durée des études est de 2 ans.

La formation des techniciens est polyvalente, qualifiante et opérationnelle. Le référentiel de formation répond à des situations professionnelles variées: gestionnaire d'un massif forestier, technicien d'exploitation et de mobilisation des produits forestiers, agent de police forestière, gestionnaire d'une chasse ou d'une ferme aquicole et technicien de recherche.

La formation, qui se déroule selon des règles paramilitaires, comprend des matières scientifiques et des disciplines techniques, juridico-administratives et socio-économiques, des exercices d'application, des séances de travaux pratiques en forêt et des stages dans les services forestiers qui mettent les stagiaires en situation professionnelle réelle. Les élèves ainsi formés sont opérationnels dès leur sortie de l'institut. L'ITREF a formé, depuis sa mise en service, 812 agents techniques et 792 techniciens. Il compte parmi ses lauréats 357 français et 8 mauritaniens.

Formation des ingénieurs d'application

Phase de démarrage (1968-71)

La formation des ingénieurs d'application est dispensée en deux années pour les étudiants bacheliers ayant accompli deux années d'études supérieures en faculté des sciences ou dans une école d'agriculture (IAV, ENA, ENSAT). L'objectif de la formation était de répondre aux besoins importants en cadres forestiers des pays du Maghreb, dans un premier temps, pour assurer l'encadrement et la gestion de leurs forêts. Pour ce faire, la formation visait à former avant tout des sylviculteurs et faisait la plus large place aux sciences naturelles et forestières, en particulier l'aménagement forestier, les techniques forestières, le génie forestier, la conservation des sols, le pastoralisme et la législation forestière. Cette conception traditionnelle, essentiellement européenne, a marqué la façon d'aborder les problèmes forestiers dans les pays du Maghreb par une transposition de concepts et de techniques qui se sont avérés peu adaptés.

Phase de développement (1972-1985)

L'évolution du contexte économique et social, les implications du développement et les spécificités éco-sociologiques et économiques des pays du Maghreb ont amené à revoir en profondeur les conceptions de la gestion et, partant, de l'enseignement forestier. La prise de conscience de l'importance des ressources naturelles et le souci d'intégrer les actions concernant leur conservation et leur mise en valeur conduit à s'interroger sur le profil et la formation des cadres forestiers à qui seront confiées ces responsabilités. Ainsi, une formation élargie aux disciplines de protection et d'aménagement de l'environnement est cependant nécessaire pour permettre à ces gestionnaires d'assumer des responsabilités concernant les ressources forestières et les autres espaces naturels.

La réforme de l'enseignement agricole, intervenue en 1971, s'est traduite par une refonte complète du système de formation agricole. Une année commune "Année préparatoire aux études des sciences agronomiques (APESA)" a été instaurée à l'issue de laquelle les étudiants sont orientés vers les différents établissements de formation du Ministère de l'agriculture et de la réforme agraire et vers les différents cycles (cycle de 4 ans pour les ingénieurs d'application et de 6 ans pour les ingénieurs de conception). Dans le cadre de cette réforme, l'ENFI a mis en place une première année orientée essentiellement vers l'acquisition des connaissances de base (Agronomie, machinisme, économie générale, statistiques, botanique, bioclimatologie, topographie, etc.). En outre, une première mission d'évaluation du projet a conduit à la création d'une chaire d'aménagement des parcours forestiers, à l'instauration des projets de fin d'études et des stages interannuels dès l'année 1972.

Une concertation des chefs des administrations forestières de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie, du Sénégal et de la Mauritanie, en novembre 1975, proposa l'élargissement de la formation de l'ENFI aux pays du Sahel, voire à d'autres pays africains.

Dans le même ordre d'idées, les missions d'évaluation du projet (mai 1974 et avril 1975) et la mise en place de nouvelles structures de développement agricole dans la plupart des pays du Maghreb et du Sahel ont introduit de nouvelles orientations dans la formation, parmi lesquelles il faut citer les enseignements portant sur l'analyse statistique, l'informatique, la sociologie rurale et les problèmes socio-économiques des zones rurales.

Le projet ENFI a fait l'objet de plusieurs évaluations dont le but est de déterminer dans quelle mesure le programme a atteint ses buts et ses objectifs: i) l'évaluation de la planification de la formation ou la supervision qui consiste à réunir des informations sur la façon dont sont utilisés les éléments introduits dans le projet, sur le déroulement des activités, sur la production des résultats au moment opportun et sur les éléments qui révèlent une importance capitale pour le projet; ii) l'évaluation continue, en cours d'exécution, analyse axée sur l'action des effets et de l'impact du projet que l'on confronte avec les prévisions de départ et qui s'efforce d'identifier les insuffisances d'un programme en cours d'exécution et d'y remédier; iii) l'évaluation terminale de synthèse s'effectue plusieurs années après pour revoir globalement l'histoire et l'impact du projet aux fins de disposer d'une base pour la révision de la formation, voire pour la formulation des politiques et projets de formation à venir. Le schéma ci-après présente les phases de la formation et les types d'évaluation réalisés au cours du projet.

