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CONCEPTION ET ÉVOLUTION DES CURSUS DE FORMATION

Méthodologie d'évaluation de la formation

L'évaluation en matière d'éducation et de formation est définie comme un processus continu et systématique consistant à estimer la valeur actuelle ou potentielle des programmes de formation. Le processus consiste à définir des critères en fonction des préoccupations des personnes intéressées, à réunir les données relatives à ces critères et à fournir des informations concernant ces préoccupations.

Il s'agit en général de déterminer dans quelle mesure le programme a atteint ses objectifs. Les évaluations effectuées régulièrement en cours de programme en indiqueront la valeur potentielle. Elles peuvent fournir un cadre d'orientation pour l'avenir, contribuer à améliorer le programme en cours et constituent une base pour préparer les programmes suivants.

L'évaluation de la formation repose sur le choix d'un certain nombre d'indicateurs selon la nature de l'information qu'ils sont susceptibles de fournir. Ces indicateurs sont essentiellement définis par rapport aux objectifs fondamentaux du programme de formation. Ils sont généralement classés en deux types:

Plusieurs méthodes sont préconisées pour évaluer les activités de formation et particulièrement pour évaluer l'impact: i) l'expérience sur le terrain; (ii) la méthode des échantillons assortis; iii) l'étude avant et après le programme de formation; iv) l'enquête. Les deux premières méthodes sont rarement utilisées parce qu'elles sont très chères et d'une manipulation difficile. L'étude avant et après le programme repose sur des observations faites avant et après le programme de formation. L'enquête, la méthode la plus utilisée, est généralement plus aisée à mettre en œuvre et moins coûteuse, bien que moins précise. Il faut signaler que l'on peut utiliser ces méthodes simultanément.

La méthodologie et la démarche utilisées pour la conception et la révision des cursus de formation à l'ENFI sont présentées dans le schéma ci-après. Elles reposent sur l'évolution du contexte et de l'environnement du secteur forestier et sur le souci de l'administration forestière de planifier l'avenir de la forêt: le Second projet forestier et la restructuration de l'administration forestière en seront les points forts.

Évolution du contexte et de l'environnement du secteur

Espace écologique, richesse économique et bien social, la forêt marocaine constitue un système ouvert complexe et multifonctionnel qui présente des atouts en rapport avec sa grande diversité biologique et le soutien qu'elle représente pour l'agriculture, mais qui connaît des formes d'exploitation à l'origine d'enjeux fonciers, sociaux, écologiques, voire politiques, et d'intérêts conflictuels.

Les problèmes de dégradation et de déforestation sont actuellement liés à un triple déséquilibre: d'abord, entre les besoins des populations locales et les ressources disponibles; ensuite, entre les prélèvements et les ressources disponibles dans les forêts et les espaces boisés et enfin, entre le niveau très faible de développement des zones forestières et celui du reste du pays.

Si la déforestation reste à un niveau relativement faible (4 500 ha/an défrichés), il n'en reste pas moins que la dégradation due, en particulier, aux prélèvements pour le bois de feu et le pâturage, prend des proportions alarmantes dans tous les types de forêt. Les contraintes majeures de la conservation et de la gestion des forêts sont d'ordre social (expansion démographique) et économique (faiblesse des filières bois et produits non ligneux et limitation des moyens d'action, techniques, institutionnels et financiers).

Dans le but de planifier l'avenir de la forêt pour une gestion durable, l'administration forestière a préparé, dès 1990, un projet de développement et de conservation des ressources forestières, avec l'appui de la Banque mondiale  pour la période 1992 -1998: le "Second Projet forestier" financé dans le cadre des prêts sectoriels octroyés par cette même banque et la Banque africaine de développement (BAfD). Ce projet comprend huit composantes:

Cette dernière composante a fait l'objet d'un projet FAO/TCP/MOR/0052 (A) "Restructuration de l'administration forestière au Maroc" d'octobre 1990 à décembre 1992. Ce projet a conduit à la mise en place de nouvelles structures et à la révision du Code forestier marocain, à une analyse de la recherche et de l'enseignement forestiers et à des propositions validées dans le cadre de l'Atelier ENFI tenu du 3 au 5 décembre 1992. Cette analyse a été réalisée sur la base d'interviews, à partir d'un questionnaire d'enquête envoyé à tous les personnels, dans tous les services centraux et extérieurs, et qui porte sur les tâches forestières de protection et de valorisation des espaces boisés et les autres tâches hors forêt.