Le troisième cycle forestier de l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II

Parallèlement à l'ENFI, l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II à Rabat (IAV) créa dès 1978 une option "Eaux et forêts" dans le cadre de ses troisièmes cycles "Agronomie". Les étudiants y sont recrutés parmi les titulaires du diplôme d'agronomie générale de l'IAV (Bac + 4 ans) et, pour une faible proportion, parmi les ingénieurs d'application de l'ENFI ayant exercé au moins trois années sur le terrain.

Une nouvelle réforme de l'enseignement agricole voit le jour en 1986 pour adapter la formation à une réforme de la fonction publique marocaine qui a évolué vers un seul type d'ingénieur en supprimant progressivement le corps des ingénieurs de travaux.

Les buts poursuivis par cette réforme peuvent être résumés comme suit: i) formation d'un cadre unique d'ingénieur au sein d'un cycle long de six années; ii) renforcement de l'aspect pratique de la formation du cadre supérieur agricole; iii) consolidation d'un niveau académique de base, commun et de haut niveau pour tous les futurs cadres de l'agriculture; iv) possibilité pour les postulants aux études supérieures agricoles, de faire un choix judicieux et adéquat de leurs carrières futures, selon leurs désirs et leurs aptitudes personnelles; v) promotion des spécificités de chaque établissement du système national de l'enseignement agricole tout en développant les relations de collaboration scientifique et pédagogique. Ainsi le schéma général adopté s'articule autour de trois cycles de deux années chacun. Le premier cycle concerne la préparation aux études supérieures agronomiques (APESA), le second cycle est une période de formation générale dans chacune des filières agricoles et le troisième cycle constitue une étape de spécialisation. A l'ENFI, le 3e cycle a remplacé celui de l'IAV Hassan II depuis cette date.

Stratégie d'élaboration et de mise en œuvre de la formation des ingénieurs des eaux et forêts

Le plan de formation et le cursus correspondant ont été élaborés conjointement par le corps enseignant de l'ENFI et des responsables de l'administration forestière. Il s'appuie sur les orientations de la politique forestière contenue dans l' Itinéraire d'orientation pour le développement économique et social du Maroc (1988-1992) et sur les recommandations formulées par la Commission de réforme de l'enseignement agricole. L'élaboration de ce plan de formation comprend trois volets: i) détermination du profil et du niveau final de la formation, ii) détermination du "cursus studiorum", c'est-à-dire du programme réel de formation et iii) organisation pratique de la formation et choix des méthodes.

Orientation de la politique forestière

Au Maroc, comme dans plusieurs autres pays dont les ressortissants fréquentent l'ENFI, la stratégie repose sur trois principes fondamentaux: i) le maintien du potentiel forestier et des équilibres naturels; ii) la satisfaction des besoins prioritaires des populations rurales et iii) la complémentarité forêt-agriculture. Les principaux volets de cette politique forestière sont les suivants:

Profil de l'ingénieur de l'ENFI

Pour assurer les fonctions scientifiques, techniques, socio-économiques et organisationnelles dans différentes situations professionnelles (secteur public ou privé) et en relation avec la conservation et la valorisation de la forêt et des ressources naturelles, l'Ingénieur doit avoir un certain nombre d'aptitudes et de capacités définies dans le cadre des réunions citées plus haut.

Dans ce cadre, l'ingénieur doit recevoir une formation suffisante dans les domaines des sciences biologiques et sciences des milieux naturels, des sciences et techniques de l'ingénieur, des sciences et techniques sylvicoles et sylvopastorales, des sciences économiques, juridiques et sociales, des sciences du bois et dérivés et de l'aménagement de l'espace naturel.

Plan d'études et programmes de formation

La formation prend en considération la formation de l'ingénieur forestier en six ans; elle se déroule sur trois cycles de deux années chacun. Elle comprend des enseignements théoriques à caractère académique, des applications pratiques en salle et sur le terrain, des tournées-démonstrations, des stages professionnels et la préparation d'un mémoire individuel de fin d'étude.

Le 2e cycle comporte deux années de formation forestière dispensée à tous les étudiants destinés à la foresterie. L'enseignement est axé sur des cours de base dont l'objectif est de préparer les étudiants à la formation forestière fondamentale dans le domaine des techniques et des aménagements forestiers. Le tableau ci-après donne la répartition des heures de travail durant le 2e cycle.

Activités

Heures de travail

 

1ère année %

2ème année %

Cours

Applications pratiques

Stages professionnels

470 40%

419 35%

300 25%

450 36%

406 33%

380 31%

Total

1 189

1 236

Le schéma ci-après indique le plan d'études; il se réfère aux quatre années de formation forestière (2e et 3e cycles) à l'ENFI, le premier cycle étant commun à toutes les filières agricoles.