Les tâches forestières : elles sont particulièrement lourdes, en raison du retard accumulé dans des domaines essentiels, par exemple dans l'élaboration de plans d'aménagement des forêts. Par ailleurs, bien que la forêt soit domaniale et gérée directement par l'administration, il faut tenir compte des contraintes qu'implique la nécessité de faire participer les populations pauvres et les collectivités non-propriétaires, encore peu conscientes des enjeux et des problèmes de la forêt. D'autre part, l'administration forestière, quoique responsable des filières bois et produits non ligneux, reste encore insuffisamment engagée à l'aval de ces filières, où le besoin de moderniser et de développer les capacités se fait sentir.

Les tâches hors forêt : elles concernent la protection de la nature, en particulier, l'identification et la gestion des zones à protéger (parcs, réserves, etc., la stabilisation des dunes maritimes et continentales, la gestion de la faune (chasse et pêche) et la protection de la flore et de la faune. Elles concernent également le pastoralisme où un certain nombre d'études et de travaux doivent encore être entrepris. L'action à mener est collective et concerne plusieurs ministères ainsi que les collectivités territoriales et les autorités locales. L'aménagement rural et des bassins versants requiert d'autres tâches multidisciplinaires bénéficiant d'un rang de priorité élevé dans les programmes de développement. Le forestier joue un rôle fondamental en amont, en procédant à des études, et en aval, en entreprenant des actions sectorielles relevant de sa compétence (érosion, correction torrentielle, reboisement, aménagement pastoral, etc.).

La consultation sur le développement des ressources humaines et la formation forestière réalisée dans le cadre du Projet TCP/MOR/0052A a conclu son évaluation par les propositions suivantes:

Une stratégie pour la gestion durable

Au Maroc, où les variations écologiques sont accentuées et où les ruraux représentent 49 pour cent de la population, dont 80 pour cent vivent principalement de l'agriculture, la forêt et le secteur forestier devraient jouer un rôle de première importance en ce qui concerne: i) la production ligneuse et non ligneuse forestière; ii) le soutien à la production agricole; iii) la conservation et la protection de la biodiversité des sols et des eaux; iv) l'amélioration des conditions environnementales.

Néanmoins, la fragilité et la sensibilité des écosystèmes marocains et leur évolution actuelle imposent une réflexion profonde quant aux vecteurs de changement, c'est-à-dire les facteurs dynamiques qui peuvent infléchir la problématique de la dégradation et conduire au maintien de l'équilibre entre conservation et développement de la forêt et de ses ressources.

Conscient de cette évolution, le Ministère de l'agriculture et de la mise en valeur agricole a élaboré dès 1993, une nouvelle stratégie agricole qui repose sur quatre axes: i) contribution à la sécurité alimentaire; ii) intégration aux marchés national et international; iii) amélioration du niveau de vie des agriculteurs et iv) protection et valorisation des ressources naturelles. Cette stratégie a servi de cadre à l'élaboration de stratégies sectorielles, en particulier, la stratégie forestière.

L'objectif général de la politique forestière est la conservation et la mise en valeur durable de la forêt, en rapport avec les objectifs et la stratégie du développement agricole élaborée en 1993. Sur le long terme, il s'articule comme suit:

La stratégie adoptée repose sur les axes suivants:

La cohérence de ces objectifs est liée au fait que la forêt ne peut être conservée que si elle est valorisée dans le cadre d'un éco-développement participatif. Cependant, l'impératif de la conservation du patrimoine et de la continuité dans la gestion propre aux écosystèmes forestiers implique encore une intervention prépondérante de l'État.

Les propositions et les orientations prises dans ce cadre stratégique pour la gestion et la conservation durable des forêts s'articulent autour des cinq éléments de programme ci-après:

Élément de programme

Domaine d'intervention

1. Sauvegarde et conservation du patrimoine forestier




2. Aménagement et développement des ressources productives



3. Valorisation et amélioration de l'efficacité de la filière



4. Développement intégré des zones forestières et périforestières



5. Renforcement des institutions

Définition de la situation juridique
Amélioration et utilisation des parcours
Exploitation, rationalisation du bois de feu
Gestion de la biodiversité
Protection contre les parasites et les incendies

Aménagement et gestion des forêts
Reboisement
Équipement des forêts
Inventaire forestier national

Rationalisation de l'exploitation des produits
Valorisation des produits forestiers ligneux et non ligneux
Conservation des sols

Lutte contre l'ensablement
Aménagement des bassins versants en amont des barrages
Agroforesterie

Structures
Personnel forestier
Législation et réglementation
Financement du secteur
Recherche et formation

Cette stratégie découle de l'importance du rôle du secteur forestier qui en fait un élément essentiel de l'aménagement global du territoire. Il ne s'agit pas seulement de gestion, mais aussi de vulgarisation, de communication et d'encadrement du monde rural. Les activités forestières sont perçues, désormais, comme la façon dont l'arbre peut être utile à l'homme et contribuer à son épanouissement et à son développement. Ainsi, on ne saurait gérer les ressources forestières sans tenir compte du contexte économique et social et sans coordonner l'aménagement des ressources et les diverses utilisations de l'espace rural. De nombreux projets financés bilatéralement ou multilatéralement ont vu le jour à cette époque dans les pays du Maghreb et du Sahel pour mettre en œuvre cette politique et cette vision globale de l'éco-développement participatif des forêts et des espaces boisés.

Néanmoins, même si la formulation de la politique et des activités à entreprendre manque de précision, celles-ci n'auront d'intérêt et d'impact que si elles sont mises en œuvre au sein du monde rural par des techniciens formés en quantité et en qualité dans un système efficace capable de faire face à des tâches diverses et complexes. L'essentiel de la contribution du secteur forestier au développement rural et du rôle de la forêt passe par la prise en compte des besoins des populations et par la participation aussi active que possible de celles-ci aux activités forestières. Cela suppose un véritable dialogue avec les collectivités locales et un encadrement des populations qui doit s'appuyer sur une connaissance approfondie du milieu naturel et de ses potentialités, des structures socio-économiques et des besoins des populations, afin de mieux identifier les objectifs et les orientations de la contribution du secteur forestier à leur développement.

Évolution et adaptation des fonctions de l'ENFI

Dans cette optique, les objectifs de la formation forestière et les fonctions de l'ENFI ont été réorientés par le Conseil de perfectionnement de l'établissement. Désormais, l'ENFI doit assurer la formation d'ingénieurs des eaux et forêts destinés aux secteurs public et privé.  Elle dispense, de ce fait, un enseignement supérieur scientifique, technique, économique et social relatif principalement à la gestion et au développement du patrimoine forestier, des ressources naturelles et à la promotion de l'économie montagnarde.

Le décret relatif à la réorganisation de l'ENFI a été publié en 1992; il a apporté deux innovations: la création d'un Conseil de perfectionnement et la mise en place d'un complément de formation paramilitaire. Le Conseil de perfectionnement, sous la présidence du Ministre de l'agriculture, comprend les représentants des principaux départements ministériels (agriculture, enseignement supérieur, recherche scientifique, fonction publique, etc.) et les deux directions centrales suivantes: la direction de l'enseignement agricole, de la recherche et du développement (DERD) et l'administration forestière. Ce conseil donne son avis sur l'enseignement à dispenser et les programmes de recherche; il est consulté sur toutes les modifications à apporter à l'orientation de l'établissement.

Profil et programme de formation

Le profil de formation peut être défini comme l'ensemble des compétences et qualités que le technicien ou le cadre doit posséder, ainsi que des tâches qui lui incombent pour la promotion et le développement des activités forestières, dans le cadre d'une politique et d'une stratégie définies. Ce profil est élaboré à partir des orientations de la politique forestière et de l'analyse de la situation professionnelle du technicien, c'est-à-dire les fonctions qu'il est appelé à assumer et les compétences qui y sont liées.

Le profil de l'ingénieur forestier de l'ENFI ne doit pas ignorer les tendances et les orientations profondes qui ont été perçues par la plupart des forestiers dans leur propre contexte. La complexité et la diversité éco-sociologiques du Maroc, comme des pays dont les ressortissants fréquentent l'ENFI, les implications du développement et de la diversification des demandes en matière de ressources forestières imposent une approche judicieuse en ce qui concerne les méthodes, les outils de gestion et la mise en valeur des ressources forestières et des autres ressources naturelles.

Ainsi les fonctions scientifiques, technique, socio-économique et organisationnelle que l'ingénieur doit remplir dans les différentes situations professionnelles (secteur public ou privé), sont en rapport avec:

Il s'agit pour l'ingénieur forestier de savoir répondre à la demande pressente et multiforme pesant sur les services fournis par les ressources forestières et les ressources naturelles, tout en préservant et en améliorant leur potentiel productif; il doit aussi être en mesure d'appliquer des approches intégrées à objectifs multiples en ce qui concerne la conception, la planification et la gestion.