Les principaux modules de formation du 2e cycle sont:

Le 3ecycle comporte deux années, la dernière étant consacrée à la préparation d'un mémoire de recherche. Il comporte quatre spécialisations: l'aménagement forestier; la valorisation des forêts et des produits forestiers, la conservation des ressources naturelles et la lutte contre la désertification et la gestion de la faune sauvage. Le tableau ci-après indique la répartition des heures de travail par spécialisation.

Le troisième cycle est un cycle de spécialisation dans des options définies en tenant compte des domaines d'intérêt des différents départements de l'École et des besoins exprimés par la Direction des eaux et forêts et de la conservation des sols, principal employeur des cadres formés. La 5e année est consacrée à l'enseignement spécialisé, théorique, pratique et aux séminaires. La 6e année est consacrée à la réalisation d'un travail de recherche (mémoire de fin d'études).

Le programme de la 5e année comprend les modules suivants:

Méthodes pédagogiques

Les programmes comprennent des cours théoriques et des travaux pratiques et dirigés, en salle ou au laboratoire. L'enseignement comporte également une formation sur le terrain, notamment la réalisation de projets permettant l'application immédiate des principes théoriques reçus aux cours. Il est à noter par ailleurs qu'une progression pédagogique a été scrupuleusement observée en passant du 1er au 2e et au 3e cycle. Il s'agit du rôle de plus en plus important attribué aux travaux personnels dont le mémoire de fin d'études est le couronnement. Les étudiants sont individuellement responsables de la réalisation des travaux qui leur sont confiés, même lorsqu'ils travaillent en groupes . On tente de développer ces aptitudes dès la 1ère année et tout le long du processus de formation.

Au niveau des enseignements: les activités pratiques et dirigées, au même titre que les visites et démonstrations, sont destinées à illustrer et compléter les enseignements théoriques. A l'issue de chaque session pratique, les étudiants préparent des rapports individuels. Même les cours comportent parfois des travaux bibliographiques et des exercices d'application qui sont réalisés par les étudiants en dehors des sessions de formation. La programmation de l'ensemble des matières et des activités qui leur sont rattachées obéit à une logique qui privilégie la continuité et la complémentarité entre les différents modules de formation.

Au niveau des stages: les stages, au même titre que les autres activités de formation, suivent aussi la démarche pédagogique précédemment décrite. Parfaitement compatibles avec les autres enseignements, les stages obéissent à une progression qui permet à l'étudiant d'affiner son niveau d'apprentissage au fur et à mesure qu'il avance dans sa formation forestière. C'est ainsi que l'étudiant de 1ère année s'initie aux travaux de l'exploitation agricole en exerçant physiquement un ensemble d'opérations agricoles. L'étudiant de 2e année est amené à prendre connaissance de l'ensemble et de la complexité des structures de gestion et d'intervention dans le domaine de la foresterie.

En troisième année, trois types de stage sont prévus qui permettent à l'étudiant de prendre connaissance de la richesse et de la diversité du patrimoine forestier et des activités entreprises dans le secteur. Stage d'initiation: réalisé au début de l'année; tournées multidisciplinaires: réalisées au cours de l'année dans les principales régions du Maroc (Rif, Moyen Atlas); stage de " travaux forestiers ": réalisé à la fin de l'année. En quatrième année, deux types de stages sont prévus, pour permettre à l'étudiant de mobiliser ses connaissances dans le domaine des techniques forestières et aménagements: tournées multidisciplinaires, stage "Gestion forestière" . En cinquième année, le futur ingénieur forestier réalisera plusieurs stages dans lesquels il mobilise ses connaissances acquises au niveau de la spécialisation.

Au niveau du mémoire de 3e cycle:  Le mémoire de 3e cycle est réalisé en 6e et dernière année de formation. A cet effet, l'étudiant a pu progressivement s'exercer à réaliser des travaux personnels de plus en plus importants. Le travail de recherche aboutit à la rédaction d'un mémoire. C'est une opportunité donnée à l'étudiant en vue de l'amener à mobiliser ses aptitudes dans la collecte, l'analyse et l'interprétation de différents types de données rattachées à un sujet déterminé. Ce travail est couronné par la rédaction et la soutenance publique d'un mémoire. Tout le long de ce processus, l'étudiant est encadré par un ou plusieurs enseignants qui veillent sur l'orientation de toutes les étapes du travail.

Évaluation des connaissances :  Le système d'évaluation des connaissances vise à apprécier le niveau d'assimilation des enseignements, ainsi que la performance de l'étudiant dans chaque activité de formation. Un tel système, tout en permettant le classement des étudiants, constitue la base des admissions en classes supérieures. Ainsi, l'évaluation se fait pour chaque discipline, et pour la totalité des activités de chaque année universitaire. La note obtenue dans chaque discipline, est prise en compte dans les évaluations partielles de toutes les activités relevant de la dite discipline.

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