L'ingénieur doit donc recevoir une formation suffisante dans les domaines répondant à cette évolution et à ces objectifs. Le tableau ci-après présente les domaines de formation retenus et validés par le Conseil de perfectionnement de l'ENFI à sa session d'avril 1994.

Les domaines de formation comprennent les modules suivants:

Module 1: Biologie et milieux forestiers

Module 2: Sylviculture (Sciences et techniques de la constitution, de la régénération et de la conduite des peuplements forestiers)

Module 3: Conservation et restauration des sols et des parcours forestiers

Module 4: Sciences économiques, juridiques et sociales

Module 5: Milieu naturel: environnement et biodiversité

Module 6: Sciences et techniques de l'ingénieur

Module 7: Domaine des sciences des produits forestiers

Mise en place et organisation

Si les méthodes pédagogiques d'enseignement, la réglementation des études et l'évaluation des connaissances n'ont pas subi de changements majeurs, il n'en reste pas moins que les nouvelles fonctions de l'école, le profil et les domaines de formation ont induit une meilleure restructuration de l'école, de ses départements et des options de spécialisation et permis une large ouverture sur l'environnement de la recherche.

Des structures mieux adaptées

L'ENFI est désormais régie par les dispositions du décret n° 2.92.152 du 18 mai 1993. Elle comprend outre la Direction générale, une direction pédagogique, un secrétariat général et une direction de la formation paramilitaire. L'enseignement et la recherche sont organisés dans le cadre de quatre départements: 1) le département Écologie et gestion des ressources naturelles; 2) le département Sylviculture et aménagement forestier; 3) le département restauration et conservation des terres forestières et des parcours; et 4) le département économie et valorisation des produits forestiers. L'ENFI dispose également de laboratoires spécialisés de botanique, de géomatique, de pédologie et d'informatique. Deux instances, le Conseil intérieur de l'École et le Conseil de perfectionnement, coordonnent et orientent les activités d'éducation, de formation et de recherche (Annexe I).

Le tableau ci-après présente la structure des départements, leurs fonctions et leurs domaines d'intérêt.

Départements

Domaines d'intérêt

Fonctions

Écologie et gestion des ressources naturelles

Écologie, fonctionnement des écosystèmes forestiers, écophysiologie, entomologie, botanique, édaphologie, faune sauvage

Enseignement, recherche et développement en matière de conservation des ressources naturelles.

Restauration et conservation des terres forestières et des parcours

Fonctionnement des systèmes sol-eau-végétation-faune. Productivité des milieux, érosion et aménagement des bassins versants, pastoralisme

Enseignement et recherche dans le domaine du pastoralisme, de la conservation des eaux et du sol et l'aménagement des bassins versants

Sylviculture et aménagement forestier

Sylviculture et traitement des forêts, protection des forêts, aménagement forestier, méthodes de gestion 

Enseignement et Recherche appliquée dans le domaine des modèles de croissance et de gestion des peuplements forestiers, de la sylviculture et de l'aménagement forestier

Économie et valorisation des produits forestiers

Économie, gestion, planification des opérations forestières, filières bois, liège et produits non ligneux

Sciences et technologie du bois, génie forestier, chimie, physique et énergie de biomasse forestière

Enseignement et recherche appliquée et adaptative en matière de valorisation et d'utilisation des produits forestiers

Modélisation et commerce des produits

Une activité de recherche mieux orientée

La recherche se situe à deux niveaux. Le premier niveau consiste en une activité qui rentre dans le cadre de la préparation et de l'encadrement des mémoires de 3e cycle, des thèses de doctorat dans les autres instituts de formation ou universitaires et la préparation de diplômes post-universitaires. Le second niveau consiste en une recherche appliquée post- universitaire qui permet de contribuer à apporter des solutions à certains aspects des problèmes posés en matière forestière et environnementale.

D'une manière générale, les thèmes de recherche portent sur les axes principaux: sylviculture des espèces naturelles et introduites; structure et fonctionnement des écosystèmes naturels, conservation des sols et lutte contre l'érosion, évaluation des ressources en terres arborées et herbagères, pastoralisme, valorisation des produits ligneux et non ligneux, etc. Depuis le démarrage du 3e cycle, l'ENFI a préparé 175 mémoires de recherche dont 62 dans l'option Aménagement des forêts, 71 dans l'option Écologie et gestion des ressources naturelles et 42 dans l'option Économie et valorisation des produits forestiers. Les principaux  acquis de la recherche figurent à l'Annexe II.

Ouverture sur l'environnement extérieur

Au niveau national

Bien que l'ENFI soit une institution spécialisée dans un domaine très différent, par sa nature, des autres secteurs agricoles, la collaboration avec les institutions nationales a toujours été recherchée. En effet, depuis sa création, l'École a d'abord recruté ses étudiants au niveau de l'École nationale d'agriculture de Meknès, puis à l'IAV Hassan II depuis la création de l'APESA. Dans le cadre de la nouvelle réforme de l'enseignement supérieur agricole, l'École recrute aussi ses étudiants après un premier cycle en commun avec les autres branches agronomiques.

L'ENFI participe à l'élaboration et à l'exécution de projets de développement forestier nationaux qu'elle coordonne souvent. Elle apporte aux universités nationales un soutien en matière de formation et d'encadrement. Elle contribue aussi largement aux activités de l'administration forestière en matière de préparation de plans de développement économique et social, de préparation de programmes de reboisement, de lutte contre l'érosion, d'aménagement forestier et pastoral, de contrôle et de suivi des travaux des sociétés d'études, etc.

La collaboration avec les instituts de recherche et d'enseignement supérieur est développée dans le cadre de conventions et d'accords-cadres. Ces accords concernent, en particulier, l'École nationale d'agriculture de Meknès, le Ministère chargé des eaux et forêts, l'Université Mohamed V de Rabat, l'Université Cadi Ayyad de Marrakech. Ils se traduisent par des échanges de conférences, des travaux de recherches en commun, etc.

Au niveau international

L'ENFI a toujours bénéficié de l'appui de la FAO, de l'USAID, de la Coopération française et espagnole, aussi bien au niveau des équipements qu'à celui de la formation des formateurs. Cet appui a permis de nouer des relations avec de nombreux organismes étrangers en France, en Espagne et aux États-Unis particulièrement, qui se traduisent actuellement par la mise sur pied de conventions de recherche. Quatre projets de recherche de 5 ans sont en cours dont deux avec la Coopération française, le premier pour l'étude de la structure des écosystèmes naturels et le second pour celle du fonctionnement des écosystèmes sylvo-pastoraux en vue d'améliorer la productivité ligneuse et pastorale. Le troisième projet porte sur l'aménagement intégré du bassin versant de la moyenne Moulouya inscrit dans le Programme Écologie et développement de l'Union européenne. D'autres projets seront mis en œuvre.

Dans le cadre de la coopération internationale, l'ENFI a signé, dès 1991, une convention avec l'École nationale du génie rural, des eaux et forêts de Paris (ENGREF) et une autre avec la Faculté de foresterie de l'Université Laval au Québec. A l'échelon régional, l'ENFI a été choisie comme Centre régional d'enseignement spécialisé en agriculture (CRESA), en foresterie méditerranéenne aride et semi-aride.

Un autre type de coopération internationale s'effectue à travers la réalisation de missions d'expertise, par des enseignants de l'ENFI, pour de nombreux organismes tels que: FAO, PNUD, PAM, Banque mondiale, etc.

Promotion des activités de formation continue

Le Programme de formation continue mis en place par l'administration forestière depuis 1993 a pour objectif: la mise à jour des connaissances et du savoir-faire du personnel forestier en fonction des changements technologiques, économiques, sociales et réglementaires, le perfectionnement des compétences professionnelles et humaines, le développement de la communication interne et externe. Ce programme accompagne les priorités stratégiques de cette administration, en particulier, la mise en œuvre de projets. Il repose sur quatre axes:

La formation continue fait, simultanément, une large place aux connaissances scientifiques et techniques des écosystèmes forestiers et des systèmes de protection de l'environnement et aux disciplines liées à la compréhension de l'organisation et des problèmes socio-économiques, aux techniques de développement et aux moyens de communication.

Depuis cette date, l'ENFI organise des programmes annuels de recyclage et de perfectionnement au profit des ingénieurs-cadres et des techniciens. Les thèmes à traiter chaque année sont arrêtés en commun accord avec l'administration forestière. Vingt- quatre sessions ont été organisées. Depuis 1995, d'autres sessions ont été conçues et réalisées avec l'assistance de la Coopération française (Office national des forêts) sur de nouveaux thèmes liés à la communication et à la valorisation des produits forestiers et aux techniques forestières.

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